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EAN : 9782266257350
512 pages
Pocket (09/06/2016)
3.11/5   79 notes
Résumé :
Ce roman décapant est une véritable découverte ! Laissez-vous entraîner par les nombreux rebondissements de l'enquête très personnelle d'une héroïne atypique...
Résumé:
La mort, Judith la regarde en face. Son métier ? « Nettoyeuse » de scènes de crime ! Un choix qui s'est imposé à elle après un passé douloureux. Un jour, dans l'appartement d'une femme violemment assassinée, elle découvre un dossier à son nom, datant de son passage à l'orphelinat. Judit... >Voir plus
Que lire après Témoin des morts / La nettoyeuse Voir plus
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Mensonges, tromperies, faux semblants, double et triple jeu

L'autrice est très habile.
Rien que le titre nous envoie spontanément vers un thriller.
J'avais acheté ce polar uniquement grâce à la quatrième de couverture: une femme de ménage spécialisée dans le nettoyage de lieux où un mort a été retrouvé découvre par hasard des documents qui concernent son enfance, avant 1989, en ex RDA. Dans cette quête de son passé,elle se fera aider par un ex agent des services secrets de la RFA.
La nettoyeuse n'enlève pas simplement les poussières des scènes de crime mais nettoie également les scories de sa propre histoire et participe, à sa petite échelle, à rendre un peu plus propre la réunification des deux anciennes entités allemandes

Un roman original mélangeant avec succès le thriller, le roman d'espionnage et le roman historique

Auteur à suivre

Mais ce n'est que mon humble avis
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4 étoiles, plus pour la recherche historique que pour l'histoire policière même si cell-ci est bien construite et nous entraîne dans les profondeurs des services secrets et administratives de l'ancienne RDA.
L'héroïne, nettoyeuse de son état, ne fait pas que le ménage de scènes de crimes, elle tente ausi de faire celui de son passé, orpheline placée en institution , elle n'aura de cesse de rechercher pourquoi.
L'espionnage tient une grande place dans ce récit, on retrouve les rouages mis en place tant durant la guerre froide que lors de la chute du mur avec, les espions, les taupes, les agents doubles et le fameux fichier Rosenholz: archives secrètes de la Stasi.

Pour ceux qui seraient intéressés par cette période de notre histoire européenne, passent actuellement , sur la chaîne Histoire tv le film 1989, a spy story, sur Arte la série Opération Roméo et sur canal+ la série Deutschland 83 et Deutschland86
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J'ai aimé le début de ma lecture car je n'ai jamais encore rencontré de personnage qui font le métier de Judith qui est une "nettoyeuse" de scènes de crimes, en effet on fait appel à elle pour nettoyer les appartements sur des scènes de crimes.

Un jour sur une de ces missions elle va rencontrer un jeune homme qui veut remettre un pli à la personne décédée, Judith va alors être plongé dans son enfance en voyant la provenance de cette lettre.

Judith a également un passé des plus trouble elle a été élevé dans un orphelinat durant la guerre froide et ne connait pas ses parents.

J'ai commencé à décrocher lors de cette partie du récit car cela part en roman d'espionnage ensuite et c'est beaucoup moins mon style de lecture.

