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EAN : 9791020909022
304 pages
Les liens qui libèrent (14/10/2020)
4.41/5   86 notes
Résumé :
« J'étais perché sur ma montagne, avec mes poules et mes oliviers, quand le monde est subitement venu à moi. Des ombres remontaient à pied ma vallée de la Roya, entre l'Italie et la France, risquant leur vie. Au début, je détournais le regard. Puis, un jour, j'ai recueilli une famille, et ces ombres sont peu à peu devenues ma lumière. Elles fuyaient la guerre, la misère, la dictature, avaient croisé la mort dans le désert en Libye, échappé à la noyade en Méditerrané... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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A défaut de pouvoir changer le monde à coups de colères, à coups d'indignations, de révoltes, à coups de sang, force est de constater que le conseil donné à Cédric Herrou par sa mère alors qu'il n'était âgé que de douze ans, à savoir qu'il pouvait changer son monde, a porté ses fruits.
Cédric Herrou c'est monsieur tout le monde, c'est vous, c'est moi, quelqu'un rempli de contradictions qui se débrouille comme il peut pour être le plus en accord possible entre ses paroles et ses actes. Bon, pas vraiment comme tout le monde en fait parce qu'entre les lâchetés des uns et les peurs des autres, le mot « conviction » perd tout son sens un peu plus jour après jour.

Change ton monde ou plutôt une grande claque dans la gueule à tous les poncifs du genre « on n'y peut rien » ou « c'est comme ça ». Change ton monde ou la mise en orbite de tous les alibis qui laissent les braves gens anesthésiés, qui les confortent dans leur statu de démissionnaires.
Change ton monde ou comment un paysan de l'arrière pays Niçois a tenu tête à un Etat bafouant ses propres lois, comment un homme juste a subi une douzaine de garde à vue, a vécu (encore aujourd'hui) un harcèlement policier, comment il a fait condamner plusieurs fois le préfet des Alpes Maritimes pour non respect des lois d'accueil… Oui d'accueil parce que Cédric Herrou, c'est ce paysan de la vallée de la Roya qui a aidé les migrants venant d'Italie et passant par les Alpes en les hébergeant, les nourrissant et leur rendant un brin de dignité en les considérant comme des humains et non comme des parasites indésirables.
Cédric Herrou c'est cet homme qui depuis des années rend fous de rage Estrosi et Ciotti qui n'arrivent pas à le faire condamner. Ils auront pourtant tout essayé en piétinant les lois, rien n'y a fait.
Change ton monde c'est après l'Aquarius hier, après l'Océan Viking aujourd'hui, c'est la reconstruction, l'avenir, la lutte pour être reconnu en tant qu'être humain.
Change ton monde c'est un cri de plus à la face du monde non pas pour accueillir toute la misère mais pour arrêter de l'entretenir par notre mode de vie, c'est un appel à se souvenir que nous sommes nés sur une terre dont la devise parle de LIBERTÉ d'ÉGALITÉ et de FRATERNITÉ et qu'il serait temps de la mettre en application.
Change ton monde, c'est un homme qui a dit non à ces gens qui avaient fait de la solidarité un délit, qui a dit non à ces gens qui avaient fait d'une main tendue un crime.
Change ton monde, c'est le pouvoir qui est entre les mains de chacun d'entre nous. C'est le choix de fermer les yeux ou de sortir de sa confortable torpeur, d'agir enfin en humain et non en mouton.
Change ton monde, c'est la preuve qu'un homme seul peut faire changer les choses sans enfreindre la loi et prendre les politiciens au piège de leur suffisance. C'est la preuve que si tout le monde se réveillait…
Change ton monde c'est un livre qui redonne un brin d'éclat à la croyance dans la bonté de l'Homme, cet Homme qui depuis un an et demi est dans sa grande majorité tombé dans les bas fonds de la soumission.

Le plus simple pour savoir changer son monde, c'est d'écouter Cédric Herrou ici: https://www.youtube.com/watch?v=TM5fMW9Os5o&ab_channel=BLAST-Lesouffledel%27info
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Une matinée lecture, hier, troublante d'émotions.
Le témoignage de Cédric Herrou est sans concession, il est vrai. Il dit l'inhumanité de l'État, il dénonce, accable les représentants de l'État qui bafouent le principe de fraternité.

Ce témoignage puissant et passionnant m'a complètement retournée. Et en pianotant ces quelques mots, les larmes me montent sans que je sache tout à fait l'expliquer. La honte, la rage, le désespoir, la perte de confiance en une politique qui dessert l'humain, la perte d'attachement à notre société...et à la fois l'envie d'y croire. On peut changer le monde avec des fleurs, chantaient Souchon et Voulzy; avec des gens comme Cédric Herrou et tant d'autres qui se battent au quotidien pour le respect de l'être humain, qui ont de belles idées, désintéressées, il est bon de se projeter vers un avenir meilleur pour nous les Hommes, pour notre planète, de croire que c'est possible.

