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EAN : 9782226436665
256 pages
Albin Michel (27/02/2019)
4.13/5   378 notes
Résumé :
Dans le petit immeuble parisien du Marais où elle vit depuis des lustres, Hectorine voit d'un jour à l'autre l'appartement du dessous investi par une nouvelle voisine, Sarah. Pour lui souhaiter la bienvenue, la vieille dame dépose une lettre sur le pas de sa porte. Cette missive sera suivie de beaucoup d'autres, retraçant une traversée du XXe siècle incroyable, entre le Cabourg de La Recherche, le Berlin du IIIe Reich et le Paris d'après-guerre.

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Critiques, Analyses et Avis (122) Voir plus Ajouter une critique
4,13

sur 378 notes
Alerte au coup de coeur pour ce très joli roman au ton parfois dramatique mais souvent très tendre et surtout très humain. J'aurai pu lire d'une traite ce roman tant j'étais captivée autant par l'histoire que par la plume.

L'essence même de ce roman se tient dans la paume d'une femme centenaire, Hectorine. Cent trois ans la dame. Et autant de rides que d'idées, de voyages, d'expériences, de vies et de conseils sages. Affublée dans son appartement parisien, elle entreprend d'écrire des lettres à sa nouvelle voisine, Sarah de l'appartement du dessous. Sous forme d'échanges épistolaires qui font revivre avec ravissement la plume d'un pierrot inspiré au clair de la lune. Quel plaisir de retrouver ce mode de communication désuet de nos jours. Des mots sur une feuille blanche, une plume, de l'encre, je vois Baudelaire, Verlaine, Hugo sourire d'enchantement.

Les écrits de cette dame âgée sont assez surprenants. Elle se délecte d'écrire à sa jeune voisine de longues lettres où elle se penche au départ sur les détails insignifiants du quotidien. Mais bon dieu que cette aïeule écrit bien ! Par contre, Sarah, jeune infographiste moderne n'est pas adepte de ce mode de communication. Les lettres d'Hectorine restent au départ sans réponse. Ensuite, Sarah lui répond qu'elle ne comprend pas pourquoi sa voisine lui écrit, qu'elle n'a ni le temps ni l'envie de tisser un lien avec sa voisine de cette façon. Ce décalage désarçonne mais on est sous le charme de cette aïeule têtue et si sensible. On sent combien l'écriture lui ait nécessaire, le plaisir qu'elle retient de ces confidences couchées sur papier. Tardivement, Hectorine va commencer à ouvrir le chapitre de cette correspondance, déliant à Sarah son passé durant la guerre. Sarah semble hermétique au départ jusqu'à ce que l'émotion la réveille à cette étrange amitié qu'elle commence enfin à nourrir pour sa voisine. Sarah au départ réservée et distante va progressivement mûrir à travers l'écriture. Cette évolution de la plume de Sarah devient un régal.

Ce roman d'une plume magnifique est un hymne à la vie, au destin, aux rencontres bénites, à l'amitié aussi puis se dégage de ce roman une juste et très belle gentillesse. Hectorine adore écrire, s'occuper de sa chatte Suzanne mais ce qu'elle aime par dessus tout, c'est concocter des madeleines qu'elle trempe dans du thé ou qu'elle offre à ses voisins. L'appartement du dessous est l'appartement que tout le monde rêverait d'habiter. Dans cet immeuble, l'humanité est belle à se damner.
Beaucoup de tendresse, d'émotions avec un soupçon de suspens, de secrets, le tout parsemé d'une lumière douce, ce roman fait un bien fou. La plume de Florence Herrlemann est juste, essentielle, belle et toujours sensible sans jamais sombrer dans la guimauve. Un livre succulent où l'émotion est partout. « Un nuage passe devant la lune et lui dessine un sourire. ». C'est tout à fait cela.
Bravo Florence !

