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Pour tout vous dire j'ai lu ce roman de puis un petit moment déjà mais comme toujours, lorsqu'une lecture me bouleverse à ce point là, j'ai ensuite beaucoup de mal à en parler. Je ne sais pas trop par où commencer...



La couverture en elle-même n'est pas très parlante, il s'agit d'une coupe de tronc d'arbre, ce qui ne nous éclaire pas vraiment sur le contenu. Ce côté un peu mystérieux m'a poussé à ouvrir le roman avec une certaine fébrilité. dès les premières pages le ton est donné, Pete, l'assistant social et personnage principal, va nous faire vivre des aventures pas franchement plaisantes dans une Amérique profonde des années 1980. Entre cas sociaux, délires, drogues et alcools, le personnage reste assez conscient de ce qu'il se passe autour de lui,même s'il n'est pas maître de son destin, je l'ai perçu comme un instrument narratif, comme si la globalité du récit devait être mise en valeur par l'histoire de Pete et de sa fille,, fruit n'étant pas tombé bien loin de l'arbre... La jeune fille, narratrice de certain chapitre vit une adolescence sans repères et est livrée à ce que la rue fait de pire dans les années 80.



Pete se lance dans un parcours de rédemption familiale et professionnelle mais il ne sait pas vraiment comment s'y prendre et ses travers reprennent souvent le dessus sur sa bonne volonté.



L'histoire de Cecil est dérangeante, malsaine et on comprend alors pourquoi Pete s'implique autant dans son métier, non seulement sa vie personnelle est un désastre mais il se croit investi d'une mission plus importante que celle de se sauver lui-même. Puis la rencontre avec la famille Pearl va nous dévoiler un autre pendant de sa personnalité, Pete est obstiné, il veut aider cette famille et connaître leur sombre histoire, il s'implique beaucoup, mais quelque part au plus profond de l'horreur trouve la force de lutter pour sa propre famille.



Un roman noir, un peu rock'n roll dans son contenu, il y a à l'intérieur l'essence des années 1980.



Le premier roman de Smith Henderson est dense et profond, il parle de lAmérique profonde et méconnue, sans l'édulcorée, j'ai retrouvé chez lui quelque chose de William Faulkner, pour moi ce roman est vraiment très bon et passionnant. C'est un must pour es amoureux de la littérature, je ne me suis jamais ennuyée et j'ai regrettée d'avoir tournée la dernière page.



Ici, il n'y a pas de Happy End, il n'y a que la vérité de l'écrivain, brute et brillante.

Je ne saurai que vous recommander cette lecture qui figure en tête de mon top 5 de 2016 !
Lien : http://taste.for.troubles.ov..
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Comme il est difficile de quitter ce roman ! de quitter le Montana et ses montagnes, ses rivières, ses hivers rudes, ses forêts. de quitter Pete, un travailleur social au grand coeur mais pétri de blessures profondes et nageant dans un marasme sans fond. de quitter Pearl et son fils Ben, qui vivent au sein de cette nature grandiose, loin de toute humanité, loin de toute relation avec la société consumériste. de quitter ces marginaux, ceux que la société met de côté, ceux qu'on veut cacher, ceux dont il ne faut pas parler.

Ce premier roman (mais comment peut-on écrire un premier roman d'une ampleur pareille ?) est une claque magistrale. le lecteur la reçoit sans y être vraiment préparé, et a bien du mal à s'en remettre.

J'ai lu les cinquante dernières pages en plus d'une semaine, tellement je n'avais pas envie de refermer ce roman, tellement je voulais retarder la séparation.

Et que lire après cela ?

L'écriture est audacieuse. Entre un interrogatoire dont on ne saisit pas qui est l'interrogé et qui est le questionneur (si ce n'est qu'ils sont omniscients, qu'ils en savent bien plus que le personnage principal), une description des beuveries, des moments sombres et perdus de notre anti-héros, une narration de son quotidien de travailleur social, et une fin des plus ouvertes, on reste suspendu aux mots de l'auteur d'un bout à l'autre.

