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sur 197 notes
À 14 ans, Vadim est un adolescent écorché vif, mutique et solitaire. Son stupide accident à cause d'un chihuahua et d'une voiture sera d'ailleurs vu, aux yeux de sa famille et du milieu hospitalier, comme un suicide. Même s'il n'en est rien, il se rend compte qu'il n'a rien fait pour éviter la Grande Faucheuse. Celle là même qui lui a pris son père lors des attentats du Bataclan, à peine 5 ans auparavant, et son amie, Valentine, il y a un an. Deux deuils dont il peine à se remettre, malgré le soutien de sa maman et de son nouveau compagnon ainsi que l'innocence et les sourires de son demi-frère, Tom. Il s'isole de plus en plus et est, aujourd'hui, incapable de retourner à l'école...
Alma, jolie trentenaire, chirurgien-dentiste, semble une jeune femme épanouie et heureuse. Sauf que Alma ne fait que donner le change devant ses copines, devant ses patients ou ses parents. Son quotidien est rôdé entre son boulot, ses sorties, ses courses à pied et ses relations qui ne durent jamais longtemps. Des hommes qui traversent sa vie depuis six ans et qui, là encore, sont autant de tentatives de croire à un semblant d'équilibre. La faute à un seul homme : Ben...

Deux solitudes. Deux écorchés. Deux bleus à l'âme et au coeur. Et les balcons du ciel comme lieu de rencontre... Une rencontre improbable, insolite et pourtant terriblement salutaire pour chacun d'entre eux. Alternativement, l'on suit le quotidien de Vadim, adolescent presque reclus chez lui, et Alma, jeune femme à qui tout semble réussir, entourée mais ô combien seule. Jusqu'à leur rencontre inévitable. Sophie Henrionnet, en donnant la voix à chacun, réussit parfaitement à endosser les deux rôles. Un langage plus jeune et pourtant réaliste et l'utilisation du « je » lorsqu'elle se glisse dans la peau de Vadim ; des mots plus contenus et soutenus et l'utilisation du « elle » lorsqu'elle se glisse dans celle d'Alma. Deux portraits de deux solitudes attachantes qui donnent un roman touchant, émouvant parfois, doux-amer, empreint d'humanité mais aussi d'une certaine tristesse qui n'empêche en rien l'espoir et la lumière de se faufiler.

Une profonde et douce histoire d'amitié...
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Paris.

Ses toits. Porte ouverte sur un ciel de vivre. Ces toits où on peut aller contempler un bout de ciel au milieu de la ville immense. Où on peut s'abriter, se cacher, un peu aussi.

Les temps sont étranges et les belles histoires raisonnent différemment en nous.

Sur mes étagères, il y a ces auteures que j'aime car elles font du bien là où ça fait un peu mal. Je profite d'écrire ces quelques lignes pour les remercier. Les livres ont cette force de là. Nous sortir un peu de ce que nous sommes, de là où nous sommes.

Ce roman, délicat, parle de solitudes. de celles qui se rencontrent pour mieux se compléter, pour se soulager un peu d'exister.
Vadim. Alma.

Deux prénoms si bien choisis. Deux prénoms si romanesques.
Héros modernes au coeur de la ville qui rend seul. Deux pans d'un mal de vivre contemporain. J'ai ouvert hier soir ce livre et je l'ai lu presque d'une traite. Les pages raisonnent en moi, comme l'écho de nos vies entre parenthèses où l'autre peut nous sauver de nous-même.

Ce roman où on part à la rencontre de ces êtres si lointains, si proches, nos voisins. Ces vies qui ressemblent à la nôtre, et qui pourtant, semblent être à des années-lumière.

Il y a de la mélancolie dans ce roman, il y a de la douleur certes. Mais il y a aussi un peu, beaucoup de lumière, celle qui réchauffe, celle qui fait du bien partout.

Sophie Henrionnet signe un joli roman, doux amer. Sophie Henrionnet, par les hasards du calendrier, sort un livre au moment où on ne peut sortir. Peut-être est-ce le moment de découvrir la lecture numérique ? Pour donner la chance à ce roman de se faire un chemin jusqu'à votre coeur ?

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Je connaissais Sophie Henrionnet, sous l'étiquette chick-lit, donc drôle et pétillante, je la découvre sous un jour plus "sérieux", et je préfère l'ancienne version...

