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EAN : 978B08GY11VCZ
322 pages
Librinova (01/10/2020)
4.33/5   219 notes
Résumé :
Avez-vous déjà imaginé à quoi ressemblerait votre quotidien si le surnaturel s’y invitait ?

Miya, 20 ans, se réveille à l’hôpital avec une amnésie partielle. Elle n’a gardé aucun souvenir des mystérieuses circonstances de son accident, de l’endroit où elle étudie, de ses liens d’amitié, mais également de l’existence de créatures légendaires…

Pour savoir ce qui lui est arrivé, elle devra retourner à Ebbstone, une école très spéciale. Miy... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (98) Voir plus Ajouter une critique
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Je me suis lancé dans Ebbstone sans trop savoir dans quoi j'allais plonger en fait, car je dois le dire, j'ai pas lu le résumé, j'ai pris le livre d'abord sur sa couverture ! Mais il a bien fallu tourner la couverture quand même ! Alors voici mon avis.
Il s'agit d'un roman clairement young adult avec ses codes. Une école dans un goût anglo-saxon, de la romance (un peu !), des têtes à claques, des ados émotifs, et ici, petit plus, un cadre fantastique avec des dragons (qui sont perçus comme normaux dans ce monde). C'est important de définir le genre du livre, car cela influe quand même pas mal sur son univers, sur ses rebondissements, sur l'intrigue et la langue également. le roman reste sur une ligne douce, il ne faut s'attendre ni à du sanglant ni à du sexe, en revanche le langage peut parfois virer au familier voire vulgaire ; langage d'ados en somme !
Le roman s'avère bien écrit, même si les deux premiers chapitres m'ont paru un peu moins fluides et alertes que les autres. Il y a notamment une phrase avec deux fois le mot « régulier », petites maladresses d'écriture qui ne se retrouvent plus dans la suite du livre. Style sobre, je dirai scénaristique qui s'avère le plus fréquent en young adult. Il en résulte qu'il est coulant, très lisible, même si dans certaines scènes, notamment celles avec les dragons, ces mêmes qualités s'avèrent un peu trop tendres pour donner du souffle et de l'ampleur à l'action.
A mon sens, plus que l'écriture, le point fort du roman reste son rythme. le livre est entrainant, l'intrigue bien conduite, il y a des rebondissements et rien n'est trop prévisible. de fait, il se lit vite et sans ennui et l'histoire, quoiqu'elle reprenne en apparence des lieux communs du genre (école à la Harry Potter ; dragons et dragonniers ; romance calibrée…) parvient malgré tout à s'accaparer intelligemment ces mêmes lieux communs pour créer un univers original et parvenir à nous surprendre. Tout du moins, Ebbstone a son identité, et si l'on pourra regretter l'absence de descriptions plus poussées pour vraiment immerger le lecteur dans cet univers, on sent une patte singulière qui navigue avec intelligence entre les références du genre sans s'y fondre complètement.
Pour ma part, en lisant Ebbstone, plus que le roman, j'ai vu l'intéressante réalisation cinématographique qui pourrait en être tirée (voire, plus encore la série !). L'autrice nous raconte une histoire à rebondissements solide et maitrise clairement bien ses schémas narratifs. Les personnages également sont bien écrits même si un peu attendus dans ce genre d'intrigue. Sûrement la dimension romance qui les cadre un peu trop. A mon sens, compte tenu du bel effort pour créer un univers singulier dans un contexte young adult pas mal bondé, plus de descriptions auraient été les bienvenues pour boucler la boucle et faire d'Ebbstone une belle petite référence du genre. Mais l'autrice est jeune, a plein de projets, assurément sa plume et son style vont gagner encore en maturité et révéler au grand jour toutes les belles promesses contenues dans ce récit fantastique.
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Le meilleur Young Adult fantastique depuis longtemps.
On pensait avoir tout vu dans la catégorie du Young Adult digne hériter de Harry Potter, avec personnages envoyés dans une école et soumis à dangers et créatures fantastiques. Et c'était probablement le cas avant qu'Anne-Sophie Hennicker ne débarque dans le genre et décide de reprendre les codes et de leur mettre un bon coup de dépoussiérant. le résultat final est un roman incroyable, palpitant, vibrant, troublant, mystérieux, bâti comme un thriller et avec une solide dose de romance. On aime, on adore, et on en veut encore.

