AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,01

sur 2126 notes
Personne ne pourra m'enlever de l'idée que Frank Herbert a franchement abusé, lui-même de l'épice pour écrire ce troisième tome !

Je l'ai trouvé bien plus compliqué que les deux premiers et un peu moins brillant dans son écriture. En particulier les 200 premières pages qui ne sont qu'une succession de réflexions ou de pensées complexes ou il faut vraiment s'accrocher pour tenter d'en saisir toutes les finesses et ainsi comprendre ce qui trotte dans la tête de ses personnages. Ils sont d'ailleurs tous là, les morts comme les vivants, et sur ce point, il n'y a au moins pas de difficulté particulière.

L'histoire se concentre sur les enfants de Paul, Leto et Ghanima que l'on retrouve à l'âge de 9 ans et qui vont avoir fort à faire afin de rester en vie. Grace à la prescience Leto sait ce qu'il doit faire pour devenir le prochain empereur de Dune mais la route est semée d'embûches et d'incertitudes. Ce ne sont pas les complots qui vont manquer jusqu'au plus profond de leur famille et il ne leur sera pas facile (à nous, lecteur, non plus) de comprendre qui sont les biens intentionnés et ceux qui complotent pour les voir morts.

Il n'en reste pas moins que le cycle de Dune est un petit chef-d'oeuvre du genre mais je regrette néanmoins que son auteur rende au fil des tomes son oeuvre de plus en plus exclusivement destinée à ceux qui consomme la même épice que lui. Un peu plus d'histoire et d'action et un peu moins de delirium aigü semblent être les permissent du tome 4 que j'ai commencé et ce n'est pas pour me déplaire.

Note 3/6
Commenter  J’apprécie          6618
Paul, le Muad'Did, parti se perdre dans le désert, probablement mort, a laissé derrière lui une planète luxuriante, un empire, et ses jumeaux Léto et Ghanima. Âgés de 9 ans, les enfants ont la sagesse et l'expérience de toutes les générations qui les ont précédés. Appelés à régner, ils excitent bien des convoitises, au sein même de leur famille. Sauront-ils résister à l'Abomination à laquelle leur tante Allia, la Régente, a déjà succombé ?

Un tome très mystique où Frank Herbert étale ses considérations philosophiques et religieuses. Pour les fans de SF, tout cela doit être passionnant, pour les profanes, c'est plutôt obscur. Les jumeaux ont beau avoir 9 ans, leurs dialogues sont des performances ésotériques difficilement appréhendables pour le commun des mortels.
Donc entre complots en tout genre, fomentés par des vivants et même des morts, pensées complexes, considérations religieuses et autres joyeusetés, on a du mal à venir à bout de ce tome trop bavard et compliqué. La suite attendra.
Commenter  J’apprécie          456
Le tome 3 de Dune débute lui aussi quelques années après l'opus précédent.

Paul est allé mourir dans le désert afin de solidifier son mythe. Il est maintenant déifié et son culte gagne la galaxie.

Alia, sa soeur, assure l'intendance de l'empire en attendant que les jumeaux, le fils et la fille de Paul et Chani, soient en âge de régner. Les jumeaux, comme Alia, sont pré-nés. C'est-à-dire qu'ils ont tous les souvenirs de leurs ancêtres depuis Agamemnon.

Jessica, leur grand-mère, revient après plusieurs années sur Dune pour s'assurer qu'aucun des trois ne soit une Abomination : soit un être submergé par ses vies passées, au point que l'un de leurs ancêtres prend le dessus.

Ainsi, les complots politiques extérieurs sont relativement terminés, après les milliards de morts du djihad, tout le monde est tranquille. Les complots viennent désormais de la famille Atréides elle-même.

Jessica veut s'assurer qu'aucune abomination n'accède au pouvoir. Alia veut conserver la régence et les jumeaux... partent vers une quête mystique au plus loin du désert.

Comme les précédents, ce tome exige beaucoup de persévérance du lecteur. C'est le premier que je termine en me disant qu'il aurait dû être plus court d'une centaine de pages.

Par contre, le dernier tiers du livre est absolument déjanté! Oubliez tout ce que vous pensez possible et raisonnable. Herbert vous amène complètement ailleurs. On referme le roman confus, surpris et à la fois satisfait de l'originalité, un insatisfait des questions en suspens.

Vivement que je subisse la suite.
Commenter  J’apprécie          404
Les jumeaux royaux, Leto et Ghanima, ont maintenant 9 ans et sont sous la protection de Stilgar, alors que leur tante Alia — la soeur de Paul Atréides — assure la Régence de l'Impérium.

