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La Trilogie de la Lune (Johan He... tome 1 sur 4
EAN : 9782070421909
365 pages
Gallimard (08/10/2003)
3.51/5   144 notes
Résumé :
Dès les premières lignes de La lune seule le sait, on est ébloui par tant d'imagination, de sens du récit, de capacité à passionner le lecteur. Mêlant grandes figures historiques (Jules Verne et Napoléon III) et pittoresques commis aux basses œuvres (le Préfet de police Andrieux et l'inspecteur Jaume), le récit s'apparente à la veine "steampunk" (recréation d'un XIXe siècle alternatif). Mais là où l'exercice semble souvent artificiel, Heliot se tient au pur plaisir ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 144 notes
Pour qui voudrait se faire une idée du style steampunk, La lune seule le sait en est un parfait exemple.
Nous sommes à Paris en 1900. Badinguet règne en despote sur un pays mal en point. Victor Hugo, centenaire, séjourne à Guernesey, tandis que Jules Verne accoste sur la côte atlantique, bien décidé à découvrir ce qu'est devenue Louise Michel, condamnée au bagne.
Jusque-là, pas de surprise. Mais contemplons d'un peu plus près le décor : à Paris les citoyens se déplacent sur des trottoirs roulants, Eiffel a multiplié les déclinaisons de sa tour, et Napoléon III a tout du cyborg! Quand à Louise Michel, elle ne purge pas sa peine sur la terre, mais …sur la lune.
Et ce n'est pas tout : la planète est redevable de ce bond technologique à l'alliance établie avec les Ishkiss, ces êtres éthérés qui ont fait escale la lune, dont l'exploitation est en cours : les ambitions du souverain augmenté dépassent de loin les territoires de la planète bleue!

Prend place alors une sombre intrigue faite d'espionnage, de massacres, de lutte de pouvoir sans merci. le combat ne fait pas fi des aptitudes extra-terrestres.

Etant donné l'originalité du décor, le propos fait appel à de nombreuses descriptions : on rêverait d'une belle réalisation cinématographique, avec une image un peu sépia, pour faire l'économie d'une construction mentale des ces machines fantastiques que sont les vaisseaux spatiaux, ou pour voir à quoi ressemble Badinguet version 2.0, et avoir une vue d'ensemble du Paris qu'on nous a redessiné, et de la face cachée de la lune!

L'intrigue elle-même se nourrit de l'aspect anticipation, mais reste cohérente.

C'est aussi malin d'avoir choisi des personnages célèbres du passé et de les laisser se débrouiller avec la nouvelle donne. Jules Verne est un personnage fort charismatique, et l'on se réjouit de son alliance avec Hugo.

La construction est fait alterner courts et longs chapitres, ce qui donne un rythme assez tonique au récit : les pages défilent vite.


On peut détester. J'aime beaucoup. Et je me réjouis de poursuivre la lecture avec les deux tomes suivants de cette série
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Pour aussi bizarre que cela puisse paraître, le personnage principal de ce roman n'est autre que... Jules Verne. Oui, le Jules Verne que nous connaissons, auteur visionnaire de chefs-d'oeuvre tels que de la Terre à la Lune. de retour de son exil volontaire aux Caraïbes, Jules Verne se voit confier une mission cruciale pour les opposants à l'Empire : aller sur la Lune afin d'y retrouver Louise Michel (oui, oui, celle de la Commune). Car il faut savoir que dans un contexte historique somme toute très réaliste, Johan Heliot a intégré quelques "petites" touches personnelles, comme par exemple l'arrivée sur Terre des Ishkiss, un peuple extra-humain en voie d'extinction qui a offert à l'Empire ses technologies spatiales en échange du savoir technique qui leur permet de survivre, créant une alliance qui, au premier abord, n'est que bénéfices pour les deux parties, mais qui s'avère être bien plus que ça...

Vous comprenez maintenant mieux pourquoi j'ai ouvert cet ouvrage du bout des doigts... Mais si vous voulez tout savoir, le bilan n'est pas totalement négatif, et c'est une lecture que je ne regrette pas. L'histoire est très bien écrite, un roman d'aventures comme on les aimes avec un Jules Verne qui ressemble tout à fait à l'image qu'on peut en avoir. J'ai bien aimé les tenants et les aboutissants de cette alliance Empire/Ishkiss, mais pour moi ce n'est pas le principal attrait de ce roman. Ce qui en fait tout son intérêt, c'est ce monde remodelé par Johan Heliot, avec ces descriptions on ne peut plus originales des extra-humains, leur nature, leur pensée, leur politique, leurs technologies. Toute cette fiction futuriste s'intègre parfaitement au Second Empire que l'on connait. Mais une fois passé l'attrait de la nouveauté, ça devient long, et j'ai bien peiné à terminer ce roman.

