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Dune - Editions Pocket tome 3 sur 7
EAN : 9782266152525
538 pages
Pocket (09/06/2005)
  Existe en édition audio
4/5   1845 notes
Résumé :
Sur Dune, le temps de l'accomplissement des anciennes prophéties est venu. La transformation écologique s'accélère : le désert devient jardin, menaçant les vers des sables et la précieuse Épice.
L'héritage de Paul Muad'Dib est un empire conquis, mais ébranlé par le Jihad.
Pour régner à leur tour sur Dune, les jumeaux Leto et Ghanima devront survivre aux complots qui les visent et à l'Abomination qui frappe leur tante Alia.
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Critiques, Analyses et Avis (88) Voir plus Ajouter une critique
4

sur 1845 notes
Personne ne pourra m'enlever de l'idée que Frank Herbert a franchement abusé, lui-même de l'épice pour écrire ce troisième tome !

Je l'ai trouvé bien plus compliqué que les deux premiers et un peu moins brillant dans son écriture. En particulier les 200 premières pages qui ne sont qu'une succession de réflexions ou de pensées complexes ou il faut vraiment s'accrocher pour tenter d'en saisir toutes les finesses et ainsi comprendre ce qui trotte dans la tête de ses personnages. Ils sont d'ailleurs tous là, les morts comme les vivants, et sur ce point, il n'y a au moins pas de difficulté particulière.

L'histoire se concentre sur les enfants de Paul, Leto et Ghanima que l'on retrouve à l'âge de 9 ans et qui vont avoir fort à faire afin de rester en vie. Grace à la prescience Leto sait ce qu'il doit faire pour devenir le prochain empereur de Dune mais la route est semée d'embûches et d'incertitudes. Ce ne sont pas les complots qui vont manquer jusqu'au plus profond de leur famille et il ne leur sera pas facile (à nous, lecteur, non plus) de comprendre qui sont les biens intentionnés et ceux qui complotent pour les voir morts.

Il n'en reste pas moins que le cycle de Dune est un petit chef-d'oeuvre du genre mais je regrette néanmoins que son auteur rende au fil des tomes son oeuvre de plus en plus exclusivement destinée à ceux qui consomme la même épice que lui. Un peu plus d'histoire et d'action et un peu moins de delirium aigü semblent être les permissent du tome 4 que j'ai commencé et ce n'est pas pour me déplaire.

Note 3/6
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Paul, le Muad'Did, parti se perdre dans le désert, probablement mort, a laissé derrière lui une planète luxuriante, un empire, et ses jumeaux Léto et Ghanima. Âgés de 9 ans, les enfants ont la sagesse et l'expérience de toutes les générations qui les ont précédés. Appelés à régner, ils excitent bien des convoitises, au sein même de leur famille. Sauront-ils résister à l'Abomination à laquelle leur tante Allia, la Régente, a déjà succombé ?

Un tome très mystique où Frank Herbert étale ses considérations philosophiques et religieuses. Pour les fans de SF, tout cela doit être passionnant, pour les profanes, c'est plutôt obscur. Les jumeaux ont beau avoir 9 ans, leurs dialogues sont des performances ésotériques difficilement appréhendables pour le commun des mortels.
Donc entre complots en tout genre, fomentés par des vivants et même des morts, pensées complexes, considérations religieuses et autres joyeusetés, on a du mal à venir à bout de ce tome trop bavard et compliqué. La suite attendra.
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Les jumeaux royaux, Leto et Ghanima, ont maintenant 9 ans et sont sous la protection de Stilgar, alors que leur tante Alia — la soeur de Paul Atréides — assure la Régence de l'Impérium.

Dune a bien changé depuis la fin du Messie de Dune. Des zones entières sont recouvertes de végétation, réalisant le rêve des Fremens d'une planète verdoyante. Pourtant, certains regrettent l'ancien temps : le peuple Fremen lui-même s'est transformé avec Dune, vivant dans les villes, oubliant les vieilles traditions, et perdant sa vigueur et sa rudesse.

De son côté, Alia, pré-née, a longtemps lutté contre les esprits de ses ancêtres qui se battent dans son propre esprit. Mais elle a perdu la bataille, et malheureusement pour elle, elle tombe sous la coupe de l'esprit de son grand-père le Baron Harkonnen, ennemi implacable de sa famille : elle est devenue l'Abomination tant crainte par les Bene Gesserit. Et elle s'inquiète d'un Prêcheur qui a l'écoute des foules, et qui serait, dit-on, Muab'did, c'est-à-dire son frère disparu.

