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EAN : 9791091365956
72 pages
Le Realgar (28/02/2020)
4/5   7 notes
Résumé :
Des poèmes en prose qui relatent chacun un souvenir, une sensation ou un moment marquant de la jeunesse de l'héroïne, depuis sa petite enfance jusqu'à son adolescence.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Cristina - Caloniz Herminia - Éditions le réalgar - Lu en septembre 2020.

Je remercie Daniel Damart des éditions le Réalgar pour l'envoi de ce livre et l'équipe de Masse critique Babelio qui nous permet de faire des découvertes.

J'ai choisi ce livre parmi d'autres sans trop savoir de quoi il s'agissait, mais le titre" Cristina" a attiré mon attention et aussi parce que c'était un texte de poésie en prose.

Dans un style onirique, parfois un peu compliqué à comprendre, l'autrice utilisant souvent des mots hors du commun nous conte en quatre chapitres sa "petite enfance, l'enfance, l'adolescence et la jeunesse", des flashs de vie, parfois gais, parfois sombres .

Derrière ses textes, on devine bien la botaniste spécialiste des climats tropicaux née à Bogota (Colombie) et vivant aujourd'hui à Paris où elle se consacre à l'écriture.

Elle évoque le monde végétal, mais pas que, la cruauté, la sensualité sont présentes et aussi, la mort, celle de sa grand-mère et de sa mère, mère très présente dans son livre. le père n'est que suggéré de manière troublante et un malaise ressort à la lecture de certains passages, derrière l'écriture poétique de Caloniz Herminia, on devine une enfance malmenée.

Un petit livre (68 pages) certes pas facile à lire, il faut prendre le temps nécessaire pour entrer dans l'esprit de l'autrice, pour s'imprégner de son style particulier, pour décrypter ses signaux et pour la comprendre.

Bonnes lectures à tous et prenez soin de vous.



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J'ai lu Cristina à la fois comme un récit et comme un long poème. Par un réseau constant de significations, Caloniz Herminia développe, avec un bouleversant sens du tragique, l'opposition existentielle de la vie et la mort. Écorchée d'épiphanies, son écriture regorge de vies animales, aussi bien que végétales, minérales, brossées dans leur luxuriance. On n'a que trop rarement la joie tourmentée de s'imprégner d'un texte si dense, si puissant : c'est qu'il y a là, outre tout ce qui se dit, de tendresse et de perversité, comme parfaitement naïve, une façon très singulière de mêler à la profondeur du récit les frémissements du langage. Or, ces épiphanies, ces archipels dérivant au sein de la mémoire, font l'unité subjective du récit. Et c'est un éblouissement.
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Contrairement à ce que je peux lire sur Babelio à propos de "Cristina", découvert récemment, il n'y a rien de compliqué ou de difficile à appréhender dans ce texte. Ce qui me saisit à sa lecture c'est l'évidence poétique de l'ensemble, un rythme, une force d'écriture et d'évocation rares. Un livre unique et bouleversant, une parole transgressive, cruelle, crue, et pure, à la limite du poème et du récit, (peu importe et il est heureux que l'on ne puisse le classer) qui s'affirme dans toute sa nécessité. Après une telle lecture on n'a pas très envie de se livrer à un commentaire, mais de saluer comme on peut cette beauté d'écriture, d'une frénésie panthéiste, où la chair, le ciel, les arbres, les souvenirs enfantins ne font plus qu'un. Saluer aussi la découverte d'un tel auteur et convier tout un chacun à aller le lire. Pour son plus grand bonheur.
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J'ai lu Cristina comme un poème d'après-midi d'été, plein de mots, de fatigue, de chaleur trop forte, de sueur, de sensualité.
Et puis, j'ai rencontré l'autrice hier, et lui ai dit que j'avais un bon souvenir de son livre, "joli" était l'adjectif qui me venait, ce qui eut l'air de l'étonner.
J'ai repris le livre et je vois plus de choses que j'avais vu. Dans cette sensualité et cette abondance de mots assemblés en bouquets variés, je vois la permanence du corps, tiré comme tiré par une sexualité impérieuse, une sexualité bonne et mauvaise, une sexualité comme un appel qui ne cesse jamais et maman par dessus qui a l'air de fluidifier l'air autour de sa fille, alors qu'elle n'est pas moins prise qu'elle.
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Un livre difficile à appréhender ; tant à cause du thème que de la forme d'écriture. Je ne lis pas beaucoup de poésie mais l'auteure étant botaniste, une certaine sensibilité savante se dégageait de la citation que j'avais lue. Et en effet, le vocabulaire est très riche.

Cependant, les premières pages pour moi très désagréables à lire ; les énumérations, les phrases non verbales me faisaient penser à un texte non travaillé. Puis les passages mélodieux, recherchés, voire soutenu alternent avec des moments crus et plus que malaisant.... Encore une fois, peut-être était-ce le but...

J'aurais préféré ne pas lire ce livre. Je remercie Babelio et les éditions le Realgar pour la copie que j'ai reçu dans le cadre de la Masse Critique.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les mercredis après-midi, chargée d’un bouquet, je cogne chez la maîtresse. Elle apparaît dans la fente d’une persienne, me déleste de mes dahlias, zinnias, panaches parmi les feuilles gladiées. Ma gerbe trône sur le bureau, large dans la lumière. C’est l’hiver. La table offre une pastèque débitée en tranches rouges, comme des harmonicas. Jojo la fleur bleue et ses airs de java éclabousse mon visage. Je crachote les pépins. Le cœur, réservé aux plus jeunes : pulpe couleur de langue, chair neigeuse, en flammes. Le cœur se reçoit à deux mains. Murmure du jus le long des bras : rosa rosa rosam rosae rosae rosa.
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Romanichels. La caravane brinqueballe, se rue vers la lumière. Autour, abers dentelés, dunes sel et miel. Je peins au rouge à lèvres : deux cercles pour les joues, un pour le nez ; visage tenu par trois fils, beau encore, d’Indienne aux traits nets ou de clown en roulotte, femme barbouillée d’aurore. Plus tard, sur le siège du cocher, gigoteuse gitane, blondeur aiguë, j’effeuille un lys. Cursives pâles sur deux lignes. Mots en boutons : « Ma-man ». La parole me vient sous la voûte des fleurs.
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