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EAN : 9782070364558
499 pages
Gallimard (22/08/1973)
4.05/5   1772 notes
Résumé :
La guerre civile espagnole a inspiré à Ernest Hemingway un de ses plus dramatiques et célèbres romans : Pour gui sonne le glas. Le film qui en a été tiré, et dont Ingrid Bergman et Gary Cooper étaient les héros, étendit encore sa très grande popularité.
Un pont, dans la montagne de Castille, doit sauter; il faut couper la route à l'armée franquiste. Pour cette mission précise, Robert Jordan, jeune Américain enrôlé volontaire dans les rangs républicains, rejoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (99) Voir plus Ajouter une critique
4,05

sur 1772 notes
Tout simplement magnifique...
La collègue qui m'a prêté ce livre m'a dit qu'il avait changé sa vision de la vie. Pour moi, c'est tout aussi fort, mais c'est exactement le contraire : 'Pour qui sonne le glas' illustre parfaitement et renforce ce en quoi je crois depuis toujours 'vivons la tête haute'.

Assez pour les superlatifs et la philosophie de comptoir, parlons plutôt de tous ces héros terriblement humains d'Hemingway, qui doivent dynamiter un pont pour favoriser l'attaque républicaine, avec quasiment aucune chance de s'en sortir vivants... Il y a d'abord Robert Jordan, l'Américain dit l'Inglès, le commandant de l'opération, homme de devoir, de bravoure et de calcul, mais aussi de tripes et de coeur, notamment face à la belle et pure Maria et au vieil Anselmo qui n'aime pas tuer. Puis Pilar, la femme rocher endurcie et enrichie par les mille vies qu'elle a vécues et les mille horreurs qu'elle a vues. Son mari Pablo, malin sans aucun doute, mais miné par l'alcool et la peur. Maria et Anselmo donc, mais aussi Rafael le Gitan, Agustin l'enflammé, Andrès le lucide, Fernando le pompeux, Sordo le sourd plein de panache, les officiers républicains...

Une galerie de personnages tellement humains dans leur héroïsme ou tellement héroïques dans leur humanité, pleins de doutes, de peurs, de paradoxes mais aussi d'amour, de bonté, de solidarité ou d'intelligence, et surtout de dignité... Me voilà à parler comme Fernando, et pourtant c'est vrai ! J'ai particulièrement aimé quand Jordan essayait de se convaincre qu'il n'était pas déçu au début de la dernière nuit du sac de couchage ou négociait avec lui-même à la toute fin. Ainsi que l'épopée d'Andrès, les récits de Pilar, le personnage fourbe et complexe de Pablo. Et évidemment l'histoire d'amour de Robert et Maria qui dure une éternité de 3 jours. 

Bref, c'est un chef d'oeuvre à mes yeux, comme certainement aux yeux de beaucoup d'autres puisque Hemingway fut Prix Nobel de Littérature en 1954, que j'ai lu dans le cadre du challenge Nobel de Gwen21.
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Quelle souffrance! Une longue lecture avec la boule au ventre. Et pourtant, n'y a t-il pas là tout ce que j'aime : la guerre, la haine, les luttes fratricides, le fanatisme qui rend aveugle, les exactions des pauvres types dont le cerveau baigne dans l'alcool, les tortures, les viols les espoirs vains…Cette chronique étant susceptible d'être lue à une autre date que le 1er avril, il est peut-être utile de préciser que bien sûr, je plaisante. Et que c'est justement ce concentré de violence et de négation de ce que devrait être le vivre ensemble sur cette planète tournoyant dans le vide qui m'a tant éprouvée..

Je sais peu de chose de l'Espagne, certes le flamenco, mais aussi l'Inquisition, le chorizo dans la paella (ou pas) mais aussi Franco, l'art andalou mais aussi la corrida, et si l'on jauge les deux plateaux de la balance, il y a fort à parier qu'il penche du côté de la mort et de la souffrance.