Un début intéressant et prometteur pour moi mais malheureusement la suite de ma lecture a été plus difficile, je mets tout de même la note de 2.5 car j'ai aimé suivre Judith et connaitre ce qu'il s'est passé durant son enfance.
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Judith est une (jeune) femme de ménage obsessionnelle et perfectionniste. Son job, hyper spécialisé, consiste à nettoyer les scènes de crime après le passage de la police. Elle travaille très vite, sous une forte pression, car les propriétaires et gestionnaires des logements où les cadavres ont été retrouvés attendent avec impatience de pouvoir les refourguer à de nouveaux locataires.
Judith excelle dans son boulot, qu'elle apprécie parce qu'il lui vaut la reconnaissance de son employeur, un marlou cynique et rangé des voitures qui la traite avec une brutalité bougonne et affectueuse et lui sauvera la mise quand elle sera dans la mouise. Les passages du roman où Judith explique à un stagiaire, un ancien taulard en liberté conditionnelle, comment faire disparaître les traces de sang, d'huile, de merde, d'urine ou autre avec tel ou tel mélange chimique de sa composition afin qu'elles soient indétectables, même à la blue star, sont hallucinants ; ils doivent passionner tous les futurs criminels qui rêvent de se débarrasser de leur conjoint ou de leur belle-mère.
Je plaisante… Un jour où elle achève de récurer un studio minable, Judith reçoit d'un postier qui la prend pour la destinataire décédée une lettre recommandée qui porte… son nom et son prénom.
L'effet de stupeur passée, Judith qui a été élevée à la schlague dans un orphelinat de l'ex Allemagne de l'Est où échouaient les enfants des opposants au régime liquidés par la Stasi, retourne sur les lieux de son enfance maudite. Sassnitz, où elle a vécu entre quatre et seize ans, est une ville industrielle de la côte Baltique située à deux heures de bateau de la Suède, ville par laquelle transitaient pendant la guerre froide migrants, espions de l'Est et de l'Ouest, Allemands fuyant le régime, trafiquants et prostituées. Sassnitz, ruinée par l'effondrement de la RDA, n'est plus qu'une gigantesque carcasse de rouille à l'air libre mais en circulant entre ses immeubles éventrés, Judith va retrouver les fantômes de son passé et comprendre qu'elle n'est pas celle qu'elle croyait. D'ailleurs l'ancienne junkie revêche et bourrée de tocs des premiers chapitres se révèle être, au fil des pages, une femme d'une beauté renversante dont elle n'a pas conscience et d'un courage frisant l'obstination face au danger et à la mort.
Ce livre est à la fois un formidable document sur la RDA des années soixante-dix et un roman d'espionnage où les agents doubles se croisent et se recroisent. On y découvre que nombre d'espions de la Stasi travaillaient pour l'ex RFA et les Etats-Unis et que ceux qui détiennent de nos jours les noms des traîtres disparaissent bizarrement quand ils tentent de vendre leurs secrets au plus offrant : il y a des affaires d'Etat qu'il n'est pas bon de déterrer, même trente ans après la chute du Mur de Berlin…
Enfin « Témoin des morts » est un thriller habilement mené qui met en scène le contraste saisissant entre la morosité des banlieues berlinoises, d'une part et, de l'autre, l'opulence des lieux de pouvoir réservés aux inclus : hôtels de luxe, chaînes de télévision, restaurants branchés, bars chics, duplex haut de gamme avec terrasses donnant sur des parcs magnifiques…

Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Judith Kepler aime la tranquillité. Son job consiste à nettoyer des maisons dans lesquelles des personnes sont décédées. Pas spécialement de mort violente, non. Décédées, simplement. Hors de cette fonction de super-femme de ménage, son existence se limite à quelques courses dans Berlin et à beaucoup de lecture. Elle n'a pas d'amis, pas de famille, elle ne dit pas grand chose sur elle-même à ses collègues. Une fois ses heures prestées, elle file rejoindre son appartement chichement meublé. Une veille de week-end, son patron lui confie en dernière minute une tâche peu agréable : nettoyer un appartement dans lequel une jeune femme a été assassinée. Même si elle rechigne, Judith s'y coltine, d'autant que l'appartement est situé à proximité du sien. Sur place, après quelques heures de travail, elle finit par mettre la main sur d'étranges documents comportant des renseignements...sur elle-même.
Parallèlement, un ancien espion de l'ex-Allemagne de l'ouest, Quirin Kaiserley, est contacté par une femme se disant prête à lui remettre une liste fort convoitée : celle des espions qui, avant la chute du mur, travaillaient à l'ouest pour le compte de la Stasi. Il y a de nombreuses années que Quirin guette cette liste qui lui permettrait d'élucider le plus retentissant échec de sa carrière, échec dont il ne s'est jamais remis. Au dernier moment, la femme qui lui avait promis la liste ne se présente pas au rendez-vous. Quirin, désireux cette fois de ne pas laisser cette dernière chance, se met à sa recherche.
Même si, au début de l'intrigue ce n'est pas évident, vous l'aurez deviné : la route de Quirin et celle de Judith vont finir par se croiser, et leurs quêtes respectives ne vont plus faire qu'une. Ce qui, au départ, semblait revêtir les atours d'un classique polar va très vite se muer en un pur récit d'espionnage et de politique-fiction avec, plus qu'en toile de fond, en véritable point focal, une guerre dont on reparle beaucoup ces jours derniers : La Guerre Froide. Et plus précisément, les différentes opérations d'espionnage, d'échanges d'espions, d'agents dormants et autres transfuges qui avaient lieu dans le cadre très restreint du Berlin coupé en deux. Si bien que le personnage de Judith, assez attachant, perd rapidement de la visibilité au profit d'une kyrielle d'autres, responsables ou simples agents de différentes agences de renseignement. Avouons-le : nous nous y perdîmes quelque peu, tant il y en avait et tant leur rôle était aussi nébuleux que nécessaire sans doute pour rester en vie. L'auteur ne démérite pourtant pas : elle met habilement ses connaissances de cette période de l'histoire au service d'une intrigue au niveau de suspense correct, et donne envie au lecteur de découvrir le fin mot de l'histoire. Les amateurs de récit d'espionnage y trouveront leur compte.
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Un rai de lumière entra par la fenêtre et glissa comme un spectre sur les murs presque nus. Martha hésita, puis finit par ôter les écouteurs. Elle les fourra, câble compris, dans l'armoire, qu'elle referma à clé, bien que cette précaution fût contraire aux règlements tacites. Elle s'approcha de la fenêtre et regarda avec dépit le ciel parsemé d'étoiles. Si près de la mer, elles étaient, avec la lune, plus claires qu'ailleurs. Le spectacle en devenait presque romantique. Sauf que Martha Jonas était tout sauf romantique. Du moins pas les dimanches soir entre 22 heures et minuit. Par temps couvert, ça captait mieux. Pourquoi ? Elle n'en savait strictement rien. Sans doute parce que les nuages conduisaient mieux les ondes courtes. On était en août, et tout ce qu'elle souhaitait, c'était un ciel gris et de la pluie. Elle retenterait le coup dans une heure.
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Martha traversa sa chambre à pas de loup et entrebâilla la porte. Devant elle, le majestueux couloir était plongé dans l'obscurité. Par une fenêtre de la façade principale, le pâle clair de lune effleurait le linoléum, sur lequel l'ombre de la croisée s'allongeait démesurément. Deux grands dortoirs bordaient le couloir des deux côtés ; de longs bancs en bois étaient disposés devant les entrées. Rien n'indiquait que cette nuit serait différente des autres. Extinction des feux à 19 heures, dernier rappel à l'ordre à 20, silence complet à 21. Celle qui se risquait à enfreindre le couvre-feu devait avoir une bonne raison, ou alors très envie de prendre une douche glacée à la cave. Tout était calme. Mais bientôt Martha entendit des pas feutrés et vit Trenkner monter l'escalier.
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C'était donc ça. Une nouvelle recrue. Elle ferma la porte avec précaution et regagna son lit. Elle s'assit sur le bord et réfléchit : devait-elle se manifester ou non ? Sans doute une admission en urgence. Ça arrivait de temps en temps, quand la police était forcée d'intervenir au sein de familles dont les mœurs n'avaient pas leur place dans l'ordre socialiste. Les cas de négligence ou d'abandon étaient passés sous silence, et l'on faisait disparaître les preuves vivantes dans des foyers spécialisés comme celui-ci, où tout était mis en œuvre pour remettre ces rejetons dans le droit chemin, y compris, s'il n'y avait pas d'autre choix, en employant la manière forte. Un détail pourtant la chiffonnait : la voiture garée devant l'établissement n'était pas un véhicule de police.
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C'était Hilde Trenkner, la sous-directrice du foyer. Une femme proche de la soixantaine qui, avec le temps, avait acquis plus de pouvoir et d'influence que la plupart de ses supérieurs. Trenkner entretenait des relations étroites avec les membres du conseil régional ainsi qu'avec certains messieurs mystérieux et sans noms. Comme celui qui, à cet instant, démarrait sa Wartburg noire et franchissait lentement le portail. La femme le referma derrière lui, aussi précautionneusement qu'elle l'avait ouvert. La voiture s'arrêta entre le terrain de jeux et le perron. Un homme vêtu d'un cache-poussière clair par-dessus son costume descendit, ouvrit la portière côté passager et en sortit ton paquet volumineux enveloppé dans des couvertures. Il suivit Trenkner à l'intérieur.
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Saloperie de portable. Il avait été beaucoup trop négligent, l'avait trop souvent laissé traîner. Mais comment ne pas avoir un minimum de confiance en la personne avec qui l'on vivait depuis vingt ans ?
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Vidéo de Elisabeth Herrmann
Témoins des morts au Fleuve Editions
Judith Kepler, 29 ans, est une jeune femme taciturne et solitaire. Après des années d'errance, elle a décidé de mettre son caractère bien trempé au profit d'un métier hors du commun : nettoyeuse de maison après un décès. Scènes de crime, morts accidentelles... elle a déjà tout vu. Mais un jour qu'elle est appelée au domicile d'une jeune femme assassinée, elle découvre son propre dossier d'admission dans un orphelinat de l'ancienne RDA. Que fait donc ici ce document qu'elle croyait disparu ? Est-il lié au meurtre ?
Dévorée par la curiosité, Judith contacte un ancien agent des services secrets ouest-allemands, pour élucider avec lui le mystère de son histoire familiale. Elle comprend très vite que les blessures de la guerre froide sont loin d'être toutes refermées
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