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EAN : 9782915680423
333 pages
Editions de l'Officine (10/07/2006)
3.71/5   12 notes
Résumé :
Trois ans après le conflit avec les rebelles, Erell, ex-officier, s’efforce de mener une vie paisible loin de sa planète natale, afin d’oublier les horreurs de la guerre. Mais, lorsque Tchip, son ancien frère d'armes, lui demande son aide, il n’hésite pas longtemps et retourne au pays où il découvre la marginalisation des vétérans… quand ceux-ci ne passent pas carrément en cours martiale !Déterminé à faire la lumière sur le sort de ses congénères, Erell enquête : po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un roman portant sur la guerre et sur ceux qui la font. Un thème très cher à Hérault qui a fondé la quasi totalité de son oeuvre sur ce sujet.

Errel, blessé de guerre est devenu éleveur. Contacté par un ancien camarade, il va se porter à son secours, car ce dernier pense être pourchassé. En effet le gouvernement a enclenché une chasse aux sorcières, faisant des vétérans les boucs émissaires d'une guerre qui a duré trop longtemps. Mais que se cache-t-il derrière cette mise en scène de procès à répétition pour crimes de guerre qui n'ont jamais eu lieu ?

Hérault reprend dans ce roman une idée qu'il avait déjà développé (dans une moindre mesure) avec La fédération de l'Amas (les vétérans rendus responsables de la guerre).
Hérault a fait de ce roman un réquisitoire contre le politique qui justifie la guerre et l'ordonne avant de s'horrifier de ses conséquences, égratignant au passage les médias, moutons serviles du pouvoir en place.
Criminel de guerre est un livre très agréable, au style toujours aussi fluide et simple, avec moins d'action que d'habitude, mais pour une fois, sans intervention miraculeuse de super ordinateur, technologie extraterrestre ou pouvoirs de l'au-delà.
Comme régulièrement, nous aurons droit à notre gentille histoire d'amour, très bisounours. Comme d'habitude, nous aurons droit à notre happy end (même si par ailleurs j'ai trouvé la fin un peu bâclée, du moins précipitée).

Bref, un petit space opera bien sympathique, qui a le mérite de faire réfléchir (un peu) sur la guerre, ses motivations et ses "responsables".

Pour le bémol, sur la forme, il est vrai qu'à 24 euros pièce, les fautes (notamment d'accent) qu'un correcteur orthographique ne laisserait pas passer et les pages (quelques unes seulement) dont l'encre bave un peu, cela fait désordre.
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« Criminels de guerre » fait partie des quatre romans de SF que P-J Herault a publié aux éditions de l'Officine entre 2005 et 2008 soit une bonne dizaine d'années après ses dernières parutions dans la collection Anticipation du Fleuve Noir. Ces quatre romans - ainsi que ceux publiés aux éditions Rivière Blanche – marquent un tournant dans l'oeuvre de l'auteur parce qu'ils signent son retour dans le petit monde de la science-fiction française mais surtout parce qu'ils lui permettent de s'affranchir du format limité en termes de pages auquel il avait été astreint jusqu'alors. Il va dès lors avoir les coudées plus franches pour développer son univers et apporter ainsi davantage de profondeur à ses histoires.
Cela se ressent dans la précision de ses descriptions, dans son soucis du détail et ce, quelques soient les lieux visités (planètes, satellites, stations orbitales…), les outils utilisés (machines, systèmes informatiques et de transmission, vaisseaux spatiaux…) et les modes de vies des hommes et des femmes du futur. La SF de P-J Herault est une SF du quotidien où tout est expliqué, où le moindre fait, la plus petite invention semble non pas seulement possible ou même plausible, mais vrai.
De la même manière l'auteur prend tout son temps pour introduire ses personnages. Il le fait tranquillement et de façon presque anodine. Cela lui permet de faire émerger les caractères petit à petit, sans être contraint de recourir à des stéréotypes brossés en deux ou trois lignes. Et c'est d'autant plus important que les rapports humains sont au centre de ses romans, lesquels sont presque toujours des histoires d'amitié, de rencontres et d'honneur. « Criminels de guerre ne fait pas exception à la règle puisqu'on y suit un ancien soldat qui se porte à l'aide d'un ancien camarade de combat et qui va devoir s'appuyer sur l'expertise et le soutien d'individus rencontrés en cours de route pour sauver son ami puis faire cesser un gigantesque complot. Amitié, rencontres, honneur, un schéma héraultien classique au service d'une intrigue un peu moins guerrière qu'à l'accoutumée.
L'action, la vraie, avec combats au thermique et au désintégrateur moléculaire, n'intervient que dans le dernier tiers du roman. Elle est plutôt bien orchestrée et permet d'évacuer la tension qui s'était accumulée. Elle permet aussi de clore rapidement le récit et de démontrer que notre retraité de héros en conservait encore sous la semelle ! Mais il faut bien avouer que cette partie du roman avec ses scènes d'infiltration et d'interrogatoires ou ses opérations commando n'est pas la plus passionnante. Je lui ai préféré, et de loin, tout ce qui précède, les démarches entreprises pour se protéger d'institutions dévoyées, la réunion de toutes les bonnes volontés pour faire front, la préparation de la contre-attaque…
Quant au thème du roman, il est bien évident que c'est la guerre d'Algérie et certaines de ses conséquences qui le lui ont inspiré. Une guerre opposant une confédération à ses colonies, l'envoi au combat de simples appelés du contingent, les porteurs de valises… : le parallèle avec ce conflit auquel l'auteur a lui-même participé, est en effet incontestable. P-J Herault n'hésite d'ailleurs pas à nous faire part de ses réflexions, notamment sur la responsabilité des politiques qui se défaussent sur les militaires des tragiques résultats de décisions qu'ils ont pourtant prises. Et pour ce qui est de ces fameux criminels de guerre, le sujet est expédié en une phrase définitive mais au combien vraie : « La guerre elle-même est un crime, un point c'est tout ».

