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Le cycle de Dune - Intégrale tome 2 sur 3
Robert Laffont (01/10/2003)
4.27/5   13 notes
Résumé :
♦ Le Cycle de Dune, chef-d'oeuvre de Frank Herbert (1920-1986), couronné par un prix Hugo et un prix Nebula, est pour la première fois intégralement réuni en deux volumes.

Dune a été porté à l'écran par David Lynch et à la télévision par William Hurt. On en a tiré un jeu, et d'innombrables illustrateurs s'en sont inspirés. Arrakis, ses vers des sables et ses Fremen ont enflammé des imaginations sur la terre entière. Mais, à l'origine, il y a un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Relectures, juillet 2019.
"L'empereur-dieu de Dune" est le point culminant des récits élaborés par les trois romans précédents, "Dune", "Le messie de Dune", "Les enfants de Dune". Le héros, fils de Paul Atréides, règne tyranniquement sur le monde connu, l'Empire, et pendant les millénaires que sa quasi-métamorphose en ver des sables lui accorde. Le roman pourtant se concentre sur les derniers temps de ce règne, sur une histoire d'amour tragique, en respectant les unités tragiques du lieu et de l'action. Les lecteurs avides de space-opéra seront déçus de lire ce volume consacré aux méditations d'un monstre qui va lucidement vers sa fin. Pourtant les effets émotionnels sont très puissants, et je ne connais pas de roman de science-fiction qui approche d'aussi près la littérature dite "majeure".

Après un tel "climax", le tournant était difficile à négocier, et j'ai tenté plusieurs fois en vain de relire "Les Hérétiques de Dune", roman qui supporte mal la comparaison avec celui qui le précède. Il faut oublier un peu "L'empereur-dieu", laisser passer du temps avant de se replonger dans les Hérétiques et lire l'ouvrage comme un texte à part entière. Le risque narratif majeur que courait Herbert était de rebattre les cartes et de poser des personnages totalement nouveaux, auxquels le lecteur n'était pas habitué et attaché, dans le décor désormais familier de l'Empire. Pour cela, malgré les millénaires passés, il maintient très vivante la mémoire et les actes du défunt Empereur-Dieu, ainsi que les groupes agissants que nous connaissons déjà : Ix, le Bene Tleilax, le Bene Gesserit, etc. Ce roman, comme le suivant, est celui du Bene Gesserit, et du combat qu'il doit mener contre des envahisseurs humains, issus de la Dispersion de la race humaine aux quatre coins de l'univers. Il reviennent dans le vieil Empire, porteurs d'anciennes traditions mal comprises, barbares et stupides, mais très puissants. On ne peut s'empêcher de penser au choc en retour que produit aujourd'hui l'immigration de peuples autrefois colonisés par l'Europe. Le vieil Empire fait face aux Honorées Matriarches, caricature d'ordre féminin qui règne par la terreur, sans avoir réfléchi aux conséquences des victoires obtenues par la terreur. Un ennemi absolument nouveau, n'ayant gardé que le pire de ses origines, fait irruption dans cet espace d'ancienne civilisation dont on voit ici l'extrême raffinement à tous les niveaux, surtout celui des pouvoirs du sexe et de la génétique, pour ce qui est du Tleilax. Dans les Hérétiques, on ne perçoit qu'indirectement, à travers ceux qu'elles manipulent, ces Matriarches qui tiendront le devant de la scène dans le roman suivant.

Malgré toutes ces réflexions politiques, les Hérétiques sont un roman d'action palpitant, plein de rebondissements et de surprises, dont l'action évolue sur le fil du rasoir et toujours au bord des pires catastrophes. Cependant, je me suis moins attaché aux personnages et l'effet de suspense était un peu amorti. Il y a de splendides pages dans ce livre, qui est réellement du niveau des précédents.