Les migrants ont afflué en masse dans la vallée de la Roya avant que l'Europe décide que le combat face à l'"invasion" devait être marin. Cédric Herrou, aidé et accompagné par de belles âmes a tout entrepris, jusqu'à être privé lui-même de sa liberté, pour venir en aide à ces enfants, femmes et hommes démunis, fuyant des conditions de vie inhumaines et/ou la guerre et demandant l'asile. « Dans cette situation, être secouru n'est plus une option, c'est un droit absolu, comme le droit à la liberté, à la fraternité, à la vie. Est-ce si difficile à comprendre ? », écrit J.M.G. le Clézio en préface.
"Liberté, Egalité, Fraternité", illusoire devise française.

Un témoignage immense empreint d'une belle humanité. Un élan d'une grande générosité qui n'est pas une simple contestation, Cédric Herrou a suppléé aux manquement de l'Etat et propose des solutions.
Chapeau bas Mr Herrou.
Merci à vous. Merci aussi à ceux qui oeuvrent à vos côtés, ou ailleurs dans un même but. Puissent vos mots se répandre ardemment, semer l'envie de changement, vos actions être relayées, prises en exemple, démultipliées, imitées, puissent les hommes réaliser qu'ils sont tous frères pour que le monde et le système enfin changent, pour que tous les Hommes trouvent leur place, que la nature soit respectée, que la justice soit faite. L'intelligence ou la réussite ne se mesurent pas aux diplômes, ni aux richesses accumulées, à la Rolex à cinquante ans... Elle est autre. Elle est fraternelle.
Un livre à lire, à offrir, à partager.

« Dans ce monde ruiné par la quête du profit, par l'indifférence et la haine, Cédric Herrou est notre héros. » J.M.G le Clézio

Régulièrement, ce livre devrait être lu à l'Assemblée, au Sénat, aux conseils municipaux, généraux, au conseil de l'Europe, à l'ENA...

Les Liens qui Libèrent, Babelio, Cédric Herrou, je vous remercie infiniment pour cette ardente lecture, un beau cadeau.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Quand en novembre dernier j'ai vu Cédric Herrou sur le plateau de "C L hebdo" obligé de se justifier face à un Jean-Michel Apathie insistant sur le fait que, parmi les migrants qui passaient par chez lui, il y avait certainement des terroristes, j'ai réalisé combien Cédric devait être doté de constance pour se donner encore la peine de répondre à ce genre de questions médiocres.

Dans "Change ton monde", j'ai réalisé qu'en plus d'être constant, fort de sa générosité désintéressée, il est pugnace et courageux.
Et pour finir de démontrer qu'il n'est pas un doux rêveur, il parle également de ce qui pollue et fait trébucher ces élans d'humanité, de la pression politique aux touristes humanitaires.

Grâce à son combat, le conseil constitutionnel consacre le "principe de fraternité" le 6 juillet 2018, et Cédric Herrou sera par la suite relaxé, de tout.
C'est quelque chose.
On peut le remercier puisque, grâce à lui, la devise inscrite sur le fronton de nos édifices publics retrouve officiellement un peu de sens. Tous ceux qui liront ce livre se rappelleront forcément que "Une devise implique aussi des devoirs."
C'est quelque chose.
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Cedric Herrou est un écorché vif qui a trouvé refuge à flanc de montagne dans la vallée de la Roya en achetant une petite oliveraie abandonnée devenue jungle et une ruine de 30 m² : « Afin de ne pas sombrer dans la colère, j'ai choisi l'exil des montagnes. M'éloigner du monde des "autres", celui des insensibles et des blasés, qui peuvent vivre sans états d'âme près de la misère, qui s'en protègent en la stigmatisant ou en la méprisant. »

A force de travail, il a récupéré les oliviers, installé un élevage de poules pondeuses et retapé la ruine. Il vit à sa convenance, seul dans sa montagne, ne fréquentant les autres que pour les courses dans le village ou la vente de ses produits. Il a peu d'amis, tous engagés.

