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EAN : 9782369148357
464 pages
Libretto (24/08/2023)
  Existe en édition audio
4/5   752 notes
Résumé :
Les parcours d’Anna et de Cerise n’ont rien de commun.
Promise à une brillante carrière, Anna étudie la photographie à l’Université de Washington ; lycéenne, Cerise habite en Californie sous l’emprise totale de sa mère. Lorsque chacune des jeunes femmes tombe enceinte par accident, Anna avorte, et Cerise garde l’enfant.
Dix ans plus tard, leur choix aura déterminé le cours de leur vie. D’espoirs en déceptions, de joies en drames, Anna et Cerise, bientô... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (144) Voir plus Ajouter une critique
4

sur 752 notes
Dans la forêt, 683 chroniques, une note moyenne de 4,19/5, autant dire que la barre est haute pour ce second roman de Jean Hegland. Roman publié sous le titre de Windfalls en 2004 et qui, à lire les notes de l'auteure, n'a pas convaincu certaines maisons d'édition.

Apaiser nos tempêtes est un tout autre livre, plus personnel, plus sociologique aussi. Ce roman est le livre sur la maternité. L'auteure s'attarde sur une multitude de situations en regard de la maternité (avortement, mère solo, maladie de l'enfant, adolescence difficile, deuil, culpabilité maternelle, peur, etc etc). J'ai parfois eu l'impression d'un abécédaire de la maternité, c'est tout dire. Autant dire qu'il faut aimer les enfants pour se plonger dans ce pavé. Car ça va parler enfants et ça va aller très vite. Bébés, enfants, jeunes ados, ça défile. Sans réel temps pour s'attacher, pour ressentir.

Deux héroïnes, Anna et Cerise. Deux univers opposés, l'une réussit, l'autre échoue. C'est net et précis et ça abonde de clichés tellement redondants que ça me laisse bien perplexe.
Une disparité aussi entre les deux héroïnes, Cerise m'a semblé plus travaillée, plus attachante, plus vivante aussi. Anna m'a semblé plus insipide et sans grand intérêt.

Je n'ai pas toujours réussi à bien comprendre ces deux mères et lorsque j'y parvenais (quelle mère ne s'est elle pas sentie dépassée à endosser plusieurs rôles dans une journée ?), c'est alors l'Amérique que je ne comprenais pas. Tellement froide et sclérosée dans l'indifférence et le chacun pour soi. En lisant ce livre, on mesure la chance de vivre en France ou en Belgique quand on est mère célibataire, sans travail qui plus est.

Dommage que Apaiser nos tempêtes s'apparente davantage à un roman sociologique avec un ensemble de figures hâtives, faciles autour de la maternité sans réel ancrage ou accroche émotionnelle. 550 pages et pourtant j'ai trouvé que tout allait trop vite.

Ce roman me laisse donc sur des impressions mitigées, malgré une histoire fluide qui se lit aisément, je n'en garderai pas un souvenir mémorable. Quelques coquilles ont également gêné ma lecture, ce qui est bien dommage vu le prix d'un tel roman.
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Parce qu'elle se sentait bizarre, lointaine, parce que les odeurs et le goût avaient changé, Anna décide de consulter et ce que l'infirmière lui apprend ne la surprend pas vraiment. le résultat de son examen est positif. Au vu de sa réaction, cette dernière comprend qu'il s'agit d'un accident. Aussi lui propose-t-elle de prendre rendez-vous avec le médecin. Pour la jeune femme, il ne fait aucun doute qu'elle n'est pas prête à devenir mère. Photographe, elle veut terminer la fac. Elle a beau ressasser, se poser mille questions, une seule issue est envisageable...
Alors que l'année scolaire se termine bientôt, Cerise, qui entretient une relation pour le moins instable avec Sam, commence tout juste à se demander si elle n'est pas enceinte. Repoussant l'idée d'en parler avec ce dernier et encore moins avec sa mère, Rita, avec qui elle vit, elle décide d'appeler une association qui lui conseille de garder le bébé. Bien qu'en désaccord avec sa maman, qui lui refuse aussitôt son aide et l'informe qu'elle devra se débrouiller toute seule, la lycéenne décide de garder l'enfant...

