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EAN : 9782268105451
204 pages
Les Editions du Rocher (05/05/2021)
3.87/5   122 notes
Résumé :
Comment Mathilde, la petite quarantaine ordinaire, s’est-elle retrouvée enfermée dans un « institut de repos » ? À quel moment la vie de cette pharmacienne mariée et mère d’un adorable adolescent a-t-elle basculé ? Sur les conseils de sa psy, Mathilde tient un journal où elle lui livre ses états d’âme, ses souvenirs d’enfance – la cruauté dont elle a fait preuve à l’encontre de son frère Charly – son quotidien chez les fous avec l’odieuse infirmière qu’elle a surnom... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
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Puisque les rendez-vous en tête-à-tête ne donnent rien depuis pourtant déjà quatre mois, Dorine, sa psy, lui a conseillé d'écrire afin de laisser aller ses pensées... Mathilde s'est pliée à ses conseils mais comment commencer ? Par quels souvenirs ? Alors, Mathilde se lance. le domino initiateur qui a tout déclenché : la journée du 4 mai. le jour de son anniversaire. 40 ans pourtant mais personne n'a pensé à le lui souhaiter. Ni ses collègues à la pharmacie, ni son fils, Ruben, ni son mari. Ce même jour, elle rencontre, à l'officine, l'homme à la mèche, et entrevoit aussitôt une histoire d'amour. Dans la soirée, son mari finira à l'hôpital avec 5 points de suture. Est-ce vraiment cette journée qui a fait basculer Mathilde dans une sorte de folie pour qu'elle se retrouve enfermée dans cette maison de repos, Les Airelles ? Ou bien s'agit-il d'un événement plus dramatique ?

Comme une confession qui lui permet de mettre des mots sur ses maux, Mathilde remonte le fil de ses souvenirs et dépeint, également, avec plus de légèreté, son quotidien aux Airelles. de ses relations avec son mari et son fils, de l'homme à la mèche qui l'a bouleversée plus que de raison, du lien fort qui l'unit à son frère, Charly, de sa rencontre hasardeuse avec Daphnée, une jeune femme pétillante, sa colocataire parano, l'infirmière tyrannique dont elle aime à se moquer... La quarantenaire réussit, grâce à l'écriture, à se livrer. Et c'est avec beaucoup d'émotion que l'on découvre peu à peu les raisons de son hospitalisation, sans se douter un seul instant du drame survenu. Tout à la fois drôle et terriblement poignant, ce roman, haletant et habilement mené, met en lumière sur ce qui, parfois, peut faire basculer une vie et combien il est important de mettre des mots sur ce qui, peu à peu, vous ronge.
Émouvant...
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L'histoire s'ouvre sur un dialogue à sens unique, de ceux qui naissent et se développent en confidences simplement ponctuées d'encouragements à poursuivre…Si Mathilde interpelle son interlocutrice par son prénom, c'est un artifice :

«Je vous vois déjà retenir un soupir, c'est que moi aussi je commence à vous cerner, Docteur. Ou Dorine, puisque vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que je vous appelle Dorine durant nos séances? » Patiente , mais refusant de perdre le contrôle de la situation...

Le décor est donc planté, mais le mystère est encore entier sur les raisons qui ont amené cette jeune femme au langage expressif et élaboré à se confier à une professionnelle. Et c'est peu à peu, à pertes touches que le tableau se complète : où sommes-nous, que s'est-il passé, et de quel genre de folie souffre notre narratrice ?

Le récit est très bien construit , amenant le lecteur à découvrir pas à pas, avec de fausses pistes adroitement proposées, toute l'histoire.

Les résidents, compagnons d'infortune font partie du décor, de la « colocataire » parano, au perroquet incarné, tous réunis lorsque Mathilde leur propose des séances de lecture à voix haute. On a même un embryon d'enquête policière, où les victimes sont des culottes disparues.

La gravité du thème n'exclue pas un ton presque guilleret, comme si la narratrice oscillait entre fanfaronnade et barrière de défense utilisant l'humour, ce qui rend le récit très agréable à lire.

Merci à Netgalley et aux éditions du Rocher

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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J'ai découvert l'auteure Sophie Henrionnet avec ce court roman aux multiples avis positifs.
Nous y rencontrons Mathilde une femme de quarante ans, qui se trouve enfermée dans un institut de repos.
Ecrit à la première personne ce livre a la forme d'un journal intime.
A l'intérieur elle se livre sur ses états d'âme, sur les souvenirs de son enfance, son travail. Mais aussi ses relations avec les membres de sa famille. Elle nous fait part en toute franchise sur sa vie passé et sa vie actuelle dans l'institut.
De nombreuses révélations vont apparaître. Elles vont nous aider à répondre à ces questions : Que lui est-il arrivé ? Pourquoi a-t-elle perdu pieds ? Pourquoi Mathilde se trouve enfermée dans un institut de repos ?
Une chose est sûre, en elle se cache un profond mal être.
C'est un roman introspectif avec une écriture simple où les sentiments sont bien décrit. Il se lit très rapidement avec intérêt, dommage que la fin ne m'ait pas surprise.
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Une rencontre étrange, avec « cet homme à la mèche » qui croise son regard et qu'elle interprète comme une histoire d'amour possible, un anniversaire que tout le monde a oublié (ses quarante ans ce n'est pas rien !) et voilà que Mathilde explose en vol (ou implose) et se retrouve dans un établissement psychiatrique, aux bons soins de Dorine qui, voyant que les échanges verbaux sont inconsistants pour ne pas dire stériles, lui conseille d'écrire, de poser des mots sur son mal-être.