Et pourtant, c'est une oeuvre majeure. Ecrite avec une conviction et une maitrise qui force le respect (tout en rendant la lecture d'autant plus pénible ), criante de vérité et de réalisme.
Et au delà du récit de guerre, c'est un réflexion profonde sur la mort, celle qu'on subit, celle qu'on inflige, au nom de principes fallacieux, s'arrogeant des droits sur ceux qui peut-être la veille étaient dans le camp des alliés.

Récit de guerre, d'amour, de mort. Eros et Thanatos au coeur d'une danse macabre, celle qui mène dans sa folle farandole les humains que leurs instincts primitifs rendent amnésiques.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ernest Hemingway ? Pour qui sonne le glas ?
Que dire sur ce grand auteur de la littérature américaine ? Que dire sur ce roman "Pour qui sonne le glas " ? Je dirai tout d' abord merveilleux !
Ernest Hemingway est à la fois écrivain ,journaliste et correspondant de guerre .
Le roman publié à la fin des années 1930 , est salué aussitôt par un succès populaire .Ce livre reflète les convictions politiques de l' auteur .Hemingway est en adéquation avec ses convictions car pour lui l' artiste doit s' engager dans le monde .Et justement son roman ,"Pour qui sonne le glas ? "est un message dans ce sens .
Ce roman raconte en quelque sorte deux histoires :
1/ Il y a l' histoire de la guerre civile espagnole entre les républicains et les hommes du général fasciste Franco .
2/ Il y aussi une histoire d' amour très belle et émouvante , où les deux
amants se sont rencontrés en quelques sortes grâce à cette guerre et se
quitteront à cause de cette guerre car le jeune homme, Roberto ,va être tué.
- Roberto ( Robert Jordan ) est le héros .Il s' agit d' un jeune américain idéaliste .
-Maria est une femme jeune et belle . Elle amoureuse de Robert Jordan
-Pablo est un gitan . C' est un excellent chef de guérilla , loyal à la république .
Je n' ai cité que quelques protagonistes car il en y a d' autres .
Robert Jordan est un spécialiste des explosifs , il a été envoyé dans un maquis de la région de Ségovie . Il est chargé de faire sauter un pont pour
empêcher qu' il y ait du renfort qui puisse passer . Il y perdra la vie .Cette
histoire se passe pendant la guerre civile espagnole .
N.B : Reste que je me suis intéressé au titre " Pour qui sonne le glas ".Ce
dernier a été emprunté par l' auteur à John Donne , le théologien anglais
qui , du haut de sa chaire , prononçait il y a trois siècles :"nul homme n'est
une île en soi . Nous faisons tous partie d' un continent et chaque fois que
tu entends sonner le glas , ne demande pas pour qui il sonne , il sonne pour toi ".
( Source : Wikipédia ) .
Ce roman est triste par ce qu'il y a une très belle histoire d' amour qui cache l' horreur de la guerre , mais à la fin du récit , le jeune héros meurt
et l' on ressent vraiment la tristesse que doit éprouver Maria .
C' est grâce à ce roman que Hemingway a obtenu le prix Nobel de littérature le 28 octobre 1954 .
L' audience et l' impact du roman se sont accrus lors qu' il fut adapté au
cinéma : Ingrid Bergman et Gary Cooper étaient dans les premiers rôles .
Les livres d ' Ernest Hemingway sont considérés comme des classiques de la littérature américaine .Pres qu' une
dizaine de romans ont été adaptés au cinéma .



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Avec Pour qui sonne le Glas, Hemingway nous plonge dans la Guerre d'Espagne, un conflit qu'il connait bien pour y avoir participé. le roman est largement composé de dialogues permettant d'en apprendre sur les personnages, ils ‘sonnent ‘ comme s'ils avaient été écrits en espagnol puis traduits par Hemingway en anglais. Ils nous en disent beaucoup, même parfois de manière implicite, sur les différents protagonistes. Entre les dialogues, des pauses en prose relèvent le plus souvent du descriptif dans un style relevant du journalisme. le tout nous offre un ensemble très dense avec une histoire qui s'étire lentement.

