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La fin de la terre… le début de quoi ?

C'est l'histoire de la 34ième horde du contrevent composée du Fer, du Pack et des Crocs. Leur but ? de l'extrême aval, remonter, à pied, vers l'extrême amont, contre le vent qui souffle éternellement sur cette planète.

Adapté du génialissime roman éponyme de A. Damasio, cette BD ne pourra que ravir les adorateurs de l'oeuvre originale. Le pas est difficile à franchir. Doit-on laisser une adaptation détruire les représentations que l'on s'était faites lors de la lecture ? Peut-on prendre le risque d'être déçu et de perdre la magie de l'histoire originale telle qu'elle vit encore dans nos souvenirs ? La réponse ici, est clairement OUI.

Il est entendu que cette BD n'est pas la mise en image du roman. Mais elle n'en trahit ni l'esprit ni même presque la lettre. Damasio dit lui-même qu'on ne juge pas la valeur d'une adaptation à sa fidélité au support original ; on la juge à la qualité de sa trahison. Trahison réussie.

Les graphiques sont magnifiques. Les vents sont bien retranscrits. Les personnages sont vivants et la souffrance, la fatigue le désespoir ou la détermination se lisent sur les visages. (Même si j'avoue un petit regret sur Golgoth que j'aurais préféré plus mastoc, plus lourd, mais moins rond.)

Le texte est fort mais très accessible (on dira moins alambiqué). L'histoire commence. Oui, on ne vous a pas dit. Si la BD fait 80 pages. Elle ne représente que peut-être 80 pages du roman original. Apprêtons-nous à passer les prochaines années à attendre désespérément la suite.

Vous n'avez pas lu ou pas aimé A Damasio ? Qu'importe. Si vous aimez la BD, vous aimerez la horde du contrevent de Eric Henninot.
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J'ai lu six fois "La horde du Contrevent", six fois avec un plaisir renouvelé, autant dire que je suis imprégné de cette oeuvre que je considère comme mon livre "culte", livre que j'ai fait lire à une centaine de personnes au bas mot, lectures suivies d'échanges passionnés et quelquefois mémorables.
Je fais cette digression en introduction pour justifier le temps qu'il m'aura fallu pour lire la bande dessinée, la crainte d'être déçu ou pire, trahi, car concernant la "Horde", on touche ici à quelque chose de sacré pour ce qui me concerne, un livre dont je connais chaque scène et chaque réplique.
Alors ? Que dire ? qu'en dire ?
Je vais distinguer la forme et le fond, livrer mon ressenti et pour une fois me permettre de divulgâcher un peu, il le faudra bien.
J'ai apprécié la forme et je dois confesser mon admiration pour le travail réalisé, les teintes "sable" conviennent très bien au contexte de cette première partie, les paysages sont beaux et la notion d'espace très bien rendue. Côté personnages, j'ai été un peu déçu par le manque de finesse des dessins, les visages manquent un peu de caractère selon mes critères et selon la représentation que je m'en faisait, mais surtout, je ne retrouve pas la stature du hordier de base.
Les personnages sont tous représentés de façon plutôt filiforme, je les aurais vus plus râblés et musclés, un peu plus "crasseux" et hirsutes aussi, mais surtout, j'avoue ma surprise au moment de découvrir le "goth", pas très épais le mec, en tout cas pas très en phase avec le monstre du roman, bon, je reconnais que je suis peut-être exigeant.
Parlons du fond, j'ai eu un peu peur avec les quinze premières pages, l'espace d'un instant, j'ai douté d'avoir la bonne BD entre les mains, et puis j'ai compris qu'il allait y avoir quelques transgressions, ok, pourquoi pas une intro à Aberlaas...
Par la suite nous entrons dans l'esprit du roman avec le Pharéol et le premier furvent, puis d'autres petites adaptations, le fan que je suis souffre un peu, disons le.
Je ne vais pas ergoter sur tout, bien sûr, mais il me faut tout de même évoquer ce crime de lèse majesté à l'encontre de Pietro, le prince de la Horde. Supprimer un personnage aussi tôt dans le récit alors qu'il ne disparaitra qu'à la fin dans l'oeuvre originale m'a beaucoup contrarié, on n'est plus dans l'histoire mais dans la libre adaptation. Certes, il ne s'agit pas du plus charismatiques des personnages, mais sa présence dans l'histoire originale a du sens en terme d'équilibre, voici donc la trahison que je craignais, et ce dès le premier volume, bad luck.
Vous imaginez les trois mousquetaires avec Athos se prenant une balle entre les deux yeux au troisième chapitre ?
Au moment de conclure, je suis donc perplexe et désabusé, mais ce n'est bien sûr qu'un avis personnel et nullement une critique négative du parti pris d'Eric Henninot quant à sa vision et l'adaptation qu'il en a réalisée. Je ne m'y retrouve pas, tout simplement.
De fait, la préface d'Alain Damasio me rassure un peu, l'auteur ne s'y retrouve pas plus que moi dans les représentations de ses personnages. Il a aussi cette belle maxime qu'il utilise et qui je pense exprime sa pensée :
" de toute façon, on ne juge pas la valeur d'une adaptation à sa fidélité au support original ; on la juge à la qualité de sa trahison"
Voilà, c'est dit et bien dit, et pour ce qui me concerne j'aurais préféré la fidélité, du coup je vais me relire la "Horde du Contrevent" une septième fois, histoire de me ressourcer.
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Après avoir contré et aimé le roman d'Alain Damasio, il me fallait découvrir l'adaptation en BD de la Horde du Contrevent. J'ai profité d'une LC qui s'attaquait au roman pour me lancer à mon tour dans la lecture des planches d'Eric Henninot. Je remercie ici les Nicola, Doriane, Anne-Sophie, Isabelle, Eric, Sandrine, Petite Bichette, Catherine, Chrystèle, Yellowsub de m'avoir accepté dans leur Pack accompagné de mes BDs.

