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EAN : 9782205075908
80 pages
Dargaud (16/09/2016)
3.85/5   91 notes
Résumé :
À Deraa, en Syrie, Haytham est le fils d’un des leaders de la jeune révolution. À 14 ans, il est sur les premières barricades, mais bientôt il doit fuir. Il arrive en France, un pays dont il ne parle pas la langue. Quatre ans plus tard, après une mention bien au bac, le jeune réfugié est devenu un élève de maths sup.
Cette histoire vraie, à la fois tragique et porteuse d’espoir, est racontée par Nicolas Hénin, grand reporter et spécialiste de la Syrie qui fu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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« Haytham, une jeunesse syrienne » raconte l'histoire du jeune Haytham et de sa famille d'on le père est l'un des farouches opposant à la dictature de Bachar El Assad. du rêve d'un printemps arabe (comme en Tunisie, en Égypte), à la tragédie et la terre de désolation qu'est devenu la Syrie, Nicolas Hénin raconte le parcours de ce jeune garçon, élève brillant qui en quelques mois va reprendre ces études en France, découvrir un pays en paix, mais sans renoncer un seul instant au sort des siens. Bizarrement et c'est le seul reproche que je ferai à ce témoignage, la narration manque de chaleur, l'attachement que l'on devrait ressentir aisément, l'empathie pour Haytham et les siens peine à trouver son chemin. Mais grâce au très beau travail de Kyungeun Park au dessin (en noir et blanc très réaliste), cette autobiographie est plutôt intéressante, montrant le quotidien d'un peuple réduit au silence, aux tortures, aux assassinats, au désespoir.
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Cette bande dessinée retrace l'histoire vraie de Haytham, un jeune syrien, aujourd'hui réfugié en France avec sa famille. le lecteur découvre donc le parcours de ce jeune adolescent.
Haytham est né en 1996 à Deraa. Il a 14 ans quand la révolution éclate en Syrie au printemps 2011. Il va se joindre aux manifestants. Il est clair pour lui que les jeunes manifestent pour la paix...pas par engagement politique.
La répression est terrible : l'armée tire aussitôt sur la foule !
Son père enseigne les mathématiques. Mais, parce qu'il tient des propos qui vont à l'encontre du gouvernement de Bachar El Assad, il perd son travail et finit par s'engager dans la révolte.
Il est contacté par la BBC et couvre pour l'Occident les événements de son pays. Ses interventions sont très médiatisées et il devient l'un des leaders politiques le plus recherché du pays : il doit désormais fuir la Syrie pour sauver sa vie. Il se rend tout d'abord en Jordanie, puis gagne la France. Quelque temps après, sa femme et ses deux fils, dont Haytham partent à leur tour pour le rejoindre. La famille est enfin réunie et saine et sauve, mais les débuts sont difficiles malgré tout.
Haytham va tout d'abord apprendre le français, puis poursuivre brillamment ses études en maths. Il obtient le baccalauréat S en 2015, avec mention Bien, et poursuit aujourd'hui des études scientifiques.

L'auteur raconte avec beaucoup de simplicité mais une certaine distance, les événements qui ont obligé Haytham et sa famille, à fuir leur pays en 2012.
Il manque un petit quelque chose qui nous fait rester en dehors du récit et qui nous empêche d'être véritablement touchés. Mais ce n'est pas grave car l'auteur, a voulu, avant toute chose, apporter un témoignage, faire entendre une voix réelle..plutôt que d'émouvoir.
Le contraste entre les deux pays, les deux modes de vie est bien sûr évoqué, mais l'important est mis sur ce moment stratégique où tout bascule dans la vie de la famille, et où il n'est plus possible pour le père de rester en vie dans son propre pays, tout simplement parce qu'il a eu le tort de penser différemment du gouvernement en place.

Cette BD est donc à la fois un récit de vie et un documentaire. Elle est intéressante à proposer aux ados dès 13 ans. Elle peut leur permettre d'y voir plus clair dans les événements actuels en Syrie, et elle me semble parfaite pour une première approche.
A la fin de son récit, le jeune adolescent syrien remercie tous ceux qui l'ont aidé. Il pense en particulier qu'il doit sa réussite actuelle à la France qui l'a accueilli, sa famille et lui...

Le récit de la vie du jeune Haytham est racontée par Nicolas Hénin, un reporter spécialiste de la Syrie qui connaît bien le pays et qui a été pendant près d'un an otage de Daesh ( de juin 2013 à avril 2014). Elle est illustrée, de façon très réaliste et tout en noir et blanc par Hyungeun Park.

