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Critique de morganex


Un post-apo qui réincarne ce qui reste de civilisation en terrain de western : désert et canicule, poussière ocre à profusion et caillasse jusqu'à l'horizon, cumulonimbus vertigineux et silhouettes montagneuses indistinctes, gosiers secs aux rares trous d'eau et oesophages en pente au comptoir des saloons, fermes barricadées en fortins et simili ghosttowns à barber shops et habitants en cache-poussières et faciès peu glabres, colts et winchesters à la gâchette chatouilleuse, petites pépées au racolage sur les vérandas de bois, galurins cowboy, jeans poussière et bottes à tige …

Pays rouge sous le sang des couchers de soleil et des blessures par balles.
Pays violence sous le poids d'un passé récent dont on ne saura presque rien.

On dirait du Mad Max Fury Road moins branché bagnoles aux tunings barbares que chevaux harassés et mules de bât, chapeaux John Wayne et vautours perchés ...

Les dialogues sont à l'avenant :
_ « Ton patelin m'a l'air d'une jungle ! N'y a-t-il pas de loi ici ?

_De la loi en voici 30 centimètres que tu ferais bien de glisser dans ta ceinture ! »

« La nuit des rapaces » reprend un standard du western : une bourgade au milieu de rien ; sous la coupe en règle d'un petit dictateur local au look adipeux et poudré, façon Farinelli obèse au monocle d'émeraude incrusté dans l'orbite. Ses ordres font loi à géométrie variable ; invariablement violente et définitive.

Et bien entendu, Jerémiah et Kurdy, en héros de service, au seuil de leur première apparition dans la série, vont tirer un trait définitif sur cette tyrannie locale … avant de s'en aller vers de nouvelles aventures qui en dévoileront un peu plus sur cette étrange, passionnante et crédible SF en pays de western.

A suivre.

Hermann est ici dessinateur et scénariste : étonnante osmose qui privilégie les vignettes vierges de phylactère, au déroulé purement cinématographique ; et minimise des dialogues qui pour faire contrepoids sont percutants et bourrés d'humour.
Lien : https://laconvergenceparalle..
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