Mais bon, je vous le conseille quand même, La Lune seule le sait est un roman qui ne peut que faire du bien à votre imagination !
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Johan Heliot n'a pas froid aux yeux: prendre Jules Verne comme personnage principal d'un roman steampunk, il faut oser... A la lecture, on constate que le vieil adage est bien vrai et que la fortune sourit aux audacieux. D'ailleurs, très vite, on s'amuse à identifier tous les participants, ayant existé ou étant né sous d'autres plumes, comme dans un jeu de piste.

L'audace des personnages choisis mise à part, parlons un peu de l'histoire...Là aussi, l'auteur gagne des points à mes yeux, sans doute aidé par le fait que j'ai encore lu finalement peu d'uchronies sf. le second Empire comme période, le concept des alliés d'outre-espace, très différents des classiques petits hommes verts, l'originalité de l'ensemble fait de ce livre une lecture presque indispensable à qui apprécie les uchronies, le steampunk, la SF.
Reconnaissons lui tout de même quelques défauts, par exemple un manichéisme franchement appuyé et parfois franchement lourd: tous les anarchistes et résistants sont des âmes pures et droites, tous les alliés de l'Empire des affreux jojos au coeur rabougri , tous les prolétaires sont des gentils et tous les bourgeois des horribles, et il n'y aucun hésitant dans aucun cas, aucun cas de conscience ou de personnage qui soit autre que tout blanc ou tout noir. Si on est prêt à passer au delà de ce défaut, cela constitue un roman qui se lit avec plaisir.
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Un mélange d'idée "anar" et d'utopie où les "inventions" de Jules Verne, les combats humanistes de Victor Hugo et les idéaux de Louise Michel se rejoignent. Les trouvailles de Johan Heliot, pour mélanger les progrès techniques du 19 ème siècle et la bio technologie alliance du vivant et du métal d'entité extra terrestre, le tout en partie sur la Lune, sont teintées d'un petit coté désuet comme les adaptation filmées des romans de Jules Verne.
Un rappel historique des combats anciens, avec une proposition d'évolution différente grâce ou à cause d'une rencontre extra terrestre....et la manipulation qui résulte de l'interlocuteur qu'ils ont rencontré et de sa mégalomanie, amène une interrogation qui peut faire frémir...qui fait frémir, si d'aventure des "ziti" approchaient nos cieux azuréens...et que le premier contact et coopération se faisaient avec un des "joyeux" dictateurs qui se baladent à la surface du globe...
Euh, "normalement" ils devraient être plus intelligents que nous "z'otre" ...mais peut être pas aussi "malins" donc facile à berner...
Avons nous encore un grand penseur combattant, un grand rêveur capable d'entrainer la jeunesse et une femme engagée corps et âme pour le bien être des masses...pour faire entendre la voix des Hommes ? Auquel cas il faudra surveiller le ciel et allumer des feux de positions, que ces chers "extra" n'aillent pas poser leurs vaisseaux n'importe où...
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Hou qu'il m'a agacée, ce bouquin !

Roman d'uchronie steampunk, la Lune seule le sait est aussi un roman engagé, très engagé, et très à gauche. Les engagements m'agacent, les engagements politiques plus encore, et la littérature politiquement engagée m'horripile. Surtout lorsqu'elle manipule son sujet avec la subtilité d'un tyrannosore en pleine attaque : socialisme, communisme, marxisme et anarchisme mélangés en un gros gloubi-boulga idéaliste, unique obstacle magnifique dressé contre la tyrannie et l'injustice.
Alors ok, le mélange peut en partie se justifier par l'époque, et surtout par le fait qu'en l'occurrence, il s'agit moins de politique que d'idéalisme. N'empêche que la manière de décrire la situation est bien trop manichéenne, trop caricaturale même, pour qu'on y accroche un tant soit peu, à cet idéal. Les gentils sont ceux qui l'ont adopté - des gentils trop gentils, généreux, nobles, désintéressés, admirables, étrangers à la moindre dissension, et passablement dépourvus d'intérêt. Tous les autres sont soit méchants - et très très méchants ! - ou lâches, ou cinglés, ou stupides. Voire un peu de tout ça mélangé.
Bref, niveau psychologie, c'est proche du zéro.
Quant aux extraterrestres, si leur nature même est assez intéressante, ils rendent les choses trop faciles, ressemblent un peu trop à l'ingrédient magique qui rend tout possible par sa seule existence. On se branche sur une tentacule, on communique dans le grand tout, et tout le monde tombe d'accord - youpla boum, tralala.