Miya se réveille d'un coma après un accident qui a brouillé sa mémoire. Elève de la prestigieuse école Ebbstone, qui possède le seul gisement de dragons, elle tente de retrouver ses marques, mais les étrangetés s'empilent sous ses yeux. Un dragon la choisit, elle, élève lambda, puis elle se rapproche de l'étrange Emmanuel, frappé par une tragédie qu'il essaie de mettre derrière lui. Ensemble, d'abord à contrecoeur, puis petit à petit liés par une quête, ils vont mettre à jour un secret qui les dépasse, et peut-être trouver chez l'autre plus qu'un simple compagnon de quête.

Le prologue est redoutable d'efficacité. La plupart du temps, dans les YA du genre, le roman est lent à commencer et à mettre en place son intrigue. Ici, c'est l'oeuvre de quelques pages. La plongée est vertigineuse et directe, et elle est terminale : c'est impossible de lâcher le roman une fois commencé tant l'intrigue est vive et palpitante. Elle ne relâchera le lecteur qu'au tout dernier mot, qui est peut-être le plus puissant et le plus efficace de tout le roman-un comble pour un contenu aussi riche et fort.

Les piliers de l'histoire, dès les premiers chapitres, sont sur le papier assez classiques : une école un peu fantastique, une architecture digne d'une sauvegarde UNESCO, des créatures magiques, une bande de trois copains, des cours, des dortoirs, des émois de jeunes adultes. Mais les codes sont repris et Anne-Sophie les dépoussière et donne un bon coup de peinture sur les murs défraîchis du style. On se retrouve avec des copains qui sont vraiment solidaires et ne se piochent pas le museau tous les trois chapitres, les cours ne sont qu'une vague excuse d'occupation puisqu'ils ne sont pas nécessaires à l'intrigue et que le lecteur n'en a pas besoin, et les émotions sont toutes maitrisées, et psychologiquement tout à fait crédibles.

Le personnage principal, Miya, est rafraîchissante de réalisme. Au lieu d'être une bonne élève lisse et sans failles, c'est une forte tête qui n'hésite pas à se lancer tête la première dans les ennuis, quitte à finir régulièrement à l'hôpital. Elle est intelligente, mais pas trop, suffisamment pour que jamais on ne se demande pourquoi les décisions qu'elle prend sont les siennes. Elle écoute sa voix intérieure, mais la questionne très régulièrement. Anne-Sophie capture à merveille l'étape délicate de la fin de l'âge adolescent, mais pas tout à fait l'âge adulte encore, avec ses hésitations et ses passions. Placée dans une situation où il manque à la jeune femme une partie de ses souvenirs, Miya sait comment progresser sans jamais se sentir désolée pour elle-même. Elle est dans la mouvance, dans l'envie de combler les trous et comprendre le monde dans lequel elle vit.

Autre élément très appréciable : tellement concentrée sur le coeur de son récit, l'autrice ne donne pas dans le "drama" suranné, typique du genre (les disputes entre personnages pour combler le vide). Ici, les parents sont équilibrés et aimants, le frère se chamaille avec sa soeur mais donnerait sa vie pour elle, et les amis, même accidentellement laissés de côté par une situation trop dangereuse et trop difficile à expliquer, ne partent pas dans des tirades furieuses quand Miya part régulièrement seule dans son coin. A la place, des relations solides, de confiance, des liens serrés entre les gens, et une image globale stable même quand elle cache des secrets. C'est comme si Anne-Sophie avait volontairement laissé de côté tout ce qui n'enrichit pas l'histoire. Cela trahit un travail préparatoire profond qui permet de poser toutes ces belles fondations.

Grace à tous ces éléments, le roman capte les lecteurs très rapidement, et ne laisse aucun répit, ni aucune chance de reprendre son souffle. le rythme est enlevé sans être jamais confusant, palpitant sans jamais être étouffant, rapide sans jamais se croire sprint, mais plutôt marathon.

L'intrigue est fragmentée et distillée petit à petit, entraînant le lecteur dans une enquête presque au sens littéral du terme. On découvre les indices en même temps que les personnages, et on observe les liens entre Miya et Manu dans la même vibration. Petit à petit, tel un puzzle, on sursaute, on tremble, on s'inquiète, on se met en colère, on pleure...C'est solide, extrêmement bien amené, et redoutable d'intensité. Et surtout, ça tient parfaitement la route. Tout est logique sans être attendu.

