Il est original et touchant ce personnage d'Eleni qui, sur son île grecque de Naxos, affronte des siècles de coutumes locales et de traditions machistes (le naxiote – si, si, on dit comme ça – n'étant pas à priori réputé pour son féminisme d'avant-garde) pour se lancer dans la cour très privée des amateurs de jeu d'échecs.
L'écriture de
Bertina Henrichs, simple et parfois presque maladroite, exprime pourtant avec grâce le paradoxe de cette femme paisible et modeste bousculée par une passion hautement transgressive ! Petit point noir (allez... gris), le dénouement, pourtant intéressant, aurait gagné à être un peu plus développé, pour le plus grand plaisir de l'ami lecteur qui, même s'il déborde d'imagination, ne va quand même pas faire le boulot tout seul, faut pas pousser non plus.
N'empêche, voilà une petite histoire sans prétention, presque une fable, gracieuse et lumineuse comme le ciel des Cyclades.
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http://minimalyks.tumblr.com/ Commenter  J’apprécie         430