En parallèle, le jeune Leto, grâce à sa préscience, voit que le bouleversement écologique de Dune menace aussi l'avenir des vers géants et de l'Épice. Enfant qui n'est pas un enfant, comme sa soeur Ghanima, il est un stratège hors-pair qui bénéficie des esprits de ses ancêtres qui vivent en lui, et il anticipe les actions des autres acteurs de ce jeu de pouvoir. Les deux jumeaux ont un corps de 9 ans, mais ils possèdent une compréhension hors-norme du monde et des adultes. Ils sont des protagonistes étranges qui perturbent le lecteur.

Il est frappant de constater que les personnages les plus attachants sont des personnages secondaires : Duncan Idaho qui voit sa femme sombrer, le jeune héritier des Corrino, Farad'n, qui doit diriger sa maison alors que ses goûts l'emmèneraient ailleurs, ou encore Stilgar qui n'approuve pas l'évolution de sa planète.

Comme dans les tomes précédents, les ambitions mettent en place des jeux de pouvoir et des complots, pour le contrôle de cet « univers connu » où les Atréïdes exercent un pouvoir totalitaire basé sur la religion ; mais les ennemis rêvent, dans l'ombre, de renverser la dynastie. Dans cette ambiance oppressante où la méfiance envers les autres est la règle, même la cour est le théâtre de trahisons, même les membres de la famille Atréïdes finissent par s'élever les uns contre les autres. Malgré tout, le lecteur y voit une tragédie grecque, avec un destin inexorable enclenché avant la naissance des protagonistes.

Au milieu de voyages dans le désert, de fuites vers les sietchs, de scènes dans le palais royal ou sur les places de la capitale Arakeen, le roman ne manque pas de considérations philosophiques, parfois écrites dans une langue cryptique. C'est pourtant là que l'intention de l'auteur se dévoile, mais elles ne sont pas toujours aisées à saisir. La lecture de certains passages requiert de l'attention. L'impact des changements, et la résistance à ceux-ci, le pouvoir et l'instrumentalisation de la religion sont au coeur du récit, tout comme les manipulations écologiques et l'absence de vision à long terme des hommes. Au contraire, Leto, grâce à sa préscience, entreverra le Sentier d'Or et décidera seul d'un chemin pour l'Empire connu. Avec le recul, il est glaçant de penser qu'un individu ait un tel pouvoir, et que cette unique personne consolidera la tyrannie sur une très longue durée, « pour le bien de l'humanité ».

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On l'a tous déjà vécu et je l'ai déjà écrit plein de fois mais je vais le redire ici, il n'est jamais simple d'écrire sur un coup de coeur et encore plus quand c'est le coup de coeur des coups de coeur d'une saga. le premier tome de Dune était déjà brillant par l'exposition de cet univers de dingue qu'il offrait. le second était excellent dans l'exaltation et la réflexion qu'il apportait autour de la figure du Messie, il commençait à contribuer à bâtir ce qui a fait de Dune une grande saga littéraire au sens propre. Ce troisième tome réunit tout cela pour nous faire vivre une aventure épique qui transcende les générations. Il atteint enfin la dimension narrative complète que j'attendais de ce titre depuis ses débuts un peu arides.

Frank Herbert a vraiment bâti sa saga comme une découverte au long court. Il nous a bombardé d'informations au début, du moins le croyait-on, mais en fait il continue à le faire plus subtilement par la suite, donnant une richesse incroyable à son histoire et à l'univers qui la compose. La seule différence, c'est qu'à partir du deuxième tome, il prête garde également à donner une dimension narrative beaucoup plus fluide et digeste pour ses lecteurs, ce qui change tout. Là, où j'avais un peu trainé la patte pour lire le premier tome, j'ai dévoré celui-ci.

Nous nous retrouvons sur Dune une dizaine d'années après les derniers événements. Paul a disparu dans le désert, ses enfants, deux jumeaux, sont élevés par les Freemen, Alia dirige comme Régente et là-dessus Jessica revient dans un but pas si mystérieux.

Dès les premières pages, nous découvrons comme dans le premier volet une histoire qui va à nouveau s'ouvrir au-delà de Dune pour nous offrir un récit riche en intrigues politiques, écologiques, religieuses, familiales et intérieures. L'auteur est sur tous les front. Il associe pour cela des personnages phares de la saga désormais comme Jessica, Alia, Irulan mais aussi Duncan, Stilgar ou Gurney, et bien sûr la nouvelle génération représentée par les jumeaux de Paul et le neveu d'Irulan, Farad'n. Ils vont tous êtres pris dans un tourbillon d'intrigues pour le futur de l'Empire et de la planète Arakis. J'ai été happée par l'histoire dès les premières pages sans pouvoir en décrocher. C'est fascinant de voir le mélange des différents niveaux d'écriture de l'auteur, l'imbrication des intrigues et le rôle divers des personnages qui pourtant semble tout à fait fluide et facile à suivre. Herbert a fait de gros progrès là-dessus.

