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EAN : 9782266141918
310 pages
Pocket (01/07/2004)
3.45/5   100 notes
Résumé :
Gilbert Dasein est un jeune et brillant psychologue de l'université de Berkeley. On lui demande un rapport sur la vallée de Santaroga, dont les habitants semblent résister à l'implantation d'un magasin. Dans ce petit monde, il n'y a ni fous ni délinquants, mais quelque chose doit porter malheur aux étrangers : deux enquêteurs ont déjà été tués accidentellement. Dasein, lui, n'a pas oublié la belle Jenny Sorge, native de Santaroga, qui fut son étudiante à Berkeley ; ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Pourquoi je ne commence pas par Dune pour découvrir Frank Herbert ? Et bien peut-être cette peur récurrente de me retrouver coincé dans un cycle composé d'un nombre incalculable de tomes, ou tout simplement parce que l'intrigue de base de cette sympathique Barrière Santaroga m'a carrément mis l'eau à la bouche. Le thème de la communauté mystérieuse vivant en vase clos depuis des lustres, et refusant l'incorporation de quelque étranger que ce soit m'a toujours attiré.

Pourtant, ne vous y méprenez pas, le livre demeure certes intéressant dans son traitement, mais l'auteur préfère se concentrer sur l'aspect psychologique du personnage principal à travers bon nombre d'introspections, plutôt que sur le côté aventure à rebondissements, bien qu'il y ait quelques passages riches en émotions et en suspense.

La véritable trame de fond du roman est la mise en opposition d'une société extrêmement conservatrice, privée de nombreuses libertés individuelles, mais en apparence parfaitement heureuse, avec une société ultra libéraliste et expansionniste, et tous les dangers et les individualismes qu'elle engendre. En disant cela, je ne dévoile rien du déroulement de l'histoire, ni de son dénouement car cette réflexion survient dès les premiers chapitres.

Ensuite, il y a la prépondérance d'un produit local, dont l'origine est volontairement peu expliquée mais que l'on devine provenir de l'environnement naturel de la vallée de Santaroga.
Ne faut-il pas voir dans l'utilisation de cette pseudo-drogue, à toutes les sauces, et surtout dans ses effets, des métaphores sur les règles de vie très contraignantes que l'on peut trouver dans certaines sectes, ou bien dans certains textes religieux si on les suit au sens strict, ou bien peut-on faire un rapprochement encore à la théorie de la main invisible de Smith, mais avec un environnement dans lequel on empêcherait tout nouvel acteur économique de s'immiscer pour ne pas déséquilibrer le niveau de bonheur et l'apparente atteinte de son optimum ?

Frank Herbert pose ainsi les questions essentielles qui ressortent de cette lecture : dans quel type de société préférons-nous vivre ? A savoir, quel doit être le véritable rôle de l'Etat, son niveau d'intervention sur notre liberté d'agir et de choisir ? Et surtout quel prix sommes-nous prêt véritablement à payer pour défendre ce bonheur si chèrement acquis ?

Parfois notre libre arbitre a besoin d'un bon coup de pouce....

Malgré les qualités indéniables de ce livre, je reste frustré après l'avoir achevé. Frustré de ne pas avoir obtenu certaines réponses, et surtout extrêmement frustré par certains choix du héros ou plutôt par l'absence de choix à certains moments. En effet, il a une fâcheuse tendance, entre quelques éclairs de lucidité et de motivation, à demeurer observateur et spectateur plutôt qu'acteur. Un vrai psychologue en somme.... du coup, ce bouquin m'a paru, à quelques reprises, trop long. Mais l'envie de connaitre la suite, encore et toujours, demeure notre guide et notre force jusqu'à la dernière page.
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Gilbert Desein est un jeune psychologue envoyé dans la petite ville de Santaroga afin de réaliser une étude, et de comprendre pourquoi les habitants semblent réfractaires à toute démarche publicitaire et commerciale.
Cela lui donne également un excellent prétexte pour reprendre contact avec Jenny, une étudiante avec laquelle il avait eu une relation amoureuse avant qu'elle revienne s'installer dans sa ville d'origine : Santaroga.

