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EAN : 9782364450608
545 pages
Pierre de Taillac (10/11/2015)
2.86/5   7 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Editions Pierre de Taillac - 10/2015)
ISBN : 9782364450608


Quand le droit d'écrire librement la réalité, sans leurrer la foule, sera rétabli, quand la censure sera abolie, je me propose, si Dame Camarde a le bon goût de m'épargner, de publier mon carnet de route, tracé au jour le jour avec l'unique souci d'instruire les générations futures des horreurs de cette atroce guerre et de les mettre e... >Voir plus
Que lire après Maudite soit la guerre (1915-1918). Ecrits censurés d'un journaliste dans les tranchéesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il y a quelques années, j'ai lu Paroles de Poilus. C'est un recueil qui contient des extraits de lettres ou de carnets écrits par des poilus français ou allemands. Ce livre m'avait beaucoup bouleversé. Il donnait enfin la parole à des hommes qui ont été censurés à leur époque. Il tendait également à montrer leur véritable état d'esprit face aux événements auxquels ils ont dû prendre part. C'était un document très bien fait car en plus des extraits, on avait le droit à une courte biographie des auteurs et certains destins étaient extrêmement poignants. Je me souviens avoir beaucoup pleuré lors de la lecture de ces textes mais franchement je n'ai jamais regretté de mettre lancé dans ce livre car ça avait été très enrichissant.
Grâce aux masses critiques organisées par Babelio l'occasion s'est représentée de pouvoir lire un témoignage sur cette première guerre mondiale. A l'inverse de Paroles de Poilus, il s'agit ici du témoignage d'UN seul homme que l'on va suivre tout au long de sa mobilisation. Clairement, je trouvais l'idée hyper intéressante. Nous allions pouvoir voir la guerre de l'intérieur et j'espérai bien découvrir l'opinion de ce soldat sur ce qu'il était en train de vivre.

Malheureusement, lorsque j'ai reçu Maudite soit la guerre...(1915-1918) Écris censurés d'un journaliste dans les tranchées d'Eugène Henwood, j'ai senti que ce n'était pas le bon moment pour le lire. En effet, ma lecture en cours était un pavé historique, qui avait pour thème les guerres napoléoniennes, dans lequel je m'enlisais. de plus, professionnellement j'ai eu beaucoup de travail et je n'avais pas vraiment de temps pour la lecture.
Ce livre m'intéressait énormément et malgré l'obligation de le lire dans le mois suivant sa réception, j'ai décider d'ajourner ma lecture à plus tard. Je ne voulais pas que ce livre devienne un fardeau à cause du simple fait que ce n'était pas le bon timing pour le lire. Certes je m'excuse pour le retard que j'ai mis à rendre ma critique mais je ne regrette pas ma décision.

La première fois que je l'ai feuilleté j'ai admiré le travail qui a été fait autour de ces carnets de guerre. Effectivement, ils ne sont pas livrés tels quels aux lecteurs. Premièrement, il y a énormément de notes de bas de page qui semblent indiquer qu'un travail de recherche a été fait en amont. Néanmoins, celles-ci s'avèrent rapidement pesantes au moment de la lecture car elles ne sont pas toutes indispensables. Deuxièmement, des cartes ont été ajoutées pour illustrer les différentes positions occupées par Eugène Henwood durant sa mobilisation. L'idée est bonne car l'auteur va citer beaucoup de lieux qui m'étaient inconnus. Troisièmement, des textes et des nouvelles écrites par Eugène Henwood durant et après cette guerre nous sont offerts. Ceux-ci sont plus développés et montrent un autre aspect, une autre vie de notre poilu. Et pour finir, on a également la chance de savoir ce qu'est devenu Eugène Henwood et sa famille après la guerre.

Personnellement, j'ai trouvé la lecture de ces carnets très intéressante. Eugène Henwood nous retrace son quotidien, celui-ci peut sembler ennuyeux ou pesant à certains moments mais en définitif ça reste un quotidien et ça ne me choque pas. Au contraire, j'ai aimé voir cet aspect là de sa vie. Je n'imaginais pas vraiment ce qu'était la vie d'un soldat en dehors du front, dans mon esprit, les seules images que j'ai du poilu sont lorsque celui-ci se trouve dans les tranchées. Par conséquent, le suivre chaque jour était plutôt formateur. A travers son histoire, on y découvre l'organisation (ou la désorganisation) de l'armée, les rouages de l'administration, les obligations du poilu, etc durant cette période.

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ces carnets de guerre c'est qu'on sent rapidement qu'Eugène Henwood est un soldat plus âgé que ses camarades mais que c'est également un homme instruit. Ceci lui permet d'analyser les différentes situations auxquelles il est confronté, de mettre des mots sur son ressentiment et d'exprimer clairement son opinion. Avant ma lecture, j'espérai y trouver tout cela afin de découvrir et de comprendre l'état d'esprit des hommes sur les événements qu'ils subissent. Je n'ai pas été déçue sur ce point-là.

Au final, c'était une lecture riche et très instructive. Je regrette simplement de ne pas avoir plus de détails sur ses permissions. Dans cet optique, j'aimerai continuer à lire ce genre de documents pour mieux comprendre comment ils ont vécu la guerre. J'aimerai lire les carnets d'un soldat allemand, d'une infirmière, d'une femme à l'arrière, d'une gueule cassée, des échanges de lettres etc...
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Voici un livre qui me tentait énormément de part son sujet, sujet poignant que représentent la guerre et les tranchées. le petit-fils de l'auteur, nous livre les écrits personnels d'Eugène Henwood durant la Première Guerre mondiale. Et nous savons tous très bien que cette guerre fut atroce pour les poilus, que ce soit leurs conditions, leurs armes, leurs manières de mourir, le peu de reconnaissance à leur égard, le manque de moyens technologique....