Nous suivons durant trois jours la vie d'un groupe de révolutionnaires rejoint par un Américain spécialiste en explosifs. Ce laps de temps est le reflet d'une guerre prise dans son ensemble. Nous touchons du doigt ce que sont la guerilla, la survie dans les montagnes, le pouvoir, le sens du sacrifice, la peur face au danger et à la mort, la trahison, l'exécution sommaire sans jugement. L'auteur nous offre de très belles lignes, décrivant la découverte d'un amour qui ne pourra pas survivre à la guerre.

La lecture de ce roman m'a très souvent ramenée aux images du film Il était une fois la Révolution, par Sergio Leone, qui nous raconte un autre conflit. Mais les choses sont-elles si différentes ? Ce combattant étranger au pays qui voit tous les espoirs placés dans la révolution s'évaporer, nous offre une philosophie sans appel. Mèche courte.


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La guerre, l'amour, la mort.

Robert Jordan, américain, est un volontaire engagé dans les brigades Internationales qui se battent pour la république et contre les franquistes, en '36. Professeur d'espagnol dans une université américaine, il aime l'Espagne, sa culture, ses peuples. Il ne se bat donc pas pour un projet politique, marxiste ou autre, il se bat pour un peuple et contre les fascistes. Il opère en solo, effectuant des missions de sabotage derrière les lignes franquistes, se faisant aider par des résistants s'il en trouve. Maintenant, il doit faire sauter un pont, pour empêcher des renforts franquistes de faire échouer une offensive républicaine. Un année d'opérations commando l'ont rendu assez cynique quant aux politiciens et miltaires républicains, mais il reste totalement dévoué à sa cause.

Les partisans, quant à eux, sont de petits groupes hétéroclites. Non formés militairement ou politiquement, utilisant tant bien que mal les armes qu'ils ont pu “récupérer”, sans contacts avec les républicains de l'autre coté des lignes mouvantes, ils opèrent des coups de mains de leur propre initiative et végètent entre deux opportunités. Certains sont démotivés, beaucoup pensent surtout au prochain repas. Mais il y a beaucoup de courage, aussi, et surtout la haine des franquistes.
Au milieu de tout cela, Robert, muni de ses deux sacs de TNT et d'un pistolet, doit monter son opération, recruter des aides pour neutraliser des postes de garde... Et, bien sûr, faire face à l'imprévu et au hasard. L'imprévu, c'est l'amour qui prend les traits de Maria, jeune femme blessée par les brutes franquistes, et le hasard, c'est ce qui arrive aux meilleurs plans en temps de guerre : ils ne survivent pas au contact avec l'ennemi. Des intrigues secondaires voient des lâches se ressaisir, et des hommes intègres mourir pour la cause. Une cause à laquelle, souvent, ils ne comprennent pas grand'chose, ni du côté républicain, ni chez les fascistes . Au-dessus de tout cela plane le sort, antique et aveugle divinité qui écrase sans juger.

