On n'est que vendredi matin et mon week-end est déjà réussi, grâce au facteur qui n'a pas dû sonner 2 fois (comme dans le roman de
James M. Cain) pour me remettre fier comme tout - il connaît ma passion pour la lecture - une grosse enveloppe contenant un livre : "
À chat parlé " ; expéditrice : Martine Hermant de Marcenat, au coeur de l'Auvergne-Rhône-Alpes. Cette perle ne m'était, comme grand fada des félins, pas inconnue. J'avais lu les belles chroniques du livre de LydiaB et Iboo sur Babelio. le beau billet d'Iboo, alias Plume de Hibou et pseudo d'Annie, a, par ailleurs, donné lieu, le 12 mars dernier, à un échange de commentaires homérique et loufoque. Il est vrai que l'auteure de la chronique dispose d'un sens d'humour rare.
À peine remis de ma surprise et gentiment assis à ma table, lieu de rendez-vous préféré de mes matous (comme vous pouvez le constater sur la photo de mon profil), deuxième surprise : la superbe dédicace de cette chère auteure : "À
Jean-Pierre, L'amour des chats est un langage universel... Chamicalement, Martine". Suivi d'un sympathique dessin... de chat. Que ce livre va occuper une place de choix dans ma bibliothèque, relève d'une lapalissade.
Dans une lettre de remerciements à l'auteure, j'ai promis que mes 8 garnements auront droit à une lecture particulière de cette oeuvre de Mesdames Hermant et Fayat. La cérémonie est fixée, ce soir, à 19 h 30 piles.
Huit chats ! Et dire que j'étais amateur de chiens. J'ai, en effet, eu 2 chouchous de setters, à l'exemple d'une certaine
Brigitte Bardot, à cette différence près que Kim et Cannelle étaient, des setters irlandais, à la fourrure rousse et soyeuse, un régal pour la vue et gentilles comme c'est pas permis !
Puis, par un triste jour d'hiver, il y a 15 ans, une gamine du voisinage a frappé à ma porte, en panique et en pleurs, avec dans ses bras un chaton chétif. Un animal qu'elle avait récupéré sur le toit d'une résidence secondaire abandonnée pour la saison, où il n'osait plus bouger de peur d'une glissade fatale. Comme ses parents, qui avaient un commerce et un très vieux chat, avaient menacé la petite de confier le chaton à la Mer du Nord, j'étais son dernier secours... provisoirement, jusqu'à ce qu'elle trouve une solution. Et effectivement, quelques jours plus tard, elle avait trouvé une solution et voulait emmener celui qu'on avait entretemps baptisé Michou. Seulement, c'était compter sans l'avis de Michou lui-même, qui n'avait strictement aucune intention de partir loin de sa copine Cannelle et subsidiairement de moi.
Et ce Michou, en un temps-record s'est transformé en un chat fort et craint par les autres mâles des environs. Seul inconvénient, il était un véritable play-boy..... avec le résultat que l'on trouvait de temps en temps devant la porte d'entrée ou celle du jardin une nichée de nouveau-nés, malheureusement toujours affreusement mignons ! Voilà l'origine de certains de mes 8 félins d'aujourd'hui. Comme Elizabeth, la digne fille de son père et qui doit son nom à son comportement de reine du troupeau, elle-même, entretemps, mère de 2 fils,
Goethe et
Balzac, des sosies de feu Michou, mort d'une embolie.
Comme nous habitons une ville balnéaire, certains chats sont arrivés en touristes, ont aimé l'ambiance et la nourriture et se sont installés pour de bon. C'est le cas de ma petite chatte préférée, la tricolore Yasminka, qui me suit partout comme un petit chiot et de la splendide persane, Biela, au caractère plutôt problématique.
Deux des huit sont des grands orateurs : Elizabeth qui donne soit des instructions précises à ses 2 rejetons, soit m'informe que l'heure de ses délicatesses a sonné et Gourmet, ainsi baptisé pour sa préférence d'une certaine marque de nourriture, qui veut savoir où j'ai bien pu cacher son bol de lait ?
Goethe et Maxie Boy, 2 inséparables, ont des entretiens strictement privés, que je respecte, ce qui m'empêche d'en reporter ici le contenu, même en termes très vagues. Biela ne parle pas, mais lorsqu'un compagnon s'approche trop près de son bol, elle pousse un ululement comparable à celui du lion du studio hollywoodien de la
Metro Goldwyn Mayer.
Que dire de l'album "
À chat parlé", autrement qu'il est magnifique, superbe, splendide ou pour le résumer en un mot en citant Mary Poppins : "supercalifragilisticexpialidocious" !
Les beaux dessins de l'artiste-peintre,
Patricia Fayat, ont largement contribué à ce résultat remarquable !
Pour une analyse un peu plus approfondie et équilibrée de ce bijou, je me permets de vous renvoyer aux excellentes critiques de LydiaB, Iboo, et même de Martine Hermant. Quoique mon sens de la justice m'oblige de vous avertir d'un certain parti pris, d'un manque d'objectivité manifeste, qui ne rend ce dernier billet pas désagréable à lire pour autant.... bizarrement juste le contraire !