Relecture de "La maison des mères", 27-7-19.
Face à l'invasion barbare des Honorées Matriarches, l'ordre féminin suprêmement civilisé et fort de ses traditions millénaires du Bene Gesserit tente de résister à sa façon. Le secret de sa méthode de survie, qui est celle de l'Ordre et non des individus qui le composent, s'élabore dans la conscience de sa Mère Supérieure, Darwi Odrade (dont le nom dérive de Atréides), pendant tout le roman. Ce n'est qu'à l'extrême fin que tout se dévoile, après de longs chapitres apparemment éloignés du sujet, mais qui y mènent tous. La patience du lecteur est soumise à rude épreuve, mais Herbert, comme Tolkien dans son domaine, dédaigne le suspense et les procédés du roman commercial de consommation courante. Cela explique sans doute les commentaires négatifs qui accompagnent ici ce dernier roman.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Teg avait également l'avantage de se rendre compte que ceux qu'il avait devant lui n'aimaient pas réellement la vie. Il le voyait clairement grâce à l'éducation que lui avait donnée le Bene Gesserit. L'Honorée Matriarche et Muzzaffar avaient oublié, ou, plus probablement, abandonné tout ce qui donnait une raison de survivre à des humains capables d'éprouver de la joie. Il se disait qu'ils n'auraient probablement pas pu trouver la moindre source de joie dans leur propre chair. Leur existence devait être principalement celle d'un voyeur, celle d'un observateur éternel toujours en train d'essayer de se rappeler comment étaient les choses avant que ne s'opère la transformation qui les avait amenés à ce qu'ils étaient en ce moment. Même quand ils se vautraient dans l'accomplissement de quelque chose qui était autrefois synonyme de plaisir, il devait leur falloir repousser à chaque fois les limites extrêmes de leurs expériences simplement pour arriver à toucher le bord de leurs anciens souvenirs.
Le sourire de l'Honorée Matriarche s'élargit en un rictus qui laissa voir ses dents d'un blanc étincelant.
- Regardez-le, Muzzaffar, dit-elle. Il n'a pas la moindre idée de ce que nous sommes capables de faire !
Teg entendit ses mots, mais il perçut aussi autre chose avec ses yeux formés à l'école du Bene Gesserit. Ces deux-là n'avaient pas en eux le moindre milligramme de naïveté. Rien ne pouvait plus les étonner. Rien n'était censé être vraiment nouveau pour eux. Et cependant, ils intriguaient, ils tramaient, en espérant que cette fois-ci encore ils arriveraient à se dépasser pour produire les sensations fortes dont ils avaient gardé le souvenir. Mais ils savaient que leur espoir était vain, naturellement, et qu'ils ne retireraient de cette expérience qu'un surcroît de rage tout juste bon à nourrir une tentative de plus pour rejoindre l'inaccessible. C'est ainsi qu'ils fonctionnaient.

Pocket p. 458
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- (Duncan à Teg) Ecoute-moi bien. Nous sommes les serviteurs du Bene Gesserit. Et les Révérendes Mères n'ont pas bâti leur Ordre sur la confiance.
- Il ne faut pas que je fasse confiance à ma Mère ... Supérieure ?
- Seulement à l'intérieur de certaines limites que tu apprendras à évaluer. En attendant, permets-moi de te signaler que le Bene Gesserit fonctionne selon le principe de la /défiance/ organisée. T'ont-elles enseigné la démocratie ?
- Oui, monsieur. C'est lorsqu'on vote pour ...
- C'est lorsqu'on se défie de tous ceux qui sont situés plus haut sur l'échelle de pouvoir. Les Soeurs connaissent très bien ce principe. Ne jamais être trop confiant.

La maison des mères, p. 201
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Avec l'adresse cumulée de plusieurs siècles d'existence, il jetait sur son environnement un regard filtré par une sophistication naïve. Les mentats cultivaient la naïveté. Croire qu'on sait quelque chose est le moyen le plus sûr de s'aveugler. Ce n'est pas l'âge qui freine lentement la connaissance (enseignait-on aux mentats), mais l'accumulation des "choses que je sais".

La maison des mères, p. 230
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Vidéo de Frank Herbert
Revivez la soirée d'Escape Game dans l'univers de la saga Dune de Frank Herbert, organisée en partenariat avec les éditions Pocket ! Un grand merci à tous les participants et participantes pour ce voyage en Arrakis !
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2542641/frank-herbert-le-cycle-de-dune-vol-1-dune
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