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Jeremiah tome 8 sur 40
EAN : 9782800118789
48 pages
Dupuis (01/05/1993)
3.87/5   52 notes
Résumé :
Dans la petite ville ou séjourne Kurdy et Jeremiah, la famille Toshida règne.

Le père est le grand magnat du pétrole (une denrée extrêmement rare en ces temps post apocalyptiques) dans le région. Son oiseau des îles, sa perle, sa cerise d’orient, Léna Toshida fait des siennes dans les parages mais personne n’ose lui opposer résistance. D’autant plus qu’elle est accompagnée d’un colosse qui lui sert de garde du corps : Max.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Géographiquement, ce huitième épisode du cycle BD (1983) prend place en bordure et au sein même du bayou de Louisiane (ambiance tropicale, moiteur et humidité). Après nous avoir fait parcourir les Grandes Plaines et les Rocheuses sous le soleil et la neige (ambiance grand large des espaces naturels). Nous passons des drames au grand air au huis-clos végétal entre obscurité et ce qui git sous la surface.


Bande-son: « Born on the bayou » de Creedence Clearwater Revival.


Une route désormais délabrée et mal bitumée, jonchée d'artéfacts pré "Grande Lessive" (atmosphère post-apo oblige) conduit à un motel d'étape qui a tout du saloon-écurie-station service (ambiance western typique de la série). Il va s'y jouer les prémisses d'un des meilleurs épisodes du cycle. L'épilogue se nouera au coeur du marais à la rencontre de ce qui ne se montrera pas mais tuera …


Un élément féminin apparait entre Jeremy et Kurdy, comme un coin de bois fiché dans leur amitié. Léna Toshida, fille d'un magnat local du pétrole, une des rares ressources du passé capables d'encore générer fortune et pouvoir. Enlevée par Kurdy dans l'espoir d'une rançon, elle devient entre les deux amis un problème déontologique dans un monde qui, selon Jeremiah, ne doit pas se reconstruire sur les erreurs d'antan. L'attirance que Jeremiah ressent pour Léna, l'attitude vénale de Kurdy, vont changer la donne de leur relation.


le coeur du récit, et son épilogue, se joueront dans le bayou, au coeur de ses boyaux ... en compagnie de ceux qui attendent et ne veulent plus de l'humain … le marais se réveille et doit recracher les intrus.


La suite appartient au récit…


Nombre de vignettes renvoient à des visuels splendides de mangroves. Hermann les esquisse (brume oblige) comme le folklore du lieu nous les laisse imaginer : mangées d'eau putride, d'une végétation exubérante surgie de la vase et squattant la surface d'algues mouvantes. On pressent au sein du cloaque végétal immonde, comme si on y était, rempli de crainte et d'appréhension, des choses indéfinissables car imprécises, immobiles le temps d'une vignette, volatiles en laissé-glissé vers l'image suivante ; des choses ou des êtres, allez savoir, glauques et clapotant ; des frondaisons vrillées de contre-jours aveuglants ; tout est verdâtre, jaunâtre, malsain, maladif, noyé de brumes délavant les détails, les gommant de la réalité, entrebâillant dans l'incertitude de la vision, une réalité autre comme surgie de derrière le miroir. Et ici, de l'autre côté, ce n'est pas Alice, mais the swamp thing qui attend et guette, « La créature des marais » de Wrightson ou celle d'Alan Moore … ou encore celles de ses cousines, issue de l'imagination d'Hermann.


Hermann tient là, avec ce bayou de tous les mystères et de tous les dangers, un territoire Fantastique (« F » majuscule) de plein intérêt. Il y gigotent l'indicible et l'innommable (comme l'écrirait Lovecraft). Les deviner sans vraiment les voir passe l'imagination à la toile émeri. On cherche à distinguer dans les cases l'embryon visuel de ce qui va bientôt surgir et happer un mollet : des algues vivantes peut-être, une main crochue va savoir, accrochées à une basket. le scénariste-dessinateur n'avait pas besoin de surcharger son propos de ses considérations science-fictives habituelles, il avait matière à s'en passer en repoussant le tout dans l'inexpliqué et la peur. le bayou, tel qui doit être la nuit, peureux et incertain dans ses jeux d'ombres sous la lune, se suffisait à lui-même pour créer l'angoisse et susciter l'intérêt. Hermann n'explique rien de ce qu'il laisse entrevoir, laisse tout (ou presque) dans le Fantastique pur. Pari risqué, pari tenu, pari gagné. Un seul détail, un bout de texte au coin d'un seul phylactère, laisse entrevoir un semblant de mutant en récit post-apo nucléaire oblige.


Jeremiah, Kurdy et Léna traverseront ce monde vert, humide, suspendu au ras de l'eau entre vase et frondaisons, du crépuscule à l'aube. Ils iront de vignette en vignette, d'impressions fugitives en flashs incertains. Ils ne comprendront rien de ce qu'ils verront, toucheront et sentiront les frôler. Ils se promettront, chacun de son côté, de ne plus jamais y revenir… Ezra, la mule de Kurdy, restera, prudente, têtue et obstinée, sur la berge ; sans elle, l'atmosphère western habituelle s'évanouit …


L'ouvrage se place en équilibre parfait entre un scénario honnête, suffisant et bien conduit ; un graphisme qui, en parallèle et à mon goût, tient toutes les qualités attendues d'Hermann ; un panel de couleurs pour un rendu d'atmosphère optimise le tout.


