AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Brice Matthieussent (Traducteur)
EAN : 9782253113362
638 pages
Le Livre de Poche (24/05/2006)
3.99/5   239 notes
Résumé :
Catch 22, l'Article 22, est un « attrape-nigaud » qui permet à un colonel américain d'imposer un nombre de missions sans cesse croissant à son escadrille de bombardiers basée dans une petite île de la Méditerranée pendant la Seconde Guerre mondiale. Yossaran, héros tragicomique de cette épopée burlesque, est décidé à tout tenter pour sauver sa peau : il estime que sa seule mission, quand il s'envole, consiste à atterrir vivant. Simuler la folie dans cet univers déli... >Voir plus
Que lire après Catch 22Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,99

sur 239 notes
Ourghh!
S'asseoir, respirer profondément, renoncer à relire immédiatement "Catch 22" tout en sachant qu'on a loupé la moitié de ce qui s'y trouve (mais on a déjà fort à faire avec ce qu'on a compris) et ne pas (trop) ricaner sur soi-même d'écrire un billet quand une thèse universitaire serait le minimum à consacrer à un tel bouquin.
Comme souvent, tout est parti d'un malentendu. "Catch 22", classique de la littérature anglophone, très mal connu par chez nous, hissé au rang de roman-culte par les protestataires contre la guerre du Vietnam, férocement drôle, "M.A.S.H." de la littérature...
J'y suis allée pour me marrer et je n'ai pas beaucoup ri. Non pas que le livre ne soit pas férocement drôle, mais j'étais trop occupée à raccrocher ma mâchoire qui se décrochait à chaque page ou presque tellement ce roman est non-conventionnel et constamment surprenant.
Déjà, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un pamphlet contre la guerre. Ce serait le cas qu'il s'agirait de toute façon d'une oeuvre sacrément gonflée parce que 39-45 est quand même le parangon de la guerre morale - il fallait bien foutre la pâtée à Adolf. Et certes, Heller ne nous épargne rien des ignominies et des souffrances que ses aviateurs en mission au-dessus de l'Italie doivent endurer. Mais c'est moins comme machine de mort que la guerre est abjecte que comme terrain d'expérimentation de la bêtise et de l'égoïsme. Il faut gagner la guerre, et, pour tous les officiers bas du front et friands de promotions, un tel mantra vaut open bar. Entre celui qui n'aime rien tant que les défilés, les corrompus prompts à sacrifier leurs hommes pour un article dans le journal si possible à Noël, les faibles et les incompétents, chacun est un pervers qui a enfin trouvé toute justification à ses pulsions sadiques et régressives.
Et la fin des conflits ne laisse entrevoir aucun espoir. Car une autre offensive se profile, peut-être encore plus meurtrière et dénuée de scrupules: la guerre n'est que l'autre façon pour le capitalisme de prospérer. Milo Minderbinder est déchargé des missions périlleuses pour permettre à la table des officiers d'être toujours fastueuse. Milo se retrouve très vite à la tête d'un consortium opaque qui enrôle l'état-major ennemi dans ses trafics, au point de de faire bombarder les troupes dans lesquelles il sert pour augmenter son bénéfice net: "Écoutez, ce n'est pas moi qui ai déclenché cette guerre, quoi qu'en dise l'ignoble Wintergreen. J'essaie simplement de la rendre rentable."
Au-delà de cette critique féroce et désespérée du capitalisme et du pouvoir, il existe bien dans "Catch 22" un refus des combats symbolisé par la résistance du personnage principal, Yossarian, à qui on reproche "une répugnance morbide à mourir."
" Vous n'aimez probablement pas vous battre et risquer à tout moment d'avoir la tête fracassée.
- Enlevez le "probablement", sir."
Mais c'est moins la guerre qui met Yossarian en colère que l'injustice en général, que toutes les souffrances endurées par les plus faibles, que tout ce mépris de la vie dont les hommes quels qu'ils soient semblent faire preuve. La vie est sérieuse, dit Yossarian, on n'en a qu'une, respectez-la: " L'homme est matière, tel était le secret de Snowden. Jetez-le d'une fenêtre, il tombera. Enflammez-le, il brûlera. Enterrez-le, il pourrira comme n'importe quelle ordure."