En lice pour #le prix horizon de Marche en Famenne (Belgique) présidé par Armel Job.
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le roman commence par une lettre écrite depuis Paris datée du 17 avril et signée Hectorine. Cette lettre est adressée à la jeune voisine qu'Hectorine, centenaire, a vu emménager la veille dans l'appartement juste au-dessus du sien, dans un petit immeuble du Marais. Elle pense que celle-ci aime lire au vu des nombreux petits cartons, lui apprend que tous les voisins ont un chat, le sien s'appelant Suzanne et en profite en fin de courrier pour débiner la propriétaire précédente qui vient de mourir : "Vieille, sale, avare, seule et méchante". Elle conclut en lui souhaitant la bienvenue, en attendant de la lire. Trois autres lettres d'Hectorine, doyenne de l'immeuble occupée par des vieux, selon ses termes, vont suivre avant d'avoir une réponse datée du 8 mai signée Sarah qui l'informe que la vieille qui était là avant elle était son arrière- grand-mère maternelle.
Hectorine va poursuivre la correspondance en insérant maintenant dans chacune de ses missives des bribes de l'histoire de sa vie. Si Sarah n'adhère pas tout de suite à cet échange épistolaire, se sentant presque harcelée, elle va finalement, un peu par politesse et poussée par la curiosité, se prendre au jeu, intriguée par cette voisine invisible.
C'est ainsi qu'un échange épistolaire régulier se met en place, les missives étant déposées sur les pas de portes.
Florence Herrlemann, grâce à ce roman nous fait découvrir le vécu de cette femme née le 1er décembre 1913 à Berlin, dont le père était français et la mère allemande et par ce biais, c'est tout le XXe siècle qui défile sous nos yeux avec notamment l'Allemagne nazie et les camps de concentration, puis le Paris d'après-guerre.
Si, comme Sarah, j'ai trouvé cette voisine Hectorine un peu trop invasive, je me suis, comme elle, vite attachée à elle, comme à Sarah elle-même. J'ai beaucoup apprécié ce roman épistolaire, même si parfois, j'aurais aimé plus de détails et de profondeur et que le format lettre justement ne peut être trop long. Il est intéressant de noter combien l'écrivaine a bien rendu par leur écrit, les âges respectifs des deux correspondantes.
J'ai été sensible également à l'évolution de Sarah qui, réfractaire au début à cette intrusion dans sa vie, va proposer assez rapidement à sa vénérable voisine son aide pour les achats, lui proposant également sa salle de bains pour se relaxer : un exemple de solidarité. de belles leçons de vie sont aussi données par Hectorine.
Beaucoup de tendresse, d'amitié dans ce roman, du suspense aussi et si l'on s'aperçoit assez vite où l'auteure veut en venir, j'ai tout de même été scotchée par l'intensité du dénouement. Une belle découverte.
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Roman épistolaire d'une tendresse infinie ! Florence Herrlemann réinvente la correspondance avec talent, charmant son lecteur en alternant douceur et humanisme. Un roman qui réconcilie les générations, les voisins, et déleste du poids de la culpabilité. » L'appartement du dessous « est publié en cette rentrée littéraire 2019 aux éditions Albin Michel.
Au coeur du quartier du Marais à Paris, Hectorine est la doyenne de son immeuble. À l'âge de cent trois ans elle est une figure incontestable de ce lieu où se côtoient de discrets mais néanmoins truculents résidents.
p. 62 : » Décidément cet immeuble est le terreau de singulières péripéties et de cocasseries en tout genre. «
Depuis près d'un demi-siècle qu'elle occupe son appartement, il faut dire qu'elle en a vu passer ! Mais elle conserve cette même ferveur à offrir l'accueil le plus chaleureux possible à ses nouveaux arrivants.
C'est ainsi qu'en découvrant l'emménagement de cette jeune femme dans l'appartement du dessus, Hectorine décide de lui écrire quelques mots de bienvenue, en ce dimanche ensoleillé du 17 avril.
En effet, Sarah vient d'hériter de cet appartement de son arrière-grand-mère Lene. Malheureusement la missive de la vieille femme reste sans réponse. Un brin contrariée par cette déconvenue et par une nuit écourtée par la pendaison de crémaillère de sa nouvelle voisine, Hectorine se lâche dans une nouvelle lettre, dans un monologue décapant !
