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EAN : 9791023512540
288 pages
Seuil Jeunesse (18/03/2022)
3.47/5   18 notes
Résumé :
Depuis l'Effondrement, la France est coupée en deux. Au nord, une dictature implacable ; au sud, derrière un grand mur, le rêve d'une vie meilleure et, pour les plus chanceux, peut-être, l’accès aux oasis africaines...

Après avoir perdu tous ses points de citoyenneté, Maya est condamnée à être remise à jour. Mais elle refuse de perdre le souvenir de son propre passé. Alors elle prend son petit frère autiste par la main et décide de fuir vers le sud. C... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Vers un ailleurs meilleur, le titre dit bien le sujet, celui des espoirs fous qui animent les migrants. Ce qu'il ne dit pas mais que l'on découvre très vite, c'est qu'il s'agit d'une dystopie qui se passe dans une France ravagée par l'autoritarisme et par le changement climatique. C'est donc le parcours d'une migrante clandestine qui quitte une France qui a fait d'elle une paria pour se mettre en route vers une Afrique dont les oasis sont synonymes d'eldorado. le livre se lit bien, on ne s'ennuie jamais et l'on veut savoir si Maya et son frère vont s'en sortir ou pas.
Quelques petites réserves tout de même. D'abord le fait que Maya semble ne rencontrer sur sa route que des gens qui lui veulent du bien et sont prêts à l'aider quel qu'en soit le prix pour eux. Par contre, Maya ne fait pas preuve du même altruisme et va toujours de l'avant sans se retourner. C'est paraît-il parce que le plus important est de retrouver son frère, Max, mais il me semble que la situation est souvent assez inégale et Maya prend beaucoup plus qu'elle ne rend. Ensuite, je suis peu convaincue par la psychologie des personnages, de Max, le frère autiste qui semble très bien s'adapter à tous les changements de situation (pourquoi fallait-il préciser qu'il est autiste, ce n'est pas nécessaire dans l'histoire), à Arno en passant par Tiwill, le transpo, qui va bien au-delà de ce pour quoi il est payé. Cela a beau être un roman pour adolescent, j'aurais aimé un peu plus de crédibilité dans les personnages, cela m'aurait probablement permis de plus m'intéresser à leur sort.
Et enfin, dernière réserve, on voit bien que ce roman emprunte beaucoup à la réalité des migrations clandestines actuelles. Mais la frontière entre ce qui dénonce la situation actuelle et les inventions est floue, d'autant plus pour un ado qui ne serait pas très au fait de ce sujet. Il ne faut donc pas hésiter à parler de ce sujet avec son lecteur ou sa lectrice potentiel(le), afin de faire les liens qui s'imposent avec le réel.
Mais voilà, malgré mes réserves, un livre plutôt bien fichu, qui parle d'un sujet difficile sans l'édulcorer. Je ne sais pas si une suite est prévue . C'est une possibilité mais pour ma part je pense qu'il n'y en a pas besoin et que c'est même finalement une force du livre que de laisser le lecteur avec des questions irrésolues.