Il y a un double fil narratif, voire même un triple : le principal, les flashbacks de Miya qui sont stimulés par sa routine (la scène du jeu de basket qui lui rappelle sa course dans la nature...Incroyable parallèle) et une troisième ligne qui vient d'un ennemi invisible mais bien présent, et qui semble tirer les ficelles. le rythme est clair et bien découpé, et ces narrations ne se marchent jamais l'une sur l'autre. En outre, on perçoit clairement une menace qui plane et devient de plus en plus présente, comme si elle prenait progressivement de la vitesse. Cette intrigue, c'est un cheval de course lancé au triple galop.

L'élément fantastique du récit, les dragons, sont traités comme une réalité et non comme un élément dont il faut justifier l'existence. Anne-Sophie Hennicker les présente tels quels, une forme de faune qui subsiste dans le monde et surtout à Ebbstone. le fait qu'elle ne sente pas l'obligation d'en faire une biographie historique marche très bien, on accepte tout à fait l'idée que oui, ici, les dragons vivent, comme les oiseaux, les biches ou les chiens. Quand on les approche par le biais de Miya, on s'attarde sur des créatures absolument fascinantes, mais surtout très sensibles et parfaitement en accord avec leur humain. Au lieu d'une relation dominant/dominé, celle-ci se rapproche de l'amitié, voire même plus. Ils se protègent mutuellement, et leur caractère est un miroir de la personne à qui ils sont liés. Aussi, Spyral met en lumière certains aspects de Miya que le cadre d'Ebbstone ne lui permet pas d'exprimer : les restes de l'enfance, un véritable enthousiasme né pour les challenges, mais aussi une oreille attentive quant aux douleurs des autres. Il y une forme de connexion indicible entre Spyral et Pyrophone, qui semble lui aussi être un miroir de la relation entre Miya et Emmanuel.

Attention, spoilers à suivre !

Dans cet écrin YA fantastique, efficace et fort se trouve une perle, délicate et dévastatrice, sous la forme d'une romance qui emprunte les codes du Slow Burn (relation qui prend son temps pour s'installer, "slow burn" faisant référence à la flamme d'une bougie qui se consume lentement). La relation entre Miya et Manu part sur un très mauvais pied, mais petit à petit, ils comprennent qu'ils sont complémentaires, et avec eux, le lecteur commence à saisir la fameuse flamme qui s'allume tout doucement. On se languit, on souffre, on goutte la délicieuse brûlure du baiser qui refuse d'arriver. Anne-Sophie maîtrise parfaitement les codes, et elle sait tout à fait quand relâcher la pression et desserrer la bride à un flot d'émotions façon averse après une vague de chaleur : c'est rédempteur, libératoire et ça affole nos petits coeurs malmenés. Là où on aurait pu craindre une revisite maladroite de l'archétype "ennemies to lovers" (de la haine à l'amour), on est plutôt dans une situation assez subtile pour traiter de l'incompréhension de classe (spécialisés / réguliers) qui se brise petit à petit.

Non sans rappeler la façon dont elle écrivait le harcèlement scolaire dans Ne Renonce Pas, l'autrice soulève aussi dans une mesure moindre la question de l'intimidation entre élèves, même dans ce cadre particulier. Et tout comme dans Ne Renonce Pas, Anne-Sophie pose un cas de conscience quant à la façon de se venger des sévices d'un autre élève, et où est la limite entre victime et bourreau. Subtilement, elle provoque la réflection des lecteurs.

Fait rarissime dans les romains contemporains, la réutilisation d'un des plus grands principes narratifs en écriture filmique qui est ici doublement utilisée : le pistolet de Chekhov (principe qui veut qu'un indice insignifiant donné au spectateur dans la première partie du récit doit donner lieu à une grande révélation liée dans la partie finale). Une fois par rapport à Jay qui devient pièce maîtresse au moment le plus crucial, et une fois par rapport à un petit détail sur un dragon qui soulève en fait la plus grande révélation du roman. C'est d'autant plus fort que ce procédé est souvent mal utilisé, ou partiellement exploité. Ici, réussite totale pour les deux éléments.

Pour résumer, si vous cherchez un roman YA digne de ce nom à confier à vos enfants, vos neveux, les amis de vos amis, et tous les jeunes gens qui ont besoin de vraie bonne littérature jeunesse fantastique, ne cherchez plus, et faites confiance à Anne-Sophie Hennicker. Mais si vous êtes en dehors de l'âge-cible et en mal de romans intelligents et palpitants, faites-vous ce petit plaisir. Je m'en porte personnellement garante.

