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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le dernier épisode des aventures de Tintin, terminé et publiées à raison de deux pages hebdomadaire du "nouveau Tintin", à compter de septembre 1975.
Tintin retrouve quelques vieilles connaissances, dans une histoire où renverser Tapioca ne servira à rien, si ce n'est à sauver la Castafiore et les Dupondt.
L' album, à la parution, étrenne un nouveau dos où les autres albums apparaissent en miniature.
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Sous ses aspects carnavalesques, « Tintin et les Picaros » est encore un album particulièrement pessimiste d'Hergé qui doute totalement de la possibilité d'amender un monde tournant éternellement sur ses mauvaises habitudes. Haddock boit et si la science peut l'aider à arrêter le Loch Lomond, elle ne le fait que contre sa volonté. Tout comme au San Thedoros ou ailleurs, l'avancée de notre pouvoir scientifique ne peut pas changer les mentalités et empêcher les révolutions de s'enchainer les unes derrière les autres. Tintin a beau essayer d'éviter toute effusion de sang, elles se feront lorsqu'il aura le dos tourné. Les bidonvilles abjectes du pays eux ne changent pas et c'est bel et bien sur ce concept que l'album s'achève.

L'époque était pourtant au Peace and Love et Woody Allen nous avait amusé de son « Bananas », Hergé suivait le mouvement sans grandes illusions.
Seules et indifférentes aux lubies des hommes les mégères tintinesques poursuivent leur obsessions grotesques, rapprochant ainsi bien souvent l'univers de l'auteur de celui du marseillais Albert Dubout.
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Les premières planches de Tintin et les Picaros m'ont déstabilisées car on y voit Tintin en jeans, faisant de la mobylette et arborant le sigle de la paix sur son casque. Quand il apprend que ses amis sont en danger, au lieu de prendre le premier avion pour les sauver, il préfère faire du yoga et laisse le Capitaine Haddock et le Professeur Tournsesol se débrouiller sans lui. Où est passé le héros toujours prompt à en découdre pour aider les gens qu'il aime ?

Il finira par rejoindre ses amis mais l'aventure n'a pas le même goût car cet album est très sérieux. Hergé y va de bon coeur et dénonce pêle-mêle les dictatures, la peine de mort et l'alcoolisme. Les blagues des Dupondt ont à peine réussi à me faire sourire. Quant à la dernière planche, elle ne laisse pas d'espoir : nos héros rentrent chez eux, laissant le peuple à sa misère et à ses dirigeants tyranniques avides de gloire et de prestige.

Heureusement que les couleurs des dessins sont vives et qu'elles apportent un peu de lumière à une histoire bien sombre.
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J'ai maintenant fini de relire tous les Tintin en ordre chronologique. Ce que je peux dire c'est qu'en général c'est bien mieux que l'image que j'en gardais. J'ai longtemps cru que les Aventures de Tintin étaient pour les enfants. Je peux donc l'affirmer, je m'étais trompé. Dans l'oeuvre de Hergé, il y a beaucoup de subtilité que les enfants ne peuvent comprendre et l'humour est génial.

Tintin et les Picaros est donc le dernier tome achevé de la série. L'histoire est quand même assez bien. Haddock et Tournesol sont vraiment drôles. Ce que j'ai vraiment aimé de cette BD c'est une des dernières cases à la fin où on voit les soldats dans le bidonville. Il n'y a que deux choses qui ont changé : L'uniforme des soldats et le nom sur la pancarte. Tout cela pour dire qu'un dictateur ou un autre ne change rien au peuple.