Une couverture magnifique, un titre (trouvé par Franck Bouysse pour l'édition française) qui l'est tout autant pour un roman qui traite, avec finesse et beaucoup de sensibilité, de la maternité. Où l'on suit, à tour de rôle, la vie, durant quelques années, de Cerise et Anna, deux jeunes femmes qui tombent enceintes par accident mais qui ne font pas le même choix. Quand l'une garde l'enfant à venir, l'autre avorte. Deux décisions qui, immanquablement, vont les affecter. Au delà de la maternité, l'auteure aborde également l'avortement, l'éducation, le deuil, la féminité, l'amitié mais aussi l'art (dessin et photographie). Avec beaucoup d'émotions, Jean Hegland explore, avec finesse, ce que donner naissance ou non change la vie. Un roman initiatique universel et poignant qui met, là aussi, sur le devant de la scène deux héroïnes touchantes.

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Hasard de mes lectures : deux livres au titre comportant le mot tempête, coup sur coup. Si celle d'Islande (La dernière tempête) était plutôt climatique, il s'agit ici plutôt d'une métaphore pour décrire les évènements qui vont secouer les vies d'Anna et Cerise.
L'auteure ainsi qu'elle l'explique dans la préface a voulu parler de la maternité. Elle va l'aborder au travers des vies de Cerise, jeune lycéenne défavorisée, et d'Anna, étudiante à l'université. Toutes deux tombent enceintes sans le désirer, l'une avorte, l'autre non.
Ces deux femmes et celles qui font partie de leurs vies permettent à l'auteure d'aborder bien des aspects de la maternité, grossesse non désirée, avortement, accouchement difficile, force de l'amour maternel, difficulté à gérer conjointement éducation des enfants et travail, adolescence difficile. Beaucoup de sujets pour un seul roman, et certains ne seront que survolés.

Il est toujours difficile de lire un deuxième roman d'un auteur dont le premier vous a enthousiasmé. J'ai trouvé ce roman plus inégal, mais cependant très prenant. Il y a des pages superbes sur l'amour maternel, sur la nature.
Il y a aussi des personnages très attachants : J'ai beaucoup aimé Cerise, qui se heurte à beaucoup de difficultés mais ne renonce pas. Il y a aussi Lucy, petite fille désarmante par ses peurs et ses réflexions sur la vie et aussi la grand-mère d'Anna qui n'apparait que quelques pages, mais qui lui permettra de surmonter un moment difficile et lui léguera un prénom.

Un roman dans lequel toutes les mères (et les pères sans doute) reconnaitront des sentiments, des expériences qu'ils ont vécus.
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@JeanHegland est une écrivaine américaine dont seulement deux romans sont traduits en français, et dont le sublime ” Dans la forêt” a mis vingt ans avant d'être traduit.

Mais pourquoi…?

J'avais absolument, passionnément aimé “@Danslaforêt” pour plein de raisons.
Après cette seconde lecture elle est le genre de personne dont j'aurais envie d'être l'amie. Parce que son roman est empli de sensualité, d'empathie et d'une profonde connaissance de la vie de la maternité et de ce à quoi sont confrontées les mamans.

Son premier roman traduit en français est édité aux éditions Gallmeister et celui-ci, un bijou est édité par les éditions Phébus.
Mais cette fois-ci , ce roman, @Apaisernostempêtes m'a encore plus touchée profondément. C'est, je crois, le premier roman que je lis qui traite des modifications profondes qu'induisent en nous, femmes, la maternité, et tout ce qui tourne autour : le choix ou pas d'une grossesse, le souvenir d'une I.V.G., l'accouchement, l'amour absolu et unique que nous avons envers nos enfants, mais plus subtilement, l'amour féroce et sauvage que nous ressentons envers nos enfants, avec ses moments de grâce, et ses moments difficiles et parfois ses épreuves et même ses désespoirs.
J'ai profondément aimé l'écriture de Jean Hegland parce qu'on est loin des essais-romans français sur ce thème avec une froide distance intellectuelle.

J'ai retrouvé partiellement, mais suffisamment, des sensations et émotions proches de ma propre expérience de la maternité, si pleine d'amour et de doutes, si emplie de plénitude et si peu soutenue par l'entourage, si essentielle au coeur de ma vie, parce que touchant à la création d'une façon si puissante et intime.

J'ai adoré que l'une des personnages soit une artiste et que l'on plonge avec elle dans les doutes que suscitent l'utilité de l'art face à son rôle de mère, ses responsabilités et le temps de la maternité et éducation de ses deux petites filles.