Lien : https://www.bookfluencers.io..
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Amatrice de thriller oppressant, l'auteure signe ici une oeuvre Young Adult mêlant une pointe de romance et un soupçon de fantastique.

Miya est une jeune femme de 20 ans, protagoniste principal de cette oeuvre dont nous suivons la vie et les atermoiements pendant presque une année entière.
Miya pourrait être une étudiante comme une autre, mais elle étudie à Ebbstone, le lieu où réside des …. dragons ! Créatures mythiques bien réelles et enjeux de taille au coeur de cette intrigue, ces reptiles majestueux ont de quoi nous faire rêver.
Miya se réveille à l'hôpital après un accident dont elle ne se souvient plus. D'ailleurs, elle a perdu ses souvenirs d'à peu près tout. Les choses vont lui revenir petit à petit : ses amis, sa faculté et son dragon !
Nous allons aussi faire la connaissance d'Emmanuel (dit Manu) un garçon secret et renfermé, qui va se retrouver quelque peu « coincé » avec Miya pour les besoins de sa quête.

Les débuts sont très vagues, les informations nous arrivent au compte goute et les moments où le « méchant » prend la parole sont assez angoissants. On a envie de regarder par-dessus son épaule pour vérifier s'il n'est pas déjà derrière nous, prêt à nous bondir dessus.
J'aime beaucoup ce style de récit qui prend son temps, qui pose jalon après jalon en faisant monter la pression doucement. Tout est distillé avec précision et parcimonie. Cela en est presque frustrant par moment, on aimerait savoir, comprendre, découvrir la vérité.
Parce que c'est ça le sens caché de cet ouvrage : une chasse aux souvenirs, une enquête dangereuse, une quête épique entouré d'animaux légendaires. Une course contre la montre et contre des ennemis cachés et indénombrables. Finalement qui est véritablement digne de confiance à Ebbstone ?

J'aime énormément les 2 enquêteurs auto-proclamés de ce récit. Il y a des zones d'ombres importantes concernant les protagonistes secondaires, que j'aurais bien aimé approfondir un peu plus, mais les personnages principaux sont très bien exploités et surtout très réalistes. Loin d'être des personnes parfaites et exemptes de défauts, ils sont caractériels, bornés, incapable de lâcher prise. Leurs querelles et leur immaturité est parfaitement en accord avec leur âge et leur maturité émotionnelle. On s'identifie très bien à eux dans ces conditions ! Par moment on aimerait les secouer, ils nous agacent et nous font lever les yeux au ciel, mais ils sont aussi volontaires, téméraire et attentifs à leurs proches. Bref, des jeunes adultes lambda qui se retrouvent au coeur d'un complot sans avoir les capacités requises pour le résoudre.
Parfaitement imparfaits, totalement saisissants, immédiatement touchants.

L'intrigue principale est bien amenée même s'il reste des questions sans réponse à la fin du roman. On comprend que les personnages n'étaient pas en capacité de tout déduire, de tout découvrir. Et cela ne m'a pas choquée, cela correspond au style voulu pour cet ouvrage.
C'est un roman pour rêver et s'évader, qui nous entraine dans un quotidien presque comme le notre avec ce petit quelque chose en plus qui le rend unique et inoubliable.
Attention cependant, le rythme est lent, c'est voulu et assumé. C'est une lecture qui impose un temps de réflexion et qui ne se dévore pas. C'est une quête après tout !
Mais les choses s'accélèrent au fur et à mesure que l'on avance dans le récit, jusqu'à l'apothéose du final. On peut avoir du mal à accrocher au début, encore qu'il y a tellement de questions et tellement de choses à découvrir qu'on est très vite « pris » dans la toile, puis les pages s'enchaînent facilement rythmées par le quotidien presque ordinaire d'étudiants et de leur compagnons ailés, ponctuées d'aventures risquées et effrayantes. Les sentiments qui se mêlent doucement en même temps que la pression monte donne un cocktail détonnant.

Bref ! Je vous laisse vous faire votre propre idée, mais j'ai passé un excellent moment en compagnie de Miya et d'Emmanuel !
Si les dragons vous intriguent, que vous êtes prêts à démêler les mystères régentant cette université pas comme les autres, alors Ebbstone vous attend !
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Quand l'autrice m'a proposé de découvrir son roman, je n'étais pas sûre à 100% d'être le bon public pour cet ouvrage. Mais la présence des dragons a eu raison de mon hésitation et m'a poussée à me lancer et à découvrir cette histoire. Et comme j'ai bien fait ! Franchement, dès le premier chapitre, j'ai plongé totalement au coeur de ce récit et j'ai vécu avec passion les aventures de Miya et de ses amis.