Ainsi, on suit à la fois, une Alia complètement folle, qui a définitivement basculée. C'est un personnage fascinant que j'aurais aimé voir mis encore plus en avant avec ce qu'elle vit et les raisons qui l'ont amenée là. On suit également le retour de Jessica, qui titille sur ses relations avec ses enfants et ses relations avec les Bene Gesserit, tant elle est tiraillée entre les deux. Elle joue ainsi un rôle à la fois familial et politique, qui a de doubles implications intéressantes. Les jumeaux, eux, que l'on découvre ici sont juste fascinants dans leur gémellité et leur individualité. Ils apportent beaucoup, surtout Leto, à l'univers de la série et aux réflexions autour de l'héritage. Puis il y a le jeune Farad'n qui signe le retour de la famille de l'ancien Empereur et qui va offrir le pont qu'on attendait entre les deux, ce qu'Irulan n'avait pas réussi à faire à cause de la relation de Paul avec Chani. L'auteur balaie ainsi tous les champs.

L'intrigue, elle, est simple et multiple. Un complot, encore un, se met en place pour renverser Alia et les jumeaux, mais Jessica Le déjoue habillement, tout comme Leto et Ghanima, faisant plutôt alliance que la guerre et permettant la naissance d'un nouvel empire. Sur Dune, Alia est également en conflit avec certains Freemen qui ne veulent plus du chemin qu'elle propose. Et Leto, lui, digne héritier de son père, découvre que celui-ci s'est peut-être trompé dans sa lecture de l'avenir et du Sentier d'or qu'il n'a pas voulu emprunté.

J'ai adoré suivre les intrigues politique, permettant de voir certains sombrer, se relever ou encore s'affranchir. L'auteur offre un espace à chacun, que ce soit Jessica, Alia, Irulan, Farad'n, Stilgar ou Duncan. J'ai certains petits regrets mais qui tiennent plus à mes préférences personnelles. J'ai également adoré le discours qui va peu peu se glisser dans l'histoire autour de la transformation peut-être trop rapide, trop brutale, de la planète sans avoir tenu compte de son écosystème. Ici, Leto porte une nouvelle voie, un nouveau discours et un nouveau lien également entre le passé, le présent et le futur. La dimension religieuse de l'histoire est d'ailleurs un nouvel élément superbement mis en forme avec les regrets que l'on trouve chez Paul et Stilgar également. Quant à ce que l'auteur dit de l'héritage, c'est proprement fascinant et ça en dit long sur l'émancipation qu'il souhaite à chacun. On doit tous trouver notre propre voie.

Toujours aussi philosophique, mais surtout de plus en plus humain, ce troisième opus m'a offert certaines des plus belles pages de la saga, notamment lors de la matérialisation du choix de Leto. Cette lente transformation qu'il va vivre est fascinante aussi bien d'un point de vue intérieur, écologique (au niveau de la planète), que politique (au niveau de l'Empire). Herbert atteint une forme de complétude qui m'a soufflée, tellement soufflée d'ailleurs que j'en pers mes mots avec cette chronique un peu sans queue ni tête...