p. 19 : » Il faut voir comme on nous parle, et encore, si tant est qu'on veuille bien s'adresser à nous. Comme on nous traite ! de quelle manière on nous considère ! Plus exactement, comment on nous dénigre ! Nous les vieux, les inutiles, les ruines, les vains, les finis, les usés, les démodés, les poussiéreux, les oisifs et pleure-misère. Nous, pleure-misère ? Pour la majorité d'entre nous, nous avons tout juste de quoi subsister en attendant notre fin prochaine. Nous les périmés, nous agrippant pitoyables que nous sommes, à nos idées réactionnaires. Nous les vioques, les croulants décrépits, les fossiles délabrés, les usagés obsolètes. À vos yeux nous sommes pénibles et encombrants, râleurs, radoteurs, menteurs, orgueilleux, hâbleurs, nous octroyant des médailles, pleurnicheurs inconsolables, plaintifs, suintants et dégoulinants , semeurs sans complexe de puanteurs nauséabondes annonciatrices de mort imminente. Car, comble de tout, nous avons l'outrecuidance de vous jeter en pleine figure et de vous rabâcher, en espérant bien vous le mettre dans la tête, qu'un jour, vous aussi les jeunes, vous aussi vous serez vieux, ridés, malades, accablés, seuls, abandonnés et malheureux. Que vous aussi, vous y passerez ! «
Cette fois, la réponse tombe. Sèche et distante, Sarah expédie de manière définitive, l'espère-t-elle en tout cas, cette vieille femme envahissante, dont la correspondance semble être son unique occupation journalière !
p. 31 : » Je voulais aussi vous dire que je travaille beaucoup et n'ai vraiment pas de temps à consacrer à l'écriture. de plus, je ne suis pas très à l'aise avec ce mode de communication. «
Hectorine ne se laisse pas démonter pour si peu. Attentionnée, elle joint même à ses courriers de petites mais sincères marques d'affection. Mais Sarah n'en semble pas touchée pour autant, et feint l'indifférence. Tenace, Hectorine se laisse aller à la confidence. D'origine berlinoise, elle relate des bribes de son enfance, au rythme de ce que son âge lui permet d'écrire.
p. 36 : » C'est à onze ans que j'ai été frappée de plein fouet par l'aride réalité de notre monde, de ce que les hommes en font. C'est à onze ans que la joie de vivre m'a quittée. «
Ainsi, une correspondance régulière se met en place, au gré des confidences. Mais Sarah reste perplexe sur les raisons de ces échanges…
p. 67 : » Vous avez sûrement vécu des choses incroyables et je comprends votre besoin de les raconter. Mais le mieux, je pense, serait que vous écriviez vos mémoires. «
Dorénavant bienveillante plus qu'agacée, Sarah s'attache à Hectorine et à son histoire, et n'hésite pas à lui proposer quelques services. Seulement la vieille dame semble vouloir conserver un certain mystère, notamment sur le fait qu'elle évite soigneusement toute rencontre.
p. 114 : » Laissez-moi le temps, j'ai besoin de ce temps. Vous saurez. Je vous en fais la promesse. Pourquoi insistez-vous pour que nous nous rencontrions ? «
Les confidences se font plus intimes. La complicité naissante n'en devient que plus touchante. Après tout, n'y a-t-il pas une part de lâcheté, ou du moins de facilité, à se confier à l'anonymat d'une interlocutrice ?
Quoiqu'il en soit, ces deux femmes que l'âge éloigne semblent cependant se découvrir des passions communes, malgré des chemins de vie bien différents…
p. 55 : » La littérature a toujours fait partie de ma vie. Elle m'a permis de croire encore en l'humanité, lorsque ce mot n'était devenu pour moi qu'une idée dénuée de sens, une coque vide. Elle m'a indiquée le chemin, m'a aidée à distinguer ce qui a du prix de ce qui n'en a pas. Elle m'a donné la force de continuer à garder la tête haute, à sourire, à ressentir, à rêver. Elle m'a appris à supporter la douleur, le froid, à contenir ma colère, à adoucir mes peines, à grandir, à aimer et aimer encore. Elle m'a sauvé la vie. «
Sarah, quant à elle, travaille pour une petite maison d'édition, en qualité de graphiste et illustratrice.
C'est dans une innommable confession et une délicate pudeur qu'Hectorine retrace sa jeunesse, entre le Cabour de la Recherche, le Berlin du IIIè Reich et le Paris d'après-guerre, faite de brefs instants de bonheur absolu, dans une tragique période de l'Histoire.
p. 107 : » Nous avions franchi une autre dimension. L'humain s'avérait parfaitement inhumain, nous étions réduites à l'état de bêtes par des hommes et des femmes rendus totalement insensibles à nos souffrances : le mal devenait banal, comme l'explique très bien Hannah Arendt. Nous allions vivre un cauchemar sans issue, chaque jour recommencé. C'est à cette époque que je sus ce qu'était véritablement la peur. «