Maintenant que j'ai fini les aventures de Tintin, je me lance dans celles d'Astérix.
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Tintin et les Picaros est un album qui renoue avec l'esprit d'aventure cher à Hergé. Après quelques opus plus intimistes ou brouillons, l'auteur dépayse de nouveau son héros et ses compagnons dans un pays imaginaire d'Amérique du Sud. Ce tome par ses personnages et son scénario ressemble beaucoup à l'Oreille cassée, cependant, même si Hergé peut sembler en manque d'inspiration, il arrive à insuffler au récit tous les ingrédients nécessaires à une bonne histoire : suspense, situations rocambolesques, humour grinçant, action et j'en passe. Mais le plus important reste la notion d'engagement du créateur de Tintin et dans cet album, Hergé défend toujours ses idées sans faire la moindre concession aux pourfendeurs de la liberté. Néanmoins, le ton de la dénonciation a changé, plus enclin à l'humour noir, à la caricature satirique ou parfois à un certain désabusement face aux tristes constatations que la lutte pour le bien, reste vaine même en s'appelant Tintin. Ce tome en est l'exemple parfait, des guérilleros débraillés à la Che Guevara renversent une dictature fasciste, mais une fois au pouvoir, les vieux démons autoritaires s'emparent d'eux, ne laissant pas présager un avenir démocratique à ce petit pays imaginaire.
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Tintin et ses amis Haddock et Tournesol coulent des jours heureux à Moulinsart lorsqu'ils apprennent l'arrestation de Bianca Castafiore et des Dupont/Dupond lors d'une tournée en Amérique du Sud ; ils sont accusés de comploter contre le général Tapioca, chef de l'état imaginaire du San Theodoros. Nos trois amis vont finir par voler à leur rescousse, aidant dans ce but le général Alcazar et ses Picaros à renverser le pouvoir.
C'est étrange, quand j'étudiais en histoire le principe des dictatures et coups d'État, je sentais comme un goût de déjà vu. Je me rends compte aujourd'hui qu'il venait de la lecture régulière de cet album quand j'étais enfant. Hergé en dresse un tableau criant de vérité, sans oublier son humour habituel.
Car encore une fois cet album est drôlissime, j'en ai pris conscience en le lisant à haute voix à mes enfants ! Entre le capitaine qui recrache son whisky, Tournesol toujours aussi sourd et particulièrement virulent, la Castafiore dans une forme éblouissante et le bouquet final Séraphin Lampion et ses joyeux turlurons, voici encore une aventure rythmée et joyeuse.
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Deuxième jour de babysitting et donc, deuxième Tintin; C'est dans une Amérique du Sud dictatoriale que le petit reporter blond m'a emportée cette fois.
Je suis contente de découvrir ces albums en tant qu'adulte, car je pense que je n'aurais pas compris la plupart des références lorsque j'étais enfant.
Hergé aurait-il un faible pour les singes? Dans "L'Île noire", il y avait un gorille et dans ce tome-ci, un petit singe qui a évité une grande catastrophe à Tintin, Haddock et compagnie. Sinon, il est bien dommage que la petite pilule inventée par Tournesol contre l'alcool ne soit pas réelle! Peut-être un jour...
A part ça, l'alcool, la dictature, la peine de mort,... Il n'y allait pas de la main morte, le Hergé. Ceci dit, c'est amené avec humour... et réalisme en même temps, quand je songe à la dernière planche.
A demain pour un troisième jour de babysitting et un troisième Tintin!
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Encore une fois j'aime beaucoup ce regard très lucide posé sur notre monde. C'était le milieu des années 10, mais il est très clairement question de l'information et de la manipulation qui peut être faite de l'opinion public avec les bonnes annonces faites au bon moment.
C'était aussi la "grande" époque de la mise en place de quelques dictatures dans les pays d'Amérique du Sud, et là aussi, l'analyse simplifié faite par Tintin en début de tome est très intéressante.
Une lecture fort sympathique qui sous couvert d'aventures un peu folles, propose quelques sujets de réflexion.
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Ce 23ème et dernier album achevé n'est pas mon préféré mais il comporte quand même quelques bons passages. le thème de la dictature y est omniprésent et les retrouvailles avec le général ALCAZAR n'y sont pas pour rien. On notera l'évolution de l'habillement de notre héros, les années 70 sont bien là, le décor se modernise, le coté naïf de Tintin n'existe plus. Les clins d'oeil proviennent d'inventions tels que les cachets "stop alcool" du professeur Tournesol, des innombrables micros cachés, le symbole peace and love sur le casque de moto...
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J'adoré mais… je préfère de loin les aventures Tintin avec une enquête, ici nos compagnons se laissent porter par les évènements.
J'y retrouve quand même les astuces du journaliste, négociation, déguisement, et puis je voyais mal Tintin diriger une révolution, donc ce n'est pas plus mal s'il se laisse porter par l'histoire. le duo Haddock – Tournesol fonctionne depuis leur première rencontre, la créativité des jurons du Capitaine en valent toujours le détour.

Il y a plusieurs références à d'anciens tomes dont je n'ai plus de souvenir mais aucune gène dans la compréhension de l'intrigue entre les Picaros et Alcazar.
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