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Un voyage au San Theodoros pour presque toute la bande de Tintin, Castafiore et Dupondt en tête, suivis de Haddock, Tournesol et bien sûr, Amérique du Sud oblige, le général Alcazar.

De bons instants de délire, mais pour l'intrigue, mieux vaut n'être pas trop exigeant, on est bien loin du désert de l'or noir ou des cargaisons de coke en stock.

Néanmoins, cela reste dans le mythe de Tintin et relire ce genre d'aventure reste la garantie d'un bon moment.
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Cela fait longtemps que je ne lis plus les tintin mais j'ai toujours du plaisir à me replonger dans cette excellente bande dessinée ! Tintin et les picaros ne m'a pas marqué mais j'aime beaucoup les héros qui interviennent : le général Tapioca,les Dupont ,la Castafiore et bien sur,le capitaine Haddock !
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Le dernier épisode des aventures de Tintin, terminé et publiées à raison de deux pages hebdomadaire du "nouveau Tintin", à compter de septembre 1975.
Tintin retrouve quelques vieilles connaissances, dans une histoire où renverser Tapioca ne servira à rien, si ce n'est à sauver la Castafiore et les Dupondt.
L' album, à la parution, étrenne un nouveau dos où les autres albums apparaissent en miniature.
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Sous ses aspects carnavalesques, « Tintin et les Picaros » est encore un album particulièrement pessimiste d'Hergé qui doute totalement de la possibilité d'amender un monde tournant éternellement sur ses mauvaises habitudes. Haddock boit et si la science peut l'aider à arrêter le Loch Lomond, elle ne le fait que contre sa volonté. Tout comme au San Thedoros ou ailleurs, l'avancée de notre pouvoir scientifique ne peut pas changer les mentalités et empêcher les révolutions de s'enchainer les unes derrière les autres. Tintin a beau essayer d'éviter toute effusion de sang, elles se feront lorsqu'il aura le dos tourné. Les bidonvilles abjectes du pays eux ne changent pas et c'est bel et bien sur ce concept que l'album s'achève.

L'époque était pourtant au Peace and Love et Woody Allen nous avait amusé de son « Bananas », Hergé suivait le mouvement sans grandes illusions.
Seules et indifférentes aux lubies des hommes les mégères tintinesques poursuivent leur obsessions grotesques, rapprochant ainsi bien souvent l'univers de l'auteur de celui du marseillais Albert Dubout.
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Ultime aventure, tout du moins qui soit achevée, dans l'univers de Tintin. Je dois avouer qu'elle m'a laissé un sentiment mitigé mais surtout un goût amer...

C'est l'album du changement, de la désillusion, de l'alcool, du mensonge et de la supercherie. Pourquoi ? Je vais m'expliquer.

Depuis les premiers albums, on remarque l'empreinte temporelle dont ils sont marqués. Le colonialisme dans Tintin au Congo, puis véritablement les aventures ancrées dans les années 1930 puis 1940 et ainsi de suite. Avec ce 23ème album, nous atteignons les sixties et seventies. Et comme Tintin vit avec son temps, forcément l'influence est là. Ainsi, c'est un jeune reporter en motocyclette que nous découvrons. Affublé d'un jean marron et coiffé d'un casque orné du symbole de la paix, il arrive dans Moulinsart.
Là aussi, l'évolution est présente tout du moins à travers la technologie. De sorte que les choses ont changé depuis les Bijoux de la Castafiore (Vol 714 pour Sidney ne se déroulant jamais à Moulinsart). En effet, la télévision est maintenant blanche, design, et surtout offre une image nette et en couleur.
Plus tard, au San Théodoros, on remarquera également l'influence de l'époque comme en témoignent l'art et l'ameublement qui décorent la villa où les aventuriers sont assignés.

Mais là où le bât blesse, c'est au niveau du caractère de Tintin. Que lui est-il arrivé ? Alors qu'il apprend les mésaventures de ses amis Dupond et Dupont et la Castafiore, il reste calmement à Moulinsart. Seuls Haddock et Tournesol s'envoleront pour aider leurs amis. Où est le Tintin toujours prêt à l'aventure quand bien même cela conduisait à un traquenard ? Et surtout, qu'est-il advenu à celui qui bravait tous les dangers pour venir en aide à ses amis, parfois sous le coup d'une simple intuition comme dans Tintin au Tibet ? Heureusement, il rejoindra tout le monde en Amérique du Sud. Pour autant c'est la première fois où le jeune reporter aura été si longtemps absent dans les planches de la BD.
C'est aussi un Tintin plus pacifique que jamais que nous découvrons. Certes, il n'a jamais était très violent mais il ne se souciait pas plus que ça de l'avenir de ses ennemis. Ainsi, le symbole de paix sur son casque n'est pas si anodin que cela, puisqu'il finira pas tout mettre en œuvre pour que la révolution se fasse sans effusion de sang.