Hemingway était cet homme étrange, qui, enfant, avait été vétu en petite fille par sa mère ( elle voulait une soeur pour sa fille), et qui partait deux mois par an en vacances avec son médecin de père. Vacances de chasse et de pêche, où il était habillé en garçon. Père sévère qui corrigeait son fils au martinet. Pouvait-on s'attendre à ce que cela produise un citoyen au caractère stable, bien integré …? Pendant la première guerre mondiale, il s'engage volontairement, est refusé pour des missions de combat à cause d'une vue déficiente, devient ambulancier. Mais il ne se passe pas grand'chose de son côté du front, et il s'ennuie à mourir. Un jour, pourtant, où il distribue des rations de biscuits et de chocolats, il est blessé par un éclat d'obus. Rapatrié, Il ne manque pas de se faire passer pour un héros militaire ... Suit une période où il se cherche, et il décide d'écrire. Comme journaliste. Comme romancier. le succès venant, il alterne des rôles d'écrivain, de correspondant de guerre ( en Espagne et pendant la seconde guerre mondiale), de chasseur de gros gibier et de pêcheur sportif. de gros buveur et de séducteurà l'échelle quasi industrielle, aussi, Un peu comme Robert, il apprend à cumuler, à gérer ces divers compartiments d'une existence d'écrivain flambeur et macho. Peut-être sa passion pour la tauromachie résume t-elle au mieux le personnage : songez au toréro, à quelques mètres du taureau, l'épée en main, l'un guettant l'autre : qui portera l'estocade finale ? Regarder la mort en face, défier le sort, vivre tant que l'on se sent fort et sûr de soi, vivre en tuant la mort qui revient sans cesse à l'assaut ... Et quand l'on ne peut plus soutenir le regard de la bête, se tuer, pour ne pas lui laisser le dernier mot.

J'ai un peu aimé ce roman, mais sans grand enthousiasme. le style, d'un dénûment extrême – voulu et recherché par l'auteur – me fait penser au cliquetis mécanique d'une machine à écrire. Tictictic point. Tictictactic point. C'est ainsi que l'on écrit ses listes de courses. Pour les admirateurs De Balzac, de Giono, de Jean d'Ormesson, il n'y a ici que pauvreté stylistique et froideur clinique. le personnage de Jordan, ou celui d'Hemingway, ne m'est pas très sympathique. le guerrier sublime mais fatigué, qu'on lui tienne la main... c'est usé jusqu'à la corde.Je trouve d'ailleurs qu'il faut être con – et très courageux – pour tuer un taureau, même gravement blessé, à l'épée. J'ai rédigé ce billet avec un détachement qui ne m'est pas accoutumé. C'est que le roman ne m'a pas engagé. On le lit. On se dit : effectivement ca ferait un bon film ! Et on le pose, soulagé, On peut passer à autre chose.


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Citations et extraits (199) Voir plus Ajouter une citation
"Aide moi à sortir ca" dit-il à Joachim, et le garçon dégagea la mitrailleuse d'entre le cheval mort et le roc.
Les avions approchaient. Ils étaient en formation, et ils devenaient de plus en plus visibles et faisaient de plus en plus de bruit.
"Mettez vous sur le dos pour leur tirer dessus" dit Le Sourd. " Tirez au-devant d'eux."
Il les fixait. " Salauds! Fils de pute! " leur jeta t-il.
"Ignace !" fit-il. " Mets la mitrailleuse sur l'épaule du garçon "
"Toi !" à Joachim. " Assieds toi, et ne bouge pas. Baisse toi. Non. Plus."
Il s'allongea et visa pendant que les avions continuaient d'approcher.
"Toi, Ignace, tiens les pieds du tripode." Ils pendaient le long du dos du garçon et le canon de la mitrailleuse bougeait à cause de son tremblement à entendre les avions s'approcher.
Couché sur son ventre et regardant les avions s'approcher, Ignace prit les pieds du tripode entre ses mains et stabilisa l'arme.
" Baisse la tête" dit-il à Joachim " mets ta tête en avant."
"Il vaut mieux mourir debout que de vivre à genoux, dit La Passionaria" disait Joachim pendant que le hurlement des moteurs d'avion s'approchait encore. Puis il changea brusquement en " Sainte Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous..."... Puis il y eut les détonations de la mitrailleuse et la chaleur du canon contre son épaule.

