On sent derrière cette BD plutôt charmante par le dessin et les couleurs pastel le propos politique. On y détecte, en effet, à travers l'aventure du communard
Jacques Damour, le propos sur l'injustice de la société. Bien sûr, il s'agit du contexte historique de la société
parisienne de la fin du XIXè siècle mais le propos me paraît plus universel. Les révoltes/révolutions— comme les guerres— se font par la manipulation et au détriment des masses laborieuses. Ce sont elles qui en font les frais quelle qu'en soit l'issue. En l'occurrence,
Jacques Damour perd son fils sur les barricades et est lui-même déporté au bagne dont il réussit toutefois à s'échapper. Il passe pour mort, sa femme se remarie jusqu'à ce que, amnistie aidant, il retourne à
Paris.
Je ne connaissais pas la nouvelle de
Zola mais l'histoire n'est pas sans rappeler celle du Colonel Chabert; à ceci près que
Jacques Damour n'a rien à réclamer, même pas sa femme car il n'en a pas les moyens.
J'ai aimé l'histoire (quoique un peu mince) et les images souvent muettes qui nous font voyager avec
Jacques Damour aux quatre coins du monde et complètent agréablement la narration. Ce fut une belle découverte qui m'a donné envie de revenir à l'original de
Zola.
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