Les enfants de Dune est à ce jour, mon tome préféré de la saga. L'auteur a enfin réussi, pour moi, à rassembler tout ce qui fait la force de cette saga : univers fascinant et plume fluide et addictive. Cette nouvelle ouverture de Dune sur l'univers, ouvre aussi une nouvelle voie aux lecteurs, leur offrant un univers bien plus vaste, plus riche, plus peuplé et plus complexe. En mélangeant les histoires de cette étrange famille qu'est celle des Atréides avec celle de la planète Arakis et de l'Empire, l'auteur a trouvé la recette parfaite pour me plaire et produire des moments marquants qui traverseront le temps.
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Le troisième volet de la saga Dune prend place neuf années après la fin des événements du Messie de Dune. Les jumeaux Leto et Ghanima ont bien grandi et sont protégés par le vieux naib Stilgar qui regrette le passé et les coutumes traditionnelles de sa planète, Alia, contrôle Dune en utilisant la peur et devient paranoïaque mais elle répond également aux inquiétudes de l'Abomination des Bene Gesserit en se faisant contrôler l'esprit par Vladimir Harkonenn, un vieux prêcheur — qui serait peut-être Paul lui-même — critique la déviation néfaste de la religion de Muad'Dib, la maison Corrino de Salusa Sucundus veut renouer avec sa gloire d'antan, à l'aide du jeune prince Farad'n, Jessica (redevenue une Bene Gesserit) et Gurney sont de retour sur Dune pour enquêter mais surtout la planète est devenue ce qu'à toujours voulu Liet-Kynes, une planète remplit de verdure et de courant d'eau. le désert est toujours présent mais son impact s'est amoindris et il est moins respecté par la nouvelle génération Fremen qui ne respecte plus les codes anciens du distille et de l'eau. le nouvel écosystème de la planète risque également de faire disparaître tous les vers de sables, l'être essentiel pour accroitre l'Épice et donc donner toute la puissance habituelle d'Arrakis dans l'Univers. En bref, Herbert exploite à merveille son oeuvre, l'enrichit et pose de nouvelles problématiques. Pour les grands fans du premier volet, ce troisième tome va vous faire plaisir car il renoue plus avec son état d'esprit.
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En effet, Les Enfants de Dune contient tous les ingrédients de la quête initiatique, comme Paul dans le premier tome, Leto-fils doit parcourir un chemin fait d'obstacles et se transcende pour devenir ce qu'il doit être et sauver sa planète des griffes d'une politique totalitaire et d'une extinction de l'espèce humaine. L'oeuvre s'élève grâce à une nouvelle facette encore jamais vue auparavant car Dune est devenu un jardin. L'oeuvre jongle aussi avec une autre planète, Salusa Selunda (déjà vu brièvement dans le premier tome). C'est l'occasion également d'y voir des nouveaux visages comme déjà cité plus haut Farad'n, le prince de la planète mais aussi son bras droit Tyekanik ou sa mère Wensicia, fille de l'ancien Empereur Padishah IV et soeur d'Irulan, resté auprès des jumeaux et d'Alia. le jeune homme se confronte contre son gré à un complot dans lequel il est utilisé. Les Sardaukars surentraînent des tigres pour les envoyer sur Dune et assassiner les jumeaux Atréides pour que le jeune Prince prenne le pouvoir. Les animaux sont d'ailleurs un bel exemple de la richesse qui submerge ce tome. À plusieurs reprises, des bêtes sont décrites en train de boire au bord d'un ruisseau, d'autres en train de voler mais aussi plusieurs descriptions sont faites sur les truites des sables. Des poissons importants dans l'écosystème de Dune et font partie intégrante du cycle des vers des sables. L'oeuvre contient du renouveau dans sa façon d'être plus ample, ainsi d'autres sietchs sont inventés sous la plume d'Herbert comme le légendaire Jacurutu, lieu que doit atteindre dans une quête difficile le jeune Leto pour poursuivre le chemin du Sentier d'Or (le chemin de la sauvegarde de l'humanité).
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Si l'oeuvre rejoint plus l'esprit du premier Dune, il garde également tout l'ésotérisme et le mysticisme profond du Messie. le poids du temps se fait ressentir, l'aventure du jeune prodige Paul est maintenant bien loin. Ce sont les jumeaux qui reprennent le flambeau et quel charisme pour ces deux personnages âgés seulement de neuf ans. le legs laissé par le père est puissant et lourd de sens, les deux enfants sont submergés par les souvenirs innombrables des générations du passé pesant sur leur conscience. L'alchimie entre les deux est parfaite, un attachement profond se construit pour eux mais en même temps une distance — comme toujours dans Dune — se tient entre le lecteur et les protagonistes. Car si, ils passent pour les héros et les sauveurs, en particulier Leto, ils sont tout autant nuancés que les autres visages de ce monde. de par leur intelligence supérieure, leur sens iné de la rhétorique et les grandes connaissances qu'ils ont du passé, ils sont parfois imbus d'eux-même et n'hésitent pas à être épineux avec autrui. En même temps, ils grandissent auprès de personnes qui concoctent sans cesse des plans pour eux et autour d'eux, c'est pourquoi Les Enfants de Dune contient également cet aspect stratagème et complexité politique de ses ainées. le récit englobe sans cesse des plans dans des plans, des entortillements alambiqués entre ce que veulent faire les personnages et ce qu'ils veulent et cela est parfois difficile d'accès. Il vaut mieux bien savoir sa grammaire de Dune pour suivre sans encombre l'histoire. Heureusement que le livre ne reste pas constamment cloitré dans l'introspection systématique — même si cela reste l'essence du livre d'Herbert — et se libère un peu de ce joug pour nous confronter à des expéditions. Tout le trajet de Leto est passionnant, sa fuite avec Ghanima et le combat épique contre les deux tigres, la séparation douloureuse entre les jumeaux, sa façon de survivre dans le désert, sa découverte de Jacurutu après s'être fait capturer par Namri (un fremen contrebandier), son passage à la trans d'épice puis sa nouvelle fuite pour devenir un être surnaturel et extatique, tous ces éléments font de ce Dune un mélange savoureux entre le premier et deuxième volet. le parcours de Leto permet à Herbert de se lâcher totalement dans un lyrisme splendide, le meilleur passage pour moi reste celui de la trans d'épice que Gurney (envoyé par Jessica) et Namri force à faire au jeune garçon pour qu'il puisse avoir des visions presciences très puissantes — tout comme son père — pour voir l'avenir. Ce sont des extraits très métaphysiques, hallucinatoires et totalement aériens qui permettent à Leto de comprendre ce qu'il doit faire : fuir et se transformer en fusionnant avec les truites des sables pour advenir à l'immortalité. Leto reste alors le personnage fort et clé de ce volet mais les autres personnages sont tout autant passionnants.
