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EAN : 9782960132120
Editions Diagonale (01/03/2015)
4.69/5   13 notes
Résumé :
"J’avais glissé une photo de Jackie Kennedy dans la poche de mon pantalon et le soir je la posais sous mon oreiller et je dansais, dansais jusqu’à en devenir ivre. Mes sœurs disaient : on est si fières de toi, Jack, tu deviendras le plus fortuné et le plus beau de la colline. (…) Le sol tournait et mes sœurs riaient fiévreusement et soudain il n’y avait plus de problèmes, il n’y avait jamais eu aucun problème et il n’y aurait jamais plus d’obstacle dans nos vies, je... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Kaboul-Bruxelles, un aller simple pour une vie compliquée ?
Non, ici, c'est un aller-retour, pour la « bacha posh » Shabina, appelée « Jack de Kaboul ».
Aller-retour dramatique, mais plein de désir de vivre malgré tout.


Car Shabina est née à la mauvaise époque, au temps où les talibans ont commencé à gangrener l'Afghanistan. Déguisée en garçon dès sa petite enfance par ses parents qui n'ont eu que des filles, mais admirative devant les photos de Jackie Kennedy, elle se fait appeler Jack. Elle a le droit d'aller à l'école, mais vite, son père l'appelle auprès de lui pour l'aider dans son commerce. Difficile de faire du commerce dans ces rues où d'obscurs individus traquent les jeunes qui oseraient se montrer indépendants. Car Jack/Shabina a du caractère, c'est le moins qu'on puisse dire.
C'était sans compter sur les talibans ...et quand il faut faire le choix entre sauver sa famille et sauver sa peau, la décision est vite prise : direction l'Occident, solution de tous les problèmes.
Ah bon ?


Dur parcours que celui de cette jeune fille, inspiré de faits réels. D'une écriture sans fioritures, à la narration parfois déstabilisante (d'un paragraphe à l'autre, le temps est passé sans le moindre avertissement, ou encore, il y a changement de narrateur sans crier gare), ce roman de John Henry a le pouvoir de nous mener au coeur des choses, au coeur de cette réalité que nous voulons nier. Car des immigrants, nous en croisons tous les jours, ne fût-ce qu'à la télévision. La réalité que « ces gens-là » vivent dans leur pays, on ne veut pas la connaitre. Et celle qu'ils vivent chez nous non plus.
John Henry m'y a forcée. Ses phrases en apparence toutes simples recèlent des images coups de poing, des réflexions ...je me répète, déstabilisantes.
Heureusement.


Je salue ce procédé qui fait circuler un livre parmi la communauté de lecteurs : ce livre voyageur ne s'arrêtera pas à moi, et je l'envoie au lecteur suivant, avec l'espoir que lui aussi sera touché par cet extrait d'humanité, dans tous les sens du terme.
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Waouah ! Un roman percutant d'autant plus qu'il est inspiré de faits réels que John Henry racontent de façon réaliste mais sans pathos, les émotions je les ai éprouvées à la lecture.
Jack de Kaboul, bacha post de Zahid le grand, est très complice avec ses deux soeurs et sa maman avec lesquelles, le soir, il partage sa passion admirative pour Jackie Kennedy dont il garde, dans sa poche, une photo découpée dans un magazine. Jackie Kennedy est pour ces filles et cette femme l'emblème de la liberté, elles admirent les toilettes qu'elles ne pourront jamais porter, elles qui doivent vêtir le tchadri, burqa afgane. Jack doit abandonner l'école pour aider son père dans son commerce d'alimentation. le rêve de Jack est de devenir riche, il apprend à cuisiner des oeufs en étoile qu'il vend aux carrefours et c'est la réussite, réussite qui attise les jalousies. À l'aube d'un jour qui aurait dû être normal, sa vie bascule, les barbus à sa recherche moleste son père ; pour vivre, Jack doit fuir. Jack est arrivé à Bruxelles, parmi les immigrés il doit survivre ... Quand les ânes de la colline sont devenus barbus est un livre qu'il faut lire ! John Henry un auteur à suivre !
Un coup de ♥

Un très grand merci à nathavh de m'avoir intégrée dans la liste du livre voyageur.

Challente Atout prix 2015-2016 - Prix de la Roquette 2015
Challenge Petits Plaisirs 2016 - 188 pages
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Un roman d'une grande violence et très dur tant Jack va vivre dans la peur pour lui-même et sa famille. L'écriture à la première personne nous fait ressentir au plus près les émotions qu'il vit. Un roman qui ne peut laisser indifférent, j'ai d'ailleurs terminé ma lecture la vue brouillée tant ce livre m'a touché.
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Il y a quelques semaines, j'ai été contactée par John Henry. Il me proposait gentiment de lire son premier roman en échange d'une critique. Un premier roman dans une nouvelle maison d'éditions namuroise dont je vous parle sous peu.

J'ai parcouru la quatrième de couverture, le livre m'a intriguée, le sujet m'intéressant, j'ai accepté et je ne le regrette pas car ce premier roman est un petit diamant brut dont la plume poétique nous emmène vers un voyage hors du commun.

Comment vous faire partager mon enthousiasme sans trop déflorer le sujet afin ne ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte ?

Nous sommes à Kaboul. Au sommet de la colline vit Jack et sa famille. Il rêve comme ses soeurs d'aller à l'école, de s'instruire pour mériter une autre vie. Cependant, la réalité économique est tout autre. Jack devra faire vivre sa famille, reprendre le commerce de son père. Il décide qu'il deviendra riche et vend des oeufs en étoile au carrefour près de l'école. Les affaires marchent bien, il s'impose tout en rêvant le soir devant les photos de Jackie Kennedy. Elle symbolise la réussite et la liberté.