Vadim est un adolescent en pleine crise. Ayant perdu son père dans les attentats du Bataclan, à l'âge de dix ans, puis sa meilleure amie Valentine, il n'arrive pas à remonter la pente. "Etiquetté" suicidaire,victime de phobie scolaire, ne réussissant pas à dépasser les trois rues de son quartier, il se réfugie dans la journée, sur le toit de son immeuble, en compagnie de bières achetées au clochard du coin. Sa mère a refait sa vie (comme on dit) avec quelqu'un de bien, à l'écoute , et il a un petit-frère, mais ces derniers, ne réussissent pas à établir un vrai contact avec lui.
Le contact salutaire sera fait par le plus grand des hasards, avec une voisine de trente-six ans, bien paumée elle aussi, dans une relation amoureuse toxique et manipulatrice. Leurs deux solitudes vont se compléter et une belle amitié en sortira. Une amitié qui fait "guérir"...

Construit comme une sorte de journal, un coup c'est Vadim qui s'exprime, un coup c'est la trentenaire Alma, mais je n'ai senti aucune différence d'ordre générationnel, ou de genres. Alors qu'il eut été amusant de marquer le changement de ton entre une adulte sérieuse (elle est dentiste) et un adolescent , il n'en est rien. Mis à part quelques surnoms ( très amusants) donnés aux personnes qui l'entourent , Vadim n'a rien d'un ado, Pas de verlan, pas de gros mots, de vocabulaire jeun's, alors qu'on rentre dans ses pensées intimes. C'est un parti pris, mais ça ne m'a pas plu parce qu'il n'y a aucune recherche pour coller à l'époque.
Quand à Alma, à la fois forte (dentiste /joggeuse "enragée") et tellement soumise... Essayant de nouer d'autres relations amoureuses, tenir quelques semaines, puis tout casser sans leur laisser une chance, parce que son Ben, elle l'a dans la peau. Je ne suis pas une experte en relations toxiques, manipulatrices, mais je n'ai pas réussi à mettre ces deux souffrances sur le même plan. Faire le deuil d'une relation amoureuse et survivre à deux deuils à l'âge où l'on se construit, pour moi, ne peuvent pas être racontées en parallèle..
Tout cela manque de "chair", de passion du côté d'Alma et de mots "noirs", sombres du côté de Vadim.
On est tout de même en compagnie d'un ado suicidaire, et d'une femme au fond du trou, et cela n'est pas palpable dans l'écriture .
Cette amitié me parait bien fragile telle qu'elle est décrite, bien improbable.
Qu'Alma ait envie d'aider Vadim, on la comprend.
Mais que lui se sente en empathie vis à vis de sa relation amoureuse à elle, qu'il ait, avec tous ces deuils à faire, son manque de peps, de l'énergie à consacrer à une personne comme elle, lui qui n'arrive à entrer en relation avec personne, je n'y ai pas cru.
Quelle ait , en tant qu'adulte responsable ( elle est dentiste ), une envie d'amitié , de confidences avec un gamin de 14 ans, je n'y ai pas cru . Elle n'a pas des amis ? des collègues de boulot pour faire le "job"?

Mais ces deux personnages , pris individuellement, sont très touchants dans leurs souffrances.
Une romancière à qui il a manqué quelques pages pour affiner, donner de la chair à ses deux héros. C'est une histoire qui aurait mérité de "s'étaler" davantage.
C'est un joli roman un peu trop court ,qui laisse sur sa faim quand résonne le mot Fin, on aurait bien continué un peu avec Vadim et Alma...
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J'ai découvert cet auteur avec le tumultueux quotidien d'Olympe McQueen il y a quelques temps et j'en garde un très bon souvenir, je n'ai donc pas hésité un instant avant de solliciter ce titre. Et la à ma grande surprise j'ai redécouvert la plume de l'auteur plus sensible, plus émotive, j'ai beaucoup aimé suivre Vadim et Alma ces deux écorchés vifs chacun avec son âge et son vécu et la façon dont ils vont se rencontrer.

Vadim a du mal à faire le deuil de son amie Valentina quand à Alma c'est plutôt le deuil d'une relation qui l'empêche d'avancer, malgré le faible nombre de pages de ce récit, j'ai ressenti de l'empathie pour ces personnages et je me suis un peu retrouvée dans le personnage d'Alma sur certains points étant donné la proximité de mon âge et de celui du personnage.