Dune a bien changé depuis la fin du Messie de Dune. Des zones entières sont recouvertes de végétation, réalisant le rêve des Fremens d'une planète verdoyante. Pourtant, certains regrettent l'ancien temps : le peuple Fremen lui-même s'est transformé avec Dune, vivant dans les villes, oubliant les vieilles traditions, et perdant sa vigueur et sa rudesse.

De son côté, Alia, pré-née, a longtemps lutté contre les esprits de ses ancêtres qui se battent dans son propre esprit. Mais elle a perdu la bataille, et malheureusement pour elle, elle tombe sous la coupe de l'esprit de son grand-père le Baron Harkonnen, ennemi implacable de sa famille : elle est devenue l'Abomination tant crainte par les Bene Gesserit. Et elle s'inquiète d'un Prêcheur qui a l'écoute des foules, et qui serait, dit-on, Muab'did, c'est-à-dire son frère disparu.

En parallèle, le jeune Leto, grâce à sa préscience, voit que le bouleversement écologique de Dune menace aussi l'avenir des vers géants et de l'Épice. Enfant qui n'est pas un enfant, comme sa soeur Ghanima, il est un stratège hors-pair qui bénéficie des esprits de ses ancêtres qui vivent en lui, et il anticipe les actions des autres acteurs de ce jeu de pouvoir. Les deux jumeaux ont un corps de 9 ans, mais ils possèdent une compréhension hors-norme du monde et des adultes. Ils sont des protagonistes étranges qui perturbent le lecteur.

Il est frappant de constater que les personnages les plus attachants sont des personnages secondaires : Duncan Idaho qui voit sa femme sombrer, le jeune héritier des Corrino, Farad'n, qui doit diriger sa maison alors que ses goûts l'emmèneraient ailleurs, ou encore Stilgar qui n'approuve pas l'évolution de sa planète.

Comme dans les tomes précédents, les ambitions mettent en place des jeux de pouvoir et des complots, pour le contrôle de cet « univers connu » où les Atréïdes exercent un pouvoir totalitaire basé sur la religion ; mais les ennemis rêvent, dans l'ombre, de renverser la dynastie. Dans cette ambiance oppressante où la méfiance envers les autres est la règle, même la cour est le théâtre de trahisons, même les membres de la famille Atréïdes finissent par s'élever les uns contre les autres. Malgré tout, le lecteur y voit une tragédie grecque, avec un destin inexorable enclenché avant la naissance des protagonistes.

Au milieu de voyages dans le désert, de fuites vers les sietchs, de scènes dans le palais royal ou sur les places de la capitale Arakeen, le roman ne manque pas de considérations philosophiques, parfois écrites dans une langue cryptique. C'est pourtant là que l'intention de l'auteur se dévoile, mais elles ne sont pas toujours aisées à saisir. La lecture de certains passages requiert de l'attention. L'impact des changements, et la résistance à ceux-ci, le pouvoir et l'instrumentalisation de la religion sont au coeur du récit, tout comme les manipulations écologiques et l'absence de vision à long terme des hommes. Au contraire, Leto, grâce à sa préscience, entreverra le Sentier d'Or et décidera seul d'un chemin pour l'Empire connu. Avec le recul, il est glaçant de penser qu'un individu ait un tel pouvoir, et que cette unique personne consolidera la tyrannie sur une très longue durée, « pour le bien de l'humanité ».

