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EAN : 9782366245790
150 pages
Cambourakis (05/05/2021)
3.27/5   11 notes
Résumé :
Sándor Márai, Endre Ady, Gyula Krúdy, Mór Jókai, Dezsö Kosztolány, Grendel Lajos, István Örkény, Jenö Heltai, Frigyes Karinthy, Géza Gárdonyi, Lajos Biró & Gyula Juhász

Et si la vie n’était qu’un perpétuel jeu d’échecs ? Dames, rois, fous, pions… Ces figures a priori plus familières aux amateurs d’échiquiers trouvent aisément leur double de chair dans l’existence réelle où stratégie, observation et patience, entre autres, sont également de mise.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans la famille Karinthy, je demande le père, Frigyes. Gagné - il a écrit la nouvelle "César et Abou Kaïr". Dans la famille Karinthy, je demande le fils, Ferenc. Perdu - aucune nouvelle de Ferenc Karinthy dans le recueil de nouvelles Échec et mat ou le Gambit hongrois. Et pas davantage de jeu des 7 familles ici mais, évidemment comme le titre peu original le laisse deviner, le jeu d'échecs.

Au programme, une douzaine de nouvelles dans lesquelles le jeu d'échecs joue un rôle important, dans lesquelles la folie n'est jamais très loin et écrites par des auteurs hongrois - d'où le sous-titre de le Gambit hongrois ; sauf erreur, il n'existe pas un tel gambit mais en revanche la défense hongroise, certes rare, existe et il aurait été plus opportun de l'utiliser dans un ouvrage autour du jeu d'échecs - sur une période de près d'un siècle et demi - la plus récente des nouvelles date de 1989, la plus ancienne de 1855.

La lecture de ces nouvelles est plutôt divertissante - certaines se soldent par un échec et mat, d'autres par des situations pires que celle de l'échec et mat - et permettra de lire des auteurs hongrois peu connus désormais (une courte présentation des auteurs aurait été la bienvenue).

Pour ceux qui ne lisent pas en silence, le tout peut-être lu en écoutant au choix :

- "e2-e4" de Manuel Göttsching
- "A Rook House for Bobby" de I Like Trains sur la folie de Bobby Fischer
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J'ai beaucoup aimé ce recueil qui propose des nouvelles écrites par des auteurs Hongrois sur le thème du jeu d'échecs. Certaines de ces nouvelles remontent à la fin du 19ème siècle, et la plus récente date de 1989.

Celle que j'ai préférée, écrite en 1906, par Lajos Biro, est en fait très contemporaine et raconte avec un certain humour noir, la relation d'un couple qui s'ennuie jusqu'au moment où l'homme apprend à sa femme à jouer aux échecs. Tout se passe bien ... jusqu'au moment où sa femme commence à le battre ! ... La rage de vaincre et la haine prend alors le dessus et conduit au drame final.

Par contre, je n'ai pas du tout aimé la dernière nouvelle du recueil, écrite en 1989, qui laisse entendre qu'une femme puisse apprécier d'être violée. C'est regrettable, et même révoltant, que cette nouvelle fasse partie des textes sélectionnés.
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La Hongrie peut certes se targuer d'avoir en ses rangs Judit Polgár, joueuse totale des échecs sur table, mais ses écrivains surprennent tout autant par leur humble et comique manière d'investir ce jeu millénaire. Peut-on réinventer et bousculer les règles de ce monde clos et circonscrit? L'amour-propre est-il le réel antagoniste face à ces soixante-quatre cases? Comment faire pour maîtriser à la perfection les différentes combinaisons et intégrer les possibilités relatives au nombre de Shannon sans perdre une partie de son humanité? La fameuse métaphore militaire de l'échiquier demeure bien présente dans ce réjouissant recueil de nouvelles hongroises, mais l'obsession rigolote de certains protagonistes pousse cette haute sphère de l'esprit vers un ailleurs inattendu et décomplexé.
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Sándor Márai, Endre Ady, Gyula Krúdy, Mór Jókai, Dezsö Kosztolány, Grendel Lajos, István Örkény, Jenö Heltai, Frigyes Karinthy, Géza Gárdonyi, Lajos Biró & Gyula Juhász

Et si la vie n'était qu'un perpétuel jeu d'échecs ? Dames, rois, fous, pions… Ces figures a priori plus familières aux amateurs d'échiquiers trouvent aisément leur double de chair dans l'existence réelle où stratégie, observation et patience, entre autres, sont également de mise.
Écrites au fil d'un siècle et demi, ces douze nouvelles entremêlent à la perfection jeu et vie… où il est heureusement possible d'échapper au mat fatal !
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C'est un travail remarquable qu'à accompli András Kányádi en réunissant, choisissant et traduisant/faisant traduire ces nouvelles. Nous découvrons ainsi un panorama de styles et d'auteurs très variés, tous liés par la présence du jeu d'échec, figure littéraire importante chez les plumes hongroises. Cet ouvrage permet de découvrir des écrivains peu ou pas connu, d'envisager plusieurs aspects symboliques du damier et d'avoir un aperçu de la culture magyare. Je recommande donc, pour les férus d'Europe centrale et de ses littératures 😊
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le serdar des troupes auxiliaires tunisiennes, Mehmet Ahmanzadeh, était partout connu pour la discipline de fer qu'il imposait à ses soldats.
- Ce n'est pas l'ennemi qu'il faut craindre, c'est moi !
Tel était le diction qu'il servait aux nouvelles recrues enrôlées dans ses troupes. Et ses soldats étaient en effet bien braves, car ils ne connaissaient pas la peur sur le champ de bataille mais tremblaient devant leur commandant.

Une partie d'échecs périlleuse, Mór Jókai, p. 15
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Le jeu d’échecs leur fit comprendre qu'ils n’étaient pas faits l’un pour l'autre. La passion du jeu avait libéré leur nature sauvage et impitoyable, et ce n'est plus en amoureux qu'ils se faisaient face mais comme deux êtres enragés.

Échec et mat, Lajos Bíró, p. 41
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Je n’avais pas de briquet. Je n’en ai jamais sur moi. Pourquoi en emporterais-je quand tout le monde en a sur cette terre, le feu étant l’unique chose que l’on offre volontiers.

Prends du feu sur toi, Géza Gárdonyi, p. 55
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UNE PARTIE D' ECHEC PERILLEUSE.
Deux soldats le remirent debout mais il continua à regarder droit devant, un sourire glaçant aux lèvres. La terre, le ciel, les hommes, c'était comme s'il voyait tout cela pour la première fois.
Il regarda machinalement autour de lui et se mit à parler une langue qui n'avait rien d'humain. Le dernier coup lui avait fait perdre la raison.
Mör Jökaï
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