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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le choix d'un livre tient parfois à bien peu de chose. Une belle couverture qui attire le regard et l'ouvrage se retrouve entre vos mains afin de l'examiner plus attentivement pour consulter le quatrième de couverture achevant de vous convaincre d'en faire l'acquisition comme ça été le cas pour Peindre, Pêcher et Laisser Mourir de Peter Heller en constatant avec étonnement que l'image illustrant la couverture n'est pas tirée d'une peinture, mais d'une photographie de Jack Spencer dont l'oeuvre est aussi belle que singulière.

Long est le chemin de la résilience pour Jim Stegner qui s'est retiré depuis plusieurs mois dans une petite ville du Colorado afin d'assouvir ses deux passions que sont la peinture et la pêche. De sa vie antérieure brouillée par l'alcool, il ne lui reste que le souvenir de sa fille disparue tragiquement et un mariage bousillé. Peintre reconnu, il aspire au calme et à la sérénité par le biais de la réalisation de ses tableaux. Un équilibre retrouvé mais extrêmement fragile, car Jim Stegner est un homme dont la colère semble prête à jaillir à chaque instant. Il ne peut ainsi supporter les sévices qu'un groupe d'individus inflige à une petite jument et intervient dans une confrontation violente. Les conséquences seront lourdes et pulvériseront à tout jamais le quotidien du peintre. Désormais la traque peut commencer. Elle sera brutale et sanglante.

Le rapport de l'homme à la nature abordé par le prisme de la pêche devient une thématique récurrente du genre littéraire « nature writing » permettant d'évoquer la grandeur de paysages somptueux alliée à un sentiment de liberté. Peter Heller y ajoute une dimension supplémentaire par l'entremise de l'art, notamment la peinture, pour appréhender toute la beauté de ces régions grandioses et sauvages du Colorado et du Nouveau-Mexique dans lesquels évoluent les différents protagonistes du roman. Ayant collaboré avec des magazines prestigieux consacrés à la protection de la faune et de la flore, on perçoit au travers du roman toute la passion de l'auteur qui nous livre un texte tout en maîtrise n'évitant cependant pas quelques longueurs et quelques passages trop techniques notamment en ce qui concerne la pêche, perturbant ainsi la dynamique d'une intrigue axée sur la thématique de la vengeance.

Chacun des chapitres porte le nom d'une toile de Jim Stegner permettant de faire connaissance avec ce peintre bourru, tourmenté par les souvenirs de sa fille morte dans des circonstances tragiques et dont il ne parvient pas à faire le deuil. C'est au travers de l'inspiration et de l'élaboration de ses tableaux originaux que l'on découvre toute la sensibilité d'un homme fragile qui peine à canaliser toute la colère et la violence qui gronde en lui. Malgré le deuil, malgré le talent et toute sa sensibilité on ne peut s'empêcher d'éprouver un certain malaise vis à vis de ce personnage tuant un homme qui a certes torturé un cheval mais qu'il connaît finalement à peine. Ainsi l'on peut s'interroger sur l'arrogance de ce peintre farouche aux opinions bien arrêtées qui peut ôter la vie dans une explosion de fureur. S'ensuit donc une traque sournoise où les comparses de la victime vont réclamer leur tribut de violence et de sang. Jim Stegner qui s'est soustrait à la justice des hommes est-il en droit de leur refuser cet écot ? C'est dans la confrontation finale avec Jason, un poursuivant aussi mystérieux qu'impitoyable, que l'on découvrira tous les rapports biaisés entre les différents protagonistes qui perçoivent ce qui est bien et ce qui est mal selon leurs propres points de vue. Dans un pays où le port d'arme devient une espèce d'art de vivre, conférant à leurs possesseurs une suffisance aveugle, ces dynamiques de vengeance prennent une dimension tragique qui trouble les rapports sociaux. Dans cette escalade de fureur, le mot de la fin revient peut-être à ce pompiste abordant Jim Stegner pour délivrer un message plein de bon sens : « - Jim, si quelqu'un méritait une fin prématurée c'était bien ce fils de pute. Mais tu sais, on peut pas juste tuer des gens quand ça nous prend. Je dis ça comme ça. »

En suivant le parcours de Jim Stegner, le lecteur découvrira également, dans une vision quelque peu stéréotypée, le monde de la peinture où l'auteur évoque des artistes tels que Winslow Homer, source d'inspiration pour son personnage principal ainsi que des peintres plus contemporains que sont Alex Katz et Eric Aho. Ainsi nous n'échapperons pas à cette sempiternelle confrontation lors d'un cocktail/vernissage où le peintre acariâtre peine à communiquer avec un public élitiste et sophistiqué venu admirer l'une de ses oeuvres. On se demande d'ailleurs si ce public n'est pas davantage fasciné par l'outrance de l'artiste que par ses oeuvres donnant ainsi un écho supplémentaire aux accès de violence de ce personnage troublant.