Un peu au ralenti sous l'effet des psychotropes, elle a tendance à tourner un peu en rond, avec des allers et retours dans le temps, tandis que sa voisine de chambre Véronique, qui, officiellement du moins, ne parle pas car elle est « surveillée » par la CIA ou autre, car elle se dit agent secret. Toujours est-il que Véro lui parle de manière à ne pas être vue (les fameux angles morts des caméras de surveillance) et lit en douce les carnets sur lesquels Mathilde prend ses notes.

On a d'autre personnages truculents, tel ce jeune homme informaticien qui a tout oublié, ou un homme qui se dit général et donne des ordres à tout le monde, le tout chapeauté par une infirmière psychorigide qu'elle a surnommée…

Peu à peu les souvenirs vont remonter, l'enfance où elle a toujours subi, le petit frère Charly qui captait l'attention, le mariage, la naissance de son fils Ruben (miracle car elle est atteinte d'endométriose, jusqu'au passage à l'acte, la fuite avec Daphné, pour enfin commencer à vivre ce qui va nous réserver pas mal de surprise…

J'ai bien aimé ce roman, la manière dont Sophie Henrionnet a construit son histoire, les liens très (trop ?) forts qui unissent Mathilde et son frère, le roman familial et le grain de sable qui fait basculer un édifice apparemment solide mais qui était quand même miné.

L'analyse de l'absence de réaction de l'entourage qui ne voit rien, ne fait rien est très juste, car c'est ce qui se passe très souvent, la personne qui souffre s'enferme dans une carapace, refusant de montrer ce qui pourrait être un signe de faiblesse, en mode « je serre les dents et j'avance » en attendant que les autres comprennent sans qu'elle ait besoin de le dire.

J'ai aimé l'idée de la lecture à voix haute que fait Mathilde aux autres patients, idée qui a beaucoup contrarié Moustache qui avait l'impression qu'on empiétait sur ses prérogatives. Mathilde obtient, à force d'insister un lieu et un créneau horaire pour partager cette lecture avec un petit groupe qui sera de moins en moins passif.

Je découvre l'auteure avec ce livre et c'est une belle expérience, les choses sont bien abordées, sans avoir recours au pathos qui pourrait faire sortir les mouchoirs, et il faut reconnaître que la chute est extraordinaire, tant on ne la voit pas venir, même si on la subodore…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions du Rocher (Elidia) qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure dont le style original me donne envie d'explorer davantage, avec notamment « Sur les balcons du ciel » mais, vu l'encombrement défiant toute concurrence de ma PAL, il risque d'attendre….