Il y a bien quelques longueurs et quelques passages maladroits, mais on les oublie bien vite parce que globalement ce roman est une réussite aussi bien dans la forme que dans le fond.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Yaak Valley, Montana premier roman de Smith Henderson, raconte l'histoire de Pete Snow, assistant social dans le Montana comme le titre l'indique. Pete tente de venir en aide principalement aux enfants issus de familles en perdition, marginales et souvent violentes… Mais la vie de Pete n'est pas non plus ce qu'il y a de plus équilibré. Non seulement, il a un gros problème avec la bouteille, un frère en cavale, une fille fugueuse et j'en passe. Finalement, Pete a une vie de famille aussi désastreuse que celles qu'il rencontre au quotidien.

Ce roman social est une réussite, Smith Henderson nous offre un portrait de l'Amérique des laissés pour compte, des marginaux avec une histoire sombre, violente et une écriture crue et sans temps mort. Des personnages tous borderline, mais finalement plutôt attachant. La nature tellement belle et sauvage est, elle aussi omniprésente tout au long de l'histoire et participe ainsi à créer une ambiance sombre.
Un premier roman parfaitement maîtrisé qui se lit d'une traite. Très belle découverte de cette rentrée littéraire 2016.
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La lecture de ce livre a été un véritable "choc". Pour un premier ouvrage l'auteur a réussi un véritable coup de maitre.
A l'évocation de l'état du Montana les premières images qui viennent à l'esprit ce sont des paysages magnifiques , des chevaux , des cow-boys, le film de Robert Redford (l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux). Dans cet ouvrage aucune trace de ces clichés : A Yaak Valley, la vie est difficile, l'alcool hyper présente, ses habitants marginalisés sont des oubliés d'une Amérique active.

le personnage principal Pete est assistant social, il s'occupe des familles perdues, des enfants paumés. Sa propre vie est loin d'être un long fleuve tranquille, alcoolique il s'est séparé de son épouse. Elle est également alcoolique avec de nombreux amants. Rachel, leur fille, va s'enfuir du domicile maternelle. Les rencontres qu'elle fera la conduiront dans le monde de la drogue, de l'alcool et de la prostitution. Son frère Luke est recherché par la police.
Malgré ses difficultés personnelles Pete effectue son travail avec humanité. Dans l'ouvrage on le voit s'occuper particulièrement de trois enfants : Cecil, garçon totalement désocialisé et sa petite soeur Cathie, leur mère est une junkie. Ben qui vit dans la forêt avec son père Jeremiah en rupture totale avec la civilisation.

Je n'arrive pas à exprimer clairement le ressenti que j'ai eu à la lecture de ce livre. J'aime lire, je lis un certain nombre de livres chaque année, en règle général j'apprécie ceux que j'ai choisis, avec quelques déceptions parfois, des satisfactions et même du bonheur le plus souvent . Il me semble que "Yaak Valley, Montana" sort du lot. Sa lecture m'a totalement éblouie pour ne pas dire plus trivialement elle m'a bluffée. C'est un premier livre avec une belle histoire, bien construite, un style fluide, des personnages intéressants et originaux aux conditions de vie improbables pour des américains. Sur les 576 pages, pas une seule ne m'a semblé être du remplissage.

En conclusion j'ai tout particulièrement apprécié la découverte de ce nouvel auteur et je remercie Babélio et les éditions Belfond de m'avoir permis de le connaître.
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Dans ce premier roman américain, je m'attendais à un véritable melting pot autant sur les personnages, que sur les situations. On nous présentait ce texte comme abracadabrant, dans le ton d'une comédie triste. Malheureusement, ce texte va nous lasser dans sa construction et perdre peu à peu le lecteur.

L'auteur nous dresse un portrait glacial d'une Amérique qui tente de sauver ses cas sociaux. Ici c'est notre protagoniste qui essaye tant bien que mal d'aider ses compatriotes. Etant lui-même dans des situations compliquées, on appréciera le côté comique de certains passages. Mais cette douce comédie va tomber et laisser apparaitre un roman triste, où les personnages présentés nous condamnent à errer avec eux tout au long de leurs vies. le condensé de personnage nous assomme avec autant de spleen, et c'est dans une surdose de tristesse qu'on nous abandonne … Bref je me suis lassée !

Dans ce texte, j'ai aimé retrouver la lassitude de la vie, ce besoin de prouver son importance, d'apporter son aide. le besoin de tous à vouloir aider son prochain, même si on ne peut pas toujours. J'ai apprécié ce personnage qui tente d'aider les autres alors qu'il devrait déjà se concentrer sur sa propre vie. On nous présente une Amérique où il ne fait pas bon d'être pauvre, fou ou seulement atypique.