J'étais parti pour en apprendre plus sur le quotidien des poilus par le biais de témoignages fait sur le tas. Il n'y a rien de plus vrai, mais aussi de plus horrible que d'avoir un témoignage véritable d'un homme revenu de cet enfer.

Eugène Henwood, journaliste, à passer sa vie de tranchées à retranscrire ses pensées et ce qu'il a vécu, nous voulant pas changer sa façon de parler ni perdre ses bonnes manières d'hommes cultivée en devenant un poilu ou plus rien ne l'atteint. J'aime beaucoup les témoignages, mais je dois avouer que ce dernier n'était pas écrit pour nous émouvoir, et c'est dommage, dans le fond. Nous avons beaucoup de notes de bas de page, rajouter par le petit-fils, mais souvent inutile. de même pour le témoignage en lui-même, on saisit difficilement le quotidien des tranchées. Autrement dit, à part ce qu'on s'imaginait déjà avant lecture, l'auteur ne nous apprend malheureusement rien de plus. L'auteur se borgne à nous raconter ses journées, parfois par une phrase, un mot comme « rien de nouveau » ou par des longs paragraphes d'énervement sur le sort de ses camarades ou des nouvelles récemment arrivées.

Je ne peux néanmoins pas niais que j'ai rencontré par le biais de cette lecture un homme admirable, cultivé et bons. La vie dans les tranchées ne l'aura pas changé en un homme dénué de sentiments. Malgré un témoignage assez distant, certains passages sont obligés de nous émouvoir et nous faire réfléchir.

Par ailleurs, j'ai énormément aimé les nouvelles que l'auteur a écrites durant cette période, puis publié dans les journaux. Nous voyons enfin la merveilleuse plume de l'auteur, à la fois dur, cassante, mais voulant à tout prix dévoiler la vérité pour les populations laissées à l'arrière. Ce besoin de paroles est touchant, et compréhensible.

L'auteur dut être un homme remarquable, prêt à défendre ses idéaux, dans une France perdu dans un monde en guerre. Je remercie ainsi grandement babelio et sa masse critique ainsi que les éditions Pierre de Taillac pour l'envoi de ce livre. J'ai par ailleurs découvert une nouvelle maison d'édition, qu'il me tarde de découvrir ses nouvelles parutions grâce au petit livre reçu en parallèle.
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Les témoignages des participants de la grande Guerre ont tous au moins une qualité, celle de transcrire leur vécu ( plus fort que n'importe quelle analyse à postériori). Les 17 carnets noircis par Eugène Henwood , journaliste, et compilés dans cet ouvrage reçu dans le cadre de la Masse Critique, font partie de cette catégorie: il y parle de ses trois années de guerre au sein du 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs. Il en parle mais on ne peut pas dire qu'il les raconte, et c'est sans doute ce qui fait qu'il est difficile d'entrer émotionnellement dans cette lecture (et ce sera à mon avis encore plus difficile pour un non-initié). Des notes certes, beaucoup de notes mais finalement plus personnelles que générales; des commentaires à foison mais peu compréhensibles hors contexte... On appréhende difficilement la vie du régiment et les combats dans lesquels ils sont engagés, le regard est comme distancié. de plus, le travail effectué sur le document par Philippe Henwood, le petit-fils, si louable qu'il paraît au premier abord et ayant demandé sûrement beaucoup d'investissement, au lieu d'éclaircir le propos, le charge: trop de notes en bas de pages qui gênent au final la lecture et puis de temps en temps à la limite du ridicule (quand dans son propos, Eugène écrit: "Comme le dit ce bon La Fontaine..." était-il vraiment utile de créer la note: " Jean de la Fontaine, fabuliste français" ?)
En revanche, les textes, "nouvelles" placées en fin de l'ouvrage, qu'Eugène Henwood a écrit et pu faire publier dans les journaux présentent un intérêt, celui de comprendre le besoin de savoir des populations de l'arrière et celui de communiquer des Poilus.
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Merci à Babelio et les Editions Pierre de Taillac pour m'avoir offert ce livre à l'avant-dernière masse critique.
Un journal de bord tenu jour après jour par ce "poilu" E.Henwood, qui nous permet de comprendre son vécu lors des combats mais surtout à "l'arrière", la logistique monumentale nécessaire , les absurdités de certains ordres, le manque de logique dans les choix...et tout est raconté avec une certaine ironie "comique" . Par exemple Eugène est malade "des jambes" notamment, et a déjà passé la trentaine; il se retrouve affecté dans un régiment de zouaves en tout début de guerre...
Ce n'est pas lecture aisée et fluide , puisque ce n'est pas un roman, de plus, de nombreuses notes en bas de page viennent rompre un peu plus le rythme, ainsi que des astérisques près des mots inconnus de nous aujourd'hui qu'il faut alors aller compulser dans le lexique.

A lire en fractionné, mais très enrichissant pour qui le sujet intéresse.



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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Pierre de Taillac de m'avoir offert la possibilité de découvrir cet ouvrage.

C'est un livre très bien documenté sur le quotidien des poilus, les petits gestes de la routine, les amitiés, les peurs, les joies... On entre vraiment dans la vie d'un poilu au plus près du réel.

Cependant, cette routine qu'ont enduré ces soldats est monotone à la lecture, elle ne participe pas au contexte réel de la Grande Guerre. On semble en huit clos et cela est un peu ennuyeux à force.

Mais je suis tout de même contente d'avoir appris ce quotidien, cet enfer d'un autre temps et qui fascine toujours.
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