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EAN : 9782020058346
214 pages
Seuil (01/04/1981)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Pendant l'occupation Gérard Heller, officier à la Propaganda Staffel. De novembre 1940 à juillet 1942, il fut censeur à la littérature, puis conseiller littéraire à l'ambassade d'Allemagne à Paris jusqu'en 1944.
Dans ses fonctions il a été amené à rencontrer de nombreux écrivains français.
Les éditions du Seuil ont demandé à Jean Grand de le rencontrer pour évoquer cette période au cours de laquelle il a supervisé l'édition de près de 800 ouvrages.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici un témoignage de première main de ce Paris littéraire sous l'occupation : L'auteur narre ses liens avec la culture française et ses rencontres avec les écrivains collaborationnistes (notamment avec Drieu La Rochelle) et les cercles mondains de l'époque. Il aborde son rôle de soldat qu'il n'a jamais aimé, son antisémitisme qui cède en 1943, ses réussites et échecs pour sauver des intellectuels, les menaces qui ont pesé sur lui et enfin l'après-guerre avec notamment ce projet de livre qui ne verra le jour qu'en 1980. C'est passionnant !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je suis né à Potsdam le 8 novembre 1909. Mon père était originaire du Brandebourg et ma mère de Silésie. C'était au pied de la montagne des Hiboux, un pays que j'ai beaucoup aimé. Si l'on n'a pas connu ces contrées, on ne peut pas s'imaginer la beauté, la douceur du paysage et des habitants.

Nous habitions donc Potsdam, mes parents et mes trois frères cadets (qui tous revinrent vivants de la guerre). Mon père était un petit employé dans une administration et ma mère faisait un travail d'aide sociale auprès de vieillards et de malades. Tous deux ont consacré leur vie à élever leurs quatre enfants et nous vivions un peu à l'étroit dans un modeste appartement.

La ville de mon enfance est restée pour moi une ville de merveilles. Entourée de parcs et de forêts profondes, traversée par le fleuve qui s'élargit en certains points pour former des lacs où viennent se poser les canards et les oies sauvages, les voix de la nature y sont partout présentes. Mais les merveilles y étaient aussi les œuvres des hommes, du château de Sans-Souci.
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J'étais si ému que, pour me réconforter, je suis allé au buffet boire un cognac et, peu habitué à une telle boisson à une heure si matinale, j'étais comme ivre. Je regardais de tous mes yeux cette ville où j'aurais voulu avoir tant d'ami et où je venais, malgré moi, comme un étranger, comme un ennemi.
Ce n'était pas possible, je ne voulais pas être l'ennemi des Français, mais leur ami, leur protecteur, selon la devise que je trouverai plus tard dans Jünger : "La vraie force est celle qui protège".
Comment allais-je vivre cette situation qui, à la fois, m'angoissait et me comblait de bonheur ?
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