Côté écriture, j'ai trouvé le style un peu lourd - semi-pastiche des romans d'aventure dont il s'inspire, il en répète certains défauts et manque de fluidité, de souplesse. Sans être désagréable à lire, il n'est pas assez fort pour relever les défauts du fond.

Suite à cet assassinat en règle, on pourrait penser que j'ai détesté ce roman. Et pourtant, non. Reste en effet un univers assez original, plein d'idées séduisantes, un récit globalement plutôt bien mené malgré quelques facilités et une fin un peu attendue. Une lecture décevante, surtout face au concert de louanges qui ont encensé ce livre, mais non dépourvue d'attraits.
Le plus agaçant, désormais, c'est que j'ai envie de lire la suite, pour savoir ce qui pourra advenir de tout ça, et voir si l'auteur y nuance un peu son propos.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Jules fut soulagé quand ils obliquèrent en direction du désert. Les coléoptères menaient bon train, filant à la vitesse d’un cheval au galop. Leur complexion particulière limitait heureusement les effets des cahots, inévitables sur un terrain aussi accidenté. Sans être pour autant confortable, la posture des cavaliers épargnait les articulations sensibles. Il y avait même dans cette chevauchée fantastique une part de jouissance, qui ressortissait d’une espèce de joie primitive. La lune offrait des espaces de liberté absolue, encore vierges et sauvages à leur manière. S’ils n’avaient pas l’éclat des îles vierges découvertes par les conquistadores, ni la splendeur chromatique de l’Ouest américain, leur beauté n’en était pas moins violente. La palette des gris, déclinées à l’infini, était d’une richesse insoupçonnée. La lumière résiduelle dispensée par un soleil invisible, cachée derrière la Terre, révélait un monde mort plus fascinant que bien des havres grouillant de vie.
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Je découvre le "Steampunk" ....mais ma foi j'ai adoré ce livre. L'auteur a su faire un savant mélange entre l'histoire, des auteurs connus ou des personnes ou personnages célèbres . Prendre Jules Verne et l'ériger en personnage principal me semblait impensable. Ce mélange d'extrahumains, de Napoléon III, Victor Hugo, Louise Michel, Hetzel et Jules Verne est fortement réussi. J'ai eu peur d'être déstabilisée et je me suis laissée séduire et happer dans cette rencontre insolite ... Enfant j'ai dévoré les Jules Verne, et je reconnais là un auteur que ce grand Monsieur aurait souhaité connaître. Johan Héliot merci et surtout si vous avez le temps cet été ne faites pas l'impasse de ses livres ...
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Pacifisme et révolution ne font pas bon ménage, et ne le feront jamais. Soit on refusait de prendre les armes et on acceptait de se soumettre, toujours écrasé sous la botte de l'ennemi, soit on faisait taire ses scrupules et on n'hésitait pas à tuer. Voilà à quoi se réduisait la dialectique des révolutionnaires : une insupportable alternative, que la réalisation de l'utopie pourrait supprimer.
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À bout de force, incapable de résister au ballottement des flots, il ne savait pas dans quelle direction nager. Mourir pour la cause ne le consolait pas vraiment. Comme tout en chacun, il aurait préféré mourir pour rien, mais vieux et bien au chaud, au fond de son lit. On ne choisit pas ces choses-là, philosopha-t-il, au moment de sombrer.
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La base Cyrano... Elle se trouve donc sur la lune !
Babiroussa avait acquiescé. La lune ! Le satellite terrestre semblait avoir scellé son destin à celui de l'écrivain, depuis que ce dernier en avait fait le décor de ses romans. C'était comme s'il lui adressait un clin d'oeil, se rappelant à son bon souvenir après des années de séparation, par delà les années et les kilomètres qui les séparaient. Après que la subite apparition des Ishkiss eut rendu possible le voyage sur le petit satellite, l'oeuvre selenolatre de Jules avait connu un regain de popularité.
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Videos de Johan Heliot (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Johan Heliot
Interview de Johan Heliot par Estelle Hamelin pour Actusf aux Imaginales 2019.
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