La question primordiale est de savoir si on peut adapter l'oeuvre magistrale d'Alain Damasio sans la trahir. La réponse se trouve dans la préface que le romancier donne lui-même en introduction au tome 1 de cette Horde devenue graphique : «Pour qu'une idée de roman prenne un sens sur une planche, il faut qu'elle devienne une idée de bande dessinée, et qu'elle ne doive plus rien au roman qui l'a inspirée mais tout à la découpe de la planche, au parcours de l'oeil, à la respiration secrète du caniveau entre les cases, tout à l'art du mouvement immobile qu'impulsent le crayon et la composition du dessinateur. La trahison n'est jamais un problème en adaptation : c'est même un prérequis. Chez les meilleurs comme Éric (Henninot) ça devient un art. »

Et c'est vrai que ses dessins sont d'une précision et d'une véracité exceptionnelle. Les bâtiments de la ville d'Aberlaas font honneur au roman, les personnages sont bien dessinés même si nos Hordiers n'ont pas la représentation que je m'en faisais. Si Golgoth est un peu fin et manque de consistance, à l'inverse, Caracole ressemble le mieux à l'individu mystérieux et étrange du roman. Enfin pour ce qui concerne le Vent, et quelle que soit sa force ou sa forme, du plus doux qu'on nomme Zéfirine au plus violent surnommé Furvent, ils sont bien traduits et créent ce fameux mouvement immobile, sans surcharger les planches pour le plus grand bonheur des lecteurs que nous sommes !!!

Pour ce qui est du scénario, la bande dessinée n'a pas à rougir du roman éponyme. Si Eric Henninot fait quelques entorses (et même aussi une certaine fracture) à l'histoire initiale, l'essentiel est préservé. Si trahison il y a, celle-ci n'augure rien de mauvais sur la qualité de ce premier tome. Les aficionados de l'oeuvre principale critiqueront certainement le roman graphique, mais comme l'auteur principal Alain Damasio accepte lui-même cette différence, ils devront faire aussi le même effort d'acquittement voire d'absolution. Si la forme poétique et épique d'Alain est peu présente dans les dialogues d'Éric, ceux-ci retrouvent par contre une clarté et une simplicité qui rend l'histoire plus accessible à tous.