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
Commenter  J’apprécie          376
"Les enfants de Dune" de Franck Herbert, troisième tome de la saga SF culte. Sans doute, un des meilleurs romans SF des six tomes composant l'univers si riche de Herbert. Pas de temps mort. Une réflexion politique et métaphysique hors norme. Un rythme soutenu n'empêchant pas de purs moments d'émotion, avec des personnages torturés, dépassés par la course au pouvoir. le coeur du roman s'intéresse aux personnages de Leto et de Ghanima, du prêcheur, avec cette question lancinante : qui sont-ils réellement ? Les jumeaux sont le fruit de l'amour entre Paul Muad'Dib et Chani. Sur Dune, la révolution verte bat son plein. Les vers des sables et l'Epice si précieuse sont menacés par l'irruption de l'eau en grande quantité sur Dune. Pour les Fremen, c'est tout un mode de vie qui vacille. Alia gouverne d'une poigne de fer Dune. Elle complote et elle est victime de ses voix qu'elle entend, notamment celle du Baron. La Bene Gesserit Jessica voit son emprise sur l'Empire fragilisée. L'affrontement avec sa fille Alia est inévitable. Mais celui qui tient entre ses mains le destin de l'Empire n'est nul autre que Leto II Atreides. Ses pouvoirs sont hors du commun. Il a l'apparence d'un enfant mais il est riche de milliers de vies en lui. Il est le futur de l'Empire. Mais quelque chose taraude son esprit, ce prêcheur serait-il son père ? Paul partit dans le désert à la fin du second tome. J'ai trouvé ce classique de la SF époustouflant. Lire Herbert, c'est avoir plusieurs degrés de lecture. Philosophique, religieux, politique, etc. L'ensemble n'a pas vieilli d'un pouce. Aujourd'hui encore, on peut y puiser des réflexions sur un monde, celui de Dune, où le pouvoir et sa quête effrénée, sont autant de malédictions pour le clan Atreides. On peut transposer tout ceci à notre univers ici sur Terre. Rien ne change. Leto est un personnage ambiguë, ambitieux, machiavélique, prêt à tout pour réaliser son grand projet pour l'Empire. Il paraît encore plus déterminé et puissant que Paul Muad'Dib lui-même. Un grand moment de lecture. Un sommet de la SF.
Lien : https://thedude524.com/2024/..
Commenter  J’apprécie          260
12ème lecture et Sublime
Bravo et Merci
L'esthétique est dépassée, et la reconnaissance s'unit à l'admiration.
Les jumeaux de Paul et Chani
Alia, leur tante a un plan sur eux et pour eux.
Jessica la grand-mère et le Bene Gesserit avec elle ont un plan qui s'appuie sur le plan possible d'Alia et le plan entreprit par la maison Corrino, les déshérités de l'imperium.
Mais au dessus de tout cela les jumeaux ont eux même construit leur plan pour atteindre le chemin doré.
Mais rien de tout cela n'est une construction mentale et basé sur la logique, ce n'est pas du Asimov, ce n'est pas Fondation. le roman est une réponse des jumeaux par l'amour aux conséquences des actes et fautes de leur père Paul, qui lui-même avait agit par amour.
Ce troisième roman de la série est traversé du génie de Herbert et l'on sent également le souffle de celui de son épouse Beth, de l'amour qui les unit et de l'amour pour l'humanité.
Quand les personnage se trompe, commettent des erreurs, se laissent posséder comme Alia, alors le pardon et la rédemption est toujours le meilleur chemin.
La leçon, la grande, la seule, c'est qu'au moment du jugement chacun est seul à se juger lui-même. L'amour de Dieu est impuissant mais il est infini et inconnaissable, comme l'univers nous sera à jamais inconnaissable, nous en vivons l'expérience. Herbert n'était pas un scientiste comme l'autre auteur de la même époque, il s'intéressait aux questions pas aux réponses.
Ce qui est remarquable chez Herbert c'est son amour pour ses personnages, j'avais trouvé le même amour dans un petit roman récent érotique, « parties communes » d'Anne Vassivière ».
Bravo et Merci
Sublime
Je passe maintenant à l'empereur Dieu de Dune.

Lien : https://tsuvadra.blog/2019/0..
Commenter  J’apprécie          251
On l'a tous déjà vécu et je l'ai déjà écrit plein de fois mais je vais le redire ici, il n'est jamais simple d'écrire sur un coup de coeur et encore plus quand c'est le coup de coeur des coups de coeur d'une saga. le premier tome de Dune était déjà brillant par l'exposition de cet univers de dingue qu'il offrait. le second était excellent dans l'exaltation et la réflexion qu'il apportait autour de la figure du Messie, il commençait à contribuer à bâtir ce qui a fait de Dune une grande saga littéraire au sens propre. Ce troisième tome réunit tout cela pour nous faire vivre une aventure épique qui transcende les générations. Il atteint enfin la dimension narrative complète que j'attendais de ce titre depuis ses débuts un peu arides.

Frank Herbert a vraiment bâti sa saga comme une découverte au long court. Il nous a bombardé d'informations au début, du moins le croyait-on, mais en fait il continue à le faire plus subtilement par la suite, donnant une richesse incroyable à son histoire et à l'univers qui la compose. La seule différence, c'est qu'à partir du deuxième tome, il prête garde également à donner une dimension narrative beaucoup plus fluide et digeste pour ses lecteurs, ce qui change tout. Là, où j'avais un peu trainé la patte pour lire le premier tome, j'ai dévoré celui-ci.