Le nom de Snowden revient constamment dans le roman. de même que les aviateurs ne parviennent pas à rentrer chez eux, le nombre de missions augmentant au fur et à mesure qu'ils s'approchent de leur démobilisation, le temps se déroule à l'envers dans le roman. de nombreuses informations sont distillées au lecteur comme si elles étaient connues de lui et parfaitement compréhensibles. Au fur et à mesure de la lecture, des morceaux du puzzle se mettent en place, sans que la chronologie des événements soit parfaitement lisible: à quoi bon puisque les aviateurs parcourent tous les cercles de l'enfer et que l'espoir d'une fin, d'une issue, ou même d'une simple logique semble totalement exclue? Certes, on apprendra petit à petit pourquoi Snowden hante l'esprit de Yossarian, mais sans doute le lecteur aurait-il préféré ne pas le découvrir.
Oeuvre puissamment anarchiste, "Catch 22" trouve pourtant son final lumineux. Contrairement à Céline (dont le "Voyage au bout de la nuit" est une des influences avouées de Heller) qui marine jusqu'au bout dans la désespérance, Heller refuse le défaitisme. Viva la vida!
Et s'il convient de s'interroger sur les raisons pour lesquelles ce roman est si peu connu des Français, la réponse est peut-être tout bêtement que, sur ce coup-là, on est loin d'être au niveau.
Commenter  J’apprécie          7313
Parlons de ce grand classique — de ces livres dont la critique n'est jamais chose aisée — sorti en France en premier lieu sous le nom de "L'attrape-nigaud", avec la traduction de Pierre Singer. Je n'ai pas trouvé d'article qui la compare avec la nouvelle traduction de Brice Matthieussent (1988).
...
Embarquement pour l'absurde, ce livre est à première vue l'un des plus drôles jamais ouverts; certains passages m'ont littéralement fait tomber de ma chaise. L'humour — ce formidable et ô combien difficile moyen de s'interroger, de dénoncer, etc. — est ici source de répétitions, transposition à l'infini de dialogues et de scènes ubuesques, introduisant sans cesse de nouveaux personnages, représentant des archétypes d'homme en société, plus ou moins identifiables à mesure que l'histoire revient sur chacun d'entre-eux.
Au fur et à mesure du livre, alors que l'histoire s'assemble à force de va-et-viens temporels, que les chapitres se concentrent sur un personnage à la fois, que l'absurde parait, à dessein, de moins en moins drôle, l'aspect tragique — de celui qui fait serrer des dents face aux veuleries et injustices humaines — prend son envol.
La gentille folie du début devient simple noirceur, et le talent de l'auteur pour nous culbuter de l'un à l'autre est manifeste, tant l'on s'aperçoit que la bascule est artificielle, le tragi-comique n'étant pas atomisable.
La nécessaire indignation devient résignation, le rire jaune, le folie raisonnable. L'absurde comme outil pour exploser la morale.
Un classique à la hauteur de sa réputation.
Commenter  J’apprécie          6812
Le challenge BBC est pour ma part une source de pas mal de découvertes littéraires. Clairement, sans ce challenge, je serais passé à côté de belles découvertes comme par exemple « Bonne nuit, Monsieur Tom « de Michelle Magorian, » La mandoline du capitaine Corelli » de Louis de Bernieres, » le testament » de Nevil Shute, pour ne citer que ces trois-là.
Par contre, de temps en temps, une fois ma lecture terminée, je ne suis clairement pas convaincue. Et cela a été le cas avec la lecture de « Catch 22 » et qui est pourtant considéré comme un chef d'oeuvre littéraire par beaucoup de lecteurs.
Alors, oui, on sent que l'expérience personnelle de Joseph Heller ajoute un brin d'authenticité à cette histoire se déroulant pendant la deuxième guerre mondiale. C'est en général un sujet qui m'intéresse beaucoup, mais là, le style si particulier de cet auteur ne m'a pas permis d'apprécié cette lecture….
Et oui, il faut accepter l'absurde qui est la marque de fabrique de ce livre….. Au bout d'un moment, je m'y suis d'ailleurs habituée, mais clairement, personnellement je n'ai pas réussi à rire ou même esquisser un sourire. J'ai très vite été agacée et polluée par l'image réductrice que les femmes ont dans ce livre. Elles ne sont pas très présentes, mais quand on en croise, elles ne sont que créatures évaporées ou complètement folles …
Une lecture pénible, et j'avoue que j'ai poussé un soupir de soulagement quand je suis parvenue à la dernière page.