Vous l'avez compris ce premier tome a coché pour moi toutes les cases (sans jeux de mots) que j'attendais de lui. Pour un coup d'essai ce fut un coup de maître. J'attends Maintenant avec impatience ce que nous réserve le tome 2…
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Avec son livre-univers "La Horde du Contrevent", Alain Damasio a transposé une histoire planet opera de Robert Silverberg ("Les Royaumes du mur") à dans un univers planet opera de Serge Brussolo ("La Planète des Ouragans"). Dans sommes dans un monde sans cesse battu par des vents violents, la cité Aberlaas d'Extrême-Aval envoyant à chaque génération un groupe d'hordiers à la découverte de l'Extrême-Amont pour découvrir l'origine du vent... Nous sommes donc autant dans le récit d'exploration que dans la quête philosophique, autant avec des aventuriers à la recherche des sources de Nil par-delà les Montagnes de la Lune, qu'avec des mystiques à la rechercher du sens de la vie et de la signification de l'univers... SF ou Fantasy ? Nous sommes dans le planet opera qui se situe à leurs frontières communes, donc c'est au lecteur de faire son choix en fonction de ses préférences, mais il se gardera d'en tirer des généralités pour l'un ou l'autre genre comme le font certains prescripteurs d'opinion.
La grande force du roman vient moins de son histoire, une fable absurde à placer entre la pensée de Friedrich Nietzsche et celle de Gilles Deleuze, que de sa narration en POVs qui fait la part belle à tout une galerie de personnage s fort bien campés bien que pas spécialement sympathiques (de Golgoth, inflexible, arrogant et vulgaire, à Caracole mystérieux, fantasque et cryptique...). Ils nous emmènent avec eux dans leur univers fantastique et leurs tragédies tant personnelles que collectives grâce à un style postmoderne très travaillé mais assez exigeant... Voire alambiqué, parce qu'on ne va pas se mentir, avec tous ses jeux d'écritures et de lecture Alain Damasio est quand même pas mal dans l'auto-complaisance stylistique (j'en veux pour preuve ici la préface de 4 pages qui nécessite un master en lettres modernes pour être compréhensible). Rappelons qu'il a dû auto-éditer son chef-d'oeuvre parce que les dézingueurs du dimanche bien installés dans leurs fauteuil d'éditeur ont décidé qu'il faisait de la bouillie (comme d'habitude suivez mon regard), mais les mecs qui se regardent écrire qui blacklistent un mec un se regarde écrire, cela aurait été drôle si cela n'avait pas pathétique (ah cette bonne vieille jalousie au yeux vert)...


Mais dans cette adaptation BD, nulle narration multiple ni postmodernisme alambiqué. le dessinateur faisant partie des talentueux héritiers de l'immense Mathieu Lauffay oeuvre ici pour la première fois en solo en rédigeant le scénario, et la genèse fut compliquée avec moult scenarii, départs et dénouement différents, et pas mal de frictions entre Alain Damasio et Eric Henninot... Mais le résultat est là : OMG que c'est beau !!! 80 pages et de planet opera post-apo, ou l'humour de Jack Vance est remplacé par la poésie de Shakespeare !
Dans ce tome 1 intitulé "Le Cosmos est mon campement", c'est après une introduction nous présentant la formation, la jeunesse et le départ des membres de hordiers, que nous découvrons 27 ans plus tard un monde divisé entre nomades et sédentaires, des paysages merveilleux et terribles, une faune et une flore étranges, les différentes formes du vent dont le mortel furvent, et les mystérieux chrones reliquats conceptuels de la Création... Mais surtout la 34e Horde est confrontée à son pire ennemie : elle-même ! En sauvant la villageoise rêveuse Coriolis du furvent, le Prince Pietro Della Rocca s'est gravement blessé, et la Horde est divisée entre ceux qui veulent que la Horde continue sans lui et ceux qui sont prêts à quitter la Horde pour rester avec lui le temps qu'il guérisse... L'intéressé a déjà pris sa décision, mais pour sauver la Horde d'elle-même il doit lui trouver un nouveau coeur et une nouvelle âme... Celui qu'il a choisi sera-t-il à la hauteur de l'immense tâche qui l'attend ? Furvent, ceux qui vont mourir te saluent : To Be Continued !

