Karl Vandesande, néo retraité, coule des jours heureux et pantouflards.
En véritable passionné d'art africain, il écrivit logiquement sur le thème.
Lorsqu'un généreux mécène lui offrit de retourner au Congo, en classe gratos, afin d'approfondir le sujet, c'est par un double salto arrière roulé boulé chandelle inversée qu'il exprima sa joie de refouler, non pas du bec, mais un continent particulièrement chéri.
Le Congo est désormais libre, youpie, mais encore non expurgé de ses trafics en tout genre, bouuuuh.
Voltaire dut croiser Karl dans une autre vie.
Candide à l'humour bonhomme, ce débonnaire personnage n'imagine pas un seul instant être le jouet de forces extérieures dont il ignore jusqu'à l'existence.
Hermann fait dans l'ellipse de compétition.
Tout le contraire de frontale, cette histoire s'appréhende comme une expérience entre l'auteur et ses lecteurs.
Des sous-entendus comme s'il en pleuvait, pas négligeable en Afrique, et c'est à un véritable exercice de style que l'on se trouve confronté, constamment tiraillé par un récit qui régulièrement nous échappe.
Avoir les deux mirettes grandes ouvertes et le ciboulot affûté sous peine de refermer cette BD éponyme dans un abîme d'incompréhension.
Récit d'autant plus plaisant et méritoire qu'il se déroule en un territoire sublimé par la plume toujours aussi précise et identifiable d'un Hermann fort justement récompensé cette année à Angoulême.
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Je viens de refermer la dernière page de cette BD et un sentiment m'assaille: suis-je devenu à ce point un imbécile pour ne rien comprendre à la conclusion de cette histoire ? Je vérifie que des pages n'ont pas été arrachées à tout hasard : ce n'est pas le cas...
Pourtant, tout avait bien commencé à la lecture de cette BD au dessin toujours aussi caractéristique de Hermann. Un vieux monsieur bien sympathique retourne en Afrique. On sent dans les sous-entendus le malaise politique et diplomatique de ce continent. On y voit également des merveilles de la nature malheureusement exploitées par l'homme. On y voit la culture détruite... Bref, une dénonciation de tous les maux dont souffre l'Afrique noire.
Alors, je veux bien comprendre qu'il s'agit peut-être d'un parcours initiatique rempli de fausses pistes et qu'il y a certainement une explication à la fin de cette histoire laissée dans des indices éparpillés ici ou là. Mais quel gâchis ! C'est vraiment pitoyable.
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... Qu'il laisse tomber ? ... possible ... mmh ... pas sûr ... Savez-vous que c'est parmi les bourgeois qu'on trouve les révoltés les plus têtus ...
Un renard ne se laisse pas prendre deux fois à un piège.