Challenge BBC
Challenge ABC 2023/2024
Challenge Pavés 2023
Commenter  J’apprécie          301
Pourquoi un best seller aussi incontournable que Catch-22 est-il si peu connu hors du monde anglo-saxon ? Un mystère aussi épais que la disparition de Clevinger par delà des nuages…

Le premier roman de Joseph Heller est le Voyage au bout de la Nuit américain. Tout aussi subversif que l'oeuvre de Céline, il propose sur le mode de l'absurde une dénonciation de la guerre et de l'armée. Son héro, Yossarian, sorte d'anti-Achille moderne d'une épopée tragi-comique, fait partie d'une escadrille d'aviateurs basée sur l'île de Pianosa en Méditerranée. A des centaines de miles du front, c'est moins la terreur des frappes ennemies que la folie des supérieurs internes qui font craindre la mort des aviateurs. Attachés à leur camp militaire par une entourloupe administrative, l'Article 22 qui interdit le rapatriement de quiconque se trouvant assez sain d'esprit pour se faire passer pour fou afin d'éviter le combat, les soldats n'ont d'autres choix que d'effectuer des missions toujours plus nombreuses au bon vouloir d'un colonel tyrannique dont l'unique ambition est de figurer en première page du Saturday Evening Post. Dialogues et épisodes burlesques se succèdent, faisant apparaître une galerie de personnages aussi attachants qu'hauts en couleurs aux noms toujours évocateurs : Milo Minderbinder, le « veilleur » qui pour les « intérêts du syndicat » va jusqu'à bombarder son propre camps pour honorer un contrat juteux avec l'ennemi, Major Major, major de son état bien malgré lui, Nately le « bleu » si candidement amoureux d'une prostituée de la Città eterna, ou encore le lieutenant Scheisskopf, littéralement « tête de merde »… Yossarian, le principal protagoniste est le seul pour qui l'étymologie reste obscure. Peut-être parce qu'il est aussi le seul à reconnaître pleinement la fragilité du nom. Il est si facile d'en changer pour devenir faussaire, si difficile de le faire reconnaître lorsque l'administration se méprend sur son identité… Et si finalement le nom comme l'uniforme n'était qu'une façade pour dissimuler la vérité de chacun, un tas de viscères, de chair et de sang, vérité « n'éclatant » au grand jour que sous le coup des obus ? le lecteur est libre d'interpréter les succédanés de vie militaire que constitue Catch 22, sous la forme d'un immense puzzle narratif. La temporalité est aussi brouillée que l'esprit des personnages car l'auteur substitue à la linéarité une écriture du fragment et du « déjà-vu ». Les événements reviennent comme des leitmotivs sous des angles toujours différents formant ainsi une structure narrative apparemment complexe voire déroutante, mais finissant par se raccorder morceau par morceau. C'est au final l'humour et la dérision qui l'emportent sur la tragédie, trouvant leur expression la plus forte à l'hôpital, où finissent invariablement les soldats après chaque désastre militaire. Les dialogues en particulier, frisant le non sens, sont des compositions très réussies où s'affiche l'aberration de la guerre et du patriotisme triomphant.