Dès le départ, nous sommes perplexes car cette petite ville, située au coeur d'une vallée, semble vraiment atypique.
Les habitants ont tous un comportement insolite. A t'on affaire à une secte, à une communauté ayant choisi de vivre selon d'etranges principes ou autre chose encore....sont-ils seulement humains ?

Des pistes seront données assez tôt dans le récit et on comprendra donc de quoi il retourne mais l'intérêt réside dans l'interaction entre les personnages soudés de cette communauté et dans le suspense qui va en croissant tout au long des pages.

La question finale étant : que fera Gilbert de toutes ces informations et révélations qui pourraient bien changer le monde ?
J'ai particulièrement aimé l'atmosphère de vase clos qui règne au sein de cette ville pour le moins bizarre.
L'écriture simple, sans prétention, pemet d'être concentré sur l'histoire.
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C'est l'histoire d'un homme dépêché dans une mystérieuse vallée pour faire une enquête... La suite ? Allez donc le lire, il n'est pas inintéressant.
Que cachent les habitants de Santaroga ? Comment parviennent-ils à vivre en quasi-autarcie ? Pourquoi ce rejet du monde extérieur ? Où sont les enfants ? Qu'est-ce que le Jaspé, qu'ils ajoutent à tout ce qu'ils mangent ? D'où vient ce sentiment de danger latent ?
Pas de révélation transcendante mais un long cheminement de l'esprit. Pas d'enquête haletante mais la lente et perturbante exploration d'une société...à part.
A stranger in a strange land !

