Sentiments et vanités, conventions et rêves de liberté... le pénétrant James dissèque le milieu aristocratique et fait montre de sympathie à l'égard des personnages discrets qui agissent dans l'ombre pour le bien de cet « âge difficile ».
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La Duchesse, comme sur tout le reste, passa succinctement là-dessus : "Ah, comment les haines pourraient-elles fleurir sans l'aliment de ces rencontres régulières comme ce que vous appelez ici amitié intime peut seule en fournir ? Pourquoi reçoit-on à Londres, sinon pour que les ennemis puissent se rencontrer ?
après quoi, reposant le livre ailleurs avec une certaine conviction, il alla vers la cheminée où ses yeux fixèrent intensément le petit feu de bois. Quand il les releva, ce fut, sur l'observation que la pendule du manteau n'était pas à l'heure, pour consulter encore une fois sa montre, et donner un coup d'oeil, dans la glace de la cheminée, à l'état de ses moustaches dont, un moment, il relevé avec soin les extrémités.
C'était cette belle heure où, vers la fin des plus heureux jours de l'été, des lieux comme la grande terrasse de Mertle offrent à l'imagination un rappel de la salle des fêtes désertée - désertée par la compagnie tard rassemblée pour le thé et maintenant dispersée, selon des affinités et des relations vite éprouvées et peut-être aussi vite critiquées, soit dans des chambres où pourrait s'approfondit l'intimité, soit dans les jardins ou sous les arbres, là où le calme connaissait le bruit des balles et la bonne humeur des jeux.
Avec tant de subtils mystères autour de lui, il y avait, au point où il en était, du soulagement, plutôt que de l'alarme, à la pensée de connaître le pire : dont il avait l'impression en quelque sorte que la Duchesse devait non seulement le connaître suprêmement mais encore le communiquer très naturellement dans toute conversation.
Avec "La Bête", le réalisateur Bertrand Bonello reprend à sa manière la nouvelle "La Bête dans la jungle", de Henry James, en plongeant Léa Seydoux dans un futur dystopique qui rappelle notre propre présent et dans lequel les émotions n'ont plus lieu d'être. Il est l'invité de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
Visuel de la vignette : "La Bête" de Bertrand Bonello, 2024 - Carole Bethuel
#cinema #léaseydoux #film
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