Le Sel de la vie : Lettre à un ami

J'ai découvert Françoise Héritier quelques jours avant sa mort, sur le plateau de la Grande Librairie. Cette femme m'a paru fascinante, j'ai eu envie de lire ce qui faisait le sel de sa vie.
Ce petit opus est assez déroutant car on n'y trouve rien de personnel et à la fois quelque chose de très intime. Pour son ami et également son médecin, elle décide en effet de lister les petites choses qui, au long de toute une vie, éclairent cette dernière. Mais ce ne sont que des petits trucs du quotidien, voir un envol d'oisillons, humer l'air du matin, se souvenir du goût du miel l'été, etc...
Un petit inventaire à la Perec que tout un chacun devrait faire à la fin de chaque journée pour prendre conscience que chacune est précieuse !

D'abord charmée, je suis devenue au fil des pages agacée de voir ces perles fines enfilées l'une après l'autre, séparées de la précédente et de la suivante par le noeud d'une virgule, jusqu'à composer un sautoir suffisamment long pour faire de surcroît trois fois le tour du cou de Sa Majesté la Reine d'Angleterre, de même que cette phrase. En dépit de l'authenticité ces souvenirs minuscules, olfactifs, gustatifs, tactiles, auditifs, s'ils composent bien la trame unique d'une personne, lassent. Car pour qu'un souvenir brille, il doit être enchâssé, comme une relique, ou cousu sur la broderie d'une oeuvre littéraire

Relecture (je laisse le même nombre d'étoiles). Succession de phrases sur les petites choses de la vie qui apportent du bonheur, ravivent un souvenir, envoient des bouffées de nostalgie et sourires au lecteur.

Une énumération des choses agréables mais je conseille de ne pas lire ce livre en une fois sous peine d'en avoir marre. Je le laisse sur ma table de chevet et le prend quand j'ai envie de me remonter le moral. Donc en somme une lecture plutôt agréable parce lu par petit bout.
Attention, rien à voir avec un roman ou l'on raconte une histoire. Comme je l'ai dit au début, une simple énumération que certains trouveront lassante.

la personnalité de l'auteur est fort intéressante, la démarche aussi, mais on reste un peu "sur sa faim", dommage
le livre a au moins l'intérêt de nous faire réfléchir à ce qui fait le sel de NOTRE VIE, aux petits et grands instants de bonheur, à tout ce qui rend notre vie unique et belle

Ce livre m'a évidemment fait penser à Georges Pérec et à son exercice de style: «Je me souviens», ainsi qu'à Philippe Delerme et à ses plaisirs minuscules qui ont suivi «La première gorgée de bière».

C'est très simplement énoncé, en plusieurs chapitres comme un journal au jour le jour et plus curieusement sous forme de phrase unique qui se déroule et se prolonge en un fil sans fin. Les points de suspension sont à l'honneur d'un chapitre à l'autre.
C'est adressé sous forme de lettre au professeur qui la soigne depuis longtemps à l'hôpital de la Pitié pour une maladie auto-immune très douloureuse, une polycondrite atrophiante évolutive, qui attaque les voies respiratoires, les reins et le coeur.
J'ai été surprise tout d'abord et j'ai pris plaisir à lire les premières pages mais je n'ai pas pu continuer très longtemps car ça finit par devenir ennuyeux. Dommage. Je n'avais qu'une envie, c'est de me créer ma propre liste mais naturellement plus brève car encore une fois, une liste trop longue est horriblement barbante pour moi. Je ne supporte pas. N'empêche, l'idée est heureuse au milieu de tous ces récits si noirs et pessimistes qui nous tombent dessus en ce moment, cet hymne à la joie fait du bien mais à petites doses. le livre se vend très bien et les exemplaires disparaissent comme des petits pains. le succès est là et moi, je ne suis qu'une voix discordante sans importance dans la foule des louanges…
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..

un bon moment de réminiscences agréables !

Un livre à offrir ou bien à s'offrir ou les deux, à picorer ou à avaler d'un coup d'un coup seul. le sel de la vie vous ramène vite fait bien fait au sens de la vie et vous remet d'aplomb sur l'essentiel.
Tout le reste n'est que vanité.

Mon préféré :
Planter un gros baiser sur le nez d'un chat offusqué

Un jour d'août, l'anthropologue Françoise Héritier reçoit une carte postale d'Écosse. Cela lui inspire une méditation sur les petits bonheurs qui font le sel de la vie…

Cet essai n'est pas un livre de souvenirs ni un ouvrage de développement personnel. Son auteure s'y éloigne de son champ d'études habituel, l'anthropologie, pour réfléchir aux images, aux souvenirs, aux sensations, gestes, occupations… bref à toutes les petites choses qui enrichissent nos vies. Elle en constitue sa liste, partielle et incomplète car destinée à s'enrichir chaque jour. Ces énumérations nous invitent implicitement à composer les nôtres.

Ce livre n'est pas à lire pour son style, les listes étant plutôt fatigantes à lire en une fois. Mais c'est une belle invitation à savourer la vie et ses petits plaisirs.

Quelques réflexions philosophiques sur le sens et le donc le sel de la vie, quand on a failli la perdre.
A mi chemin entre le poème en prose et la biographie désordonnée, ce texte épistolaire est une suite de petits moments vécus, de ceux qui font "le sel de la vie".