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EAN : 9782800122694
56 pages
Dupuis (04/10/1995)
3.88/5   30 notes
Résumé :

Entre colère et indignation, c'est l'aventure qui mène la danse En échange d'un paquet d'argent, Zvonko Duprez, ex-légionnaire travaillant à son compte, va tenter de ramener une fillette en Suisse, dans les bras de sa mère. Pour une sordide question d'héritage, le second mari de sa mère ne souhaite pas que cette opération de sauvetage réussisse et lance un tueur aux trousses de Duprez. Entre les obus qui e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En préambule, un puissant coup de gueule de l'auteur visant principalement les politiques de tout bord incroyablement généreux en promesses, beaucoup plus dans l'inertie lorsqu'il s'agit de s'y coller. Hermann évoque le conflit Serbo-Croate, enfin la boucherie serait plus juste, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le personnage ne mâche pas ses mots envers ses acteurs, fussent-ils directs ou pas. le ton est donné, je sens qu'on va pas s'marrer...

Et de fait, y a pas de quoi se gondoler.
Zvonko roule sa bosse à Sarajevo en tentant de ne pas y laisser sa peau. le général serbe Ratko Mladic bombarde lourdement un peuple croate qu'il se verrait bien éradiquer. L'ONU observe sans jamais prendre parti. Zvonko, missionné par une riche divorcée, est à la recherche d'une petite fille enlevée par son père de retour au pays. le bonhomme ne manque pas de ressources, il va en avoir besoin...

L'histoire, si elle tient la route, n'est qu'un vague prétexte.
Celui d'une monstrueuse gueulante de la part d'un homme désabusé par le pouvoir politique et écoeuré qu'un tel massacre puisse se perpétrer à quelques encolures de chez lui sans qu'il n'y ait de volonté affirmée d'y mettre fin. Diplomatie à tous les étages, atonie à l'unisson.

Comme d'hab', trait expressif immédiatement reconnaissable et appréciable, encrage au cordeau de fin de monde illustrant parfaitement ce sentiment de chaos ambiant, cette immersion en pays hostile provoque un malaise hygiénique et invite à la réflexion.

Un très grand Hermann politisé qui allie détente et introspection. Que demande le peuple ? Panem et circenses ? Contrat parfaitement rempli !
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Je n'ai pas été véritablement emballé par cette Bd et j'avais peur d'être le seul à donner un avis négatif alors que le sujet est plutôt grave et que le but poursuivi par cette histoire est tout à fait louable car à visée humanitaire. Me voilà rassuré car je rejoins la position de la plupart des avis émis.

Certes, un auteur peut dénoncer des atrocités et des crimes commis. Se servir d'une BD comme d'une action à visée politique, c'est risqué. Il y a un parti pris et c'est une position que je respecte.

Mais justement, je ne suis pas d'accord avec ces positions car j'ai toujours eu le sentiment que les casques bleues ont fait ce qu'ils pouvaient, que le Secrétaire de l'ONU de l'époque était sincère dans ses propos de dénonciation des crimes, que la situation dans l'ex-Yougoslavie était plus compliquée que cela et que finalement cette intervention des forces de l'OTAN a bien eu lieu avec le dénouement qu'on connaît.

Mettre également des visages de bétail aux occidentaux devant leur télé, ce n'est pas très sympa pour eux (pour nous !). Certes, les médias manipulent souvent les foules. Mais alors, il ne faut pas se tromper de cible.

Le droit d'ingérence dans les affaires d'un pays, c'est compliqué. On peut prendre d'autres exemples plus récents comme l'Irak.

C'est vrai il y aura toujours des "salauds" comme dit l'auteur dans sa préface mais je ne pense pas que ceux qui laissent faire ou sont indifférents soient des "monstres". le peuple lambda qui vit dans ses galères quotidiennes ne doit pas être incriminé. C'est trop fort... Il fallait un juste équilibre que cette bd n'a pas su trouver.
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Superbe coup de gueule de Hermann – contre la guerre, contre les épurations ethniques et surtout contre l'inertie délibérée des puissants.

Les Casques bleus, avec le chapeau des Schtroumpfs, y forment le Boutroz Rallye et distribuent des gros doigts grondeurs.