Jolie couverture que l'on peut interpréter comme on veut…

#Plusimmortellequemoi #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Mathilde a été placée dans ce que pudiquement on appelle une maison de repos. Cette quadragénaire toute récente (même si son anniversaire est passé inaperçu) a disjoncté. Elle tente de reprendre pied et à la demande de son médecin va écrire sur ce qui l'a amenée ici, mais aussi sur sa vie d'avant, les relations avec sa famille et son frère en particulier, sa fatigue, mais aussi sur ses compagnons d'infortune et la vie dans cet univers fermé.
L'écriture va se révéler bénéfique et permettre à Mathilde de comprendre ce qui lui est arrivé.
J'ai beaucoup aimé la forme de ce roman, sous forme d'un journal dans lequel Mathilde se livre peu à peu. Elle y aborde beaucoup de choses, revoit sa jeunesse, sa relation avec son frère, essaie de comprendre ce qui lui est arrivé. Des pages à l'humour bienvenu alternent avec l'introspection quand elle décrit les autres patients et l'infirmière Moustache, redoutable avec les patients, nous permettant de reprendre notre souffle. On la voit évoluer, accepter de s'ouvrir peu à peu aux autres, renouer le contact avec sa famille.
Sa prose se révèle beaucoup plus vivante que la femme qu'elle était, qui donne l'impression qu'elle se contentait de suivre les évènements, sans réellement y prendre part, sans réellement exprimer sa volonté, ses désirs. Et un jour elle est tombée. Et personne ne s'y attendait, tellement elle avait à coeur de ne rien montrer, d'être conforme à ce qu'on attendait d'elle.
Le journal de Mathilde va peu à peu nous livrer les clés sur ce qui s'est passé, les évènements qui peu à peu ont eu raison d'elle. Et c'est très troublant. J'avoue que contrairement à d'autres lectrices, je n'avais pas vu venir le dénouement.
Cependant, je ne me suis pas attachée à Mathilde, ce roman m'a beaucoup moins parlé, moins émue que le précédent de l'auteure (Sur les balcons du ciel). Un ressenti très personnel au vu des autres critiques.
Merci à Netgalley et aux éditions du Rocher pour ce partage #Plusimmortellequemoi #NetGalleyFrance
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Il y a tant d'amours. Différentes sortes d'amour. Tant de degrés, de niveaux, de nuances. De grades, de sous-classes. L'amour inconditionnel, d'une mère, celui d'un père. L'amour que je porte à mon fils, à mes parents, celui que je reçois de mes chères amies, l'amour du conjoint. L'amour qui fluctue, au cours de la vie, qui peut se parer de dorures ou ternir, il étincelle tantôt pour devenir indécelable à l'œil nu un peu plus tard. En d'autres circonstances, en des humeurs différentes. Après des épreuves. Parfois, il faut se fier à d'autres sens pour se persuader qu'il reste quelque chose, se convaincre, nourrir le sentiment. Mais il arrive aussi que l'amour se tire pour de bon, d'un coup, hop. Parfois, miracle, on réalise subitement en éprouver.
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Je [suis] curieuse de voir comment mon ado gérera son début de calvitie dans une vingtaine d'années. Sujet que mon mari évite par ailleurs avec le plus grand soin. Pensez-vous ! Monsieur prétend qu'il ne se dégarnit pas, non, c'est son cheveu qui s'appauvrit ! Comment expliquer alors la surface qui s'agrandit ? Son front pousse, j'imagine.
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Je me suis mise à détester ma vie, mes proches, à les haïr viscéralement. Ça gonflait, ça enflait, j’étouffais. Une cocotte-minute je vous dis Dorine, et pas un n’a été foutu de soulever le couvercle pour libérer un peu la pression
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Il y a tant d'amours. Différentes sortes d'amour. Tant de degrés, de niveaux, de nuances. De grades, de sous-classes. L'amour inconditionnel, d'une mère, celui d'un père. L'amour que je porte à mon fils, à mes parents, celui que je reçois de mes chères amies, l'amour du conjoint. L'amour qui fluctue, au cours de la vie, qui peut se parer de dorures ou ternir, il étincelle tantôt pour devenir indécelable à l’œil nu un peu plus tard. En d'autres circonstances, en des humeurs différentes. Après des épreuves. Parfois, il faut se fier à d'autres sens pour se persuader qu'il reste quelque chose, se convaincre, nourrir le sentiment. Mais il arrive aussi que l'amour se tire pour de bon, d'un coup, hop. Parfois, miracle, on réalise subitement en éprouver.
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Cette femme est atteinte, c'est officiel et définitif, et plus que tous les résidents de l'aile nord réunis, c'est bien là le problème. Je ne sais pas exactement quel but Moustache poursuit dans la vie, mais ces temps-ci sa motivation principale semble à peu près centrée sur l'emmerdement maximum de nous autres - désolée, mais là, c'est juste impossible - était de limiter les regroupements. si encore ça avait été par souci de sécurité, je ne dis pas, mais en l'occurrence c'est simplement parce que Madame n'apprécie pas qu'une activité parallèle s'organise. De la lecture, Dorine, des livres !Je n'ai pas lancé l'idée d'un atelier "Do it yourself" fumigènes ou mines antipersonnel, il est question de R-O-M-A-N-S !
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Vidéo de Sophie Henrionnet
Comment Mathilde, la petite quarantaine ordinaire, s'est-elle retrouvée enfermée dans un « institut de repos » ? À quel moment la vie de cette pharmacienne mariée et mère d'un adorable adolescent a-t-elle basculé ? Sur les conseils de sa psychiatre, Mathilde tient un journal. Peu à peu, la parole se libère. Elle livre ses états d'âme et souvenirs d'enfance — la cruauté dont elle a fait preuve à l'encontre de son frère Charly —, son quotidien chez les fous avec une infirmière détestable qu'elle a surnommée Moustache, mais aussi sa rencontre marquante avec une certaine Daphné... L'héroïne parviendra-t-elle à rassembler toutes les pièces de ce puzzle, chasser ses démons et affronter la vérité ? Un roman mené tambour battant, tel un jeu de dupes addictif, au dénouement inattendu.
Sophie Henrionnet est romancière et scénariste. "Sur les balcons du ciel", paru aux éditions du Rocher en 2020, a notamment été salué par Virginie Grimaldi : « Ce roman est un bijou. Ne passez pas à côté ! »
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