Sarah prend soudain conscience de son attachement à cette femme. Les « Ma chère Hectorine » ont succédé aux « Bonjour Madame » des premières lettres.
p. 139 : » Il y a vous, vous et vos lettres. Elles me dévastent. Comment vais-je pouvoir vous raconter que je vis comme un séisme, à vous, vous qui avez subi des choses tellement… tellement, que les mots manquent aux émotions qu'elles suscitent ? «
Un lien invisible unit ses deux femmes. Une fois la confiance acquise, Hectorine va révéler son terrible secret. Une promesse qu'elle se doit d'honorer pour soulager sa conscience, au risque de perdre cette amitié récente mais scellée par cette correspondance.
p. 230 : » Je vous l'ai promise, je tiens toujours mes promesses. Je sais combien l'ignorance des choses peut être bien plus douce que la vérité. D'avance pardon pour les émois que ces confessions vous causeront. Pardon pour la peine, la déception, mais aussi pour tous les mensonges du début. Il fallait que je m'assure que vous étiez bien l'arrière-petite-fille de Lene. «
Comment susciter l'intérêt du lecteur de la génération de l'immédiateté et des interfaces numériques à ce roman insolite, exclusivement constitué de correspondances ? C'est là que réside toute la virtuosité de Florence Herrlemann.
Le concept, la construction narrative, le développement de l'intrigue… et l'écriture, tout est réuni pour happer le lecteur dans cette histoire ! Mais la réussite incontestable se joue à travers ses deux personnages féminins, incroyablement attachants. Je me suis délectée de chaque page, de chaque lettre, redoutant cette révélation qui me fera clore ce livre et quitter ces deux personnages, avec un réel déchirement.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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En ouvrant ce petit livre , je voulais changer de thème , cesser de parler de changement climatique , j'espérais même trouver un peu plus de légèreté aprés des lectures plutôt anxiogènes . Aprés tout , pourquoi ne pas envisager la chose en compagnie de ces deux personnes , Hectorine , 103
ans et la jeune Sarah qui emménage dans l'appartement du dessus , libéré quelques temps auparavant par son occupante décédée . Je n'allais peut être pas trouver des tonnes de légèreté mais la " confrontation " inter-générationnelle allait s'avérer des plus intéressante .
Comment une jeune , trés jeune femme allait -elle résister au " harcèlement "incessant d'une Hectorine aussi têtue que charmante ? Point d'épée pour ce duel mais des lettres posées sur le paillasson par l'une , puis l'autre , puis l'une , puis l'autre jusqu'à ce que s'établisse un lien de plus en plus fort entre les deux protagonistes . Formidable lien puis complicités marqués par des lettres de plus en plus longues , au ton de plus en plus doux si l'on veut bien prendre en compte les en-têtes et formules des missives ....et le contenu .
Incontestablement , Hectorine a des choses à dire et c'est donc à la place de Sarah qu'il faudra nous mettre , tout aussi ignorants que peut l'être la jeune femme .
Si vous aimez les émotions , lancez -vous , " un jour , vous saurez ", vous saurez enfin ce qui peut bien lier ces deux personnages attachants au point qu'en tournant la dernière page , on se sent " tout chose ", tout perdu , tout ému .
Un roman qui mérite le détour , vraiment , alerte , trés touchant et qui devrait vraiment plaire à tous et toutes les lecteurs et lectrices sensibles .
N'ayez pas peur de ce genre épistolaire parfois déroutant mais tout à fait adapté à une situation originale , de bien belles lettres .
Allez , à bientôt chers amis et amies , il parait que le soleil revient , tant mieux .Cette belle histoire est un premier acompte .Si , si , prenez le comme tel et dès demain ...
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Une jeune femme, Sarah, vient à peine d'emménager dans son nouvel appartement parisien que commence à lui parvenir un flux de lettres, signées de sa voisine du dessous, une vieille dame centenaire qu'elle n'a même jamais aperçue et qui refusera tout autre contact qu'épistolaire. D'abord sur la réserve, Sarah finit par se laisser prendre au jeu et, bientôt, s'établit entre les deux femmes un échange affectueux, où l'aînée raconte peu à peu tout un pan de sa vie, dévoilant un secret qui la ronge et dont les racines remontent à la seconde guerre mondiale.