Nous nous retrouvons sur Dune une dizaine d'années après les derniers événements. Paul a disparu dans le désert, ses enfants, deux jumeaux, sont élevés par les Freemen, Alia dirige comme Régente et là-dessus Jessica revient dans un but pas si mystérieux.

Dès les premières pages, nous découvrons comme dans le premier volet une histoire qui va à nouveau s'ouvrir au-delà de Dune pour nous offrir un récit riche en intrigues politiques, écologiques, religieuses, familiales et intérieures. L'auteur est sur tous les front. Il associe pour cela des personnages phares de la saga désormais comme Jessica, Alia, Irulan mais aussi Duncan, Stilgar ou Gurney, et bien sûr la nouvelle génération représentée par les jumeaux de Paul et le neveu d'Irulan, Farad'n. Ils vont tous êtres pris dans un tourbillon d'intrigues pour le futur de l'Empire et de la planète Arakis. J'ai été happée par l'histoire dès les premières pages sans pouvoir en décrocher. C'est fascinant de voir le mélange des différents niveaux d'écriture de l'auteur, l'imbrication des intrigues et le rôle divers des personnages qui pourtant semble tout à fait fluide et facile à suivre. Herbert a fait de gros progrès là-dessus.

Ainsi, on suit à la fois, une Alia complètement folle, qui a définitivement basculée. C'est un personnage fascinant que j'aurais aimé voir mis encore plus en avant avec ce qu'elle vit et les raisons qui l'ont amenée là. On suit également le retour de Jessica, qui titille sur ses relations avec ses enfants et ses relations avec les Bene Gesserit, tant elle est tiraillée entre les deux. Elle joue ainsi un rôle à la fois familial et politique, qui a de doubles implications intéressantes. Les jumeaux, eux, que l'on découvre ici sont juste fascinants dans leur gémellité et leur individualité. Ils apportent beaucoup, surtout Leto, à l'univers de la série et aux réflexions autour de l'héritage. Puis il y a le jeune Farad'n qui signe le retour de la famille de l'ancien Empereur et qui va offrir le pont qu'on attendait entre les deux, ce qu'Irulan n'avait pas réussi à faire à cause de la relation de Paul avec Chani. L'auteur balaie ainsi tous les champs.

L'intrigue, elle, est simple et multiple. Un complot, encore un, se met en place pour renverser Alia et les jumeaux, mais Jessica Le déjoue habillement, tout comme Leto et Ghanima, faisant plutôt alliance que la guerre et permettant la naissance d'un nouvel empire. Sur Dune, Alia est également en conflit avec certains Freemen qui ne veulent plus du chemin qu'elle propose. Et Leto, lui, digne héritier de son père, découvre que celui-ci s'est peut-être trompé dans sa lecture de l'avenir et du Sentier d'or qu'il n'a pas voulu emprunté.

J'ai adoré suivre les intrigues politique, permettant de voir certains sombrer, se relever ou encore s'affranchir. L'auteur offre un espace à chacun, que ce soit Jessica, Alia, Irulan, Farad'n, Stilgar ou Duncan. J'ai certains petits regrets mais qui tiennent plus à mes préférences personnelles. J'ai également adoré le discours qui va peu peu se glisser dans l'histoire autour de la transformation peut-être trop rapide, trop brutale, de la planète sans avoir tenu compte de son écosystème. Ici, Leto porte une nouvelle voie, un nouveau discours et un nouveau lien également entre le passé, le présent et le futur. La dimension religieuse de l'histoire est d'ailleurs un nouvel élément superbement mis en forme avec les regrets que l'on trouve chez Paul et Stilgar également. Quant à ce que l'auteur dit de l'héritage, c'est proprement fascinant et ça en dit long sur l'émancipation qu'il souhaite à chacun. On doit tous trouver notre propre voie.

Toujours aussi philosophique, mais surtout de plus en plus humain, ce troisième opus m'a offert certaines des plus belles pages de la saga, notamment lors de la matérialisation du choix de Leto. Cette lente transformation qu'il va vivre est fascinante aussi bien d'un point de vue intérieur, écologique (au niveau de la planète), que politique (au niveau de l'Empire). Herbert atteint une forme de complétude qui m'a soufflée, tellement soufflée d'ailleurs que j'en pers mes mots avec cette chronique un peu sans queue ni tête...