Une lecture qui s'annonçait donc très prometteuse et qui retombe un peu. le problème de ce texte c'est sa longueur et le remplissage que l'auteur a du réaliser pour parvenir à terminer ses 600 pages. Ce récit a donc une bonne idée de base que je trouve mal exploitée. En effet, on retrouve des problèmes de rythme, des scènes intéressantes, vitales et d'autres inutiles. Je pense que le roman aurait pu subir une coupe de 150 pages et être plus condensée. Cette lecture aurait pu alors avoir un rythme plus soutenu et donner une impression plus aboutie.

Malheureusement ici, la lecture perdra de son intérêt au fil des pages, perdra son lecteur qui va commencer à s'ennuyer, tourner en rond et finalement terminer le livre avec un sentiment très mitigé. En résumé, le récit ne prend pas et je me suis lassée de cet éternel looser. de ces personnages attachants mais si perdus dans leurs vies qu'on a du mal à ressentir une émotion pour eux. On tente d'aider les autres mais finalement on se perd encore plus profondément dans son mal-être.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Les années 80, dans le Montana. Pete est assistant social et côtoie la misère au quotidien. Il essaie de faire son maximum mais ça devient compliqué quand sa propre histoire part en vrille.

Il rencontre par hasard Benjamin, un gamin complètement tenu à l?écart du monde moderne par son père Jeremiah. Dans les paysages magnifiques mais aussi hostiles de la Yaak Valley il tente de nouer des liens.
Mais lui même ne sait plus très bien où il en est lorsque Rachel, sa fille de 13 ans , fugue et disparaît.

L'auteur nous emmène en milieu hostile , la nature mais aussi la ville. Parce que pour l'être humain l'une et l'autre peuvent être dangereuses.
Nous suivons Pete, bon dans son métier, mais défaillant et perdu dans sa vie personnelle. Nous essayons de comprendre la démarche de Jeremiah, homme des bois rejetant la ville et complètement parano. Mais surtout nous souffrons pour Ben, garçon perdu et qui suit aveuglément son père.

Peu d'espoir dans ce monde là.... trop de misère, de violence, d'indifférence.
Ce n'est pas un nature writing pur et qui respire la douceur de vivre. On se coltine à la réalité, cruelle et sombre.
Et dans toute cette noirceur quelques petites lumières brillent, une famille d? accueil dévouée, un homme , plein de failles, mais tenace.

Une lecture pas facile mais intéressante.
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Corrosif comme un acide et plus trash que le plus glauque des romans noirs, le récit de Smith Henderson nous plonge dans le quotidien d'un assistant social qui vit dans un trou paumé du Montana au début des années 1980.
Peter patauge dans le sordide au quotidien, tentant en vain de secourir les plus paumés avec ses maigres moyens. Guère mieux loti que ses protégés, ce dernier va petit à petit s'enliser dans une mouscaille incommensurable, sa vie privée se trouvant aussi désolante que le sort malheureux de ses assistés !

- L'homme est-il son propre prédateur ?
- L'alcoolisme et la folie sont-t-elles héréditaires ?
- Sommes-nous les maîtres de nos destins où "nos démons" gagnent-t-ils toujours la partie ?
- Peut-on empêcher de mordre un chien enragé ?