(p.332)
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- Non. Je suis contre la tuerie des hommes.
- Pourtant, tu as tué.
- Oui. Et je le ferai encore. Mais si je vis après ça, j'essayerai de vivre de telle façon, ne faisant de mal à personne, que je serai pardonné.
- Par qui ?
- Qui sait ? Puisque nous n'avons plus de Dieu ici, ni Son Fils, ni le Saint-Esprit, qui est-ce qui pardonne ?
- Tu n'as plus de Dieu ?
- Non, bien sûr que non. S'il y avait un Dieu, Il n'aurait jamais permis ce que j'ai vu de mes yeux. Dieu, on peut le leur laisser.
- Ils le réclament.
- Sûr qu'Il me manque, élevé comme j'ai été dans la religion. Mais, maintenant, il faut qu'un homme soit responsable envers lui-même.
- Alors c'est toi qui te pardonneras d'avoir tué.
- Je crois, dit Anselmo. Puisque tu le dis comme ça, aussi clairement, je crois que ça doit être vrai. Mais, avec ou sans Dieu, je pense que c'est un péché de tuer. Prendre la vie à un autre, pour moi, c'est très grave. Je le ferai quand ce sera nécessaire, mais je ne suis pas de la race de Pablo.
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"Vamos, je ne suis pas moche. Je suis née moche.J'ai été moche toute ma vie . Toi, Inglès, qui ne sais rien des femmes. Est-ce que tu sais comment se sent une femme moche ? Est-ce que tu sais ce que c'est d'avoir été moche toute ta vie, et à l'intérieur, de te sentir belle ? C'est une chose étrange. "
"... regarde bien, Inglès".
" Tu n'es pas moche."
"Qué no ? Ne me mens pas. Ou..." elle eut un rire guttural " Est-ce qu'être amoureux d'elle commence à te faire de l'éffet ? Non. Je plaisantais. Non. Regarde la laideur. Mais l'on a une sensation en soi qui aveugle un homme quand il vous aime. Avec cette sensation, on l'aveugle, et on s'aveugle. Puis, un jour, sans raison spéciale, il te voit moche comme tu es, il n'est plus aveugle, et alors toi aussi tu te vois aussi laide qu'il te voit, et tu perds ton homme et ta sensation. Tu vois, guapa ?" Elle donna de petites tapes à l'épaule de Maria

(pp.102-103)
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"La nuit dernière ,j'ai dormi avec lui." Elle souriait et opinait de la tête.
" Vamos a ver" dit-elle.
"Je lui ai dit " Pablo, pourquoi est-ce que tu n'a pas tué l'étranger ?"
" C'est un brave type" dit-il, " Cest un brave type." "
" Alors je lui ai dit: "Tu comprends que maintenant c'est moi qui commande."
" Oui, Pilar, Oui", dit-il.
Plus tard dans la nuit j'entends qu'il est éveillé et qu'il pleure.
Il pleure par saccades brusques, comme un homme pleure quand il y a comme un animal en lui qui l'agite.
Je lui dis " Qu'est-ce qu'il t'arrive, Pablo ?", je l'attrape et je le tiens.
"Rien, Pilar. Rien"
" Si. Tu as quelque chose."
" Les gens" dit-il. " La façon dont ils m'ont laissé tomber. La gente".
"Oui, mais ils m'obéissent" lui dis-je. " Et je suis ta femme."
---
"J'ai peur de mourir, Pilar" dit-il. " Tengo miedo de morir. Tu comprends?"
"Alors sors du lit" lui dis-je. " Il n'y a pas assez de place pour moi, toi et ta peur."

(p.95)
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Je t'aime autant que tout ce pour quoi nous nous sommes battus. Je t'aime comme j'aime la liberté et la dignité et le droit de tous les hommes de travailler et de n'avoir pas faim. Je t'aime comme j'aime Madrid que nous avons défendue, et comme j'aime tous mes camarades qui sont morts. Et il y en a beaucoup qui sont morts. Beaucoup. Beaucoup. Tu ne peux pas savoir combien. Mais je t'aime comme j'aime ce que j'aime le plus au monde, et je t'aime encore plus que cela.
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