Sophie Henrionnet nous prouve qu'elle peut faire rire mais également faire jouer la corde sensible lorsque cela est nécessaire. Une jolie lecture idéal en cette période de canicule.
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Voici mon retour de lecture sur Sur les balcons du ciel de Sophie Rouvier.
Vadim, adolescent intuitif et caustique, cherche encore à faire le deuil de son père (décédé lors de la soirée au Bataclan) lorsqu'il perd son amie Valentine.
Vadim s'isole et s'échappe sur les toits de son immeuble pour trouver une issue à sa mélancolie.
Une rencontre va le sauver : par le hasard d'une chute, Vadim tombe sur Alma.
Sur les balcons du ciel est un roman qui m'a donné un peu de fil à retordre. Impossible de vous donner le nombre de fois où je l'ai commencé avant de passer à un autre roman !
J'ai finalement décidé de le lire pendant mes vacances, me disant que c'était maintenant ou jamais ! Ou alors, il allait finir dans une boîte à livres.
Cette fois ci je me suis accrochée et finalement, je ne regrette pas ma lecture.
Sur les balcons du ciel nous fait découvrir Vadim, un adolescent qui souffre. Son père est mort au Bataclan et alors qu'il commençait à faire son deuil, son amie Valentine meurt à son tour. Alors Vadim s'enferme dans sa solitude. Prévisible et touchant. Vadim est forcément touchant et il est rassurant de le voir nouer une amitié qui pourrait le sauver. Car, on sait qu'il va droit dans le mur si rien ne change.
J'ai aussi apprécié le personnage d'Alma.
Malheureusement, j'ai moins accroché avec ce roman qu'habituellement avec les écrits de cette autrice.
J'ai trouvé que c'était un peu plat, que ça manquait de dialogues. Il y a des longueurs, notamment au début.
Sur les balcons du ciel est malgré tout une jolie histoire d'amitié que j'ai apprécié dans l'ensemble et note trois étoiles et demie :)
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C'est la première fois que je découvrais la plume de Sophie Rouvier. J'ai beaucoup aimé cette plume tranchante qui a réussi à reproduire les états psychologiques de nos deux personnages principaux.
j'ai beaucoup aimé cette plume

Un roman aux sujets difficiles : deuil, solitude, dépression, amour toxique. Mais c est aussi un roman qui parle d'amitié, de résilience.

Par contre, j'aurais aimé plus de dialogues, que leur rencontre arrive plus vite et que la fin arrive pas aussi rapidement après celle-ci.
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J'adore Sophie Henrionnet. Voilà, c'est dit. Alors, la sortie de Sur les balcons du ciel m'a fait regretter de n'être pas allée faire un tour en librairie juste avant de m'enfermer pour deux mois à la maison. J'ai vu passer des tas de publications enthousiastes sur ce roman pendant le confinement – j'avais presque envie de pleurer à chaque fois. Mais bon, grâce à Netgalley, j'ai fini par pouvoir le lire sans avoir à sortir de chez moi – même si, bon, maintenant, globalement, on peut aller dans pas mal d'endroits.

Sur les balcons du ciel, c'est l'histoire de Vadim, un ado qui cumule les deuils. Après la mort de son père, c'est celle de son amie Valentine qu'il doit surmonter. Et Vadim a beau avoir une répartie que j'admire et un caractère plutôt chouette, il n'arrive pas à avancer. Avancer pour aller à l'école, avancer pour aller au bout de la rue. Ce qu'il fait à la place, c'est traîner sur le toit de son immeuble et boire des bières pour que l'ivresse lui fasse oublier son chagrin. Vadim va littéralement tomber sur Alma, une dentiste qui n'arrive pas à avoir une relation longue avec un autre que celui qu'elle a dans la peau. Elle essaye pourtant, mais impossible d'oublier son homme marié. Vadim et Alma, un duo importable, mais qui fonctionne. Comme s'ils étaient faits pour s'aider à avancer…

