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Critique de bran_601


Avec le sang des dieux et des rois, Eléanor Hermann s'essaie à la fantasy historique et le résultat n'est pas spécialement emballant.
Au-delà des incongruités historiques, du manque de présence des personnages, d'un langage anachronique, de facilités scénaristiques et d'un déficit d'éléments fantasy, l'histoire en elle-même n'avance pas beaucoup et c'est le moins que l'on puisse dire.

A l'exception d'un personnage feminin, on n'est d'ailleurs pas loin du huis clos historique ici avec quasiment une unité de lieu et de temps, avec une intrigue qui cantonne nos pauvres personnages dans le palais royal de Pella, la capitale de Macédoine.
Alors que Philippe II est parti guerroyé et qu'il a laissé les rênes du pouvoir à son fils Alexandre encore sous tutelle de ses ministres et surtout sous l'influence d'une mère pas très nette, certains en profitent pour mettre en oeuvre des projets muris de longue date...
Ce premier tome de cycle constitue un très long prologue où l'auteur se donne le temps de mettre en place ses multiples personnages dans un récit qui malheureusement s'apparente plus à de la romance historique qu'à de la fantasy historique, on est bien loin de David Gemmell et de son lion de Macédoine.
D'ailleurs dans ce roman qui met en scène à tour de rôle plusieurs personnages à la sortie de l'adolescence, malgré certains antagonistes et des origines diverses, on a un peu l'impression que tout ce petit monde développe avec le temps plus ou moins des attirances envers tout le monde et que cela va finir par opposer certains personnages mâles entre autres.
Je n'ai pas eu le sentiment que l'auteur réussissait vraiment à nous embarquer dans cette époque, en général je ne suis pas spécialement fan des passages d'exposition d'autant plus quand ils prennent la forme de grosses digressions en étirant trop le récit quitte à en perdre le lecteur dans un ennui profond, mais pour le coup dans le cas présent c'est le désert, les événements pourraient se situer en Gaule qu'on n'y verrait pas la différence, seul le contexte historique fait écho et encore.
Avec cette sombre machination occulte et ce mystère qui entoure Olympias la mère d'Alexandre, on a semble-t-il le fil conducteur à notre cycle qui pour l'heure ronronne bien sagement.

Avec comme toile de fond la jeunesse d'Alexandre le grand, le sang des Dieux et des Rois est un roman qui plaira avant tout aux amoureuses de romances contrariées.
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