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Un bon album de Tintin, très classique, sur fond historique avec une intrigue policière, voire un soupçon d'espionnage.

Hergé parvient à créer des pays imaginaires, tels que la Syldavie et la Bordurie, en leur donnant un tel réalisme, qu'un jeune lecteur, qui n'irait pas vérifier sur le web, pourrait croire à leur existence...

Toute l'intrigue part d'une serviette oubliée sur un banc ce qui va amener Tintin à dénouer les fils d'une histoire complexe avec un fonds historique réaliste malgré son caractère de fiction, qui entraîne le lecteur.

Le héros, c'est le sceptre, Ottokar un roi, lequel a besoin de son sceptre à l'emblème du pélican, pour valider sa royauté et se maintenir au pouvoir. Des espions voudront bien sûr s'en emparer avec les conséquences fâcheuses pour Ottokar qui pourrait voir son statut royal s'effondrer et se trouver contraint de prendre le bus pour se déplacer.

C'est compter sans la finesse de Tintin qui conduira le lecteur vers une happy end classique encore mais toujours savoureuse.
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Une de mes aventures de Tintin préférées, que ce Sceptre d'Ottokar ! Avant tout, parce qu'elle flatte à la fois ma passion pour l'histoire monarchique de l'Europe (la généalogie des Ottokar, rois de Syldavie, en toile de fond est intéressante) et mon goût pour l'aventure au sens le plus simple. Une petite intrigue mi-policier mi-complot dans une bonne ambiance balkanique, avouez que ça a du bon ! le tout agrémenté d'une imposture et d'une course-poursuite made in Tintin, et je suis déjà conquis ! À part ça, nous sommes là dans une aventure classique des meilleures années de Tintin : le journalisme a largement cédé la part belle à l'action. Point négatif ? Pas forcément évidemment, mais il faut bien en être conscient après avoir lu les premiers tomes.
Un tome des plus classiques et des plus mémorables pour moi, où l'exotisme est absent ce qui empêche Hergé de s'en servir comme unique intérêt de son histoire.
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De deux choses l'une : soit Tintin s'adresse directement à de jeunes enfants et les intrigues ne doivent pas être trop complexes et ne pas nécessiter des références culturelles importantes, soit Tintin s'adresse à des enfants déjà bien plus débrouillés voire à des ados, auquel cas, les enfantillages doivent en être proscrits.
C'est cette confiture qui est un peu indigeste dans cet album à la différence de certains autres. Ici Hergé hisse le niveau d'exigence requis pour la compréhension (confiscation du pouvoir, usurpation d'identité, présentation de longues brochures touristiques, textes politiques...) tout en continuant à nous infliger les gags minables des Dupond & Dupont à la va-comme-je-te-glisse, va-comme-je-te-cogne qui sont vraiment d'un niveau bambin +++ absolument navrant.
Dans mon entreprise d'exploration de l'univers Tintin avec ma fille (âge ≤ 6 ans), cet album a donc été un trois quarts échec car elle a complètement décroché, notamment dans la brochure historique présentant l'histoire du sceptre d'Ottokar, mais pas seulement, la dimension politique ou l'espionnage lui passaient trop au-dessus de la tête pour qu'elle accroche vraiment.
Il a fallu que j'en fasse des tonnes à grands renforts d'accents syldaves (vous me direz : " Qu'est-ce que c'est l'accent syldave ? ") pour arriver à faire passer cette pilule, dont elle m'a avoué, malgré tout, que c'était l'album qu'elle aimait le moins à ce jour.
L'histoire, en deux mots, est celle d'un complot fomenté par la Bordurie pour destituer le roi de Syldavie, l'état voisin, en lui subtilisant son sceptre, symbole obligatoire du pouvoir dans cette monarchie d'Europe du vaguement centre-sud-est (des apparences albanaises, bulgares, roumaines, ukrainiennes voire polonaises se côtoient). Tintin, évidemment, va voir plus clair que les autres dans cette histoire " halambiquée ", si j'ose écrire.
Voilà, après passage au banc d'essai, je ne conseille donc pas cet album en première approche avec des enfants. Ceci étant, ce n'est là que mon avis, celui d'une profane éhontée en matière tintinophile, autant dire pas beaucoup plus qu'un yaourt rance au fin fond de la Bulgarie.
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Tintin est, à son insu pris dans un complot visant à destituer le roi de Syldavie, Ottokar. En effet si ce dernier ne se produit pas lors de la fête nationale en possession du fameux sceptre il sera destitué. Les méchants étant les bordures.
A dire vrai, j'étais persuadé ne pas avoir lu cet album de Tintin. Je l'ai donc réservé à la bibliothèque de mon village au rayon jeunesse (Tintin c'est jeunesse comme Blake et Mortimer, Lucky Luke, etc.)
En fait je l'avais lu e je l'ai donc relu.
Ce n'est pas le plus fameux des albums du héros bien qu'assez drôle dû
au fait des Dupont-Dupond spécialistes des glissades et des chutes. Mais on passe quand même un bon moment car l'intrigue est assez relevée et la supercherie révélée en fin d'histoire tient la route tout comme la façon de subtiliser le sceptre.
Globalement un bon moment (assez court) de lecture et notamment pour les tintinophiles qui n'auraient pas lu ce tome-ci.
Là j'ai lu tous les "Tintin".
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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J'ai du mal à décider si j'ai un album de Tintin préféré. Quand je me concentre sur un album donné, je retrouve pour la plupart un sentiment de plaisir et ce « goût » singulier que chaque album possède.
Pour le sceptre d'Ottokar, ce goût est léger, comme s'il avait du mal à imprégner ma mémoire, mais la lecture est par conséquent un plaisir toujours renouvelé. Quand j'étais petit, j'adorais surtout les uniformes syldaves qui imitent si bien leurs équivalents austro-hongrois, visibles par exemple dans les films Sissi. Et j'étais fasciné par cette page qui reproduit une miniature du XVe siècle retraçant la bataille de Zileheroum.
Aujourd'hui j'apprécie plus l'histoire elle-même, que je trouve construite d'un seul tenant malgré la publication feuilletonnante dans « le Vingtième Siècle ». le complot contre le roi de Syldavie et le vol du fameux sceptre maintient en haleine sur le long terme, tandis que Tintin – mêlé à l'histoire par accident, comme souvent – échappe à une batterie de dangers à une fréquence rapide (parfois je me dit qu'heureusement que Hergé veille sur lui : survivre à une chute d'un avion sans parachute en tombant dans un chariot rempli de paille, chance !).