PS: J'espère qu'Eric Henninot ne sacrifiera pas tout le côté dystopie / politique-fiction du récit d'origine, avec le système des Hordes utilisé comme élément de coercition sociale qui était fort intéressant mais bien difficile à comprendre / particulièrement fumeux...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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♪Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'Hiver, de Printemps, d'Été, d'Automne♫

Et oui l'ami, ici, point d'alternative saisonnière.
Tu es né ♫sous leee veeent♪, gros bec ma Céline, tu mourras sous ses coups de boutoir comme l'ont fait tes aînés.

Si les hommes passent, une entité perdure, compacte, soudée, immortelle, la Horde.
Celle du Contrevent, vouée au succès là où les 33 précédentes ont échoué.
Remonter ce zef ancestral à sa source pour enfin l'appréhender, voire le dompter.
Un rêve fou ? Peut-être lâcheront tristement les plus pessimistes et les plus anciens.
Mais un rêve tenace qui vaut la peine que l'on se batte, encore et encore...

J'avoue m'sieur l'juge, de la Horde du Contrevent version roman avec tout plein de vilaines petites lignes sans aucune image, je n'avais fait qu'une bouchée. Petite, la bouchée. Une vague trentaine de minutes, pour être précis, puis un abandon sans retour.
La curiosité est un vilain défaut, dit-on. Pas si sûr au vu de la qualité graphique et scénaristique de cette version à bulles du roman éponyme d'Alain Damasio, véritable petit bijou visuel qui fait du bien par où il passe.

Un monde tempétueux d'une tristesse absolue.
Un môle aux personnalités complémentaires terriblement attachantes - spéciale cacedédi à son leader charismatique, Golgoth, et à son caractère jusqu'au-boutiste aux vertus reminiscentes, Goldorak si tu me lis - devant faire face à deux dangers immuables, un vent à décorner la brume et une capacité vacillante à maintenir cette entente tacite, seule échappatoire au néant qui leur tend ses p'tits bras musclés chaque jour que ce farceur d'Éole fait.

Ce premier tome se dévore plus qu'il ne se lit.
Rejoignez la Horde, l'aventure ne fait que commencer !
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Dans un monde dévasté par des vents d'une extrême violence, une horde s'élance pour remonter à leur source. ● N'étant jamais parvenu à dépasser le début du roman, qui me tombe littéralement des mains, je me suis dit que cela passerait peut-être mieux en BD. Et en effet, au moins dans l'album il n'y a pas l'obstacle de la présentation totalement incongrue et pénible du texte. ● Mais que c'est répétitif ! L'histoire n'avance pas, c'est toujours la même chose. Aucun personnage n'est attachant. Je trouve tout ça assez grotesque. Et il n'y a pas un gramme d'humour. Même si les dessins ne sont pas mal, décidément, cette horde que d'aucuns adorent (n'est-ce pas Chrystèle), n'est pas pour moi !
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Les avis semblent unanimes : cette adaptation du roman de Damasio, c'est du bel ouvrage !

Quant à moi, je suis moins enthousiaste.
Autant j'ai adoré le roman, autant j'ai eu du mal à m' immerger dans ce premier tome.
Je ne me l'explique pas vraiment car tout est là : le scénario tient la route, les personnages sont plutôt fidèles à ceux du roman, le graphisme est soigné, le choix des couleurs cohérent.
Alors quoi ?
Je crois que ce qu'il m'a manqué, c'est à la fois le souffle et l'asphyxie, l'élan et l'entrave, tout ce foisonnement d'émotions que j'avais ressenti lors de ma lecture du roman où chaque personnage participe à cette intensité, chaque forme du vent y contribue aussi.
C'est l'absence de corps, de volumes, de hurlements du vent qui m'empêche d'apprécier cette BD à sa juste valeur.

Il est tellement plus facile de s'évader par les romans (euh..pas tous..) qui offrent à notre imagination tous les possibles. La bande dessinée peut en quelques coups de crayons, en quelques mots posés dans le coin d'une vignette anéantir toute rêverie, toute représentation imaginaire.

La Bd vous offre un point de vue, le roman en offre des milliers...