Tout semble bien parti pour Jack mais la veille de ses vingt ans, des barbus le recherchent et viennent menacer , violenter sa famille. Sa vie est menacée, celle de sa famille surtout. Alors il prend la fuite vers l'Occident, vers Bruxelles.

Jack est un bacha-posh. Je ne veux vous en expliquer plus pour ne pas vous enlever la découverte à la lecture car moins vous en savez, meilleure sera la découverte.

Ce récit m'a fait voyager dans tous les sens du terme. Il m'a emmenée à chaque fois ailleurs, là où je n'imaginais pas me rendre. J'ai été surprise à chaque fois par ce parcours d'un enfant de Kaboul groupie de Jackie Kennedy.

Une écriture poétique, forte en émotions. J'ai fait corps avec le personnage de Jack, le "je" créant multitudes d'émotions, l'alternance de la troisième personne amenant une autre dimension au récit.

Quelques thématiques : la condition de la femme en Afghanistan, la notion de liberté, de guerre, la condition des sans papiers (grève de la faim, leur vie chez nous), l'islamisme, l'intégrisme... dans ce voyage entre deux continents.

Surprises, émotions fortes, rebondissements , culture et informations sont au rendez-vous.

Un premier roman qui vient de recevoir le Prix de la Roquette à Arles, il est en lice pour le Prix du Premier Roman de Chambery

Merci John Henry d'avoir mis votre roman sur ma route, je lui souhaite longue vie et succès. Je suis conquise.

Comme ce livre véhicule une valeur fondamentale à savoir la recherche de la liberté, il se doit de le transmettre. Si vous aussi vous souhaitez donner votre avis en toute liberté sur votre blog, Babelio, les réseaux sociaux, faites-moi signe car ce livre va voyager. Il a déjà pris la route de Bruxelles chez deux lectrices. Chez qui ensuite ??


Encore un coup de ♥

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Je n'en suis pas à ma première lecture pour cet auteur. Il se renouvele pour chaque nouvelle histoire et je n'ai jamais été déçu.
En découvrant la quatrième de couverture pour ce titre ci, j'avais peur de tomber dans un scénario de déjà vu mais pas du tout !
Il nous guide, tout au long du récit, au travers d'une histoire humaine incroyable, pleine de rebondissements, émouvante.

Rafraîchissant, halentant d'émotions. Je le recommande vivement.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
13"Ils se sont mis à nous lancer ces pierres plates et aiguisées:il y avait de la frénésie, de la colère, de la rage, il y avait cette violence,leurs mains fouettaient l'air et relâchaient les projectiles, leur corps étaient emporté par la violence de l'impact et ils vrillaient sur eux-même, ils m'ont touché au genou droit, ça a cisaillé ma chair d'un trait net et profond, nous nous sommes reculés, le visage de Bahar est devenu pâle, tout ça pouvait mal finir, il ne s'agissait plus de disputes d'enfants,il s'agissait d'anéantir, il s'agissait de supprimer,il n'y avait pas de répits en cas de blessure, il n'y avait que l'acharnement, ils hurlaient maintenant......Amir nous a regardés avec ce regard que je n'avait jamais vu ,ce regard de mort. Il a repoussé le garçon qui était blessé et il s'est emparé de ce qu'il restait comme projectiles; ses mouvements étaient ceux d'un fou,il n'avait pas assez de deux mains pour lancer tout ce qu'il pouvait, il ne pouvait pas s'arrêter, il armait, il lançait, sans répit,par poignées entières"

18 "Il s'est raclé le fond de la gorge. Il a inspiré et expiré aussitôt,il allait prononcer des mots et ces mots ne s'effaceraient jamais, la réalité s'en trouverait modifiée une fois qu'il les aurait prononcé Les mots ne sont pas seulement des alignements de lettres qui disparaissent avec le vent. Les mots transforment la réalité."
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L'Afghanistan était ma terre et personne ne peut abandonner sa terre, je ne désertais pas, les fous n'auraient pas raison de moi, les fous ne devraient avoir raison de personne, leur folie brûle et consume les cerveaux, broie les êtres et terrorise, leur folie a le goût de l'opium qu'ils cultivent et vendent et c'est toujours plus de folie qui s'empare des âmes peureuses. Le venin ne pénétrerait jamais en moi. Je résisterais. Jusqu'au bout. Il n'y aurait pas de renoncement. Les hommes vaillants résistent , Fakir était entré en résistance, je suivrais la légende de notre âne, Fakir le valeureux. Même si à cet instant j'avais peur. Terriblement peur.
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Les mots ne sont pas seulement des alignements de lettres qui disparaissent avec le vent. Les mots transforment la réalité.
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L'Afghanistan n'est pas un pays qui te pardonne. Si tu veux survivre il faut t'adapter, tu sais ? Peu importe la morale. Peu importe. Il faut s'adapter. Il faut survivre. Survivre, n'est-ce pas le plus important ?
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Il y avait cette colère blanche au fond de moi, ces colères que rien ne peut apaiser sinon la haine, une haine qui se colle au fond du crâne et empoisonne toutes les pensées. Je devais oublier. Oublier.
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Vidéo de John Henry
La hyène - teaser du deuxième roman de john.henry
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