Les enfants de Dune est à ce jour, mon tome préféré de la saga. L'auteur a enfin réussi, pour moi, à rassembler tout ce qui fait la force de cette saga : univers fascinant et plume fluide et addictive. Cette nouvelle ouverture de Dune sur l'univers, ouvre aussi une nouvelle voie aux lecteurs, leur offrant un univers bien plus vaste, plus riche, plus peuplé et plus complexe. En mélangeant les histoires de cette étrange famille qu'est celle des Atréides avec celle de la planète Arakis et de l'Empire, l'auteur a trouvé la recette parfaite pour me plaire et produire des moments marquants qui traverseront le temps.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          230
Jusqu'à présent, c'est le tome qui m a le moins plu.
Beaucoup de rebondissements et beaucoup de nouveautés à appréhender.
Dans cet ouvrage, la connotation religieuse est très importante ainsi que la politique.
Les deux sont indissociables et vont me mener jusqu'au tome suivant.
Commenter  J’apprécie          173
Tragédie grecque.

Neuf années se sont écoulées depuis le Messie de Dune. Léto et Ghanima vivent sous la garde de Stilgar qui s'enfonce peu à peu dans la nostalgie des temps anciens. Alia leur tante qui assure la Régence succombe à l'Abomination. Enfin, Jessica et l'héritier des Corrino Farad'n ne sont pas en reste et vont s'intéresser aux jumeaux. Tout cela sous l'oeil d'un mystérieux Prêcheur. Comment les jumeaux se sortiront-ils des épreuves qui se dressent face à eux ?

Ce troisième tome comporte relativement peu d'action et se concentre surtout sur les discussions entre les personnages. Ainsi les deux-cents premières pages servent de longue mise en contexte. Après l'action se met en route même si les dialogues restent très présents.

Ce tome est construit tel une tragédie grecque, nous savons dès le départ que l'histoire se finira mal, mais nous ne connaissons pas l'ampleur du désastre final. Nous sommes confrontés à des personnages négatifs, Alia qui sombre dans la folie, Jessica tiraillée entre le Bene Gesserit et les Atréides, le Prêcheur qui n'est plus que l'ombre de lui-même après avoir essayé de mourir, puis Léto qui ne voulant pas reproduire les erreurs de son père sombrera dans l'autoritarisme. Il reste quelques personnages impuissants face au drame qui se joue, Irulan dévouée au jumeaux, Farad'n qui souhaite la paix avec les Atréides, Duncan contraint de comploter pour arrêter celle qu'il aimait, et Ghamina contrainte de rester spectatrice des actes de son frère.

L'acte final entrainera de nombreux morts et marquera, voire brisera les survivants. La fin est très sombre par le sacrifice d'un et la soumission du reste.

J'ai apprécié ce troisième volume même s'il comportait trop de longueurs à mon goût. L'histoire est intéressante, ainsi que l'évolution des personnages. La fin est menée de main de maitre.
Commenter  J’apprécie          170
Dune est devenu une planète beaucoup moins hostile ou l'eau n'est plus une source rare grâce a Muad Dib. La conséquence de ce renouveau est la rareté des vers des sables ce qui entraîne un manque d'épice et l'institutionnalisation des Fremen si sauvages et guerriers autrefois. C'est un empire dirigé d'une main de fer par Alia que l'on soupçonne d'être une abomination c'est a dire d'être possédée en ayant été trop loin dans l'exercice de la prescience dont le pouvoir est critiqué dans toutes les villes par un étrange Prêcheur aveugle ayant des dons d'avenir et que l'on prétend être Paul. Les jumeaux Leto II ET Ghanima " enfants de Paul et Chani " quant a eux portent en eux les souvenirs de toutes les générations passées et vont tenter d'échapper a tous les complots qui ont pour but leurs extinctions. Quand a Jessica appartenant aux soeurs du Bene Gesserit, elle revient sur Dune afin de tenter de réparer les erreurs du passé.
Manque d'action dans ce tome largement meilleur non sans mal que " le Messie de Dune " mais beaucoup moins captivant que le "1er Dune original".
Il y a des complots divers, une vraie profondeur dans les personnages mais qu'il est difficile d'aller au bout de cette histoire alambiquée qui parfois frôle l'ennui.
Le sujet le plus intéressant reste évidemment l'évolution physique et psychique de Leto II qui va devenir un être mystique et surnaturel certainement incontournable dans ce cycle.
Dommage que l'on ne retrouve pas tous les éléments qui ont fait le succès du 1 er tome. Cela manque pour moi de Fremen et de Vers des sables mais nous assistons a une période historique différente. La fin quand a elle est inattendue et inquiétante...
Je mettrais la note de 3,5/5 ayant passé tout de même un bon moment. Cela m a donné envie de lire malgré tout le tome suivant " l empereur Dieu ".




Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (7518) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4814 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..