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Imaginez une planète balayée continuellement par des vents dont les plus violents ne font pas plus grand cas d'un homme que d'un fétu de paille… Imaginer que trois alternatives se soient présentées alors à l'humanité, survivre terrée, condamnée, tel Sysiphe, à rebâtir inlassablement l'embryon d'une civilisation, se laisser porter par les vents, sujets au moindre de leurs caprices ou contrer les vents, les combattre, trouver leur origine et les dompter. C'est ce dernier destin qu'a choisi le peuple d'Aberlaas cité de l'extrême-aval. Des hordes y sont formées pour affronter dès leur plus jeune âge les vents dans une marche sans retour. C'est l'histoire de la 34ème d'entre elles qui nous est ici narrer.

Alain Damasio est à la science-fiction ce qu'est Jean-Philippe Jaworsky à la fantasy : un auteur exigent, porteur des lettres de noblesse du genre, indubitablement considéré au sommet par la communauté des lecteurs avertis. L'adaptation de ces textes, d'une rare profondeur, est une gageure, d'autres s'y sont cassées les dents… En outre La Horde du contrevent est son Gagner la guerre, entendez par là, son ouvrage culte. Éric Henninot relève non seulement cet immense défi, mais qui plus est avec la manière. L'adaptation comporte son lot de simplification inhérent au support : un seul point de vue ici et délestage de quelques hordiers pour faciliter l'appréhension du groupe… rien de rébarbatif, rien qu'un lecteur de bande dessinée ne puissent comprendre comme des choix éclairés. Première réussite de l'auteur, trouver dans ce premier album, un équilibre parfait entre didactique (l'univers nécessite explication), vie du groupe, destins individuels, entre action, réflexion et émotion. Les planches sont quant à elles simplement magnifiques, les couleurs discrètes mais de bons tons. Les paysages grandioses, que l'auteur n'hésite pas à exposer en mode grand angle, et les vents omniprésents sont parfaitement rendus. Devant nous prends corps la horde, noblesse d'âme du Prince, fantaisie dangereuse de Caracole, détermination sans concession du Golgoth… Les tensions sont nombreuses, la cohésion du groupe devient l'enjeu principal de l'album est par la même Henninot donne vie à des individualités mais à sa somme également, rendant crédible ce désir, toujours renouvelé et entretenu de haute lutte, de réaliser une quête, confiée vingt-sept ans plus tôt à de simples enfants, qui pourrait paraître si vaine après tant d'années. le volume se conclut sur la question de la responsabilité, ultime proposition d'un récit toujours prompt à flirter avec la matière philosophique si chère à Damasio. Henninot restitue un univers poétique et violent, complexe au point de disposer de son propre vocabulaire, nous fait rencontrer et reconnaître des personnalités en nombres, partager leur rivalités, leur complicités et finalement peint magistralement cette nécessaire solidarité, emprunte d'aspérités, seule garante de la survie de la horde. Un grand succès !
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Après avoir tant aimé le roman, c'est un plaisir de se replonger dans le récit fabuleux de la Horde par les images. Il y a quelques différences notoires - une en particulier que je ne dévoilerai pas - mais à part ça on retrouve l'ambiance, les paysages et les caractères des personnages de manière très fidèle, du coup on ne se sent pas dépaysé. Et pourtant, cette version permet de regarder la poursuite de la Horde sous un autre angle de vue, complétant le roman.

A cette adaptation ne manque que la richesse d'écriture de Damasio, époustouflante par moments, mais la qualité est là, et j'ai hâte de voir la suite sortir dans les librairies.
P.S: la préface de Damasio vaut le coup aussi!
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Damasio est pour moi un problème mystérieux. Il est l'auteur du seul livre de science-fiction que j'ai abandonné furtivement après quelques centaines de pages. Et par effet de souffle, du seul livre jamais offert resté fermé tout au fond de ma P.A.L puisque le premier a changé de dimension.
Alors en B.D pourquoi pas?
Graphiquement, c'est stylé. le rendu de ce vent permanent qui balaie l'univers-monde d'amont en aval est vraiment convaincant. Même si j'avoue avoir parfois du mal à saisir certaines scènes, d'action notamment. le scénario que tous les amateurs de S.F semblent connaître consiste essentiellement ici en une confrontation brutale avec le vent et à nous accoutumer avec plusieurs choses : les factions et leurs rôles réciproques, les personnages qui vont compter...
C'est une prise de contact assez réussie même si tout cela va dépendre de la suite...
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