Bref une pause bien agréable. Un seul petit regret : que le personnage du roi de Syldavie Muskar XII ne soit pas reparu au moins une fois dans les albums suivants.
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Il est vrai que les détails concernant ce pays énigmatique qu'Hergé appelle la Syldavie sont tellement empreints de réalisme que l'on pourrai presque se poser la question de savoir s'il existe vraiment ou a jadis existé. Bien que le lecteur sache pertinemment que cela n'est que fiction, ce pays me fait un peu penser aux pays tels que la Lituanie ou la Lettonie qui eux, en revanche, existent réellement.

L'intrigue est très bien tournée avec l ces deux frères jumeaux dont Tintin est le seul a démasquer la supercherie grâce aux simples détails que l'un fume et l'autre pas et enfin que le premier, le vrai professeur, est myope comme une taupe tandis que son frère, lui, arrive à distinguer un minuscule troupeau de moutons du haut d'un avion et ce, sans lunettes. L'histoire du symbole royal, le sceptre, qui a été dérobé, et sans lequel le souverain, s'il n'en dispose pas, doit être déchu, nous entraîne dans une enquête des plus passionnantes car la vie d'une nation, qui a l'air de vivre en paix et d'adorer son monarque, est en jeu.

Une histoire des plus agréables à ne pas manquer !
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Délices rituels de l'été : la relecture des albums de Tintin. Celle-ci est sa septième aventure – si on ne compte pas sa virée chez les Soviets. Elle se déroule dans un petit pays des Balkans, la Syldavie, en butte séculaire aux revendications territoriales de son voisin, la Bordurie. Tintin va déjouer la menace d'un complot qui vise à s'emparer du sceptre royal, surmonté du pélican, emblème du pays, indispensable au roi pour continuer à régner.

On a assez dit que cet album, publié en 1939, fait explicitement référence à l'annexion des territoires sudètes puis à l'Anschluss de l'Autriche par les Nazis. La mécanique du coup d'état est démontée : troubles provoqués en Syldavie par des agents secrets bordures à l'encontre de commerçants Bordures, réaction de soutien aux autochtones des troupes bordures préalablement massées à la frontière, abdication du roi privé de son symbole de souveraineté, invasion par action combinée entre l'aviation et les forces terrestres. le chef des conjurés ne se nomme-t-il pas Müsstler ? (un nom-valise composé de Mussolini et Hitler ?)

Tout y est donc, et pour nous encore terriblement actuel. Avec deux éléments troublants : la trahison contre le roi est partout, y compris au sein de ses plus proches collaborateurs, et un autre thème cher à Hergé : la gémellité. Les deux frères Halambique sont des vrais jumeaux que seule l'acuité visuelle et le tabagisme peuvent distinguer.