Drogue, maltraitance, alcoolisme, précarité, pédophilie, folie, prostitution... l'auteur nous plonge dans les méandres d'un combat dans lequel l'anti-héros de cette histoire ne renonce pas, même s'il se dit parfois qu'il est perdu d'avance. L'espoir est le moteur qui le fait avancer et parfois ramper dans son "no man's land", seul et pourtant déterminé dans son combat contre l'adversité et les vents contraires ! Cependant, au-delà de la noirceur ambiante, la plume est belle et l'auteur nous accroche par son sens du détail et sa tendresse pour les personnages cabossés qui traversent sa narration. La pollution ne vient pas de la vallée oxygénée du Montana dans laquelle on peut respirer à pleins poumons mais bien de la noirceur humaine qui paralyse et gangrène l'horizon... Qui d'autre que l'homme pourrait gagner ce combat ?
Lien : http://leslecturesdisabello...
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Bienvenue dans le Montana, bienvenue dans l'Amérique profonde, celle de la pauvreté, de la drogue, de l'alcool, et des familles perdues.
Pete, assistant social tente de panser les blessures des gosses qui subissent la dérive parentale.Il panse aussi les parents, parce qu'en tant que père, et alcoolique, il sait que la vie n'est pas toujours aussi douce qu'on le voudrait.
Pete est aussi perdu que ceux à qui il vient en aide, mais tel les rottweiler qui mordent, il ne lâche pas.
Il place Cecil loin de sa mère alcoolique, il apporte des médicaments au jeune Ben qui vit à l'état sauvage avec son père.Mais Pete culpabilise car il aimerait faire davantage, ou peut être parce que ces corps perdus le ramènent à sa propre situation.
Beth son ex alcoolique s'envole avec sa fille Rachel, quatorze ans qui est déjà tout aussi abîmée que les gamins dont il s'occupe
June, son frère, est en cavale après avoir frappé son agent de probation.
Cecil débloque dans sa famille d'accueil.
Le père de Ben, est violent et complètement allumé et pour finir Rachel fugue.
Pete est à l'ouest, mais c'est un peu comme s'il avait besoin de ces vies à la dérive pour se sentir exister. Il protège son frère, fait placer Cecil, se rapproche de la famille Pearl en passant des nuits en montagne entre discours paranoïaque, feu de bois et boîtes de conserves et court éperdument après toute trace de vie de sa fille.
Comme j'ai aimé, me plonger dans ces montagnes, cette rivière et ces nuits froides . Comme j'ai aimé avoir les tripes triturées par la crasse, les relents d'alcool et la violence. Comme j'ai aimé douter des élucubrations des uns et des promesses ou de l'amour des autres pour ensuite culpabiliser.
Comme j'ai aimé l'écriture dramatique, juste, profonde et jamais étouffante.
Comme j'ai aimé wyominer* dans Yaak Valley!
(*aller de nulle part en nulle part selon Rachel)
(SP)
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C'est grâce à Babelio que j'ai découvert ce roman qui décrit des conditions sociales compliquées dans l'Amérique des années 80. D'emblée, si vous avez le blues, je vous conseille de cesser cette lecture.
Ce livre est un roman noir, un des portraits les plus sinistres de l'Amérique profonde. On ressort de cet ouvrage avec beaucoup de tristesse dans la mesure où nous sommes spectateurs de la violence qui règne dans des familles défavorisées, en proie à l'alcoolisme, la drogue ou le fanatisme religieux. Ce sont des gens qui vivent en marge de la société, dont les enfants subissent le mode de vie de leurs parents. Lorsqu'ils ne souffrent pas de la faim, de la violence ou d'abus sexuels, ces derniers sont envoyés dans des familles d'accueil lorsque les parents ne peuvent plus assumer leurs devoirs. Leur souffrance m'a touchée, car étant moi-même maman depuis quelques années, je ne peux pas concevoir qu'on puisse infliger autant de mal à son propre enfant. Après, qui suis-je pour juger ?
Même le personnage principal, Pete Snow l'assistant social, n'est pas indemne : son penchant pour l'alcoolisme, un divorce qui se passe mal, sa fille de quatorze ans qui fugue et sombre dans la prostitution.
Le style d'écriture est fluide, mais avec quelques longueurs. le ton est doux, mais parfois monotone. On a envie de voir les personnages évoluer mais la plupart restent englués dans leurs conditions sociales, enfermés dans une spirale destructrice.
C'est une histoire réaliste, pessimiste et glauque où on ressort avec un arrière-goût amer et des accents de déprime. Lire ce livre mobilise une énergie folle et aspire toute pensée positive. Il faut prévoir quelques morceaux de chocolat et un bon bain chaud ensuite !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Pete est assistant social en charge du placement d'enfants maltraités extrait de leurs famille. Il vit une phase de dépression :
-Il est harcelé par le contrôleur judiciaire de son frère qui en liberté surveillé ne souhaite pas regagné la prison où il est incarcéré ;
-son père meurt ;
-il a quitté son foyer suite à l'infidélité de sa femme ;
-sa fille ne lui adresse plus la parole et fugue.

Il rencontre un père avec son fils qui vivent dans les bois. Il souhaite les aider à réintégrer la société. La nature est présente tout au long des pages.

De multiples histoires sociologiques se croisent. Les 500 pages se lisent vite et l'on suit avec passion toute une multitude de personnages.
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