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Critique de pgremaud


J'ai vraiment lu « Le Sel de la vie », le livre précédent de Françoise Héritier, avec gourmandise. Je me suis même obligé à le déguster par petits morceaux pour le savourer plus longtemps.
Pour « Le Goût des mots », j'ai aussi commencé par petites doses, mais pour une raison différente : je n'arrivais pas du tout à accrocher avec ce texte. L'entrée du jeu, comme Françoise Héritier appelle sa première partie de 40 pages, est très ardue et j'ai failli abandonner ma lecture avec déception. Au milieu de cette partie, il y a quelques pages qui m'ont raccroché. C'est quand l'auteur parle des voyelles, des couleurs qu'elles ont pour elle (en partant d'Arthur Rimbaud), de leurs qualités , de leurs sonorités, de leurs saveurs épicées. Puis elle trouve aussi des qualités aux consonnes et par le jeu des combinaisons et des assonances, les mots prennent une nouvelle identité qui n'a pas forcément de rapport avec leur étymologie ou leur sens réel. C'est ce que Françoise Héritier appelle son premier registre et elle nous livre près de 300 mots avec ce qu'ils lui disent. C'est parfois très joli ou poétique, d'autres fois plus difficiles à comprendre. C'est assez normal puisqu'il s'agit de la manière dont les mots résonnent pour elle, pas pour moi !
Le deuxième registre, sur lequel Françoise Héritier donne une réflexion un peu compliquée dans l'introduction, est celui des lieux communs. Elle nous en présente 26 pages (je n'ai pas eu le courage de les compter...). Je ne vois pas trop à quoi cela sert d'établir une liste pareille...
Le troisième registre a été ajouté par Françoise Héritier par amusement. Il s'agit de petites histoires racontées uniquement avec des lieux communs. Cela montre que l'on peut vraiment parler parfois pour ne rien dire de vrai !
Ce livre me laisse une impression très mitigée. J'aime bien le jeu avec les mots, mais là je ne m'y retrouve pas vraiment. Il y a des pages blanches en fin d'ouvrage pour y ajouter « Mes mots » : peut-être qu'un jour, je les remplirai !
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