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Critique du livre Haytham, une jeunesse syrienne

Haytham, une jeunesse syrienne est une bande dessinée biographique écrite par Nicolas Hénin et dessinée par Kyungeun Park d'après le récit de Haytham Al-Aswad. Ce livre a été publié en septembre 2016 et il raconte l'histoire de Haytham, un jeune garçon d'une dizaine d'années en Syrie, avant et pendant la révolution contre la dictature, puis son adolescence en France.
J'ai beaucoup aimé cette histoire car elle était intéressante et très instructive.
J'ai d'abord été attiré par la première de couverture de ce livre, coupée en deux par le titre en son milieu, représentant en haut la population syrienne en train de manifester avec un fond rouge symbolisant sa colère et en bas des gens détendus, sous la tour Eiffel, qui profitent de leur vie avec un fond turquoise représentant leur sérénité. Haytham est présent sur les deux images avec des expressions et une attitude différentes : en Syrie il lève le poing et crie sa colère tandis qu'en France il regarde au loin et semble déprimé, nostalgique. J'ai été intrigué par le fait que la tour Eiffel se prolonge sur l'image du haut par un minaret.
J'ai ensuite, en le feuilletant, trouvé qu'il est très original car tous les dessins sont en noir et blanc, or, je n'avais jamais lu de BD en noir et blanc auparavant. D'après moi, cela permet de renforcer l'aspect passé des événements qu'il raconte car il décrit sa vie d'avant. de plus, j'ai trouvé intéressant de choisir une BD qui traite d'un sujet d'actualité tel que le conflit en Syrie car cela me permet de mieux comprendre ce qui se passe là bas, qui plus est, à travers les yeux d'un enfant de mon âge.
Grâce à ce livre, j'ai découvert comment vit une famille de nos jours dans la dictature syrienne, j'ai compris pourquoi les syriens manifestaient et étaient obligés de fuir leur pays. J'ai reconnu beaucoup de symboles d'une dictature, que j'ai vus et appris en cours d'histoire : le culte de la personnalité, la terreur politique, l'embrigadement de la population et le manque de libertés.
Pour finir, je trouve cela anormal que des familles soit obligées de fuir leur pays à cause de la guerre ou de leurs idées contraires au régime de leur pays, que de telles dictatures puissent encore exister à notre époque et que cela entraîne d'énormes migrations et des milliers de déportés dont des familles entières ou séparées.
En conclusion, je conseillerais ce livre à mes camarades car il m'a plu, autant l'histoire intéressante et originale que les dessins très réussis, selon moi. Il est très touchant car il raconte une histoire vraie et le fait que ce soit une BD le rend facile à lire alors le sujet qu'il traite est très complexe.

Nino
3ème5 en 2019-2020
____________________________________________________________

Ce livre se passe dans les années 2000. il suit l'aventure de Haytham né à Déraa en Syrie. Suite aux manifestations qui éclatèrent et après que l'armé syrienne occupe Déraa lui et sa famille décidèrent de s'exiler en France.
Ce livre m'a beaucoup plu et j'ai été emballé dans cette histoire.

Tout d'abord ce livre m'a attaché car cette histoire est réelle et d'actualité.encore aujourd'hui il y a la guerre en Syrie et les habitants sont obligés de migrer. Ce livre reflète bien cette actualité.

En suite j'ai été accroché par le personnage Haytham qui sait se montrer courageux en voulant soutenir son pays
en manifestant manifestant. C'est aussi un garçon brillant car malgré les problèmes dans la ville et la perte de certains proches comme son oncle il réussit à avoir son brevet et participer à un grand championnat d'échec

Pour finir son arrivée en France m'a beaucoup plu et m'a fait prendre conscience que en Syrie la vie est compliqué:il était étonné de la taille des bâtiments (aéroport immeuble ...) mais aussi la vitesse du réseaux wifi et par les monuments français comme la Tour Eiffel ou encore la pyramide du Louvre.
Cela m'a beaucoup fait bizarre lorsque pour la première fois il mange une crêpe au chocolat, il dit que c'est un gout inoubliable c'était quelque chose de exceptionnel pour lui.

Ce livre est excellent il reflète bien la réalité et montre que la vie n'est toujours pas simple.

