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3,81

sur 304 notes
Il est original et touchant ce personnage d'Eleni qui, sur son île grecque de Naxos, affronte des siècles de coutumes locales et de traditions machistes (le naxiote – si, si, on dit comme ça – n'étant pas à priori réputé pour son féminisme d'avant-garde) pour se lancer dans la cour très privée des amateurs de jeu d'échecs.

L'écriture de Bertina Henrichs, simple et parfois presque maladroite, exprime pourtant avec grâce le paradoxe de cette femme paisible et modeste bousculée par une passion hautement transgressive ! Petit point noir (allez... gris), le dénouement, pourtant intéressant, aurait gagné à être un peu plus développé, pour le plus grand plaisir de l'ami lecteur qui, même s'il déborde d'imagination, ne va quand même pas faire le boulot tout seul, faut pas pousser non plus.

N'empêche, voilà une petite histoire sans prétention, presque une fable, gracieuse et lumineuse comme le ciel des Cyclades.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Eleeni, mariée, deux enfants est femme de ménage dans un hôtel sur une petite île grecque.
Dans une chambre elle découvre un jeu d'échec.
Intriguée, elle en achète un électronique, et c'est le début d'une passion dévorante pour ce jeu.
Faisant fi de la pression morale de son mari et des habitants de l'île qui voient cette activité d'un mauvais oeil pour une femme, elle ira jusqu'au bout de son émancipation.
Dans ce décor grec, je me suis laissée séduire par Eleeni, petite femme sans attraits particuliers qui montre une détermination farouche pour défendre ses intérêts.
Elle est touchante.
L'écriture est très plaisante et les pages se tournent sans interruption jusqu'à la dernière.
Un livre court, mais original et touchant.
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Un livre simple, d'une structure modeste, l'histoire prend au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture, plutôt, on reste un peu coi sur l'objectif de l'auteure, on se demande où veut-elle nous emmener car certains pions ne se mélangent pas...et puis comme une fleur sortie du désert, on découvre que l'intelligence ne se trouve toujours pas là où on croit, elle ne peut obéir aux limites que lui imposent les hommes, elle peut s'exprimer d'une manière la plus inattendue, elle peut surgir à un moment où l'on s'y attend le moins...Euh oui comment comprendre une femme de ménage, la quarantaine tombe amoureuse d'un seul coup du jeu d'échecs, un jeu sensé faire intervenir de l'intelligence, et pas la moindre pour sa pratique...euh c'est possible! Eleni se l'est dit et elle s'y est donné comme si le jeu avait été une partie d'elle qu'elle venait de retrouver...dans cet esprit, dans cette folie d'apaiser son moi agité face à ce jeu, elle deviendra championne...

On ne se prend la tête avec ce livre, et à la fin on se dit tout simplement, oui c'était agréable!
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Eleni est une femme tout à fait insignifiante. 42 ans, mariée à Panis, mère de deux enfants, elle partage sa vie entre ses devoirs envers sa famille, son emploi de femme de ménage dans un hôtel qui accueille des touristes, ses visites à son amie d'enfance pour échanger les potins de l'île de Naxos qu'elle n'a quasi jamais quittée.
Sa vie bascule quand elle se découvre une passion pour les échecs et qu'elle se heurte à l'incompréhension mais aussi au refus non seulement de son mari mais aussi des habitants de l'île.
Va-t-elle renoncer et retrouver sa petite quiétude ?
Va-t-elle s'entêter et affronter une solitude inconnue, voire mettre en péril son mariage ?
Bien écrit, sensible, voici un très beau portrait de femme qui s'émancipe à travers le roi des jeux dont elle analyse finement les pièces à l'aune de la société…

