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Critique de sebthoja


Roman survolté, au volant d'une Harley.

C'est dans un Cuba désenchanté que nous entraîne Vladimir Hernández, dont c'est le premier polar publié. On plonge directement dans l'action avec le personnage principal, Durán que l'on découvre enterré vivant sous la dépouille de son meilleur ami Rubén. le ton est donné et l'enchaînement avec l'univers des prisons cubaines complète le tableau. La prison de Combinado del Este, à La Havane, dont toutes les exactions qui s'y déroulent nous serons décrites par le menu détail. L'infirmerie est surnommée « l'Abattoir » (p. 207), ça promet...
Démarre alors une histoire de vengeance autour d'un casse qui a mal tourné, agrémentée de fines touches sociales sur le régime castriste. En gros, il ne reste plus rien de l'idéal socialiste dans cette île que l'on voulait paradisiaque. Reste la famille, la beauté d'une femme, et surtout un individualisme forcené, incarné par Durán, le fort, le beau, l' « indomptable ». Soit. le problème est que le style est lourd, parfois très lourd. Même si l'on passe sur les quelques incohérences que l'on pourrait relever, les nombreuses scènes d'action échevelée sont décrites à l'excès, parfois même sous l'angle de plusieurs points de vue. On a l'impression que le lecteur n'est pas capable de comprendre ce qu'il se passe, et qu'il faut qu'on lui dise et redise. de la « rage » initiale reste alors une impression de pesanteur, et la violence "noire" dont l'auteur a voulu s'inspirer devient vite assez banale.
À lire tout de même comme un polar sans prétention, une histoire classique de malfrats dans un cadre très "tropical" !

Lu en novembre 2017.
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