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Marcel Duhamel (Traducteur)Henri Robillot (Traducteur)
EAN : 9782070361755
380 pages
Gallimard (07/11/1972)
3.41/5   60 notes
Résumé :
Toutes les nouvelles contenues dans le présent recueil sont inédites. Elles ont été écrites de 1921 à 1938 et sont tirées d'un volume paru aux Etats-Unis en 1939 sous le titre : "La Cinquième colonne et les 49 premières nouvelles", dont on a déjà tiré deux livres en France : "Cinquante mille dollars" et "Dix Indiens".
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
De très courtes nouvelles, comme autant de menues tranches de vie.
Certaines sont assorties de réflexions de l'auteur ; d'autres sont livrées brutes, énigmatiques parfois. À nous de reconstituer la réflexion qui a amené à leur écriture.
Le ton est souvent cynique lorsqu'il traite de guerre, de bagarre (y compris contre les truites), de violences en tous genres.
Pourtant, sous le cynisme transparaît l'émotion, celle qu'on ne montre pas parce qu'on est un homme, un vrai ; surtout lorsqu'il parle de ce que la guerre fait aux hommes.
Et comme toujours chez Hemingway, l'art de rendre l'atmosphère dans sa si belle écriture.
Bien que peu amatrice de nouvelles, je suis contente d'avoir découvert de nouvelles facettes de l'auteur, un ton moins viriliste, davantage de compassion et d'humanité.

Traduit par Henri Robillot et Marcel Duhamel.

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Je n'ai jamais tellement aimé l'oeuvre d'Hemingway, malgré mes quelques incursions depuis l'époque où j'ai découvert le vieil homme et la mer. C'est même l'un des rares écrivains américains qui me laisse totalement indifférente.

Ce recueil (traduction de Marcel Duhamel) était au programme de ma licence. Il m'a quelque peu réconciliée (j'ai bien l'impression que ce ne sera que temporaire tout de même) avec l'écrivain, en partie parce que le cours de ma prof était suffisamment passionnant pour que je puise un certain intérêt à lire toutes les nouvelles du recueil.

Le fil conducteur est bien évidement la guerre. Certaines nouvelles prennent place juste après un combat, d'autres traitent du retour à la vie civile, on navigue entre les Etats-Unis, la Suisse et l'Italie, avant, pendant et après la première guerre mondiale.

Hemingway était le roi de l'ellipse. Il tait un certain nombre de faits et c'est au lecteur de deviner le cheminement de la pensée des protagonistes. Une incapacité à communiquer, des non-dits. Si certaines des nouvelles ont un thème qui se devine aisément, et qui revient souvent, comme le traumatisme de la guerre et le difficile retour à une vie "normale", d'autres en revanche m'ont laissée perplexe. Je n'ai pas su les décoder. C'est le cas du chat sous la pluie, de Paradis perdu ou encore du Vin du Wyoming entre autres.

Le recueil se clôt avec une pièce, La cinquième colonne, qui m'a également déconcertée. Elle se situe durant la guerre civile espagnole, et le protagoniste principal est un agent secret américain. Elle n'a pas reçu un accueil des plus chaleureux à sa sortie, et je le comprends...

Je retiens de toutes ces nouvelles deux choses : Hemingway savait parfaitement retranscrire les ravages psychologiques de la guerre, par de petits riens, des dialogues décousus, des attitudes singulières. C'est le cas de "le soldat chez lui", "maintenant je me couche" et une bonne dizaines d'autres. Je ferai une exception pour "La grande rivière au coeur double" aux accents de Nature Writing indéniables.

Ma seconde remarque porte sur les femmes : elles sont réduites à la portion congrue, ce qui est certes logique pour un recueil de nouvelles de guerre. Mais on finirait presque par regretter leur présence tant elles sont mal traitées par l'écrivain. Toujours lasses et superficielles, lointaines, insipides, dépourvues de toute personnalité intéressante, de profondeur.

Les rares fois où je lis Hemingway, je me dis toujours que cela a pris un sacré coup de vieux. Les dialogues me paraissent toujours improbables, surtout entre un homme et une femme. Je suis incapable d'imaginer un couple tenant pareils propos. C'est certainement que je manque de subtilité.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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PARADIS PERDU et LA CINQUIÈME COLONNE d' ERNEST HEMINGWAY
Une quarantaine de nouvelles compose le Paradis Perdu dont une grande partie a la guerre pour thème. Hemingway détestait la guerre mais c'est un descripteur sans pareil de tous ses aspects. On va de l'Italie à l'Espagne, de la France à l'Autriche, on se prépare à la guerre, on y est impliqué ou on en regarde les séquelles. Dans ce style ramassé et précis, tout est passé au crible, Hemingway ne juge pas le pourquoi cette guerre a lieu, il se contente d'observer avec talent tout en exprimant son dégoût de voir ces blessés, ces morts et ces déplacés.
La Cinquième Colonne est une pièce de théâtre qui met en scène un agent secret américain pendant la guerre d' Espagne. Il vit dans un hôtel avec dans une chambre attenante, sa maîtresse. Son but est d'identifier un ennemi. Huis clos étrange et cynique, il a été dit que cet espion était la projection d' Hemingway tel qu'il aurait voulu être .
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Un recueil de nouvelles de jeunesse d'Hemingway qui représentaient l'avant-garde de la littérature de l'entre-deux-guerres : une écriture dépouillée à l'extrême, concise et débarrassée de tout pathos, en opposition au style lyrique et presque théâtral des décennies précédentes. le problème est que cette sécheresse stylistique et ses non-dits permanents obligent le lecteur à décrypter le message de l'auteur et transforment in fine la majorité de ces nouvelles en rébus. On peut se prendre au jeu et tenter d'y trouver un sens. Ou pas.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Rappelle-toi que celui qui sait dominer son esprit est plus grand que celui qui conquiert une cité.

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Aucun homme qui travaille la nuit ne peut garder une femme
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Il est certain qu'on s'habitue tellement à voir des cadavres d'hommes que la vue d'une femme morte est tout à fait choquante.
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Il faut bien quelqu'un pour vous donner votre premier fusil ou du moins l'occasion d'en posséder un et de s'en servir et il est indispensable de vivre dans un pays de gibier et de poisson, si l'on veut en acquérir l'expérience.
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Quel était le véritable, l'authentique opium du peuple ? Il le savait bien. La réponse s'était envolée, pas très loin, dans cette zone de son esprit qui s'illuminait le soir, après deux ou trois verres ; il ne l'ignorait pas, mais en fait, il s'agissait plutôt d'une illusion. Mais quoi ? Qu'était-ce donc ? Il le savait parfaitement, l'opium du peuple, c'était le pain, bien entendu.
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