Ce n'est pas ce que j'appellerais un roman passionnant, mais j'ai passé un bon moment et c'est tout ce que je voulais.
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Ce roman occupe une place à part dans l'oeuvre de Frank Herbert. Chronologiquement il a été écrit entre Dune (1965) et sa suite le messie de Dune (1969) dans une période intense pour l'écrivain (qui en profitera pour entamer son cycle du Programme Conscience avec Destination Vide — rappelez-moi de vous en parler un jour), et pourtant il reste considéré comme une oeuvre mineure de Frank Herbert. En effet, s'il traite de nombreux thèmes qui lui sont chers et qui sont également abordés notamment dans Dune (au point qu'au moins certaines séquences de la barrière Santaroga sont presque des calques de l'expérience de Paul Atréides face au Mélange), avouons que l'intrigue elle-même est traitée de façon assez conventionnelle et classique. Déjà contrairement aux différents grands cycles de Frank Herbert, ce roman se passe sur Terre, à une époque contemporaine de sa parution (1968 aux États-Unis) car la guerre du Vietnam y est nommément citée. Nous y suivons Gilbert Dasein, un psychologue universitaire envoyé faire une étude de marché dans la petite ville de Santaroga. Il doit comprendre pourquoi les habitants de la vallée résistent à l'implantation d'un supermarché. Et peut-être renoué à l'occasion avec Jenny, ancienne étudiante à la même fac dont il était très proche, mais qui a préféré le quitter plutôt que vivre loin de sa ville natale. Peu à peu, il découvre que les habitants sont obsédés par un mystérieux ingrédient, le Jaspé, omniprésent dans leur cuisine et qu'ils semblent décourager la présence d'étrangers parmi eux, parfois à l'aide d'accidents mortels. Dasein survivra-t-il à Santaroga ?
Disons-le de suite, le roman a vieilli et sa structure est clairement datée. de plus, c'est loin d'être le livre le plus féministe de Frank Herbert. L'homme qui a créé les Bene Gesserit dans l'univers de Dune et Keila Jedrik dans Dosadi fait ici de son personnage féminin principal, Jenny, une adorable ingénue devant contrôler Gilbert Dasein par ses charmes et la « profondeur » de ses sentiments. Malgré ce défaut, dans le fond, La barrière Santaroga est loin d'être inintéressante. Suivant l'optique choisie lors de la lecture, elle peut se lire comme la description d'une utopie et de la communauté luttant pour la maintenir, ou comme une terrifiante dystopie privatrice d'individualité. le tout sans que l'auteur ne prenne parti dans un sens ou dans l'autre. Il laisse même la fin assez ouverte sur le futur de son protagoniste, au sein de la vallée ou non… Frank Herbert va également faire une critique assez acerbe du gouvernement fédéral et de la société de consommation à outrance (et notamment de la télévision). Il va surtout aborder des sujets qui lui sont chers : les drogues modificatrices de conscience (nous sommes dans les années 60 où les expérimentations légales ou non sur les psychotropes sont à la monde), l'écologie, la psychologie, l'inconscient collectif et la façon dont la communauté moule l'individu. Ayant étudié la psychologie, il parsème son livre de clins d'oeil. le psychiatre et philosophe Karl Jaspers donne son nom à la substance essentielle de la vallée (traduit par le Jaspé en français), le médecin local porte le nom d'un psychologue suisse, etc. Si vous vous intéressez également à ces thèmes, ces allusions peuvent enrichir votre compréhension du roman. Sinon, même si vous passez à côté au début, les correspondances entre La barrière Santaroga et d'autres livres du même auteur vous sauteront aux yeux et formeront au fur et à mesure une mosaïque plus que plaisante. Et si c'est votre premier livre de Frank Herbert ? C'est tout simplement une bonne histoire, certes un peu rétro, mais parfaite pour se détendre.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Salut les babelionautes
j'avais découvert Frank Herbert avec la Saga de Dunes que je possède dans une édition relié parus chez France loisirs.
Donc je m'attendais a une histoire avec des Extra-terrestres vivant parmi nous.
Et bien ce n'est pas du tout cela!
Une ville et sa population vit en vase clos, autosuffisante et n'ayant aucun contact avec le reste des État-Unis.
Gilbert Dasein accepte de s'y rendre pour trouver pourquoi personnes ne peut y faire des affaires, mais surtout pour revoir Jenny dont il est amoureux.
Très vite on sent que l'atmosphère qui y règne est bizarre.
de plus, tous les aliments contiennent un produit mystérieux qui agit comme une drogue.
Gilbert va échapper de justesse a une série d'accident fortuit, fortuit! pas tant que ça.
La fin ma paru un peu bâclé, car le mystère demeure entier, toutefois des pistes apparaissent mais sans jamais aboutir.
La barrière Santaroga, publié en 1967-68, traduit par Jean bonnefoy, est un bon petit roman Fantastique mais qui risque d'être vite oublié.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Un homme pauvre ne peut se permettre d'avoir des principes et un homme riche peut s'en passer.
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Santaroga ne déclarait aucun cas de maladie ou de déficience mentale aux services médico-psychiatriques du Ministère de la santé (le psychiatre a la tête du département de Dasein a l'université. le Dr Chami Selator considérait se fati comme particulièrement "alarmant").
Les ventes de cigarettes à Santaroga correspondait uniquement à la clientèle de passage.
Les Santarogants présentait une résistance inébranlable aux campagne de publicité nationale (un symptôme typiquement non américain, d'après Meyer Davidson).
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C'était ce vieux syndrome du "connais-toi toi-même" ; la maladie des psychologues. Intérioriser. Toujours plus loin. L'instinct de mort gisait là, avec tous les autres instincts. Se connaître soi-même ? Dasein sentait bien qu'il ne pourrait y parvenir sans mourir. La mort était le décor devant lequel la vie pouvait se reconnaître.
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– S’opposer est un terme trop doux, Dasein. Il s’agit d’une lutte de pouvoirs pour le contrôle de la conscience humaine. Nous sommes une cellule saine, encerclée par la peste. L’enjeu n’est pas l’esprit de l’homme mais sa conscience, sa lucidité.
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- Jenny, est-ce que tu sais que je t'aime ?
- Je le sais, soupira-t-elle.
- Alors, pourquoi me fais-tu ça ?
-Nous ne te faisons rien du tout." Elle pleurait maintenant, parlant entre ses sanglots. "C'est toi qui nous fais ... je ne sais pas ce que tu fais."
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