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Critique de traversay


Quand on aime Judith Hermann et, en particulier, son dernier livre paru en France, Alice, on ne lésine pas sur les compliments : "Le talent de créer des atmosphères qui touchent profondément l'âme" (Neues Deutschland) , "Un livre impressionnant, typiquement nouveau dans sa forme et son style, et pourtant typiquement allemand au meilleur sens, romantique, du terme" (The Guardian). de quoi se sentir un peu coupable quand on n'aime pas, pas du tout même, ce livre. Un recueil de cinq textes, difficile en effet de parler de roman, voire de nouvelles, qui a pour constante la présence d'une femme, toujours la même, à des âges différents, et la disparition d'un homme (ami, mari, oncle qu'elle n'a pas connu) : cancer, suicide, vieillesse, bref ils ne sont plus de ce monde. C'est Alice au pays des morts veille. Non qu'il y ait de quoi rire car ces récits sont plutôt sinistres, écrits dans un style minutieux et riche en détails prosaïques censés créer une ambiance poétique et mélancolique. Apparemment, cela parle à certains et pas à d'autres, absolument pas touchés par l'écriture de Judith Hermann. Moins que de mort, le thème qu'elle travaille à l'infini est celui du vide laissé par un défunt et les souvenirs qu'il laisse derrière lui. Ce sentiment de vacuité, le lecteur le ressent aussi, à l'égard du livre, s'entend. Ce n'est pas charitable à dire, mais honnête.
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