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Émilie Gourdet (Traducteur)
EAN : 9782352943044
524 pages
Bragelonne (26/06/2009)
3.42/5   53 notes
Résumé :
Nicholas Dismas est un détective privé comme vous n'en avez jamais rencontré : né avec de terribles difformités, il compense la dureté de sa vie par un humour désabusé et la compagnie des drogues et de l'alcool.
Engagé pour retrouver un bébé disparu, probablement enlevé à sa mère à la naissance, il lève peu à peu le voile sur des faits troublants ayant eu lieu dans le milieu hospitalier et qui ne sont peut-être pas tout à fait du passé. Mais Dismas n'est-il p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ames sensibles s'abstenir !
Ce roman est incroyable, il est d'une force inouïe, mais il est aussi extrêmement violent dans tous les sens du terme.
On y assiste à des actes violents totalement gratuits, à de l'injustice, à des monstruosités envers des êtres totalement démunis, à des machinations perverses...bref, la lecture est loin d'être une partie de plaisir.

Mais on y fait surtout la rencontre de personnages magnifiques, d'un homme surtout, Nicholas Dismas, un enquêteur privé très loin des stéréotypes.
Cet homme est difforme, son visage et son corps sont très déformés et il fait face au quotidien aux injures, aux moqueries, aux regards dégoûtés, quand ce n'est pas aux coups qu'il se prend absolument sans raison.

On lui propose une étrange affaire, retrouver le bébé disparu d'une femme, celle-ci prétend que son nouveau né lui a été retiré à la naissance car il souffrait de malformations, mais elle n'a jamais pu savoir ce qu'il était devenu et, vingt ans après la naissance, elle est persuadée qu'il est vivant.
Nicholas Dismas va donc s'intéresser aux cas de ces enfants nés difformes au point que leurs parents les abandonnent à leur sort, et cela va le mener bien au-delà de ce qu'il aurait voulu découvrir.
Cet enquêteur est attachant, on ressent immédiatement une sympathie très forte à son égard et on a autant envie que lui de découvrir ce qui arrive à ces malheureux bébés.

L'auteur nous entraîne dans un univers peuplé de cauchemars, d'horreurs toutes plus ignobles les unes que les autres, mais tout cela est amené de telle façon qu'on le suit au fil des pages, car on sent bien que la bienveillance et l'amour dominent toute cette abjection qui imprègne le livre.

Nicholas Desmas est un héros hors du commun et sa simple existence donne une sacré bouffée d'espoir, même dans les moments les plus noirs.
Une fois lu, ce genre de romans vous reste dans la tête pendant des semaines...
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Sacrées Éditions Bragelonne qui fêtent chaque année leurs dix années d'existence depuis la date effective de 2010. L'occasion de rééditer dix succès à 10,00€. C'est ainsi que j'ai acheté Les autres de James Herbert, titre paru en Grande-Bretagne en 1999. L'auteur est une des plumes les plus reconnues en matière de romans d'horreurs. Principalement pendant les années 1990.

La lecture assez décevante de Sanctuaire l'an dernier m'a fait repoussé Les Autres dans un coin de mes étagères. Avant de m'y lancer tout récemment et, ô surprise, j'ai accroché dès le prologue à cette sombre histoire. J'ai d'emblée apprécié le narrateur, Nick Dismas, enquêteur privé. Abandonné peu de temps après sa naissance à cause de ses difformités physiques, ce n'est pas un chemin de rose qui attend le petit garçon, puis l'adolescent et enfin l'adulte. Pourtant, malgré le cynisme qu'il met fréquemment en avant, ainsi que le recours à des substances alcoolisées et d'autres moins légales, il ne sombre jamais complètement dans une amertume et un désespoir sans fond. Il fait tourner sa boîte, inspire respect et amitié de quelques personnes et relègue autant que faire se peut regards d'aversion ou de dégoût, moqueries hargneuses ou plus sournoises derrière une épaisse carapace. Un personnage vraiment bien construit, et non dénué d'humour (souvent noir, et à froid).

La demande incongrue d'une femme nouvellement veuve de retrouver son fils né dix-huit ans auparavant mais dont les médecins ont assuré qu'il était mort de ses malformations congénitales peu après l'accouchement va lancer l'ami Diss sur des chemins qu'il n'aurait jamais imaginé empruntés. Et à plus d'un sens. Manifestations parapsychologiques, découvertes aberrantes calfeutrées sous des apparences on ne peut plus innocentes, son pragmatisme et son rationalisme en prennent un méchant coup.