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Grand merci à Babelio et aux éditions Critic de m'avoir donné de rencontrer P.J. Hérault.
Le confinement peut avoir ça de bon que lorsque vous avez un bon livre en main, vous n'êtes pas obligé de le lâcher à tout bout de champs. Et je dois dire qu'en l'espèce, j'ai vu les pages filer à grande vitesse sur une histoire bien ficelée mettant en scène des personnages d'une réelle épaisseur. Un très bon moment de lecture.
L'auteur aborde dans un futur délicieusement rétro, le problème de l'après guerre et du retour des combattants à la vie civile : héros ou criminels de guerre ? Une question qui les traverse tous.
Hérault aurait pu s'arrêter là mais il va plus loin et s'interroge sur ce que l''Histoire est souvent mise au service d'une vision politique quitte à la travestir en fonction des besoins.
Cette réflexion sur la manipulation des foules et des opinions publiques est particulièrement intéressante pour qui s'intéresse à l'actualité.
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C'est un beau roman, c'est une belle histoire
C'est une romance d'aujourd'hui

Comme le chante si bien Michel Fugain, c'est une belle histoire d'amour entre la psychologue des villes et l'ex-militaire reconverti dans l'élevage.
Non, on n'est pas dans la fameuse émission de l'amour est dans le pré, mais dans un space-opéra de Paul-Jean Hérault qui dénonce les dérives de la guerre d'Algérie sous couvert de science-fiction.

Une fois de plus, Paul-Jean Hérault alerte ses lecteurs sur les ravages causés par la guerre, mais termine son roman par l'heureuse conclusion d'une belle histoire d'amour.

Bref, comme dit Michel :

C'était sans doute un jour de chance
Qui cueillirent le ciel au creux de leurs mains
Comme on cueille la providence
Refusant de penser au lendemain…
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Quel plaisir de retrouver P-J Hérault !

Ici, l'auteur a mis un accent particulier sur ses personnages, que j'ai adoré suivre. Tout sonne juste, c'est une SF très détaillée dans tous les faits et gestes du quotidien, ce qui rend l'oeuvre immersive au possible.

Le roman est doté d'une intrigue universellement juste concernant la guerre - passée - et son instrumentalisation par le politique et pour l'opinion, ainsi que la manière de désigner des boucs-émissaires. C'est très intelligemment monté, on ressent beaucoup d'empathie et d'incompréhension.

Merci à Babelio pour cette masse-critique plus que satisfaisante, ainsi qu'à l'éditeur Critic.


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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Toutes les guerres ; toutes sans aucune exception ; ont connu leur dose de ce qu'on doit bien appeler des crimes, en accordant à ce mot le sens que l'on donne dans le civil, dans l'organisation de la société. Ce qui est injuste puisqu'on nous apprend délibérément à faire ce qui est interdit dans la société civile. Qu'on nous recommande de le faire. Qu'on nous blâme ou on nous condamne si l'on ne tue pas ! Celui qui te dira le contraire est un foutu menteur. Ou alors un imbécile qui n'a jamais été au combat et pontifie, dans un fauteuil, entre amis. C'est une situation propre à la guerre, à toutes les guerres, sans exception.
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Bien sûr il y avait eu des crimes de guerre, mais autant que dans n'importe quel autre conflit du passé des hommes. Pas davantage. Une guerre amène forcément, inéluctablement, des actes de ce genre. Si l'on veut supprimer les crimes de guerre, alors il ne faut pas faire de guerre ! Ceux que l'on y envoie ne demanderont pas mieux... Dans une société civile il se produit des assassinats, on ne condamne pas toute la population pour autant sous prétexte qu'elle a généré ces meurtriers ?
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Il était devenu bon ton d'admirer le courage « politique » de ces individus qui avaient eu la grandeur de se « dresser » devant la nation ; quoi qu'on en dise c'est tout de même moins dangereux que de se « dresser » hors la protection d'un blindage, non ?; et de réclamer la paix, au nom de leur conscience...
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La délation est l'une des choses les plus répandues dans l'humanité ! Moins tout de même que la bêtise, en tête du hit parade....
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Le premier devoir d'un soldat est de rester en vie. Pour continuer à combattre ! C'est le genre de remarque qu'il faut toujours justifier sinon il y a forcément quelqu'un pour prendre cela pour une incitation à se planquer !
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