Je suis à chaque fois bluffé par cette capacité que possède Hermann de maitriser seul ce qui, le plus souvent, en BD est réparti entre deux personnes : un dessinateur et un scénariste. le texte n'est pas bavard, juste suffisant, il articule à merveille l'action en cours entre deux vignettes, la rend facile à décoder et çà, au-delà de tout, me parait être la qualité première, essentielle et primordiale d'une bonne BD. Tout parait simple, se montre limpide et parfaitement huilé. Sacré boulot. Chapeau.


D'Hermann, je ne me lasse décidément pas ; j'y trouve sans doute une qualité essentielle : l'équilibre à mon sens nécessaire entre tous les ingrédients nécessaires à une bonne BD.


A suivre..!
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« Les eaux de colère » est un tome plaisant bien qu'il soit très imparfait. En effet, j'ai trouvé que l'intrigue était menée de façon bien maladroite. Cette histoire d'enlèvement n'est pas très bien racontée et ne présente en elle-même qu'un intérêt limité. La réussite de ce tome réside ailleurs. Il y a d'abord une ambiance qui lorgne du côté du fantastique qui est très plaisante. Toute la partie se déroulant dans le marais m'a beaucoup plu grâce à cette atmosphère particulière que le dessin sert particulièrement bien. Les Hommes des marais sont visuellement très réussis. L'autre intérêt de ce volet réside dans l'évolution des personnages et tout particulièrement Kurdy. Cela amène à une conclusion intéressante qui voit nos deux héros prendre des routes différentes même si je ne doute pas une seconde qu'ils se retrouveront dès le prochain tome.


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Kurdy enlève Léna, la fille d'un riche magnat du pétrole. Il l'entraîne dans des marais, aussi dangereux que mystérieux. Un album un peu bancal qui s'anime dans sa deuxième partie au milieu des marais.
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Sans doute un des meilleurs de la série des Jeremiah.

Kurdy se prend l'envie de devenir riche, rapidement et "sans risque" (ce qui reste à voir), en kidnappant la fille d'un magnat du pétrole local. On est semble-t-il en bordure du bayou... et cet endroit n'a déjà pas bonne réputation "dans la réalité", mais dans son univers post-apocalyptique Hermann le magnifie, l'amplifie, le rend glauque et malsain.

La mise en couleur est un élément de plus qui permet au lecteur une immersion (beurk) dans ce cloaque d'algues vivantes.

Lorgnant vers le fantastique, ne cherchant pas à tout expliquer, opposant une fois de plus (et de manière fort intelligente) Jeremiah et Kurdy, Hermann nous livre une très belle réussite.

Ajoutons que l'on retrouve un Jeremiah humain, sensible à la fin du tome. Que Kurdy se prend un pain qu'il n'a pas vraiment volé. Qu'enfin Hermann semble disposé à enchaîner les tomes comme une réelle suite, plutôt que comme une série d'aventures disjointes (comme c'était le cas jusqu'à présent). Et on prend un plaisir fou aux aventures de ce trio sympathique (n'oublions pas la mule Ezra qui joue encore son petit rôle...).
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Un album captivant par son scénario, dans ce récit, nous allons rencontrer Lena Toshida.
Cette ravissante asiatique est la fille d'un homme d'affaires extrêmement influent dans le secteur du financement du pétrole. Une querelle sera engendrée entre Jeremiah et son ami fidèle Kurdy, à propos de l'enlèvement de Lena.
Cela conduira à la fin de cet épisode avec une séparation de nos deux amis. Est-ce que notre duo sera de nouveau présent dans le prochain album ?
Les dessins et la mise en page des illustrations restent toujours aussi bien réalisés.
Dans cet épisode légèrement fantastique, Hermann révèle un autre mystère concernant des événements qui se déroulent dans un marais sans que personne ne puisse les expliquer, nous restons encore une fois sans réponse...
Je recommande cette bande dessinée où l'ambiance est bien retranscrite.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
On ne passera pas. Nous allons nous égarer et disparaître dans cette pourriture... Je veux vivre ! Ces marais sont étendus... La rumeur les dit peuplés d'êtres étranges. Vous pouvez sourire... ce sera impossible... Même si ce qu'on raconte est fantaisiste... Même si rien ici ne peut vivre... (p.23)
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Mon paternel, y pouvait pouvait pas les encaisser quand y était pompette... et vu qu'y était toujours... y me punissait. Y m'battait pas... Naon... Y m'enfermait pendant des heures sous une poubelle renversée... (p.26)
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- Le Toshiba des carburants?...
- Lui-même ! ... Celui qui peut assécher le pays rien qu'en claquant des doigts ! ... et cette mignonne chose, c'est sa fille... son oiseau des îles... sa perle... sa petite gazelle... sa cerise d'orient... son... (p.7)
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- Toshiba des carburants?...
- Lui-même ! ... Celui qui peut assécher le pays rien qu'en claquant des doigts ! ... et cette mignonne chose, c'est sa fille... son oiseau des îles... sa perle... sa petite gazelle... sa cerise d'orient... son... (p.7)
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Depuis que tu as crié, tout a l'air hostile. La moindre mousse semble nous reprocher d'être là ! ... (p.28)
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