James Herbert réussit, avec Les Autres, à créer une intrigue qui prend aux tripes (certaines scènes, ma foi, un peu trop au sens littéral). La vie et la psyché de son personnage sont bien construites. Les rebondissements empêchent tout temps long dans la lecture, tout en laissant malgré tout place à réflexions et introspection. Il bouscule nos éventuels a priori et offre une intense plongée dans un récit palpitant.

Voilà qui me réconcilie avec James Herbert et son univers mâtiné de fantastique dans une Angleterre tout ce qu'il y a de plus réaliste (à Brighton ici). Il nous renvoie à la perception des profondeurs plus ou moins glauques, voire carrément sordides, noires et abjectes de l'esprit humain. de par sa silhouette bossue, Dismas est régulièrement regardé comme un monstre. Cette histoire, comme d'autres avant et après, démontre l'importance de ne pas juger uniquement sur les apparences et que les véritables monstres se révèlent souvent sous des dehors des plus séduisants. Ce qui interroge fortement sur la définition d'humanité.

En tout cas, lecture marquante et intensive (vas lâcher le bouquin dans les derniers chapitres!). Je ne peux que le recommander aux amateurs et amatrices d'émotions fortes et d'épouvante.
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J'avais beaucoup d'attentes avec cet ouvrage dont le résumé annonçait des éléments prometteurs : du suspense, un héros atypique, du paranormal et des secrets inimaginables… Malheureusement, ce fut une lecture en demi-teinte en raison de certaines longueurs et du manque d'attache à tous les personnages. Les éléments que j'attendais avec impatience viennent tard dans le récit, tandis que l'action à couper le souffle n'est présente qu'au dernier quart. En soit, les romans dont la tension monte lentement mais crescendo ne me dérangent pas… Cependant, je n'avais pas envie de lire cela sur le moment et, même en me disant que cela venait de mon humeur, je dois reconnaître que les longueurs sont bien présentes dès le début…

Nicholas Dismas, alias Diss, est une des forces de ce one-shot. Son physique hors du commun et sa personnalité torturée font de lui un personnage à part entière. Malgré tout le mépris que la société lui crache au visage à cause de sa difformité, il garde un caractère bien marqué. Bien évidemment, il lui arrive aussi de sombrer dans l'alcool et la drogue afin d'oublier son physique ingrat voire monstrueux, mais il n'en demeure pas moins intéressant et très original ! Cela change d'avoir un narrateur qui n'est pas beau… D'autant que cette spécificité est bien intégrée dans l'intrigue… Les autres personnages m'ont paru assez lisses néanmoins, ils vont tous jouer un rôle important au fil des pages… J'aurais tout de même souhaité en savoir plus sur certains d'entre eux et voir un peu mieux quelques liens se tisser… C'est notamment le cas avec la demoiselle dont Diss va tomber amoureux dès l'instant où il a entendu sa voix au téléphone. Si je peux aisément comprendre ce qui rapproche les deux protagonistes, je n'ai, par contre, pas adhéré à la rapidité de cet amour.

Une fois la moitié du livre passée, l'ambiance a commencé à être particulière, ce qui m'a bien plu. On assiste alors à des visions étranges qui pourrissent le quotidien de Diss, des morts aussi suspectes que violentes (l'un des personnages périt réellement de façon atroce et obscène…), tandis que les découvertes dans un sombre huis-clos vont se révéler glaçantes. Quel dommage que cela vienne si tard ! J'aurais souhaité frissonner de peur tout au long de ma lecture hélas, je n'ai été rebutée que par certaines descriptions mettant en avant l'horreur humaine. J'ai également été étonnée que l'on ne mentionne les fameux « Autres » que 130 pages avant la fin… Quant au dénouement, je l'ai trouvé correct : ni trop terrifiant, ni trop heureux, mais assez expéditif et avec des zones d'ombre… C'est donc avec un sentiment mitigé que j'ai refermé cet opus…
Lien : https://lespagesquitournent...
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Nicholas Dismas, détective privé né avec de terribles difformités, aussi bien du corps que du visage, doit affronter en permanence le regard des autres, moqueries, injures et coups. Il use de drogue et d'alcool pour supporter sa condition et son humour ravageur bien que désabusé arrive parfois à désarmer ses détracteurs.
Au menu de ce livre, injustice, violence omniprésente, atrocités commises sur des innocents sans défense et manipulations diverses et variées.
Une femme prétendant que son bébé, souffrant de malformations, lui a été retiré à la naissance lui demande son aide. Elle reste persuadée qu'il est encore vivant et qu'il aurait maintenant une vingtaine d'années.
Nicholas découvre que ce cas n'est pas unique et que beaucoup de bébés ont disparu dans des circonstances similaires, soit enlevés à leur mère, soit abandonnés par leurs parents.
Une oeuvre d'une force incroyable, des personnages sympathiques et attachats et une histoire qui ne peut laisser indifférent.
Encore une fois, bravo James Herbert.
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Aux édition Bragelonnes
Sorti en 2009
537 pages (en format numérique)