Merci aux éditions du Seuil jeunesse de m'avoir permis de lire ce livre, via netgalley.
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VERS UN AILLEUR MEILLEUR
La SF ayant abandonné l'utopie depuis le début du XXIème siècle, voici une nouvelle dystopie destinée aux ados. A la suite d'une catastrophe et d'un effondrement généralisé (pandémie, réchauffement climatique et autres), la France est coupée en deux. le Nord est soumis à une dictature “à la chinoise” avec points de crédits social et reconditionnement des récalcitrants. le Sud est considéré comme une zone libre plus avantageuse. Mais il faut encore y parvenir. Après avoir perdu tout son crédit, Maya n'a d'autre choix que de fuir avec son petit frère autiste. En chemin le duo se voit aidé par un autre migrant, Arno. Ils auront bien besoin de ce coup de main pour traverser la zone désertique qui sépare le Nord du Sud.
Johan Heliot est productif. Très productif même. Une centaine de bouquins à son actif dont quelques déjà classiques comme la trilogie de LA LUNE SEULE LE SAIT. FAERIE HACKERS, DRAGONLAND, LE TEMPESTAIRE, le référentiel LA GUERRE DES MONDES N'AURA PAS LIEU…Autant d'oeuvres plaisantes et souvent originales. VERS UN AILLEURS MEILLEUR parait, hélas, beaucoup plus conventionnel. La principale originalité réside dans la narration en alternance mais le cadre est, lui, très classique. Une sorte de Mad Max pour jeunes adultes qui se résume en gros à une fuite en avant vers le monde meilleur espéré par les protagonistes. Un contexte pas vraiment développé qui permet surtout à l'auteur d'asséner quelques réflexions sur l'état actuel du monde. Reste que le roman peine à vraiment passionner, on a connu Heliot beaucoup plus inspiré et on eut aimé davantage d'innovations ou de surprise.
Ensuite, même si ce n'est pas véritablement un défaut imputable au roman, lire encore une dystopie post-Effondrement à base de réchauffement climatique, de famine et de pandémie n'est pas le plus distrayant par les temps qui courent. Bien sûr, la science-fiction a, de tout temps, développé une volonté d'avertissement dans le but de sensibiliser le lecteur aux problématiques à venir (et même déjà présentes) mais le manque total d'espoir des écrivains de SF actuels n'incite guère à l'optimisme. Ils sont dans doute plus réalistes et lucides (ou mieux informés) que la majorité mais le résultat est là: pour le divertissement le lecteur repassera.
Bref qui aime bien châtie bien, VERS UN AVENIR MEILLEUR est un roman correct mais loin des plus belles réussites de l'auteur…que je remercie néanmoins pour l'envoi du livre.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Pour avoir été irrespectueuse envers ses enseignants, Maya a perdu tous ses points de civilité et est condamnée à être remise à jour : dans 48h, elle aura oublié 10 ans de sa vie, Pas question d'effacer Max, son petit frère autiste de 8 ans de ses souvenirs ! Elle décide alors de fuir vers le sud, de l'autre côté du mur, vers la liberté et les oasis d'Afrique, comme l'avait fait sa mère avant elle. Arno, lui, s'est fait prendre pour un simple vol de bouteilles d'alcool de riz. Il échappe de peu au centre de rééducation. En échange, il intègre le P2CE, un programme de collaboration citoyenne effective et doit traquer les fuyards pour le compte du gouvernement.
#Versunailleursmeilleur #NetGalleyFrance


La dictature est là et chacun la subit. La solution ? Fuir ! Dès le premier chapitre, le décor est planté. Ça va à toute vitesse, l'écriture est fluide et vivante.
L'auteur a choisi d'inverser le processus de migration, ce sont les gens du nord qui partent vers le sud ; c'est malin car nous, lecteurs, sommes directement impliqués.

C'est une aventure humaine forte et violente, dans un décor écologiquement mort où la survie se joue à chaque instant. Les rebondissements sont nombreux : les passeurs sans scrupules, les truands et les trafiquants, la police et les anciens repris de justice.
L'auteur a choisi le roman à deux voix en alternance, ce qui amplifie le suspense et fait monter l'adrénaline. Cela permet aussi d'avoir les deux points de vue : les migrants avec Maya et la société dirigeante avec Arno, même si ce dernier bascule rapidement dans l'illégalité.. le lecteur est en totale empathie avec les deux héros.