Mais voilà qu'un soir, il voit des silhouettes marchant le long de la route ; «Mais que font ces gens-là sur la route ? J'ai cru voir des gosses »… des migrants africains. Refont alors surface les leçons et exemples inculqués par ses parents : « agir, oser la fraternité, combattre l'inacceptable pour ne pas en être acteur ». Il propose au couple et leurs deux enfants de les héberger pour la nuit et de les conduire en voiture, le lendemain, à la gare vers laquelle ils marchaient. Il vient de mettre le doigt dans un engrenage qui le dépassera rapidement !
Aidé d'amis, de bénévoles et de donateurs, soutenu par ses parents et son frère, il va essayer d'organiser au mieux l'accueil, puis la démarche de demande d'asile de ces migrants venant d'Italie (particulièrement les jeunes isolés et les enfants et leurs mères) dont les droits sont bafoués par une classe politique, une administration et des forces de l'ordre (policiers et gendarmes) dont le seul but est de refouler ces migrants vers l'Italie dès leur arrivée… un bras de fer qui vaudra à Cédric Herrou, de multiples gardes à vue et procès intentés par le préfet et un député dont le fonds de commerce est la lutte contre les migrants ; le maire de Nice se joindra à eux à l'occasion…
« Si j'avais laissé ces enfants au bord de la route, ma mère m'aurait engueulé. J'ai préféré affronter la violence des procureurs. »

La vallée de la Roya est à cheval sur la frontière franco-italienne ; deux routes la desservent, l'une en direction de Vintimille, l'autre en direction de Nice et Menton. Pour contrecarrer l'aide que Cedric et ses amis apportent aux migrants, les forces de l'ordre installent des barrages permanents sur ces routes… Mais ils restent les chemins de montagne qui serpentent tantôt en France, tantôt en Italie et qui permettent de rejoindre à pied Nice et la plateforme d'accueil des demandeurs d'asile (4 jours de marche)… Qu'à cela ne tienne : la gendarmerie établit des postes de surveillance permanents autour de la ferme de Cedric permettant de voir jour et nuit ce qui se passe dans la ferme… Une débauche de moyens sans commune mesure avec l'ampleur de l'activité de Cedric (quelques centaines de migrants aidés) ; il fallait ‘'faire un exemple'' !!
Conséquence : « plus le préfet nous persécute, plus nous récoltons de dons.»


« La migration constitue un drame pour la quasi-totalité des exilés que j'ai accueillis. Tous sont déracinés, cassés et détruits de l'intérieur, sans trace de leur famille. Comment voient-ils leur avenir ? Ils ne savent pas. Leur passé ? Ils ne savent plus. »
Liberté, égalité, fraternité : « Une devise implique des devoirs » nous rappelle Cedric Herrou.


PS : Michel Toesca a adapté cette histoire au cinéma sous le titre ''Libre'', film qui figurait dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2018. Des pressions ont été exercées par le préfet pour le faire retirer de la sélection ; Thierry Frémaux refusa et maintint son invitation.
https://www.youtube.com/watch?v=fKhYUbd2vog


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Son crime : délit de solidarité. le jour où j'ai entendu ces mots à la radio je me suis demandé si j'étais toujours en France. Comment le pays de la Déclaration des Droits de l'Homme, ce pays qui affiche sur le fronton de ses mairies le mot « Fraternité » à côté des mots « Liberté » et « Egalité » peut-il avoir dans son lexique judiciaire le terme « délit de solidarité » ?

Cédric Herrou est un agriculteur et éleveur de la vallée de la Roya, enclave entre France et Italie. En juin 2015 le gouvernement français décide de fermer la frontière franco-italienne, en pleine crise des migrants. Comme tous les habitants de la vallée, Cédric Herrou ne peut que constater les effets de cette décision politique : leur vallée est devenue l'un des seuls chemins pour les migrants voulant demander l'asile en France. Un chemin difficile et dangereux.

Dès lors Cedric Herrou s'est retrouvé entraîné malgré lui dans une action qu'il mène au grand jour, comme d'autres habitants de la vallée, aidant, hébergeant, nourrissant les migrants, sollicitant les administrations pour leur demander une seule chose : tenir leur rôle qui est d'enregistrer les demandes d'asile, gérer les mineurs. Son vrai crime : être un lanceur d'alerte qui met l'administration française face à ses contradictions et la confronte à sa gestion maltraitante des migrants. Lui n'a qu'un but : redonner leur dignité d'être humain à ceux qui ont fui la misère, la guerre, la famine, la dictature au risque de leur vie.

Dans ce récit autobiographique il raconte avec simplicité et sincérité son parcours, ces 4 années de combat contre une administration qui chaque jour foule aux pieds les lois de la République. Une vie de droiture et d'humanité critiquée, bafouée, injuriée par ceux-là même qui sont censés être la loi et l'application du Droit. Quatre années de harcèlement juridique et de pressions administratives à son encontre (11 gardes à vue, cinq perquisitions de sa ferme, une surveillance permanente par une cinquantaine de gendarmes pendant plusieurs mois et cinq procès), qui lui vaudront des soutiens internationaux, dont celui du New York Times ou celui de Jean-Marie-Gustave le Clézio qui soutient son action et préface son livre.