La notation subjective et personnelle : 3.5/5. Malgré l'humour, une attention un peu relâchée vers le milieu des 638 pages, pour ensuite revenir avec exaltation dans le dernier quart. Gare à se perdre dans le foisonnement des personnages ! Mais l'expérience reste riche et plaisante. Incontestablement un grand roman.
Commenter  J’apprécie          222
Esprits cartésiens fuyez ! Ici nous sommes dans une satire absurde et burlesque, dans la dénonciation du capitalisme et de la hiérarchie militaire plus encline à gagner des galons ou/et du pognon qu'à gagner la guerre. Véritable ovni littéraire @catch22 est un mélange des sentiers de la gloire et de M*A*S*H à la sauce Monty Python. Bien sûr l'ombre de @Louis Ferdinand Céline plane sur le roman, et de l'aveu même de @Joseph Heller, le voyage au bout de la nuit a été sa source d'inspiration principale. Mais si les deux oeuvres sont empreintes de la même désespérance devant l'injustice, on rit beaucoup plus dans @Catch22.

Yossarian est navigateur dont la mission principale qu'il s'impose lorsqu'il part en mission est de rentrer vivant, quitte à larguer ses bombes loin de l'objectif pour éviter les feux nourris de la DCA allemande. Il est le personnage principal du roman et celui qui fait le lien avec les nombreux autres protagonistes de l'histoire car @Catch22 est un immense puzzle sans linéarité ni chronologie mais tout ces pièces éparpillées finissent par s'assembler pour aboutir à un ensemble aussi cohérent que l'absurdité du roman le permet.

L'action se passe surtout sur une petite île de la Méditerranée durant la seconde guerre mondiale mais on pourrait la transposer n'importe où dans n'importe quelle guerre tant le propos semble intemporel et universel.

Les personnages haut en couleurs participent grandement à la réussite du roman.
@Joseph Heller s'amuse avec leurs noms ; le pilote orr (oar signifie aviron) finira par rejoindre la Suède à la rame après un énième crash ; le Major Major Major obtiendra son grade grâce à ses noms et prénoms ; l'officier Scheisskopf (tête de merde en allemand) gravira les échelons en persécutant ses hommes à hauteur de son ambition. Mais l'autre personnage iconique du roman est sans doute Milo Minderbinder (celui qui ligote les esprits) l'officier intendant, le capitaliste sans foi ni loi qui emmène Yossarian dans un voyage hallucinant autour de la Méditerranée au cours duquel les marchandises transportées changeront à chaque étape pour le plus grand bénéfice de Minderbinder.

Un roman inclassable et génial, pas facile d'accès de prime abord mais ouvrez vos écoutilles et laissez-vous emporter dans la folie d'Heller et la récompense sera au rendez-vous.


Challenge Multi-Défis
Challenge pavé
Challenge BBC
Pioche dans ma PAL
Commenter  J’apprécie          183

Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Seigneur, comment pouvez-vous respecter un Être suprême qui trouve nécessaire d’inclure dans sa divine création des phénomènes tels que la pituite ou la carie dentaire? On se demande ce qui lui est passé par sa tête de plouc sadique quand il a privé les vieillards du pouvoir de contrôler les mouvements de leurs sphincters ? Et pourquoi a-t-il créé la douleur ?
— La douleur ? » La femme du lieutenant Scheisskopf bondit sur le mot comme sur une proie. « La douleur est un symptôme utile. La douleur nous avertit des dangers qui menacent notre corps.
— Et qui a créé les dangers ? » demanda Yossarian. Il eut un rire sarcastique. « Oh ! Il a vraiment été d’une infinie bonté avec nous, en nous faisant don de la douleur ! Pourquoi n’aurait-Il pas pu utiliser une sonnette pour nous avertir, ou l’un de Ses chœurs célestes ? Ou un système de tubes au néon bleus et rouges fichés dans le front de chaque être humain ? N’importe quel fabriquant de juke-box un peu compétent sait faire ça. Pourquoi pas Lui ?
— Quand même, on aurait l’air bizarre, avec des tubes au néon rouges plantés en plein milieu du front.
— Les gens sont certainement plus séduisants dans les convulsions de l’agonie ou abrutis par la morphine, hein ? Quel gaffeur colossal, immortel ! Quand on songe aux possibilités et au pouvoir dont Il disposait pour réaliser un truc fantastique, et regarde un peu ce qu’il en a fait : un méli-mélo stupide, sordide, un gâchis de première ! Pas un homme d’affaires aimant son métier n’engagerait un pareil incapable, même à un poste de commis !  
Commenter  J’apprécie          190
- Tu as des mouches qui volent dans les yeux, répéta Yossarian. C'est probablement pour ça que tu ne peux pas les voir.