Sur les balcons du ciel est un roman doux comme tout. Les personnages sont attachants, impossible de ne pas se sentir concernés par leurs blessures, de ne pas avoir envie que Vadim aille mieux, qu'Alma aille de l'avant. C'est un court roman, un beau roman. Sensible et pourtant drôle. A mettre dans toutes les mains.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Rencontre improbable entre Vadim, adolescent en train de sombrer à la suite du décès de son père dans l'attentat du Bataclan et du suicide de son amie Valentine, et Alma, jeune dentiste qui pour oublier un homme en fait défiler une ribambelle… Ces deux écorchés de la vie vont s'écouter, partager autour de livres et de peinture, et ensemble commencer à se tourner vers le futur.
J'ai beaucoup aimé ce roman par sa forme tout d'abord. L'auteure alterne les chapitres Vadim et Alma : elle s'exprime à la première personne pour Vadim, avec une grande justesse de ton, reprenant mais sans excès les façons de s'exprimer des ados. Pour Alma, elle parle à la troisième personne, avec des phrases souvent brèves qui reflètent parfaitement l'état d'esprit d'Alma et ses joggings pour oublier ce qui tourne dans sa tête. L'écriture est vraiment en phase avec ce que l'auteure veut exprimer.
Par le fond, ensuite : ces deux personnages m'ont profondément émue, leur détresse m'a touchée. J'ai aimé les suivre, voir leurs efforts pour s'en sortir, leurs rechutes, leur évolution au contact l'un de l'autre.
C'est un roman très doux, mélancolique, mais aussi plein d'espoir.
J'ai juste regretté qu'il s'achève aussi vite : la décision finale d'Alma m'a semblé brusque, j'ai perdu dans ce dernier chapitre la narration tout en nuances qui m'a tant plu dans le reste du roman. Cela reste malgré ce petit bémol une très bonne surprise.
Merci à NetGalley et aux éditions du Rocher pour le partage de ce roman.
#Surlesbalconsduciel #NetGalleyFrance
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Ce roman est sorti pendant le confinement, j'avais déjà lu un roman de l'autrice et je suis ravie de pouvoir la retrouver. Je remercie les Éditions du Rocher et Netgalley pour l'envoi.
Vadim et Alma ne sont pas destinés à se rencontrer, tour à tour nous découvrons leur histoire. Sans lien apparent, je me suis interrogé au départ. Vadim est un adolescent à part, son père parti trop tôt à laisser un vide dans sa vie depuis il s'isole. Alma est une jeune femme, organisée, avec une situation stable mais sur le plan personnel, elle s'accroche à une histoire qui l'empêche d'avancer. Puis une rencontre surprenante, et les voilà liés sans trop comprendre pourquoi. Une symbiose!Un mal-être réciproque et surtout l'art qui les réunit. Leur amour pour cette toile "La nuit étoilée" de Vincent van Gogh mais aussi celui des livres. Un partage...

Vadim avait l'habitude de retrouver Valentine sur le toit de leur immeuble, il n'osait plus y retourner mais avec un peu d'ivresse il va passer se cap et y retourner.  Il emmènera Alma sur ces balcons du ciel. Quoi de mieux que l'immensité d'une ville avec des toits à perte de vue et le ciel pour seul horizon pour faire le point et tout oublier. C'est d'ailleurs sur "les balcons du ciel" que doit se sceller leur alliance, celle d'un renouveau. 

Petit à petit depuis le décès de son père Vadim va se reprendre en main, réussir à sortir de chez lui, à se lier. Pour Alma cela va être plus compliqué d'autant que son Ben s'avère plus mystérieux que prévu. Parfois il suffit d'une rencontre aussi improbable puisse-t-elle être, pour aller mieux, pour commencer un travail. L'autrice nous retranscrit cela avec pertinence.

Sophie Henrionnet m'a fait découvrir le poème de Baudelaire, m'a donné envie de me replonger dans ce magnifique tableau "La nuit étoilée" comme je l'avais fait il y a un an à l'atelier des lumières avec l'exposition sur Van Gogh.

Ce roman très actuel se lit rapidement. J'ai bien aimé cette lecture mélancolique même si je sais qu'elle ne restera pas gravée dans ma mémoire, elle m'a faite passer un bon moment. 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Deux personnages, deux souffrances, deux récits. Une rencontre "choc", c'est le cas de le dire.
J'ai aimé le personnage de Vadim, j'ai su me mettre dans sa tête et son corps, j'ai eu envie de l'aider à retrouver le goût de vivre, de continuer à vivre.
Par contre, pas moyen pour moi de ressentir de la compassion pour Alma. Un chagrin d'amour. Waouw, quelle catastrophe!!!
Un bon coup de pied aux fesses et on repart.
La rencontre des deux personnages aurait pu être un plus or je n'ai pas trop vu comment ils s'aidaient tous les deux. Pas assez de dialogues, pas assez d'interactions. Ils boivent du thé, ils vont à une expo, ils parlent (oui mais on aurait voulu savoir les mots échangés), et paf ils se sentent mieux.
Pour moi, c'est clairement un roman inégal et bâclé.
Le roman est court, ou pourrait donc se dire que c'est un choix de ne pas tout dire et de laisser le lecteur deviner. On peut aussi se dire que l'auteur n'a pas su trouver les bons mots pour nous scotcher, pour me scotcher.
J'ai littéralement adoré son roman "Vous prendrez bien un dessert", qui était un peu plus long mais guère et où elle avait si bien su trouver les mots pour raconter une histoire toute en émotions.
Aujourd'hui, je n'ai pas eu de dessert et je reste sur ma faim.
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