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Michel Riu (Illustrateur)
EAN : 9782700221473
187 pages
Rageot Editeur (30/11/-1)
4/5   5 notes
Résumé :
Les vacances d'Antoine s'annonçaient calmes. Aussi n'en croit-il ni ses yeux, ni ses oreilles quand la réalité dépasse ses rêves les plus fous : qui aurait en effet imaginé que la paisible station de sports d'hiver abriterait un espion anglais, un escroc à barbe et à perruque, et que s'y dérouleraient cambriolages, enlèvements et autres bizarreries...
Antoine aura bien du mal à démêler les fils du mystère qui couve.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tout avait commencé deux semaines auparavant. Un mardi matin, pour être précis. M. Legros était arrivé en classe et, avec sa franchise habituelle, leur avait déclaré :

– Mes enfants, laissez-moi vous dire que vous n’avez pas très bonne réputation. Dimanche dernier, j’ai participé à un congrès. Rien que des professeurs de français. Presque tous les collèges de France et de Navarre étaient représentés. Eh bien, figurez-vous que durant toute la journée, mes collègues n’ont pas cessé de se plaindre : un lamento général ! Il paraît que le niveau baisse, pire encore, que vous n’avez plus d’imagination. Qu’avec la télévision, la pub et le reste, vous seriez devenus des veaux. Oui, je dis bien : des veaux, tout juste encore capables de ruminer vos chewing-gums... Je vois que tu n’es pas d’accord, Mathias.

– Non m’sieur ! Faut pas exagérer ! Peut-être que le niveau baisse, mais on n’est pas des veaux ! Des idées, on en a encore ! Le chewing-gum, c’est dans la bouche qu’on l’a, pas dans la tête !

– C’est bien ce que je leur ai répondu. La situation est préoccupante, mais pas désespérée. Je n’ai eu aucun succès. L’un d’eux a même ajouté : on voit que vous n’avez jamais soumis votre classe au test du sujet-bateau !

– C’est quoi, m’sieur, le test du sujet-bateau ?

– Oh, rien de plus simple. On donne aux élèves un sujet banal, à bâiller d’ennui. À eux de faire leurs preuves, en déployant des trésors d’imagination.

– C’est vicieux, comme truc, m’sieur.

– Sans doute. Aussi, test ou pas test, rassurez-vous, votre prochain sujet de rédaction ne sera pas un sujet-bateau.

– Vous croyez qu’on n’en est pas capables, m’sieur ? avait repris Mathias. Les sujets-bateau, ça nous fait pas peur.

Surpris, M. Legros avait interrogé sa classe.

– Moi, je suis d’accord avec Mathias, avait affirmé Lucille. On en a marre d’être pris pour des débiles. Donnez-nous un sujet-bateau, m’sieur, un bien nul, et on va voir ce qu’on va voir.

La classe était unanime.
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« Un cauchemar, un vrai cauchemar... » Antoine ne trouvait pas d’autre mot. Voilà ce qu’il avait vécu à l’école aujourd’hui. Mais si l’école était finie, le cauchemar, lui, ne l’était pas. Même le vacarme de la ville, les lumières qui commençaient à s’allumer dans les rues de Paris, même les odeurs de marron grillé qui lui chatouillaient les narines, ne parvenaient pas à le chasser.

Antoine en avait gros sur le cœur.

Un bref instant, il s’arrêta pour ajuster sa gibecière et s’engagea rue des Boulets. Les boulets, c’est aux pieds qu’il les avait, à l’idée de devoir retourner le lendemain au collège. Après ce qui s’était passé. Cette histoire était trop injuste.

Toujours aussi furieux, il arriva rue Alexandre-Dumas.

– Alors, Antoine, l’école est finie ? L’oiseau rentre au nid ?

C’était Mme Ledru, la marchande de fruits et légumes. Comme à son habitude, elle avait un mot gentil pour les gens du quartier qui passaient devant son étal, sans jamais lâcher son travail. Mais cette fois, surprise, elle s’arrêta : Antoine n’avait pas répondu. Stupéfaite, elle releva la tête :

– Qu’est-ce qu’il a donc, Antoine ? Aurait-il eu le bonnet d’âne ? Sa langue est-elle tombée en panne ?

Chacun l’aura compris, Mme Ledru adorait quand « ça rimait », comme elle disait. C’était sa façon à elle d’être poète.

Antoine, le visage fermé, continuait sa route.

– Il est devenu sourd, ma parole ! Ou bien il a un problème, ce gosse ! Il est si causant, d’ordinaire !

Là, pour le coup, ça ne rimait plus. Intriguée, elle se pencha par-dessus son étal. Antoine remontait la rue comme un automate.

Tout en alignant ses endives, Mme Ledru se mit à réfléchir :

– Mon histoire de bonnet d’âne ne tient pas debout. Hier encore sa grand-mère m’a dit qu’il réussissait très bien au collège. Il y a sûrement autre chose. Voyons voir... Mais oui, ça y est. J’y suis. C’est bête comme chou. Il est amoureux fou, ce roudoudou ! Pas encore ses douze ans et déjà des peines de coeur ! Ah, il n’a pas fini d’en voir, Antoine, conclut-elle en saisissant une pomme au passage, qu’elle croqua à belles dents.
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Soudain l’envie lui prit de rebrousser chemin, d’aller s’expliquer pour de bon, se justifier. Mais il y renonça. Il était trop tard. Mieux valait rentrer et essayer de penser à autre chose.
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