Une formidable dystopie qui fait écho à notre époque avec les migrations d'aujourd'hui pour des raisons écologiques, ou politiques. Nul doute que les jeunes lecteurs vont trembler avec Maya et Arno et vont pouvoir réfléchir sur l'avenir de notre société.
Merci à NetGalley et aux éditions du Seuil pour cette découverte.
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Ce n'est pas le premier Johan Heliot que je lis qui se penche sur l'impact désastreux que la technologie pourrait avoir sur nos vies : surveillances des individus, fichage, contrôle des populations par la force. Sous couvert de la SF, il y a cette vraie question : et si le futur prenait cette voie ?
Dans cette fiction, la France est coupée en deux après "l'Effondrement". Au nord, là où vivent nos deux personnages, les citoyens doivent maintenir leurs "points de citoyenneté", au risque sinon d'être "remis à jour". C'est le point de départ pour nos deux narrateurs : Maya, qui a perdu tous ses points, décide de s'enfuir avec son petit frère autiste, et Arno, qui doit choisir entre l'effacement et la collaboration.
Nous assistons donc à la fuite de Maya et Max, et la traque qu'effectue Arno. Si ce futur est plausible, et s'appuie sur des choses que l'on connait, à travers les technologies trop intrusives, et les changements climatiques, en revanche les personnages m'ont laissé complètement froide. Maya n'est pas très attachante, son frère autiste (était-ce nécessaire, vu le peu d'intérêt que ça apporte à l'intrigue, et le peu de crédibilité de ce personnage ?) est inconsistant, Arno pourrait être intéressant si sa psychologie était plus crédible, et les autres personnages ne sont que des archétypes aux réactions incohérentes.
Bref, la lecture n'a pas été pénible, mais ça ne m'a pas fait passer un moment extraordinaire non plus. On sent que l'auteur multiplie les romans de commande, et c'est vraiment l'effet que ça m'a fait : un roman alimentaire, avec quelques thèmes forts, mais une intrigue sans enjeux, sans difficultés, sans... beaucoup d'intérêts malheureusement.
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Dans cette dystopie, l'héroïne, Maya vient de perdre ses derniers points de civilité et doit fuir vers le sud afin de ne pas subir la punition de l'état c'est-à-dire perdre ses souvenirs pour rentrer dans le rang. Elle décide d'emmener son petit-frère, Max, autiste, avec elle. Arno, lui, veut éviter le centre de rééducation, il va devoir intégrer le P2CE, un programme en test qui traque les fuyards. Dès le premier chapitre, l'auteur nous immerge dans son univers, c'est parti pour aller du Nord vers le Sud. Cette fuite et cette traque donnent un récit rythmé, avec beaucoup de rebondissements. le relation entre Maya et son frère est intéressante même si j'aurais aimé qu'elle soit plus développée. Tout comme celle avec ses parents. Globalement, le récit se lit d'une traite mais j'aurais aimé que la psychologie des personnages soit plus développée ainsi que la réflexion sur cette société où la mémoire et le passé sont considérés comme ennemis de cette nouvelle société. le regard sur la migration, sujet actuel, est intéressant même si certains épisodes et les aides fournies à Maya me semblent parfois un peu trop "faciles". Cela reste une lecture pour les adolescents très plaisante avec une fin plutôt ouverte. #Versunailleursmeilleur #NetGalleyFrance
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’extrême misère engendre une violence extrême ; la solidarité est un concept de nantis, valable uniquement quand on a le ventre et le portefeuille remplis. Mais quand on crève de faim ou de maladies impossibles à soigner, qu’on gèle sous une bâche en plastique crasseuse en guide de couverture, qu’on doit marcher des heures du soir au matin pour passer d’une soupe populaire à une distribution de vêtements usagés, parce qu’on ne dispose plus d’assez de points de pour emprunter les transports en commun…
Alors seule la rage vous maintient debout.
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Tiwill doit seulement compter sur sa bonne étoile, si tant est qu’une telle chose brille au-delà du nuage de pollution gonfle d’un bout à l’autre de l’horizon !
(p. 92, Chapitre 13, “Maya”).
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Dans l'exil, la solidarité est une denrée rare.
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Vidéo de Johan Heliot
Interview de Johan Heliot par Estelle Hamelin pour Actusf aux Imaginales 2019.
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