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Critique de hellrick


Ce deuxième volet du cycle « avant Dune » se situe une génération environ avant les événements décrits par le monumental DUNE de Frank Herbert. Associé à Kevin J. Anderson, connu pour ses travaux sur STAR WARS et X FILES, le fiston Brian Herbert prolonge donc l'univers de son père. Ce nouvel épisode reprend les techniques éprouvées du page turner à l'américaine dans une ambiance souvent proche de la Fantasy et avec une élaboration feuilletonnesque remise au goût du jour par les séries télé du XXIème siècle. Bref, la brique est épaisse (près de 800 pages bien serrées) mais d'une lecture aisée en multipliant les personnages, les lieux et les sous-intrigues dans de très nombreux chapitres, souvent assez courts (quelques pages), introduits par des citations favorisant l'immersion dans cet univers foisonnant.
Evidemment, LA MAISON HARKONNEN n'a pas l'ambition du cycle initial de Frank Herbert. Comme le signale les détracteurs nous sommes en pleine sci-fi, terme péjoratif qui englobe une science-fiction (souvent proche de la science-fantasy) commerciale faite de gros vaisseaux, de planètes bizarres, de monstres baveux (ou de vers de sable dans le cas présent) et de combats à coup de pistolaser. Faut-il pourtant systématiquement dénigrer le « genre » et l'opposer à une SF « noble », une SF d'idées et de prospections ? Pas nécessairement. On peut avoir envie de poursuivre l'exploration de ce monde très riche (dire fertile dans le cas de Dune serait étrange) comme on aime se divertir avec un « Star Wars » de l'univers étendu ou un bouquin « Star Trek ». Bien sûr, le roman comporte beaucoup de longueurs, souffre souvent d'un rythme déficient (le gros de « l'action » se situe essentiellement dans les 200 dernières pages), compte des personnages moins intéressants que les autres et aurait certainement mérité d'être élagué d'un quart. Beaucoup de bémols donc…mais également un réel plaisir à retrouver le monde de DUNE, ou même d'AVANT DUNE, qui dispense par intermittence un réel sense of wonder pour le lecteur rêvant de chevaucher un ver géant en compagnie des Fremen sur un monde désertique.
Alors, en dépit de ses faiblesses, on lit LA MAISON HARKONNEN avec le sourire et on se dit qu'on poursuivra probablement, un de ses jours, la saga avec le troisième volet de ces préquelles relativement satisfaisantes si on veut bien ne pas essayer de les comparer aux insurpassables DUNE et MESSIE DE DUNE de papa Herbert.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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