Car les guerres des Balkans ne sont pas si loin. La Syldavie, un petit pays détenant une façade maritime sur l'Adriatique, 600 000 habitants, une population multiculturelle, des armoiries représentant un oiseau aux ailes déployées (sauf qu'il s'agit d'un pélican, oiseau à connotation pacifique et non d'un aigle noir sur fond rouge doté de deux têtes) … cela ressemble beaucoup au Montenegro ou au Kosovo, face à la puissante et belliqueuse Serbie. Finalement, plus de soixante dix ans après, les querelles de frontières perdurent !

Comme des tintinophiles célèbres (Monseigneur Barbarin, l'ancien ministre Dominique Bussereau, etc …), je ne me lasse pas de relire ces ouvrages depuis ma jeunesse. J'y retrouve des détails amusants (comme la représentation d'E.P. Jacobs en rouge et Hergé lui-même en vert, dans la dernière case de la page 38), les gags indémodables des Dupondt, des poursuites sur route et dans la montagne haletantes, le rôle décisif dévolu à Milou, un suspens savamment distillé...

Pas de Capitaine Haddock ni de professeur Tournesol, mais déjà l'irrésistible Bianca Castafiore, dont c'est ici la première apparition. Un des meilleurs albums de Tintin, ramassé, documenté, d'une logique implacable, tout à fait crédible. du grand Hergé !

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Le sceptre d'ottokar est l'un de mes albums préférés de Tintin.
Car il est sans conteste un opus très abouti dans la forme et sans concession sur le fond. Avec ce passionnant récit, Hergé nous emmène dans l'univers géopolitique européen des Balkans, plongeant Tintin dans les méandres glauques d'un complot politique pour déstabiliser un petit état monarchique sans histoire. Si Hergé aborde en cette fin des années 1930 ce sujet, c'est que l'Europe est confrontée réellement aux coups d'États et coups de force contre des petites démocraties de la part des nazis. 1938 : annexion de l'Autriche et 1939 : annexion de la Tchécoslovaquie, à chaque fois, la même stratégie odieuse avec menaces militaires et déstabilisation politique.
Réalité tragique évoquée dans cet album, avec la tentative par son menaçant voisin la Bordurie d'envahir grâce aux comploteurs qui veulent faire un attentat, le petit royaume de Syldavie, Hergé dénonçant avec force, mais indirectement les actions inqualifiables du troisième Reich et de ses dirigeants.
En livrant un récit très politique, mais salutaire, Hergé s'engage définitivement dans la lutte contre tous les totalitarismes, qu'ils soient de gauche ou de droite.
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Voici un des albums de Tintin qui m'a le plus fasciné, depuis que je l'ai lu la première fois voici plus de 50 ans.
Bien sûr, je n'ai pas la prétention d'affirmer que javais compris les allusions à un "anschluss", lorsque j'étais âgé de huit ou neuf ans!..
cet album de Tintin, est comme beaucoup d'autres de la série: il comporte plusieurs "niveaux" de lecture qui intéressent l' enfant, l''étudiant ou l'adulte curieux... voire l'enseignant d'histoire qui y trouvera matière à commenter les références présentes dans cet épisode.
Un album ou l'expression "se faire coiffer au poteau" prend tout son sens dans une des plus fortes planches de bd que je connaisse...
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Lu et relu, cet album de Tintin fait partie de ceux que j'oublie très vite. Il faut dire qu'une grande partie des courses poursuites sont très semblables à celles que l'on retrouve dans d'autres albums et que la Syldavie, son roi, son sceptre et son palais ne m'ont jamais vraiment captivée.
Tintin, comme lui reproche Milou au début du récit, se mêle de ce qui ne le regarde pas et se retrouve à nouveau en mauvais posture: en quelques heures, le voici devenu l'ennemi numéro un de tous les opposants au roi Muskar XII et qui sont justement en train de fomenter un coup d'état.
Au travers de cet album,
Hergé s'intéresse cette fois-ci à l'actualité brûlante de son propre pays et de l'Europe toute entière: l'entrée en guerre contre Hitler que Müsstler (Mussolini / Hitler) préfigure ici, la Bordurie (qui veut à nouveau annexer la Syldavie) représentant l'Allemagne nazie.
C'est un album qui se laisse lire mais qui n'a pas la saveur de ceux où apparaît le capitiane Haddock ou encore le professeur Tournesol, personnages que j'attends impatiemment dans ma relecture chronologique des albums à ma disposition.
IC'est quand même celui de la première apparition de la Castafiore que Tintin quitte, terrorisé, dès qu'il en a la possibilité!
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