Tout commence avec notre héroïne qui a totalement perdu la mémoire suite à un incident. Mais quel incident ? Difficile de le savoir à ce moment-là… Comme elle ne se rappelle rien, elle va être autant surprise que nous de découvrir que les dragons existent et que certaines personnes peuvent former des duos avec eux s'ils ont été choisis par ces créatures majestueuses. Ces personnes font partie d'une sorte d'élite dans l'école où elle étudie. Miya faisait partie des élèves normaux avant l'événement qui l'a conduite à l'hôpital, mais il se pourrait bien que beaucoup de choses aient changé entre-temps…

Dès l'instant où elle va rencontrer son compagnon légendaire, sa vie va totalement changer. Emportée dans des missions dangereuses aux côtés d'un élève qui est loin d'être un ami proche, elle va faire face à des situations effrayantes et qui pourraient bien lui coûter la vie. Mais pourquoi tant d'obstacles ? Pourquoi toutes ces missions ? Où tout cela va-t-il les conduire ? Cette recherche de la vérité pourrait bien leur coûter très cher…

L'autrice nous propose une histoire palpitante qui nous envoûte dès le début et qui fait que nous n'arrivons plus à reposer le livre tellement nous avons envie de savoir ce qui va arriver à nos héros et comment tout cela va se terminer. Je me suis attachée très rapidement aux personnages et j'ai particulièrement aimé Miya et Emmanuel et l'évolution de leur relation, même si leur jeu de cache-cache fait vraiment mal par moment (après, ces complications ne sont pas complètement illogiques non plus). J'ai juste eu de la peine à m'imaginer que les personnages étaient adultes, j'ai trouvé qu'ils avaient des attitudes de plus jeunes, plus autour de 15-16 ans.

Nous sommes donc plongés dans une quête de la vérité, dans une découverte des dragons et de la relation qu'il est possible de construire avec eux, mais aussi au coeur d'une relation naissante mouvementée et de beaux liens d'amitié, tout cela autour d'un fil rouge plein de rebondissements et de révélations plus incroyables les unes que les autres.

J'ai dévoré ce roman, mais ce n'est pas un coup de coeur, car j'ai un petit bémol à émettre. J'aurais clairement aimé que ce qui se trame à Ebbstone soit plus développé pour plonger davantage dans le but de tout cela et mieux comprendre comment ils en sont venus à cette finalité. Cela aurait amené la touche finale à ce roman tellement excellent, une sorte de cerise sur le gâteau dirons-nous.

En bref, je me suis régalée avec ce roman original et tellement addictif ! J'en aurais clairement aimé plus et je me suis totalement attachée aux personnages, avec une mention spéciale à Spyral qui est tellement drôle.
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Lorsque l'auteure m'a proposé ce SP (dont je la remercie, au passage), cela faisait un très long moment que je n'avais pas lu de roman jeunesse. En cela, je me suis posé la question de ma légitimité à répondre à sa demande. Néanmoins, étant une lectrice plutôt difficile, mais à l'esprit ouvert, j'ai pris la décision de me lancer. Et j'avoue que, globalement, je ne l'ai pas regretté.

Nous suivons le retour à la vie de Miya qui se réveille d'un coma à la suite d'un grave accident où elle a failli mourir. Partiellement amnésique, elle ne se souvient pas des circonstances exactes et devra redécouvrir, petit à petit, les pièces égarées du puzzle de sa mémoire. Cette quête particulière se tiendra sur le site de son école, Ebbstone, où elle retrouvera ses deux meilleurs amis, Mélinda et Jay, mais aussi Spyral, son dragon. Troublée par cette existence qu'elle doit se réapproprier, Miya réalisera bientôt qu'Ebbstone renferme sa dose de mystère et que son accident n'en était peut-être pas un.

D'un point de vue général, Ebbstone tient ses promesses en matière de suspense. Porté par une plume accessible et dynamique, le récit nous entraîne rapidement au coeur de l'action. Il est facile de se laisser porter au gré des pages, au même rythme que Miya qui doit se familiariser avec un quotidien qu'elle ne maîtrise plus totalement. Perdre la mémoire n'a rien d'évident, alors se découvrir liée à un jeune dragon au tempérament bien trempé n'arrange pas ses affaires! Pourtant, l'héroïne est une battante qui n'a de cesse de comprendre ce qui lui est arrivé et ne recule jamais devant un conflit. En cela, je l'ai trouvée à la fois intéressante et crédible, dans son impulsivité. J'ai apprécié, également, de faire connaissance avec les personnages secondaires, bien définis dans leur rôle : la meilleure amie empathique et attentionnée et le meilleur ami bourré d'humour au langage fleuri.