Appleby eut un mouvement de recul, il lança à Yossarian un regard abasourdi, haineux, et se renfrogna jusqu'à ce qu'il eût retrouvé Havermeyer dans la jeep qui les emmenait par la longue route droite à la salle de briefing, où le major Dandy, le nerveux officier d'opérations du groupe, attendait pour commencer le briefing préliminaire l'arrivée de tous les pilotes de tête , bombardiers et navigateurs. Appleby parlait à voix basse pour ne pas être entendu par le chauffeur ou le capitaine Black, qui était vautré, les yeux fermés, sur le siège avant de la jeep.

- Havermeyer, demanda-t-il avec hésitation, est-ce que j'ai des mouches dans les yeux?

Havermeyer écarquilla les yeux d'étonnement.

- Des louches?
- Non, des mouches.

Havermeyer cligna de nouveau les yeux.

- Des mouches?
- Dans mes yeux.
- Tu dois être cinglé, fit Havermeyer.
- Non je ne suis pas cinglé. C'est Yossarian le cinglé. Dis-moi franchement si j'ai, oui ou non, des mouches qui volent dans les yeux. Vas-y, je peux tout encaisser.

Havermeyer se fourra dans la bouche un autre morceau de nougat aux cacahuètes et scruta très attentivement les yeux d'Appleby.

- Je ne vois rien, annonça-t-il.

Appleby poussa un immense soupir de soulagement. Havermeyer avait des morceaux de nougats collés aux lèvres, au menton et aux joues.

- Tu as des miettes de nougat sur la figure, lui fit remarquer Appleby.
- Je préfère avoir des miettes de nougat sur la figure plutôt que des mouches dans les yeux, riposta Havermeyer.
Commenter  J’apprécie          40
Pourquoi te baladais tu avec des pommes dans les joues?!
Parce qu'elles ont une meilleure forme que les marrons, je viens de te le dire.
(...) je voulais avoir des joues comme des pommes d'api. (...) je voulais avoir des grosses joues. Et je m'y suis mis comme exactement tous les cinglés, on en a parlé, qui serrent toute la journées des balles de caoutchouc dans leurs mains pour les muscler. Je me baladais d'ailleurs toute la journée avec des balles de caoutchouc dans les mains .
Pourquoi?
Pourquoi quoi?
Pourquoi te baladais tu avec des balles de caoutchouc dans les mains?
(...)
Je faisais ça pour protéger ma réputation, au cas où quelqu'un me surprenait avec des pommes dans les joues. Avec des balles de caoutchouc dans les mains, je pouvais nier avoir des pommes sauvages dans les joues.
P41.
Commenter  J’apprécie          60
N'importe quel imbécile peut gagner de l'argent de nos jours, et la plupart ne s'en privent pas. Mais regardez un peu les gens doués de talent et d'intelligence. Citez -moi, par exemple, un seul poète qui gagne de l'argent.
Commenter  J’apprécie          210
L’état-major du groupe s’alarma, car qui pouvait prévoir ce que les hommes découvriraient quand ils se sentiraient libres de poser n’importe quelle question ? Le colonel Cathcart envoya le colonel Korn mettre le holà, et le colonel Korn y parvint en édictant une règle concernant les questions. La règle du colonel Korn était un coup de génie, expliqua le colonel Korn au colonel Cathcart. Aux termes de cette règle, seuls étaient habilités à poser des questions ceux qui n’en posaient jamais. Bientôt, les seules personnes à assister aux séances furent celles qui ne posaient jamais de questions, et les séances furent supprimées, vu que Clevinger, le caporal et le colonel Korn décidèrent à l’unanimité qu’il n’était ni possible ni nécessaire d’éduquer des gens qui ne posaient jamais de questions.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Joseph Heller (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joseph Heller
Catch-22 Film 1970 Trailer
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (951) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1809 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..