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Ceux qui ont aimé le joueur d'échecs de Stefan Zweig devraient se tourner irrésistiblement vers ce court et modeste livre d'une auteur pas très connue, un petit livre qui a donné lieu à un film non moins prenant "Joueuse", avec Sandrine Bonnaire dans le rôle principal. Que je conseille tout autant.
Eleni n'est pas une championne hors norme. Elle n'a jamais entendu parler de Spassky ou de Bobby Fisher. Elle ne sait pas qu'il y a plus de combinaisons possibles aux échecs que d'étoiles dans l'univers ou de grains de sables sur la plage.
Eleni n'a jamais entendu parler de la défense Loujine. Mais voilà qu'un jour elle tombe sur un jeu d'échecs. Et elle va (irrésistiblement", je me répète) être prise au piège du plus beau jeu du monde.
On fait inévitablement le parallèle avec Stefan Zweig. D'un coté, le héros victime de la barbarie nazie, qui à sa façon va tenter d'y échapper et va dans ce tourbillon laisser un peu de lui-même, héros finalement fragile et vulnérable. de l'autre coté, Eleni, femme et avant tout femme, méditerranéenne et avant tout méditerranéenne, victime des préjugés et des traditions, croulant sous le poids de la Méditerranée et de l'histoire : Eleni va grâce au jeu d'échecs - le plus beau jeu du monde, je ne me lasserai jamais de le répéter - trouver à la fois une raison de vivre et le moyen de sa propre libération.
Bien sûr, elle va se révéler une championne. C'est normal, c'est l'héroïne du roman. Elle va comprendre rapidement les enjeux, construire sa stratégie, inventer ses propres combinaisons et assimiler les parties jouées en championnats du monde.
Mais quand Eleni se présente en championnat et écrase les uns après les autres ses adversaires, elle joue beaucoup plus que çà.
Et le lecteur joue beaucoup plus que la lecture d'un roman dans lequel une femme modeste et soumise tente de sortir de sa vie.
Le lecteur joue aux échecs.
Le lecteur joue sa vie.
Car à chaque partie d'échecs, on joue sa vie.
Ceux qui jouent aux échecs comprendront ce que je veux dire.
Ceux qui n'y jouent pas se dépêcheront d'apprendre pour pouvoir me comprendre.
Spassky disait "Les échecs, c'est comme la vie"
Ce à quoi Bobby Fisher lui a répondu "Les échecs, c'est la vie."
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Une petite fable contant l'histoire d'une femme de ménage vivant dans une île grecque qui est séduite par par un jeu d'échecs laissé en cours de partie dans une chambre d'hôtel au point de désirer apprendre à pratiquer les échecs.

Ce n'est pas du tout bien vu par son entourage, son mari surtout, ses enfants, la crainte du ridicule éclipsant totalement l'élèvement et le plaisir qu'elle va ressentir en découvrant, apprenant et pratiquant le roi des jeux.

Elle ira au bout de sa route avec une fin qui laisse le lecteur un peu désemparé sur son avenir que l'on peut espérer positif pour elle et les siens.
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Un merveilleux livre sur le plaisir de jouer aux échecs même si l'on est de condition modeste et une femme au surplus. Une belle leçon de courage pour l'héroïne. Il faut toujours tenter sa chance et adviendra ce qui pourra !!
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C'est une amie qui m'a prêté ce livre en me disant « Il est délicieux, il va te plaire ». Et elle avait bien raison. C'est en effet, un livre délicieux, bien écrit, tout simple mais prenant et qui parle au coeur, par petites touches délicates. Dès les premiers mots, on s'attache à Eleni, femme de chambres à l'hôtel Dionysos sur l'île touristique de Naxos (Grèce). Une femme toute simple dont la vie est rythmée par son travail à l'hôtel, sa vie de famille (elle est mariée à Panis, et a deux enfants adolescents), ses bavardages avec son amie de toujours Katarina,… Sa vie se déroule agréablement, sans surprise sous le regard constant, bienveillant mais inquisiteur, des habitants de Naxos,… c'est la vie sur une île… tout le monde se connait depuis toujours et tout le monde sait tout sur tout le monde…
Un jour, en faisant la chambre d'un jeune couple de Français qui possède un échiquier d'échecs, sa vie bascule avec le désir de s'en procurer un et d'apprendre à jouer, avec son mari… qui se désintéresse complètement de ce jeu. Elle se tourne alors vers son ancien professeur, Kouros…
Petit à petit l'histoire prend forme, en même temps que la fascination d'Eleni pour les échecs. Derrière cette nouveauté dans sa vie, se dessine d'autres questionnements, d'autres désirs…. beaucoup moins anodins qu'en apparence.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce petit roman qui se lit rapidement, trop… on aimerait le déguster encore un peu. Cela m'a fait beaucoup de bien après la dureté du livre d'Eric Reinhardt « L'amour et les forêts ».
A découvrir sans hésiter.
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J'ai trouvé cette histoire sans grande consistance, les personnages sont sympathiques mais cela s'arrête là.
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Ce roman magistral sur l'émancipation de la femme est une note d'espoir.
Issu d'un milieu modeste et machiste, cette femme de ménage va découvrir par l'apprentissage des échecs le chemin de la liberté. Peu à peu, elle qui vivait à côté de sa vie va gravir les marches de l'indépendance. Une histoire traitée avec pudeur et intelligence .
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