Certaines pages m'ont fait frémir de joie intense et d'émotions, en lisant à travers le récit d'Anna, qui décrit “l'été parfait” de sa première fille Lucy lors de ses quatre ans, des moments de vie que j'ai l'impression d'avoir vécu avec ma propre fille.

La grâce de Lucy, les mots et expressions pleine de poésie, l'émerveillement tranquille et son admiration maternelle, et puis l'amie imaginaire de Lucy, j'ai connu tout cela.

Jamais je n'avais lu des récits d'accouchements aussi justes, avec les pensées qui vous traversent en quelques centièmes de secondes, et ces bouffées d'amour et de sensations d'être à votre juste place, avec votre bébé, ce côté mammifère de la maternité si puissant, à travers ces récits de deux femmes si différents.

C'est puissamment réusssi.

Jean Hegland a choisi de conter les trajectoires de deux femmes donc. L'une est artiste photographe, a suivi un cursus universitaire et évolue dans ce milieu puisque son conjoint lui aussi est chercheur-enseignant en université.

L'autre a arrêté le lycée, n'a pas de formation.

Leurs histoires débutent lorsqu'enceintes toutes les deux l'une choisit d'avorter, l'autre de garder le bébé.

Le côté social et et culturel est très présent sans être caricatural ni lourd, nous sommes aux USA, tout se paie et sans argent, pas de bonne éducation, ni de soins de santé et l'ivg est payante.(Certainement en fonction des états.)

Malgré ce contexte très nord-américain, le côté universel des femmes, face et avec leur lien maternel, les pages nombreuses sur ce qu'elles tissent entre l'enfant et elle, les moments privilégiés complices sont assez universels, du moins dépassent les frontières des seuls U.S.A.

Les difficultés auxquelles Cerise doit faire face sont différentes du fait des duretés financières, de la violence sociale, et de son isolement familial.

Anna elle, a une famille, et débute son histoire de mère dans une propriété familiale idyllique , en milieu rural au Nord-est des U.S.A.

Chacune des deux femmes va être confrontée à des épreuves d'ordre différent qui affecteront leur lien à la vie et leur maternité comme à leur travail, de façon différente et qui va faire en sorte quelles se rencontreront.

Au delà des histoires d'Anna et de Cerise, il y a des personnages importants tels Sally, soeur d'Anna qui permet d'évoquer les difficultés de l'adolescence à travers la mère, et ses désarrois, la vision qu'en a Anna alors toute jeune maman est très juste je trouve, persuadée que ça ne lui arrivera jamais : Nous sommes des humaines dominées par nos hormones bien plus souvent que nous ne voulons l'accepter !

Rita, la rude et froide mère de Cerise également est un personnage que l'on croise au début du roman, impressionnante de dureté.

Et les hommes ? Ils sont moins présents que les femmes et pour une fois… Elliot le mari d'Anna semble plus disponible et à l'écoute tandis que les deux hommes que connaîtra Cerise sont vraiment des brutes sans sentiments, là aussi les milieux sociaux ont toute leur importance de façon très forte.

J'ai pensé dès la première partie de ma lecture, qu'il faudrait offrir ce livre à toutes les futures mères, ou jeunes mères ou à toutes les mères…

C'est superbement traduit, c'est écrit avec une belle plume emplie d'intensité et de volonté de sincérité et c'est vraiment très réussi, rien ne saurait autant préparer à cette folle expérience de vie qu'est la maternité que ce roman de Jean Hegland.

Peut-être que s'il y en avait plus, beaucoup plus, sans que rien ne soit édulcoré, je ne n'écrirai pas cela. Sans doutes.

J'ai aussi énormément aimé, la place de l'art. les Arts plastiques au début de l'histoire de Cerise sont sans importance, même si elle a bon coup de crayon pour elle le dessin doit représenter la réalité et elle aime passer des moments de coloriage partagé avec sa fille le week-end.

Anna elle, choisit de devenir artiste dès sa jeunesse. l'art fait partie de sa vie.

Et dans une tension dramatique, la première enfant de Cerise va choisir une voie artistique en même temps qu'une rupture brutale avec cette dernière.

La rencontre entre Anna et Cerise, permettra à l'une de souffler et de reprendre sa pratique artistique et à l'autre de se reconstruire et de découvrir une entrée vers l'art, pour continuer sa route vers celle qu'elle a mise au monde et qui l'avait rejetée.

