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Critique de Mikasabouquine


Voici la digne relève du « Journal d'un dégonflé » ! Mais… version Québécoise !
Et c'est une réussite.
Des éditions Kennes j'avais lu « Gamer » et le québécois m'avait un peu gêné. Ce qui m'avait le plus parasité c'était le fait de devoir toujours aller au lexique de fin pour avoir la traduction des expressions/mots que je ne comprenais pas. Mais ici je n'ai pas rencontré cette difficulté, les éditions Kennes ont fait un TRÈS bon choix : ils ont mis la traduction en bas de chaque page (+ un lexique à la fin de l'histoire) et c'est très judicieux, cela parasite beaucoup moins la lecture et la rend plus fluide. Au niveau de la présentation, que ce soit la couverture ou le choix éditorial de l'intérieur du livre je trouve le tout complètement réussi. Cet couleur orange apporte un vrai plus. Ça attire l'oeil et donne un côté punchy. De plus, la police d'écriture change aussi souvent (taille, couleur, genre, caractère) et cela apporte une vraie dynamique au récit, j'ai trouvé que c'était très percutant visuellement et très aéré. On y retrouve aussi quelques dessins, mais peu en comparaison du « Journal d'un dégonflé » (Et ce n'est ni une critique pour l'un ni pour l'autre. Juste une constatation). En revanche, la première page de l'histoire est quasi identique. Que ce soit Greg ou ici Lolo ils expliquent tous deux qu'ils écrivent dans un CARNET (pas un journal hein, « il y a juste les filles qui écrivent dans un journal »). Pour la suite de l'histoire, nous sommes dans la même thématique mais je ne peux pas pousser la comparaison plus loin car je n'ai pas lu entier le « Journal d'un dégonflé », j'ai juste feuilleté le début.

« Défense d'entrer ! » c'est l'histoire de Charles-Olivier dit Lolo. Il nous raconte avec beaucoup d'humour et d'authenticité son année scolaire (celle du CM2 chez nous). Il nous parle de sa grande soeur Amélie dit Mémé (« elle déteste ça, c'est pour ça » qu'il « l'appelle comme ça ») avec qui il se dispute constamment, il y aussi son petit frère et sa petite soeur, Arthur et Lucie (Tutu et Lulu) que Lolo assimile à des sangsues mais des attachantes sangsues (des fois). Son père lui, lui tape sur les nerfs « solide » et sa mère est carrément poche (nulle) et en plus elle a des pouvoirs magiques (c'est une sorcière c'est sûr) « elle voit vraiment tout » et « elle entend tout ». Lolo nous raconte tout dans son carnet : ses déboires familiaux, ses conflits à l'école (notamment avec « Kevin + Con#1 + Con#2 + Con#3 »), ses activités avec ses amis et… et… Justine (« Longs cheveux bruns, assez grande, yeux clairs, regard profond, sourire, ouf… sourire à faire craquer n'importe qui. ») vous l'aurez compris il aimerait bien être son « chum » (petit copain).
Malgré beaucoup de clichés, j'ai trouvé Charles-Olivier très crédible. C'est sans doute dû au fait que l'auteure « a collaboré avec son fils de 10 ans ». Ce jeune garçon est authentique et naturel dans ses réactions et sa façon de parler (Parents, attention, vous y trouverez quelques grossièretés…). Les 9/12 ans s'identifieront sans problème, c'est drôle, c'est frais et c'est jeune. Même en tant qu'adulte j'ai passé un bon moment, comment ne pas rire à certaines réflexions ? Et ce que j'ai aimé c'est que derrière toute cette légèreté il y a de jolies morales. Par exemple, Lolo va prendre la défense du « looser » de l'école, il va vouloir devenir ami avec lui mais il ne sait pas si ses amis vont l'accepté… ou encore il est constamment entrain de dire que sa mère est « poche » mais se rend compte qu'elle est cool quand même (« Euh, parfois… »). J'ai apprécié ces messages positifs qui ressortent dans plusieurs situations. Lolo entre dans la pré-adolescence avec tout ce que ça implique, il a un petit côté rebelle, il répond, il se révolte, râle…etc mais c'est aussi un « smatte » (gentil) au grand coeur.

Vous l'aurez compris j'ai apprécié mon aventure aux côté de Charles-Olivier. Cette fois j'ai beaucoup apprécié les expressions Québécoises. L'expression «en punitence » pour dire qu'il est puni m'a beaucoup plu (mélange des mots punition et pénitence) et en plus maintenant je vais pouvoir insulter des gens sans vraiment les insulter (lol) puisque que « débile » en québécois ça veut dire « super » ! Débile non ?
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