Finalement on regrettera que Peindre, Pêcher et Laisser Mourir, à l'image de ce long titre, aborde un trop grand nombre de sujets comme le deuil, la vengeance, la pêche et l'art, que Peter Heller traite de manière inégale distillant ainsi, tout au long du récit, une sensation de déséquilibre et un sentiment d'inachevé particulièrement flagrant au terme de l'ultime chapitre d'un roman qui paraissait pourtant prometteur. Que voulez-vous, la beauté d'une couverture ne fait pas tout.
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Evidemment le titre n'engendre pas d'allégresse néanmoins les pages se tournent et l'auteur nous emmène aux US parmi les passionnés de pêche en rivière.
Ce n'est pourtant pas ni un titre ni un sujet qui me passionnent mais le personnage principal nous emmène dans sa lutte pour vivre et retrouver une vie "simple" et on se laisse embarquer dans l'aventure.
Il y a du suspens car des personnages abjects font irruption et notre héros va devoir lutter entre légalité et dignité.
Je vois bien un film aussi avec celui-là, du genre :" un type un peu marginal toujours border line au niveau de la loi, joue les justiciers avec des policiers qui ne peuvent le soutenir mais ne le harcèleront pas."
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Je suis entrée deux fois dans ce gros roman. Une première fois le style m'a fait reculer et la deuxième fois était la bonne!
Jim a perdu sa fille de 15 ans, assassinée sur fond de drogue. Alce allait à la pêche avec lui.
Mais voilà, Jim est un écorché vif qui réalise de très belles peintures qui se vendent bien. Sur sa route il va rencontrer des individus plus que vifs; La vue d'ne petite jument maltraitée va le mener à la violence extrême.
Pourtant Jim a besoin d'amour, et avec Sofia il va le vivre intensément...Et puis sa quête de justice le mènera de nouveau sur le chemin de sordides ordures.
J'ai finalement bien apprécié l'écriture de Peter Heller. Mais les descriptions sont parfois longues et ardues....
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Un début difficile, le temps de m'habituer au style de cet écrivain, puis je me suis laissé emporter par ce roman à la limite du policier, de l'art et de la reconstruction. Un homme avec une vie de bric et de broc qui s'st découvert tôt une passion pour la peinture (et la pêche) et s'y réalise quand sa vie privée est un bordel et qu'il n'est pas très stable : pas mal de bagarres, de conflits avec ses épouses... Heureusement qu'il a des amis fidèles comme son galeriste ou Willy, son voisin, ou Irimina qui le soutiennent dans les épreuves. Il se reconstruit lentement de la mort de sa fille dont il se juge en partie responsable. La confrontation avec l'injustice (le cheval battu) l'amène à se confronter avec des durs. Il s'en sort presque par chance (la mort de Grant sur un coup de feu au hasard) ou l'attitude de Jason à la fin qui laisse la vie sauve).
Jason lui ouvre une porte à la fin qui peut l'aider à se reconstruire.
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Jim Stegner, peintre à la mode et fou de pêche, est un jour témoin d'une scène très pénible (et très bien décrite!): une jeune jument est battue violemment par des hommes d'une brutalité sans limites. Notre Jim intervient pour libérer l'animal. Or, il va se trouver pris dans une spirale infernale de meurtres et de vengeances qui ne lui laisseront que très peu de temps pour se livrer à son activité favorite: la pêche!
Il y a de l'action, du suspens(( c'est indéniable), de très belles descriptions d'une nature sauvage, des réflexions sur la vie, la mort, l'amour, ... et l'art (peut-être que ça fait trop!). En tout cas, je n'ai pas été totalement convaincue....

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Que dire de ce roman, l'auteur nous fait une belle description des paysages. Il donne de l'épaisseur à son héros peindre de renom torturé par le meurtre de sa fille quelques années plus tôt. C'est un être violent que aimé se battre lorsqu'il était jeune, il a déjà été arrêté et mis en prison pour agression et blessure volontaire. Suite à une altercation avec un chasseur cow-boy braconnier au sujet d'un cheval maltraité, il le tue ppar pulsion saisissant l'opportunité. La suite s'est une course poursuite entre le frère du cow-boy ainsi que son neveu (élément que l'on découvre dans les dernière page du roman). Mais voilà l'histoire s'arrête là ainsi que l'intérêt du livre. Tout ça manque de profondeur de noirceur les personnages secondaires passent sans attirer l'attention plus que ça. Un roman relativement agrèable mais que l'on oubliera très vite une fois la dernière page lue
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Voilà un homme peinard, qui essaye de réapprendre à vivre à travers sa solitude, ses quelques principes et la nature. Mais voilà, à la suite d'une bonne action, il devient l'homme à abattre. L'humour est là mais le cynisme aussi. Roman psycho, écolo, western!
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les ingrédients sont là pour faire un bon livre mais je me suis un peu ennuyée dans toutes ces descriptions
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