Rien n'est niais, ni facile, dans cette histoire qui en mêle plusieurs, peut-être parce que Jean Hegland sait que rien n'est niais ni facile dans les histoires vraies des femmes qui sont mères dans ce monde.

C'est un roman que je relirai et offrirai à ma fille tant aimée.

Et que je vous conseille chaleureusement.
Lien : https://lautremagda.hoibian...
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Je sors d'un roman bouleversant sur la maternité, les joies et les drames qu'elle peut provoquer. J'en suis encore toute retournée tellement l'auteure a su si bien décrire l'état psychologique des mamans, en l'occurrence ici deux Américaines de classes sociales opposées.

Anna est originaire de l'état de Washington, elle est photographe et enseigne même à l'université. Pendant ses études, elle a subi un avortement dont elle gardera toujours la trace dans un coin de son coeur. Cerise, elle, vit en Californie et à 15 ans se retrouve enceinte. Elle qui allait mal à cause d'une mère froide et toujours absente est sauvée par la maternité.
Deux grossesses, l'une avortée, l'autre désirée, et le destin s'enclenche.
Nous suivrons ces jeunes femmes au fil des ans et nous entrerons au plus intime de leur vie, amoureuse ou solitaire, professionnelle, et en tant que mamans. Elles finiront par se rencontrer dans un final sublime et déchirant.

C'est qu'il y en a, des épreuves ! Elles m'ont quelquefois plombé le moral, mais j'étais tellement entichée de l'écriture de l'auteure et du déroulement au plus profond des coeurs que je ne pouvais que lire, lire, lire.
Certains diront que les thèmes – nombreux – ne sont qu'abordés, et je répondrai que dans une vie, nous passons par différentes phases, et que nous continuons à vivre, envers et contre tout. On ne peut pas faire autrement, il le faut, c'est tout. Les états d'esprit par lesquels passent chacune des deux femmes sont donc le reflet de leurs rencontres, de leurs passions, de leurs difficultés, de leurs drames.

Ce livre poignant m'a essoré le coeur et me l'a rendu tout pantelant et en même temps plein d'espoir. Puisse-t-il faire le même effet sur vous et apaiser vos tempêtes !
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critiques presse (1)
LeMonde
22 octobre 2021
S’attachant à l’existence de deux femmes, l’écrivaine américaine livre un rare et viscéral roman sur le fait d’être mère. Magnifique.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (128) Voir plus Ajouter une citation
Il existe peu d’expériences physiques plus intenses, plus intimes et révélatrices que le sont l’acte sexuel, la mort et l’accouchement. Et si la fiction offre un nombre incalculable de saisissantes scènes de sexe ou de trépas, je n’en ai pas trouvé beaucoup qui rendent compte de la souffrance, de la passion et des défis bouleversants d’une naissance.

