AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de brigittelascombe


Un roman poignant qui évoque (entre autres) un problème des plus épineux:l'impuissance masculine et les douloureuses conséquences qui en découlent, ici,noyés dans l'alcool.
Drame en trois actes, le soleil se lève aussi situe son premier volet dans le Paris nocturne du Quartier Latin où se croisent Jacob Barnes,dit Jake (le narrateur), Américain blessé de guerre, héros malheureux en ébriété constante,Lady Brett Ashley surnommée Brett "sacrément belle", "faite que de courbes"; Robert Cohn "à l'argent plein les poches", écrivain et ex-champion de boxe et bien d'autres qui trinquent allègrement du "Napolitain" au Café Sélect" et de l'Hôtel Crillon" à leur petit chez soi.
Les noeuds de l'angoisse se tissent inexorables.
"Hello, chéri!"
Départ du groupe vers "la fiesta" de Pampelune (où "le vin est compris") que Jake "l'aficionado" fréquente chaque année.
"Buvons à la santé de.."
L'alcool, parfois méchant, sort ses griffes cruelles, alors que cette "garce" de Brett, en instance de divorce, doit épouser "ce bon vieux" Mike, aime ce "maquereau" et "vieux poivrot" Jake(qui veut tout être sauf "une tante") platoniquement,l'aimante puis le repousse, le trompe avec Cohn "le sale juif" puis se prend de "béguin" pour Pedro Romero un jeune torero dont "la pureté de ligne absolue" des mouvements l'excite.
L'amour sauve parfois de la violence rouge sang de taureau mais comme le confie Jake au comble du désespoir: "C'est vrai,mais ça finit toujours là".
Un excellent roman qui descend dans les tréfonds de la conscience humaine.Deux petites fausses notes homophobe et antisémite, mais sans elles le glauque n'aurait pas lieu d'être.Et les bas fonds c'est pas clair-clair !
Ernest Hémingway, écrivain américain qui a marqué le XX° siècle de son écriture, a connu la célébrité avec le soleil se lève aussi.
Marqué lui même par le traumatisme de la première guerre mondiale sur le Front Italien,alcoolique et insomniaque, il a dans ses premiers romans, cyniques aux illusions perdues (cf aussi:L'adieu aux armes), transposé son vécu.Dans la dernière partie de sa vie,c'est une philosophie empreinte de sagesse qui transparaît dans le merveilleux: le vieil homme et la mer et démontre qu'en surmontant la violence,l'homme peut être amour.
Commenter  J’apprécie          180



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}