Traité plus bas que terre pour crime de « fraternité », Cédric Herrou n'est pas un héros mais simplement un être humain qui a voulu mettre en application dans sa vie quotidienne l'un des trois principes de la République Française. Ses choix, l'agriculteur de la vallée les assume, les rend public, en fait un combat politique médiatisé sans craindre la prison ni la justice de la République.
Une République qui finira par reconnaître que son action est juste. le 31 mars 202 il sera définitivement relaxé.

Ce récit passionnant est celui d'un homme de conviction, épris de justice et d'humanité, et une réflexion sur le sens que l'on veut donner à sa vie.
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critiques presse (1)
Bibliobs
03 novembre 2020
Le prix Nobel de littérature dialogue avec « le petit agriculteur niçois », devenu une icône pour son combat en faveur de l’accueil des réfugiés. Ce dernier raconte son histoire dans « Change ton monde » préfacé par l’écrivain.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Et si l'on politisait la consommation pour décider qui doit prospérer ? Si l'on instillait l'envie de reprendre ces petits commerces fermés et ces exploitations agricoles abandonnées ? Je rêve du jour où nous acterons ce bouleversement, non pas à l'aide de beaux discours, mais en boycottant ceux qui nous méprisent et nous précarisent.
Je ne veux pas être un outil qui colmate sans remettre en question ceux qui ébrèchent, je veux être révolutionnaire. Il est urgent de choisir le monde que nous désirons, de recréer des structures à taille humaine, de développer le local.
Depuis de décennies, les scientifiques alertent sur la déforestation ou l'agriculture intensive ; nous n'écoutons pas et continuons de rouler en SUV, climatisation à fond, de décoller pour un week-end à Barcelone ou à Marrakech, d'acheter des denrées acheminées depuis l'autre bout de la planète.
Nous asservissons la terre et les hommes, nous insultons ce monde avec arrogance. Trop facile de critiquer les prédateurs, ces 2% d'individus qui détiennent 50% des richesses. Nous les avons encouragés avec notre argent, notre unique pouvoir. Continuer à le leur donner ne sert qu'à les flatter.
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En aout 2017, la cour d'appel rejeta encore l'immunité et aggrava ma sanction, la portant à quatre mois de prison avec sursis. "Une peine d'avertissement", selon le président.
Mon aide s'inscrivait "dans une contestation globale de la loi", elle servait "une cause militante qui ne répondait pas à une situation de détresse", jugeait la cour.
J'étais abasourdi. Comment leur expliquer que mon aide n'a rien de révolutionnaire? Quand je sollicite l'enregistrement des demandes d'asile et la prise en charge des mineurs isolés, je ne prétends pas chambouler l'ordre établi, juste dénoncer les failles de l'état. Comme un lanceur d'alerte cherchant à améliorer le système, pas à le dynamiter. Où est la démocratie quand le pouvoir considère ses contradicteurs comme une bande d'abrutis illégitimes?
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A la maison,six personnes, dont deux mineurs, dormaient jusque là sous la tente. Ce n'était plus possible au cœur de l'hiver, avec ce climat. Le 6 janvier 2017,on les chargea dans les bagnoles pour les sortir de la vallée, avec Françoise, Sylvain, René, Gibi et Dan. J'aime ces retraités, la plupart de l'éducation nationale, pas bouffés par le confort, toujours prêts à refuser l'inacceptable. Ils devinrent les papys et mamie de la Roya, car, ce jour-là, ils furent interpellés sur un chemin de montagne, non loin d'un PPA.
Jugé pour aide à personnes en situation irrégulière, René interpella le tribunal pendant l'audience :
- Comment un être humain peut-il être condamné pour avoir aidé un autre être humain ?
Gibi, lui, cita une maxime attribuée à Thomas Jefferson :
''Quand l'injustice devient loi, la résistance est un devoir".
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Afin de ne pas sombrer dans la colère, j'ai choisi l'exil des montagnes. M'éloigner du monde des "autres", celui des insensibles et des blasés, qui peuvent vivre sans états d'âme près de la misère, qui s'en protègent en la stigmatisant ou en la méprisant.
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Depuis que des hommes comme Ismaël me content les affres de leur traversée, toi, ma mer Méditerranée, tu prends le sale goût du sang, de la terreur et du malheur. Tes vagues ne me bercent plus sans que je songe au dizaines de milliers de cœurs qui s'y sont éteints. Te voilà suspectée de crimes contre l'humanité, mais je défends ton innocence : tu n'es ni complice, ni coupable, juste témoin de l'indifférence. Ton rôle est de nourrir les hommes , pas de les avaler. Les responsables sont ceux qui pourchassent la "mauvaise" couleur de peau.
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