Enfin, la narration à la troisième personne permet de connaître le ressenti de Miya et de ses amis, ainsi qu'un autre point de vue, plus glaçant, qui ajoute l'aspect thriller attendu.

Pour résumer, les points forts d'Ebbstone sont, à mon sens, une histoire réfléchie qui enchaîne les scènes d'action et de retour au calme avec efficacité. Ajoutés à cela une bonne utilisation du suspense et nous obtenons un cocktail prometteur. À relever aussi, le personnage d'Emmanuel, jeune homme taciturne et brillant dont j'ai apprécié de suivre l'évolution.

En revanche, plusieurs éléments m'ont empêchée de transformer l'essai en coup de coeur.

J'ai trouvé que l'intrigue autour des dragons n'était pas assez approfondie, et pourtant, c'était l'élément le plus original de l'histoire. Nous avons un établissement empreint de mystère où quelques élus sont des dragonniers. Il est dommage de ne pas avoir davantage insisté sur le quotidien avec ces créatures.

Le vocabulaire utilisé est, parfois, très oral, ce qui, en soi, ne m'aurait pas dérangée dans un roman contemporain ou une New Romance. Cependant, pour de la littérature jeunesse, il me semble que les insultes revêtaient une vulgarité pas toujours indispensable. J'ai bien conscience que la plupart des gens parlent ainsi aujourd'hui (moi la première !), pour autant, je pense que dans un roman, ce n'est pas toujours un choix heureux. Evidemment, cela n'engage que moi.

En conclusion, je retiens une plume fluide et une histoire cohérente et approfondie. Si vous appréciez les univers bien construits avec une dose de mystère; d'humour et de fantasy, Ebbstone vous fera passer un très bon moment.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Ses mains remontèrent le long de son dos et il la serra un peu plus contre lui.
— Il y a une légende qui dit que, lorsqu'un dragon perd une écaille, celui qui
la possède aura la chance avec lui durant toute sa vie.
Il laissa planer un instant avant de continuer.
— Et… il y en a une autre, aussi.
— Et que dit-elle ?
Un large sourire habilla le visage du jeune homme, tandis que des fossettes se
creusaient dans ses joues.
— Que la personne qui l'a trouvée et celle à qui elle l’a offerte seront liées…
pour toujours, répondit-il, en la regardant intensément.
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Les dragons se murèrent dans un silence de mort. Ils le sentaient approcher, cet individu à l'aura diabolique. Celui qui le guettait, tapi dans l'ombre, se délectant de chaque seconde de la scène qui se déroulait devant ses yeux. Le jeune homme ne l'avait pas vu et, même s'il se retournait, il ne le verrait pas. Il était son ombre. Son plus grand ennemi. Depuis toujours.
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Une larme s’échappa.
Bordel ! Sale con !
— Emmanuel ! s’égosilla-t-elle, à pleins poumons.
Il s’arrêta soudainement, mettant fin à la course poursuite. Il restait cependant dos à elle, laissant la pluie s’abattre sur eux et les tremper jusqu’aux os. Cette fois-ci, elle avait réellement l’impression de l’avoir touché, d’avoir réussi à perforer sa carapace qu’il voulait rendre indestructible. Elle se brisait et ses fragments s’envolaient. Le temps semblait s’être suspendu. Tout autour d’eux était statique. Puis, lentement, il se tourna vers elle et ancra son regard brillant dans le sien. Ce qu’il ressentait en cet instant pour elle était bien plus fort que tout ce qu’il avait vécu auparavant.
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— J’aimerais n’avoir jamais existé.
Pour ne pas s'enfoncer dans l'angoisse, il avait décidé d’être défaitiste. Pour lui, c’était la règle numéro un contre la dépression. Même si en général, c’était le meilleur moyen pour y sombrer…
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— Sans toi, je n’aurais jamais réussi à avancer autant pour les missions et je n'aurais jamais trouvé quelqu'un qui m'aurait permis d’atteindre mon objectif. Tu étais la pièce manquante du puzzle.
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Mention d'Ebbstone, par Fouine Débile & Witch
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