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J'ai déjà parlé de Ghanima auparavant mais la chose supplémentaire chez elle, c'est la façon dont elle est traitée discrètement par l'auteur. Elle aime son frère plus que tout mais elle sera toujours en dessous de ce dernier. Il est plus fort et plus puissant, Ghanima est clairement inférieure et sa dernière phrase qui conclut le livre résume parfaitement cet éclairage. Alia quant à elle est sûrement le personnage le plus tragique, dès le premier Dune, le lecteur sait qu'elle est une menace et que son Abomination la domine. Elle est exécrable mais elle est aussi fatalement torturée par la conscience de son grand-père qui a pris le pas en elle, cette dernière ne peut éviter l'inévitable. Son suicide à la fin met en évidence magistralement l'impuissance de son entourage et d'elle-même mais laisse un présage d'humanité chez la jeune femme, qui fait ce choix peut-être par altruisme. Sa relation, auparavant, avec Duncan est également d'une grande mélancolie. Devenu un Mentat de grande qualité, l'ancien ghola aime Alia mais ne peut rien faire face au destin fatal de son épouse, l'obligeant à comploter contre elle. Herbert démontre une grande sensibilité de l'homme, n'hésitant pas à l'exposer à une tristesse profonde. Cette sensibilité se fracture dans toutes les relations familiales possibles. Les jumeaux détestent leur tante mais elle aussi, Jessica se met à comploter contre sa propre fille car elle n'a pas le choix, Duncan ne veut plus suivre le plan de Jessica car trop influencer par les préceptes du Gesserit, Stilgar hésite à tuer les jumeaux mais veut les protéger en même temps, ce dernier assassine d'ailleurs Duncan sur un coup de rage (mais voulu par le ghola pour que le naib puisse accomplir le plan contre Alia), Farad'n ne veut pas faire partie du plan de sa mère et se fait donc éduquer par Jessica pour finalement devenir le scribe de Leto, etc… Si j'accumule tous ces faits, c'est pour mieux faire comprendre la difficulté des conflits, toutes les nuances construites par Herbert pour divulguer les nombreuses querelles au sein d'un Empire qui transite. Enfin, si on peut parler d'un dernier protagoniste important, c'est le Prêcheur. Très mystérieux, les vérités qu'il crache subjugue toute la population et le lecteur comprend qu'il est réellement : Paul Muad'Dib. le héros du passé devenu un Dieu, n'est plus que l'ombre de lui-même et vagabonde dans le désert pour faire naître la détestation face au fanatisme de la propre religion qu'il a instauré sans le vouloir. La rencontre avec son fils est très belle car beaucoup dans les non-dits et l'espacement entre les deux individus. Leto ne veut pas faire les mêmes erreurs que son père et ce propos est l'un des plus beaux du livre. Cet être déchu, détruit par le temps et le désert, emprisonné longtemps par ses visions prescientes, n'est plus le jeune adolescent de Caladan. Face à son fils, il n'est plus rien et c'est bien Leto qui rua guider Dune pour changer son destin : en bien ou en mal ? Telle est la question mais sûrement ni l'un ni l'autre car l'ambiguïté est le maître-mot de ce chef d'oeuvre de la science-fiction.
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Citations et extraits (157) Voir plus Ajouter une citation
Tout jugement oscille sur la pointe de l'erreur, dit Leto. La connaissance est une perpétuelle aventure à la lisière de l'incertitude. « Quel est donc ce jeu auquel tu joues avec les mots ? » demanda Halleck.
« Laissez-le parler », dit Namri.
« C'est le jeu que m'a appris Namri, dit Leto, et le hochement de tête du vieux Fremen ne put lui échapper : il avait certainement reconnu le jeu des énigmes. Nos sens ont toujours au moins deux niveaux. »
« Les faits et le message », dit Namri.
« Excellent ! s'exclama Leto. Tu m'as donné les faits, je te donne le message. Je vois, j'entends, je détecte les odeurs, je touche ; je perçois les changements de température, de goût.
Je sens le passage du temps. Je peux prendre des exemples émotionnels : Aaahh ! Je suis heureux ! Vous voyez, Gurney ? Namri ? Il n'y a pas de mystère dans la vie humaine. Ce n'est pas un problème qu'il faut résoudre, mais une réalité dont il faut faire l'expérience. »
« Tu abuses de notre patience, mon garçon, dit Namri. Est-ce donc ici que tu veux mourir ? »
Mais Halleck tendit la main.
« D'abord, je ne suis pas un enfant, dit Leto en faisant le signe du poing près de son oreille droite. Tu ne me frapperas pas : j'ai placé un fardeau d'eau sur toi. »
Namri tira à demi le krys de son fourreau et s'exclama :
« Je ne te dois rien ! »
« Mais Dieu a créé Arrakis pour éprouver le fidèle. Non seulement je t'ai montré ma foi, mais je t'ai rendu conscient de ta propre existence. La vie appelle la dispute. Tu l'as appris - par moi ! Tu as su que ta réalité diffère de toutes les autres. Ainsi, tu as compris que tu étais vivant. »
« Avec moi, l'irrespect est un jeu dangereux », dit Namri laissant son krys à demi tiré.
« L’irrespect est l'ingrédient le plus nécessaire de la religion, dit Leto. Pour ne rien dire de son importance dans la philosophie. L'irrespect est le seul moyen que nous conservions d'éprouver notre univers. »
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Quelques citations/extraits du livre Les Enfants de Dune (1978) de Frank Herbert (Édition Pocket, 2012) traduit de l’américain par Michel Demuth :