Un opus avec beaucoup de changements donc. Mais aussi un opus où l'alcool est omniprésent. La question de l'alcoolisme est presque un fil conducteur pour l'intrigue. Outre le sevrage de Haddock puis des autres personnages au fil de l'aventure, c'est aussi l'utilisation de l'alcool comme "arme" qui apparait ici.
En effet, on retrouve les Arumbayas : tribu perdue dans la jungle dans l'Oreille Cassée, elle est désormais victime de la civilisation dont elle était préservée jusqu'à présent. L'alcool a eu raison de ce peuple et on fera automatiquement le rapprochement avec ce qu'ont connu les indigènes à travers l'histoire : les Amérindiens, les aborigènes etc...furent eux aussi les victimes de l'alcool importé par les européens entre autres choses.

De là on en arrive à la désillusion et au mensonge dont je parlais tout à l'heure. Mensonge tout d'abord, parce que le San Theodoros nous offre deux visions opposées : d'un côté Tapiocapolis, la capitale où les touristes découvrent la modernité de l'architecture et de l'art ainsi que les rues propres et sécurisées ; et d'un autre côté, la misère cachée du peuple qui vit dans un bidonville sur un tas d'immondice.
Mensonge et supercherie également au niveau du complot accablant Tintin et ses amis sur la base de preuves, bien entendu falsifiées, et amenant à des procès truqués et douteux. Supercherie et tromperie aussi dans la ruse de Tintin pour renverser le pouvoir en place. Mais c'est un juste retour des choses...

Enfin, la désillusion face à la réalité de ce monde. Les vieux amis peuvent vous trahir, et puis difficile de changer le monde... Tintin nous avait habitué à rétablir la justice, à se battre pour des causes justes et honorables, à défendre ses amis et tout se terminait par un happy end et une amélioration de la situation. Les complots, les divers trafics prenaient fin, les ennemis étaient systématiquement mis en échec, le bien prenait le dessus. Or, ici ce n'est plus le cas. Pour preuve, peu importe le dirigeant du pays, une dictature est une dictature et le peuple reste dans son bidonville et sa misère. La dernière case de l'album sera, pour la première fois dans la saga, empreinte d'une sorte de pessimisme.

En conclusion, c'est loin d'être mon opus préféré. Dommage que tout s'arrête sur une telle note...
J'ai malgré tout beaucoup apprécié les clins d'oeil à Astérix, Mickey et Donald dans le carnaval. Peut-être en ai-je manqué d'autre, mais c'était amusant.
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Au chateau de Moulinsart une nouvelle incroyable tombe. le général Tapioca a fait arrêté la Castafiore pour complot avec l'ennemi, le général Alcazar. le capitaine Haddock, Tintin et le professeur Tournesol sont incriminés.

Dernière aventure de notre ami Tintin et de ses acolytes. 10 ans après "Vol 714 pour Sydney", Tintin a un peu évolué. D'abord on pourra remarqué qu'il a troqué son célèbre pantalon de golf pour un jean et qu'il démarque à Moulisart sur une mobylette avec son casque portant le logo "peace and love". La déco intérieure est beaucoup plus design aussi!! ^^
On peut voir dans l'histoire des messages plus ou moins subtil. Les méfaits de l'alcool en est un qui débarque avec ses gros sabots. Véritable ligne rouge de cet album ça va de l'alcoolisme qui rend l'homme idiot à l'utilisation des pouvoirs en place pour soumettre des populations gênantes.
ce n'est pas le meilleur des albums de Tintin mais c'est toujours un plaisir de relire notre héros international.
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Accusés de fomenter un complot contre le général Tapioca, dirigeant du San Theodoros, Tintin, le capitaine Haddock et le professeur Tournesol s'envolent pour ce pays afin de rétablir la vérité et de libérer leurs amis injustement emprisonnés : Bianca Castafiore, son pianiste, sa camériste et les Dupondt.
Leur route croisera celle du général Alcazar, reclus dans la forêt avec ses guérilleros : les Picaros, qui ne rêve que de déloger le général Tapioca et prendre le pouvoir au San Theodoros.

Derrière cette aventure qui pourrait passer pour noble, Hergé y dénonce au contraire les dictatures, les pays d'Amérique du Sud ayant accueilli des Nazis et s'inspire grandement de Cuba et de Fidel Castro pour la situation politique au San Theodoros.
Il n'hésite pas à dénoncer l'omniprésence des forces militaires dans les régimes de dictature, il n'y a qu'à voir l'escorte qui emmène le capitaine Haddock acheter du tabac.
Il n'est pas non tendre avec son général Alcazar, si Tintin sert de personnage canalisateur de violence en lui faisant promettre aucune effusion de sang dans sa révolution, Hergé le dépeint comme un homme ayant peu d'idées, imbu de lui-même, sous le joug d'une femme à la poigne de fer, et à la limite de l'illettrisme, preuve en est la lettre laissée à sa femme truffée de fautes d'orthographe.
Même l'arrivée inopinée de Séraphin Lampion avec ses Joyeux Turlurons dans le camp des Picaros n'apporte pas de réelle légèreté et un peu d'humour à ce récit.
Et la révélation du prénom du capitaine Haddock, Archibald, passerait presque inaperçue tant l'arrière fond de cette histoire prend de l'importance pour le lecteur.
Mais finalement, c'est surtout un goût d'amertume qui se dégage de cette histoire.
Car quelque soit le dirigeant du San Theodoros, la population elle ne voit pas de différence.
C'est en tout cas ce que montre Hergé, avec une vignette lors de l'arrivée des personnages portant sur un bidonville avec une pancarte "Vive Tapioca" et un militaire patrouillant arme à la main, et une vignette lors du départ portant sur ce même bidonville, avec toujours ce même militaire, seule la pancarte a changé et indique "Vive Alcazar".

