Nouvelle ville, nouvelles emmerdes.
Nos lascars ont fait de la loi de Murphy leur troisième acolyte.
La loi de l'emmerdement maximal semble leur coller au train comme la poussière aux roues de leurs bécanes.
Ici, la mode est aux cadavres retrouvés décapités. Ambiance, ambiance.
Jeremiah et Kurdy, eux, essayeront de garder la tête froide face à ces deux salopiots d'adjoints au maire qui ne leur veulent pas que du bien.
Ne jamais vexer un type véreux et rancunier pour qui le meurtre, de préférence après avoir fait mumuse avec sa proie, constitue l'un de ses passe-temps préférés.
Je ne vais pas revenir sur le superbe coup de crayon d'Hermann qui depuis bien longtemps réjouit les mirettes de ses admirateurs enthousiastes dont je fais partie sans réserve.
Non, ce qui pêche ici, c'est un scénario un brin faiblard et un récit parallèle qui peine à intégrer l'intrigue principale.
Si le manque d'homogénéité apparaît très rapidement comme une évidence, des dialogues toujours aussi percutants couplés à une chasse à l'homme digne de celles du comte Zaroff suffisent à injecter suffisamment de souffle pour que le lecteur n'ait pas à le faire de dépit.
Pas le meilleur de la série, certes, mais rien que pour Esra...
3,5/5
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Des meurtres en série sont perpétrés. Des vieillards sont décapités et leur tête est envoyée à un groupe de 4 vieillards, qui connaissent visiblement bien les défunts ététés. Ceux-ci essaient de pousser la police locale à enquêter et à mettre fin à ces meurtres avant que ce ne soit leur tour à eux... (mais cela, ils se gardent bien de le dire à la police)
Qui passe par là? Kurdy et Jeremiah, les deux lampistes de service, coupables idéaux pour ces meurtres en série. D'autant qu'Hermann nous resert le schéma "police corrompue" avec deux adjoints qui voient en Kurdy et Jeremiah deux proies faciles. Ce n'est pas neuf.
Sur ce duel, Hermann vient greffer quelques éléments du passé. Des expérimentations médico-scientifiques. Un classique chez Hermann. Un teasing. de quoi alimenter la curiosité du lecteur pour "ce qui s'est passé avant"... Mais aucune réponse nette.
Ce type d'intrigue n'est pas nouveau chez Hermann... un fil rouge croisé par le duo de comparses qui se prennent les pieds dedans (dans le fil rouge, gluant et résistant... comme une toile d'araignée). C'est un peu aux forceps que le lecteur se farcit le tout.
Néanmoins, Hermann s'en tire plutôt pas mal. Fidèle à son découpage cinématographique, Hermann ne nous montre jamais l'horreur directement, ni la créature qui se venge de ses "créateurs". On la devine. Et c'est bien suffisant.
Cet être mutant viendra en aide à Kurdy et Jeremiah dans un grand final, planté dans le décor d'une usine désaffectée. Suspense garanti (même si on n'a pas trop de doute sur l'issue finale). le trait d'Hermann y fait des miracles (même si on finit par être habitués, c'est toujours très impressionnant). Et ce titre en forme de pied de nez... j'adore (attendez de voir la photo d'Esra pour voir la tronche du "nez").
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Elsie et la rue est le 28e album de la saga Jeremiah signée Hermann. Jeremiah et Kurdy se retrouvent pistés par deux adjoints au maire. Une véritable chasse à l'homme s'engage. Un album sombre et plaisant bien servi par les dessins caractéristiques d'Hermann.
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Esra va très bien, mais Kurdy et Jeremiah s'embarquent dans une nouvelle aventure bien périlleuse.
Dans la lignée de la série ce 28ème tome se déroule dans un univers post-apocalyptique qui ferait fureur chez nos amis japonais. Un monde en ruines, où règne souvent la loi du plus fort et qui est parcouru de long en large par nos deux têtes brulées. Que l'endroit s'appelle Correos et que le gros bras local soit un flic véreux n'a finalement que peu d'importance. Comme d'habitude, les étrangers ne sont pas les bienvenus dans le coin et certainement pas une grande gueule comme Kurdy. La recette d'Hermann pour cette série est bien connue et nous livre un scénario sans véritables surprises, mais toujours aussi plaisant à lire.
L'intrigue de ce 28ème tome est cependant plus énigmatique que les précédentes. Si le titre sans rapport avec l'histoire intrigue, il en va de même pour ce sérial killer qui sévit dans les environs et ces mystérieux corbeaux qui augmentent en nombre au fil des meurtres. Au milieu de ces mystères s'engage une chasse à l'homme prenante qui se termine dans une centrale électrique désaffectée. Un décor final qui vient encore accentuer l'univers post-apocalyptique qui fait la force de cette série.
Le dessin d'Hermann est comme d'habitude irréprochable. Un dessin en couleurs directes époustouflant avec, comme à l'accoutumée, quelques planches dominées par des tons grisâtres qui contribuent à entretenir cette ambiance mystérieuse et oppressante.
Bref, un scénario qui a du mal à se renouveler, mais tant que la série parvient à garder un niveau aussi élevé après tant de tomes, on en redemande.
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- La campagne !... Shit ! Tu sais que j'en connais qui aiment ça !
- Sûrement des cons !... ça existe. (p.18)