• « Mieux valait conserver cette ancienne vertu qu’il avait toujours chérie : la loyauté. Mieux valent les difficultés que l’on pense connaître que celles qui défient la connaissance. Mieux veut le présent que l’avenir du rêve. Et les rêves peuvent être vides et déchirants : il le savait au goût amer qui lui venait maintenant à la bouche. Non ! Plus de rêves ! » p. 17.

• « Trop de connaissance ne facilité pas les plus simples décisions. » (Ghanima à Leto) p. 25.

• « Ici, la verte bannière des Atréides flottait librement. L’eau et la verdure. Les nouveaux symboles d’Arrakis. Là-bas, une oasis en forme de diamants était posée sur la nuit et Leto porta vers elle toute la vigilance de ses sens fremen. L’appel claironnant d’un oiseau de nuit, quelque part sous la falaise, vint amplifier l’impression qu’il avait soudain d’être projeté dans quelque moment du passé farouche. » p. 48.

• « Comment pouvait-il expliquer à sa sœur ce qui survenait en lui ? Dans sa tête, il y avait des guerres, des vies sans nombre projetant une cascade de mémoires : accidents violents, langueurs amoureuses, lieux et visages multicolores… Chagrins enfouis et vibrants émois en multitude. Uk retrouvait les élégies printanières de mondes depuis longtemps disparus, des danse vertes et des foyers dans la nuit, des plaintes et des appels, une moissons géante de conversations qui se mêlaient en une grange de sons. Un assaut qui était cent fois plus fort, ici, hors de l’abri du sietch. » p. 49.


• « L’existence, dit-il. Sa joie, sa beauté sont contenues dans le fait que la vie peut vous surprendre. »
Une voix murmura doucement à son oreille : « J’ai toujours connu cette beauté. »
(Leto et Ghanima pendant qu’ils sont sous l’emprise trans’ de la persona de leurs parents) p. 103.

• « Le gouvernements s’érigent et s’effondrent pour des raisons qui semblent insignifiantes, Prince. Des événements si mineurs ! Une dispute entre deux femmes… La direction du vent un certain jour… un éternuement, une toux, la longueur d’une parure ou la rencontre improbable d’un grain de sable et de l’œil d’un courtisan. Ce ne sont pas toujours les soucis majeurs des ministres impériaux qui dessinent le cours de l’histoire, pas plus que ce ne sont les gestes des pontifes qui dirigent les mains de Dieu. » (Le Prêcheur à Farad’n pendant qu’ils sont à Selusa Secundus pour lui expliquer les rêves du Prince) p. 124.

• « Quel satané cadeau ce serait que d’offrir à quiconque le scénario complet de sa vie, de toute sa vie, jusqu’à la seconde de sa mort ! Quel ennui ! Quel ennui infernal ! Chaque instant revécu. Pas la moindre différence. Chaque réponse, chaque réaction serait jouée comme elle est écrite, encore, encore et encore… (Il secoua la tête.) Non… L’ignorance a ses avantages. J’appelle de toutes mes forces un univers de surprises. » (Leto à Jessica) p. 130.

• « Au revoir, ma bien-aimée. »
Elle ne comprit pas ce qu’il y avait de définit dans sa voix et elle l’embrasse furtivement lorsqu’il la quitta. Et, tandis qu’il suivait les couloirs du labyrinthe du Temple pareils à ceux du sietch, Idaho se frottait les yeux, car même les yeux tleilaxu ne sont pas immunisés contre les larmes. » (Idaho à cause du changement d’Alia et de son Abomination) p. 179.

• « Pour la première fois, tandis qu’il observait Ghanima et Dame Jessica, Stilgar commença de comprendre ce que ce devait être de vivre dans l’inextricable réseau de ces mémoires, sans pouvoir se replier ni se réfugier dans une chambre secrète de l’esprit. Devant une telle situation, il fallait intégrer la folie, sélectionner et rejeter une multitude d’offres provenant d’un système dans lequel les réponses changeaient aussi rapidement que les question. » p. 182.