Nick Dismass est un enquêteur privé. Pas le genre glamour qui résout des meurtres. Non, le genre normal, qui est envoyé récupérer des biens pour faute de paiement ou retrouver des personnes disparues. Malgré son physique particulier, Nick réussit plutôt pas mal ce qu'il entreprend. Jusqu'au jour où une cliente lui demande de retrouver son bébé, prétenduement mort à la naissance. le privé va alors plonger dans une spirale horrible, où vont surgir des monstres hantant ses cauchemars et bien d'autres phénomènes étranges…

Un avis mitigé.
L'histoire est vraiment sympathique. le tout commence rapidement est on ne perd pas le rythme. Il se passe toujours quelque chose. Cependant, on est balloté, un peu perdu dans une histoire qui avance, mais on ne sait pas vers où. En plus, l'auteur apprécie les longues descriptions, très longues, qui s'avèrent vite être des catalogues de détails cherchant à alimentant le côté "écoeurant" des découvertes faîte par Dismas. Nous qui pensions lire un livre d'angoisse (car après tout James Herbert est très doué dans ce domaine), nous nous retrouvons avec du gore.
Les personnages sont vraiment sympa, et tous très loin des clichés. Que ce soit Dismas, Louise, Constance ou les autres, ce sont à chaque fois des personnages travaillées et on sent que, même si elles ne sont pas écrites, ils ont tous leurs propres histoire, leurs passés. C'est vraiment agréable à lire.
La fin nous a également un peu déçues. Toute la première partie du livre met en place quelque chose d'angoissant teinté de surnaturelle. Et la fin, bien que très intéressante sur ce qu'elle avance sur la notion de "monstres", elle semble sortir de cette ambiance pour tomber, encore une fois, dans un gore assez écoeurant.

L'ebook proposé par Bragelonne est vraiment bien conçu. Nous avons pu changer la police, les marges, et beaucoup d'autres paramètres afin de facilité le confort de lecture; Quelque chose nous intrigue cependant : beaucoup de mots sont en gras dans tous le roman. Nous nous demandons si il en va de même dans la version papier…

Bref, il s'agit pour nous d'un avis mitigé, d'une lecture qui nous a plu, tout en nous laissant un arrière goût de "je sais pas quoi". Une lecture sympathique, mais qui est loin d'être un coup de coeur.
Lien : http://les9muses.wordpress.c..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Ma rédemption commença en Enfer.
C'était un jour comme les autres - à ceci près que les jours n'existent pas dans cet endroit singulier (singulier dans les deux sens du terme). Il n'y a pas de minutes, pas d'heures, pas de semaines, pas d'années. Pas de secondes non plus. C'est que, voyez-vous, le temps n'existe pas en Enfer. Il n'y a que l'existence elle-même. C'est bien ça, l'enfer.
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J'avais toujours eu conscience qu'on ne peut pas juger quelqu'un sur les seules apparences, que nous jouons tous un rôle dans une sorte de grande mascarade, et que la psyché humaine est bien trop complexe, voire retorse, pour qu'on puisse se permettre un jugement si superficiel.
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Ça peut prendre un certain temps pour surmonter la disparition d'un être aimé, dis-je d'un air compatissant ; peut-être même un an ou deux, et même alors, on ne s'en remet jamais vraiment. On apprend juste à vivre avec.
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Notez bien que nous sommes des enquêteurs privés, pas des détectives privés : nous ne "détectons" rien à proprement parler - ça, c'est pour les gros bonnets, ceux qui ont plus de contacts et des clients généralement plus généralement plus riches (en particulier des entreprises et des sociétés financières), ceux qui brassent bien plus d'argent, grâce à des honoraires d'une tout autre échelle, que nous autres simples enquêteurs. Et puis, contrairement à nous, eux sont très souvent confrontés à des affaires criminelles. Il y a tout de même une chose que nous avons tous en commun : nous sommes des citoyens lambda sans aucun statut légal.
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Vous pouvez imaginer ce que c'est d'être pris au piège dans une enveloppe si hideuse que vous avez honte de marcher dans la rue ? Ce que c'est d'être montré du doigt comme si vous étiez un monstre ? Vous connaissez ce genre de douleur physique qu'un corps distordu vous fait subir ? La peur de perdre la vue pendant l'unique œil qui vous reste ? Le refus de votre propre corps de faire ce qui vient si naturellement aux autres ? Vous connaissez tout ça, vous pouvez l'imaginer ?
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Videos de James Herbert (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Herbert
Bande annonce de la série,The Secret of Crickley Hall, adaptation du roman de James Herbert
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