Ce qui à la première lecture apparaît comme une aventure somme toute ordinaire de Tintin se révèle finalement une histoire bien plus profonde laissant un goût d'amertume au lecteur.
La qualité des dessins et le choix des couleurs, particulièrement vives lors du carnaval, rendent cette lecture très agréable mais ne sont qu'un vernis pour masquer les opinions affichées par Hergé avec cette histoire.
"Tintin et les Picaros" est en effet une dénonciation par Hergé de la situation politique à l'époque où il a publié cette bande dessinée, et de façon plus générale des régimes totalitaires et de la violence qui les accompagne.
Un album à relire plusieurs fois pour bien en saisir toutes les nuances et qui laisse à réfléchir.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Tout débute par la visite puis par l'arrestation de la célèbre cantatrice La Castafiore, de son pianiste, de sa femme de chambre et des deux Dupont et Dupond par le général Tapioca lors de leur visite au San Theodoros. Ils sont en effet accusés, à tord bien sûr, d'avoir voulu préparer un attentant contre le susdit général. Tintin, le capitaine Haddock et le professeur Tournesol sont aussi mêlés à l'affaire puisqu'ils sont accusés à leur tour d'avoir participé au complot.
Ces derniers se rendent donc au San Theodoros afin de s'expliquer avec le général Tapioca et de prouver leur innocence ainsi que celle de leurs amis.

Tout aurait dû être élucidé au plus vite mais cela était sans compter sans le traquenard dans lequel ils sont tomber qui a été organisé par le chef de la police, le colonel Esponza, mieux connu pour le lecteur sous le nom de Sponz puisqu'il l'a découvert en Syldavie dans un album précédent. Autre personnage que le lecteur retrouve est celui de Ridgewell, un occidental qui s'est mêlé au peuple indigène des Arumbayas, tribu qui est d'ailleurs devenue uns des alliées des Picaros qui sont sous le gouvernement du général Alcazar que le lecteur a déjà rencontré dans plusieurs albums.

Vous penserez sans doute que je me répète mais j'ai également adoré cet album car je l'ai trouvé extrêmement drôle tout en traitant de sujets assez difficiles puisque Tintin demande au général Alcazar de faire sa révolution sans effusion de sang, ce qui paraît inconcevable dans la tradition du San Theodoros et qu'il traite également de la peine de mort pour tout opposant au régime en place. D'ailleurs, un passage que j'ai trouvé à mourir de rire est celui où le général Tapioca et le général Alcazar se retrouvent côte à côte et ne comprennent pas la façon de penser de Tintin. Alors que le général Tapioca aurait dû être fusillé par Alcazar, tous les deux se parlent presque comme des vieux amis en s'offusquant du fait que cette révolution se déroule sans effusion de sang.

Les costumes empruntés par le général Alcazar et par les Picaros au groupe de touristes menés par Séraphin Lampion, afin de s'introduire dans le palais sont des plus originaux et mettent une note de gaieté à l'album en le remplissant de couleurs. Normal, avant d'être une révolution, c'est le carnaval, non ?
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Cet épisode des Aventure de Tintin qui nous ramène en Amérique du Sud m'a bien plu avec ses nombreux rebondissements et une bonne dose d'humour. On y retrouve un certains nombres personnages rencontrés dans de précédents albums, dont l'un de mes préférés, La Castafiore...
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Les premières planches de Tintin et les Picaros m'ont déstabilisées car on y voit Tintin en jeans, faisant de la mobylette et arborant le sigle de la paix sur son casque. Quand il apprend que ses amis sont en danger, au lieu de prendre le premier avion pour les sauver, il préfère faire du yoga et laisse le Capitaine Haddock et le Professeur Tournsesol se débrouiller sans lui. Où est passé le héros toujours prompt à en découdre pour aider les gens qu'il aime ?

Il finira par rejoindre ses amis mais l'aventure n'a pas le même goût car cet album est très sérieux. Hergé y va de bon coeur et dénonce pêle-mêle les dictatures, la peine de mort et l'alcoolisme. Les blagues des Dupondt ont à peine réussi à me faire sourire. Quant à la dernière planche, elle ne laisse pas d'espoir : nos héros rentrent chez eux, laissant le peuple à sa misère et à ses dirigeants tyranniques avides de gloire et de prestige.

Heureusement que les couleurs des dessins sont vives et qu'elles apportent un peu de lumière à une histoire bien sombre.
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