• « Les Fremen ont raison. Dans le désert, la nuit surtout, ce sont les dangers de la pensée que l’on affronte. » (Duncan à Jessica avant de donner sa démission des Atréides) p. 312.

• « On ne pouvait pas te permettre de continuer ainsi, dit l’homme. Très mauvais. Avant d’accéder au trône, il convient de t’éluder. (Les yeux bleus d’Ibad s’abaissèrent sur Leto.) Tu te demandes comment nous pouvons prétendre éduquer une personne telle que toi ? Toi, avec les connaissances d’une multitude de vies dans tes souvenirs ? Mais c’est justement cela. Tu te crois éduqué mais tu n’es que le dépositaire de toutes ces vies mortes. Tu n’as pas encore de vie propre. Tu te repais des autres, et ils n’ont qu’un but — chercher la mort. Ce n’est pas bon pour un chef, de chercher la mort. » (Namri à Leto après l’avoir capturé lorsque l’enfant venait pour aller à Jacurutu) p. 323.

• « C’est la maladie de l’indifférence qui détruit tant de choses, dit Leto. Oui… même les civilisations en meurent. Comme s’il s’agissait du prix exigé pour parvenir à de nouveaux degrés de complexité ou de conscience. […] Il n’y avait aucune grandeur dans la vie de mon père, Namri, rien qu’un piège local qu’il construit pour lui-même. » (Leto à Namri) p. 347.

• « Tout jugement oscille sur la pointe de l’erreur, dit Leto. Prétendre à l’absolue connaissance, c’est devenir un monstre. La connaissance est une perpétuelle aventure à la lisière de l’incertitude. » (Leto à Gurney et Namri) p. 361

• « Ah ! Sabiha, pensa-t-il, se rappelant cette autre vision qui emplissait son cœur de chagrin. Bien des nuits j’ai rêvé auprès de l’eau lire, écoutant les vents souffler au-dessus de moi. Bien des nuits ma chair est demeurée dans l’antre du serpent et j’ai rêvé de Sabiha dans la chaleur de l’été. J’ai l’ai vue empiler les pains d’épice cuits sur des feuilles de plastifier rougies. J’ai vu l’eau limpide du qanat, si douce et si brillante, mais une tempête se déchaînait dans mon cœur. Elle boit du café et elle mange. Ses dents brillent dans la pénombre. Elle met mes anneaux d’eau dans ses cheveux. Le parfum ambré de ses seins pénètre mes sens. Elle me tourmente et m’oppresse par son existence. La pression de se multi-mémoires fit éclater le globe de temps gelé auquel il avait tenté de résister. Il perçut les corps enchevêtrés, les bruits du sexe, les rythmes inscrits dans chaque impression sensorielle : lèvres, souffles, haleines humides, langues. Quelque part dans sa vision, des formes en hélices tournaient, noires comme le charbon, et il perçut leur pulsation régulière, en lui-même. Une voix implorait au centre de son crâne : « Je vous en prie, je vous en prie… » Il y eut une turgescence d’adulte venant de ses reins. Sa bouche s’ouvrit, mordit à l’ultime rambarde de l’extase. Un soupir, la houle attardée de la douceur, l’oubli. » (Leto qui à une vision avec Sabiha pendant sa trans, la nièce de Namri) p. 390.

• « L’avenir demeure incertain, et ainsi doit-il être car il est la toile sur laquelle nous peignons nos désirs. Ainsi, toujours, la condition humaine affronte-t-elle une belle toile vide. » (Jessica à Farad’n après l’avoir entrainé à avoir un esprit Bene Gesserit) p. 406

• « Les hommes doivent désirer accomplir des choses en accord avec leurs pulsions profondes. Ce sont les gens, et non les organisations commerciales ou les hiérarchies, qui ont la réussite des grandes civilisations. Chaque civilisation dépend de la qualité des individus qu’elle produit. Si vous sur-organisez les humains, si vous les sur-légalisez, si vous supprimez leur élan vers la grandeur — alors ils ne peuvent œuvrer et les civilisations s’effondrent. » (Une lettre à la CHOM attribuée au Prêcheur) p. 407

• « Leto l’examinait. Il connaissait ses propres traits et il discernait nettement les lignes de ressemblance, comme soulignées par la lumière. Des lignes qui se fondaient en une réconciliation indéfinissable, en un cheminement de gènes aux frontières imprécises, mais qui ne pouvaient échapper à l’examen. Ces lignes venaient des jours anciens et bourdonnants, des jours éclaboussés d’eau, des mers miraculeuses de Caladan. Mais, en cet instant, en ce point précis d’Arrachis, elles allaient se diviser, tandis que la nuit attendait de se déployer entre les dunes. » (Leto après s’être enfui de la trans et être devenu un Dieu-vers face au Prêcheur en qui il reconnait les traits de son père) p. 453.