Paul
3ème5 en 2019-2020
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Le printemps arabe a fait naître l'espoir chez certains Syriens, de voir leur pays enfin accéder à la démocratie. Malheureusement, Bachar fait suite à Hafez el Assad et les opposants au régime y sont tout autant pourchassés par les shabihas, voyous au service du régime qui font les basses oeuvres de la police politique. Haytham est né le 20 août 1996 à Deera, dans le sud de la Syrie. Son père, professeur de mathématiques, doit quitter son poste parce qu'il s'oppose trop ouvertement au régime. Les répressions deviennent tellement fortes qu'il quitte son pays pour la France. Il y sera rejoint un an plus tard par sa famille. Ce roman graphique raconte l'histoire d'Haytham. Il permet d'incarner des évènements dramatiques largement médiatisés, la difficulté de quitter son pays, trouver de nouveaux repères, apprendre une nouvelle langue et de nouveaux codes, le parcours du combattant pour obtenir des papiers. Manifestement, son chemin a croisé celui d'enseignantes motivées et compétentes qui ont facilité son intégration. Porteur d'espoir.

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J'ai trouvé ce témoignage d'un enfant syrien assez poignant sur ce qu'il a vécu dans son pays dirigé par un dictateur sanguinaire à savoir Bachar El Assad n'hésitant pas à massacrer la population pour rester au pouvoir. Oui, il faut appeler un chat un chat.

On suivra le parcours de ce brillant élève dont le père va se lancer dans la résistance suite au printemps arabe. On verra malheureusement tout ce que subi ce peuple opprimé entre torture et répression par le pouvoir sanguinaire en place.

Pour le reste, c'est une bd qui est joliment dessinée en noir et blanc dans un style très réaliste qui colle aux événements. Il y a également une narration assez intéressante même si elle manque un peu de chaleur. La lecture est plutôt facile d'accès.

J'ai apprécié le fait que l'auteur ne verse pas dans le patho ou l'émotion car les idées passent plutôt bien. J'ai également apprécié le fait que ce jeune adolescent qui a été recueilli par notre pays remercie la France malgré toutes les difficultés rencontrées.

C'est une histoire vraie, un documentaire, un témoignage intéressant sur l'une des plus graves crises de ces dernières années dans le monde.
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critiques presse (5)
BulledEncre
09 février 2017
Son histoire est de celles qui doivent être contées. Diffusées. Partagées. Martelées.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Sceneario
16 novembre 2016
Enfin, on met un nom et un visage sur l'un des trop nombreux migrants qui ont demandé secours à un pays en paix.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
30 septembre 2016
Autant dire qu’album après album Kyungeun Park concrétise peu à peu son talent de reporter et de dessinateur réaliste.
Lire la critique sur le site : BDZoom
LeMonde
29 septembre 2016
C’est cette formidable histoire qui nous est livrée en BD.
Lire la critique sur le site : LeMonde
BDGest
23 septembre 2016
Le discours reste curieusement détaché, assez froid alors que tout autour, des drames se jouent.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a que des gens libres qui défendent leurs pays. Les esprits serviles ne défendent que les tyrans.
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Moi, j’étais surexcité.
- Maman, s’il te plaît, laisse-moi aller aux manifs. Tu laisses papa y aller, pourquoi pas moi ? De toute façon, si tu ne me laisses pas y aller, je fugue, j’irai dormir dehors s’il le faut !
- D’accord, mais promets-moi au moins de pas rester trop proche de ton père. Je ne supporterai pas s’il vous arrivait quelque chose...
- C’est bien une révolution, ça n’a rien à voir avec de simples manifs, ça prendra peut-être 20 ans, mais il n’y a plus de marche arrière possible.

Le 20 mars, je pars donc avec trois cousins à la manifestation. Pour rassurer Maman, mon père a pris une autre voiture.
- Fais bien attention. Pas de bêtises, hein.
Mais à peine arrivés à la mosquée Al-Omari, d’où partait la manif, on tombe sur mon père !
On est nombreux à s’être rassemblés devant la mosquée. Dès la fin de la prière, les gens sont sortis, et la manif a commencé. C’était incroyable de voir cela. On était tous ensemble, même un vieux Cheikh très religieux a pris mon cousin, athée aux cheveux longs, dans les bras, et ils ont défilé en se serrant les coudes !
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C'est une loi de la nature : une dictature doit tomber. C'est impossible autrement.
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Les jours suivants, les pères viennent voir les autorités pour prendre des nouvelles de leur fils. Ils sont reçus par Tef Najib, le chef de la sécurité politique de Deraan, un cousin de Bachar.

Vos gamins, oubliez-les ! Vous voulez mon conseil ? Faites-en d'autres. Et si vous ne savez pas comment, envoyez-nous vos femmes et on s'en chargera pour vous !
( p 22 )
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Je remercie aussi la France, qui a été généreuse pour moi et la famille, mais je ne pense pas avoir démérité. Cela n'a pas toujours été facile et j'ai dû me battre. Je suis fier d'avoir rejoint ce pays.
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