La séance chez le sculpteur est assez épique : il construit une statue à apparence humaine en collant des caisses décorées d'un drapeau – on voit que malgré la colle superglue (de marque Maastricht) le drapeau anglais ne tient pas, tandis que la caisse grecque devient toute molle, elle est pourrie mais elle adhère bien à la statue – nous sommes en 1995 et Hermann avait déjà tout compris. Sans parler de la sculpture préférée des hommes politiques qui s'intitule ‘Moi-moi-moi'.

La BD commence par une grande planche représentant une tombe : Yugoslavia, 1991. Ensuite des loups arrachent le drapeau qui est dessous : l'emblême nationaliste serbe.

La BD se termine par… la mort et une intéressante question : « Dis, Maman ? … C'est quoi, ça : un piège à cons ? ».
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Oh mon Dieu, ma BD favorite ! Et dire qu'elle est injustement inconnue alors que le devrait être du grand public...
L'histoire se passe pendant la guerre des Balkans, ensanglantant particulièrement la Bosnie. Un homme es chargé de retrouver la fille d'un criminel, tous deux situé à Sarajevo, la ville assiégée de bombes et de sniper. A ses risques et à ses périls, il devra braver les horreurs de la guerre et ramener saine et sauve, la fillette prise au piège.
Cette oeuvre est une véritable claque. L'auteur truffe de métaphore, l'absurdité absolue de cette guerre. Il dénonce surtout avec force et réussit, l'hypocrisie des forces internationales n'ayant rien fait : les casques bleus vêtue de chapeau à lutin par exemple... On voit bien que les dirigeant du monde se foutaient complètement du malheur de Sarajevo, mais vraiment !
C'est un cri de rage que pousse la BD. Elle reflété une pratique de notre société : celle de contempler avec passivité, les guerres planétaire comme nous regardons par exemple, les horreurs de la Syrie, sans bouger de la télé...
On scrute aussi la ville et on se rend compte à quel point, les habitants ont souffert. Imaginer que mêmes les rues d'apparence paisibles cachent des tireurs prêt à tuer ceux qui traversent.
Il peut avoir des scènes choquante mais je recommande cet chef d'oeuvre (et je pèse mes mots) à tout les gens ayant dépassés les quinze ans, afin qu'ils comprennent de ne jamais céder à la lâcheté pendant la guerre...
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C'est B.D. est un coup de gueule d'Hermann face à l'immobilité de la communauté internationale sur les crimes perpétrés entre 1992 – 1995 en ex-Yougoslavie. Un ex-légionnaire est mandaté par une femme séparée, habitant en Suisse, de lui ramener sa fille qui vit à Sarajevo avec son père. Bien que la trame de l'histoire soit plutôt sombre, l'auteur ponctue sa narration avec ironie lorsqu'il mentionne l'Europe, les Etats-Unis et l'ONU. C'est un vrai régal ! En ce qui concerne le dessin, il n'y a pas de surprise, Hermann est fidèle à lui-même ! Une excellente B.D. avec un thème qui n'est que très rarement abordé.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Monsieur Isteriko Servovic ... Vous êtes ce que l'on nomme ici un tchetnik du dimanche. Est-ce exact ?
- ... du dimanche ? ... ben ... parce que je n'ai pas le choix ... je bosse le reste de la semaine à Belgrade ... Alors, le vendredi soir, je saute dans l'autobus pour venir me battre pour mes frères, ici ! Faudrait pas croire que c'est pas fatigant ! .... Ha ! ha ! mais peu importe ! ... comme disent les autres ... un Serbe n'a pas besoin d'ennemi pour faire la guerre ! ...
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... Après les bombardements dévastateurs, qui ont causé la mort de dizaines de civils, Monsieur Boutroz a envoyé un message de colère clair et ferme ainsi que plusieurs gros doigts grondeurs aux Serbes. Le patron des Smorfs les a menacés d'éventuellement considérer comme possible d'envisager avec un certain intérêt d'avoir peut-être recours aux avions de l'OTAN, si ...
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Ça remonte à moins d'une semaine durant un de ces jours calmes. La photo était bonne. Pas d'erreur, c'étaient eux, père et fille...Il y avait un beau soleil...
Le regard de cette gosse ! Un vert étonnant ! Dans dix ans, elle sera plus redoutable qu'un sniper !
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Un serbe n'a pas besoin d'ennemi pour faire la guerre !
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Une belle satire sur la communauté internationale
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