• « Être un Dieu, cela conduit à l’ennui et à la dégradation. C’est assez pour inventer le libre arbitre ! Un Dieu peut souhaiter fuir dans le sommeil et ne vivre que dans les projections inconscientes des créatures de son rêve. » (Paul-prêcheur à Gurney) p. 496.

• « Comme il est plus facile de suivre nos pensées plutôt que nos sens » (Leto à Paul et Gurney) p. 496

• « Un instant il aperçut dans les yeux d’Alia la présence brisée, disloquée, de la personnalité de sa tante, il entrevit son regard désespéré qui le fixait. Puis elle disparut. Mais son corps se déplaçait, en une démarche froide, mécanique. Alia oscilla, trébucha, s’écarta de son chemin et y revint irrésistiblement, se rapprochant lentement de la fenêtre. Ses lèvres vomirent la colère du Baron : « Arrête ! Arrête ! Je te l’ordonne ! Arrête-toi ! Ou sinon… » Elle prit sa tête entre ses mains, les traits torturés, tomba un peu plus près de la fenêtre. Ses cuisses touchaient maintenant le rebord mais la voix criait toujours : « Ne fait pas ça ! Arrête, je t’aiderai ! J’ai un plan. Ecoute-moi ! Arrête ! Attends ! Mais Alia, tout à coup, ôta les mains de sa tête, agrippa le cadre disloqué de la fenêtre et, d’un seul élan, franchit le rebord et disparut. Elle ne poussa un seul cri dans sa chute. » (Alia qui se suicide après que ses plans furent déjoués par l’arrivée soudaine de Leto et Ghanima pendant la cérémonie d’arrivée de Farad’n et car sa position d’Abomination la torture trop) p. 520.
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Les arrogants ne font rien d'autre que d'édifier des châteaux où ils cachent leurs craintes et leurs doutes.
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L'atrocité est reconnue comme telle par la victime tout autant que par celui qui la perpètre, par tous ceux qui en ont connaissance à quelque degré que ce soit. L'atrocité n'a pas d'excuse, pas de circonstance atténuante. Jamais elle n'équilibre ni ne corrige le passé. Elle ne fait qu'armer l'avenir pour d'autres atrocités. Elle se perpétue d'elle-même selon une forme barbare d'inceste. Quiconque commet une atrocité commet toutes les atrocités futures ainsi engendrées.

Les Apocryphes de Muad'Dib.
Page 141.
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« Silence ! lança Idaho en lui décochant un regard furieux. Tu portes un collier, Stilgar ! »
C’était une des trois plus mortelles insultes qu’un Fremen pouvait entendre dans sa vie et le visage de Stilgar devint blême.
« Tu es un domestique, dit Idaho. Tu as vendu les Fremen pour le prix de leur eau ! »
C’était une autre insulte mortelle, celle-là même qui avait détruit le premier Jacurutu.
Stilgar grinça des dents et sa main se porta sur son krys. L’aide s’écarta du corps de Javid et battit en retraite sur le seuil.
Tournant le dos au Naib, Idaho s’avança, passa près du cadavre de Javid et, sur le seuil, lança sa troisième insulte sans se retourner : « Tu n’as pas d’immortalité, Stilgar. Aucun de tes descendants ne porte ton sang ! »
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Avis aux fans de Jules Verne, Isaac Asimov et Frank Herbert, à ceux qui vivraient volontiers sur Mars ou en compagnie d'humanoïdes : vous a-t-on déjà raconté la fabuleuse histoire de la science-fiction ? 
Ce septième épisode se penche au-dessus du (tout) petit tiret qui relie la science à la fiction. Pourquoi avoir accolé deux mots a priori si différents ? Et à quel genre littéraire mutant ont-ils donné naissance ? Deux immenses connaisseurs de la SF, le physicien Roland Lehoucq et son partenaire d'imaginaire le philosophe Vincent Bontems, en dressent la généalogie, complexe et pleine de rebondissements, depuis les voyages sur la Lune de Lucien jusqu'aux derniers avatars du genre, propulsés par les États-Unis entre deux bombes nucléaires. Ce faisant, nos deux compères émettent l'hypothèse suivante : la fiction ne constituerait-elle pas, pour la science, un formidable laboratoire à ciel ouvert ? Tout n'y est certes pas permis, puisque la fiction obéit aussi à des règles, mais les expériences s'y font à moindre frais et à l'infini, nous poussant à interroger le futur de notre humanité. Et si cette pratique rationnelle de l'imaginaire nous permettait de garder les pieds sur terre ?
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