(préface)
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On est toutes tellement seules, dans notre rôle de mère. On peut parler école, échanger les petites choses craquantes qu'ils disent. On peut se plaindre qu'ils nous en font voir. Mais on ne pas parler de l'amour terrifiant qu'on leur porte, ni avouer qu'on s'effraie nous-mêmes, en essayant de s'occuper d'eux sans perdre la boule. On ne peut pas parler de tout ce qu'ils nous apprennent, de tout ce qu'ils nous coûtent, de tout ce qu'on leur doit.
P 494 Phébus
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Au moment où ils firent les cartons, Anna était certaine que l'amie imaginaire de Lucy finirait par céder et choisirait de partir en Californie avec eux. Mais même quand la maison ne fut plus qu'une coquille vide pleine d'échos et qu'ils eurent dit au revoir à Sally et Mike, aux parents d'Anna et à tous leurs amis, Noranella tint bon.
Le matin du départ, alors que la voiture chargée quittait en marche arrière son abri sous l'épicéa de l'arrière-grand-père d'Anna, puis s'engageait sur le sentier menant à la route, Lucy, le cou tendu derrière elle, regarda disparaître dans la vallée la seule maison qu'elle ait jamais connue.
- Au revoir, Noranella, murmura-t-elle sur la banquette arrière, avec une telle tristesse dans la voix que, l'espace d'une folle seconde, Anna se dit qu'il vaudrait mieux trouver une solution pour rester, pour le seul bien de Noranella.
- Oh Lucy, supplia-t-elle alors qu'ils franchissaient la colline, la maison disparaissant de leur vue. S'il te plaît, dis à Noranella de venir.
- J'ai essayé, répondit Lucy avec mélancolie. Mais elle ne veut pas abandonner la maison.
[...]
Avant de se demander ce qui était le plus triste [...]
Lucy rompit le silence :
- Devinez quoi !
- Quoi ? demanda Eliot.
- Devinez qui vient avec nous.
Anna sentit le frisson de la découverte dans la voix de Lucy, et sortit de sa torpeur pour répondre :
- Noranella ?
- Non.
- Qui, alors ?
- Le fantôme de Noranella ! annonça Lucy, triomphante.
- Son fantôme ? dit Eliot.
- Oui ! confirma Lucy. Et le fantôme de Noranella a très très faim de M&M's.
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Le soleil venait de se coucher et les dernières heures rougeâtres se répandaient sur le monde, brunissant les champs et illuminant les roses le long de la rampe, intensifiant le pourpre des variétés Lincoln, à l'en rendre presque noir, embrassant les blancs des Bridal White et des Summer Snow. Assise sur la dernière marche, Anna les contemplait sans éprouver rien d'autre qu'une vague nostalgie de l'époque où cette lumière aurait pu l'émouvoir.
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Il semblait encore tout proche, ce jour où Melody avait promis à Cerise qu'elle ne la quitterait jamais, et voilà qu'en fait, elle était déjà partie. En repensant à tous ces jours qui s'étaient enchaînés depuis la naissance de Melody, Cerise n'avait pas l'impression qu'ils étaient reliés les uns aux autres par ces premières fois dont les magazines parlaient sans cesse, mais au contraire par ces centaines de dernières fois passées inaperçues. Elle se souvenait du jour où Melody avait eu sa première dent, elle se souvenait de ses premiers pas. Elle se souvenait de ses premiers mots et de son premier jour d'école. Mais étrangement, ces jalons n'étaient pas du tout aussi éloquents que ceux dont Cerise ne parvenait pas à se souvenir - la dernière fois qu'elles avaient colorié ensemble, la dernière fois que Melody avait laissé Cerise la coiffer, le dernier petit-déjeuner du samedi qu'elles avaient partagé côte à côte.
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Vidéo de Jean Hegland
Dans ce deuxième épisode consacré à la rentrée littéraire 2023, découvrez la suite de nos coups de coeur parmi les 466 romans à paraître entre août et novembre.
On vous propose d'embarquer vers de nouvelles lectures, grâce aux voix et aux mots de Marion, Michaël, Jean, Laure et Nolwenn, tous libraires à Dialogues.
Voici les romans conseillés dans cet épisode : - Les Voleurs d'innocence, de Sarai Walker (éd. Gallmeister) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22507007-les-voleurs-d-innocence-sarai-walker-editions-gallmeister ; - William, de Stéphanie Hochet (éd. Rivages) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22464190-william-stephanie-hochet-rivages ; - Rappelez-vous votre vie effrontée, de Jean Hegland (éd. Phébus) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22535670-rappelez-vous-votre-vie-effrontee-jean-hegland-phebus ; - le Grand Feu, de Léonor de Récondo (éd. Grasset) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22536025-le-grand-feu-leonor-de-recondo-grasset ; - Une façon d'aimer, de Dominique Barbéris (éd. Gallimard) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22445866-une-facon-d-aimer-dominique-barberis-gallimard ; - Sauvage, de Julia Kerninon (éd. L'Iconoclaste) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22541172-sauvage-julia-kerninon-l-iconoclaste ; - La Colère et l'Envie, d'Alice Renard (éd. Héloïse d'Ormesson) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22541525-la-colere-et-l-envie-alice-renard-heloise-d-ormesson ; - L'Indésir, de Joséphie Tassy (éd. L'Iconoclaste) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22539822-l-indesir-josephine-tassy-l-iconoclaste.
Et quelques livres cités au fil des conseils : - Dans la forêt, de Jean Hegland (éd. Gallmeister) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/13497306-dans-la-foret-jean-hegland-editions-gallmeister ; - Apaiser nos tempêtes, de Jean Hegland (éd. Libretto) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22535668-apaiser-nos-tempetes-jean-hegland-libretto ; - À moi seul bien des personnages, de John Irving (éd. Points) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/6829045-a-moi-seul-bien-des-personnages-john-irving-points ; - Hamnet, de Maggie O'Farrell (éd. 10-18) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20434347-hamnet-maggie-o-farrell-10-18 ; - Liv Maria, de Julia Kerninon (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20349425-liv-maria-julia-kerninon-folio.
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