L'idée et l'intention sont originales, et l'auteur réussit à piquer la curiosité du lecteur jusqu'au bout de ce roman agréable et facile à lire, qui suscite tendresse et affection pour ses personnages. Dommage que l'ensemble manque malgré tout de crédibilité et se devine même par moments, ce qui empêche le lecteur de se laisser totalement emporter et l'émotion de prendre complètement corps. L'écriture, certes fluide, manque également d'un petit plus en termes de style, tandis que les personnages auraient mérité davantage d'épaisseur : que de docilité et de manque de curiosité chez Sarah qu'on ne connaîtra qu'à peine au final, alors que le récit d'Hectorine ne dévoile réellement pas grand-chose de la personnalité profonde de la vieille dame.


Ce court et agréable roman qui se croque en une soirée, offre donc un sympathique moment de tendresse et de curiosité, malgré tout trop léger pour demeurer mémorable.

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Citations et extraits (89) Voir plus Ajouter une citation
Nous les vieux, les inutiles, les ruines, les vains, les finis, les usés, les démodés, les poussiéreux, les oisifs et pleure-misère. Nous, pleure-misère ? Pour la majorité d'entre nous, nous avons juste de quoi subsister en attendant notre fin prochaine. Nous les périmés, nous agrippant, pitoyables que nous sommes, à nos idées réactionnaires. Nous les vioques, les croulants décrépits, les fossiles délabrés, les usagés obsolètes. A vos yeux nous sommes pénibles et encombrants, râleurs, radoteurs, menteurs, orgueilleux, hâbleurs, nous octroyant des médailles, pleurnicheurs inconsolables, plaintifs, suintants et dégoulinants, semeurs sans complexe de puanteurs nauséabondes annonciatrices de la mort imminente. Car comble de tout, nous avons l'outrecuidance de vous jeter en pleine figure, de vous rabâcher, en espérant bien vous le mettre en tête, qu'un jour, vous aussi les jeunes, vous aussi vous serez vieux, ridés, malades, accablés, seuls, abandonnés et malheureux. Que vous aussi, vous y passerez !
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La littérature a toujours fait partie de ma vie. Elle m’a permis de croire encore en l’humanité, lorsque ce mot n’était devenu pour moi qu’une idée dénuée de sens, une coque vide. Elle m’a indiquée le chemin, m’a aidée à distinguer ce qui a du prix de ce qui n’en a pas. Elle m’a donné la force de continuer à garder la tête haute, à sourire, à ressentir, à rêver. Elle m’a appris à supporter la douleur, le froid, à contenir ma colère, à adoucir mes peines, à grandir, à aimer et aimer encore. Elle m’a sauvé la vie.
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Avez-vous déjà fait l'exquise expérience de tremper une madeleine dans une tasse de thé aux agrumes ? Avez-vous pu éprouver le moelleux du gâteau gorgé de thé qui fond lentement sur la langue, éveille vos papilles et caresse au passage, par ses saveurs subtiles, votre palais ? Le goût que laisse cette onctueuse bouchée en appelle une autre, et ainsi de suite, cela pourrait être sans fin, la gourmandise.
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Je suis sûre que vous avez déjà caressé le rêve d'écrire. Vous êtes dans l'édition. À force de lire vient le moment où l'on a envie de s'y essayer. C'est comme un cuisinier qui passerait sa vie à confectionner des plats sans jamais y goûter. Avez-vous peur d'y succomber ? Sarah, rappelez-vous bien une chose, rien ni personne ne pourra vous empêcher d'y aller si l'écriture vous appelle. Quand ce jour viendra, laissez-vous prendre par elle. Laissez-vous faire, laissez-la faire. Ce n'est qu'en faisant que vous saurez si c'est votre voie. Je pourrai même vous aider. La littérature a toujours fait partie de ma vie. Elle m'a permis de croire encore en l'humanité, lorsque ce mot n'était devenu pour moi qu'une idée dénuée de sens, une coque vide. Elle m'a indiqué le chemin, m'a aidée à distinguer ce qui a du prix de ce qui n'en a pas. Elle m'a donné la force de continuer à garder la tête haute, à sourire, à ressentir, à rêver. Elle m'a appris à supporter la douleur, le froid, à contenir ma colère, à adoucir mes peines, à grandir, à aimer et aimer encore. Elle m'a sauvé la vie.
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Comment était la mer ? Portait-elle sa robe d’automne, étincelant d’éclats vert et gris ? Vous a-t-elle raconté ce qu’elle charriait au plus profond de ses abîmes ? Qu’a-t-elle déposé sur le sable ? À vos pieds ? Vous a-t-elle fait don de ses murmures enchantés qu’elle brasse la nuit au clair de lune ? Comme elle me manque, la mer.
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