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J'ai lu Nuits blanches d'Ophélie Hervet, un FF à la sauce cyberpunk se déroulant dans un Paris divisé. D'un côté, les quartiers privilégiés ultra sécurisés grâce aux avancées technologiques, de l'autre, les bidonvilles, décharges à ciel ouvert gouvernés par les gangs où prend place l'histoire. Aurore est une jeune mécanicienne-prothésiste talentueuse qui officie dans l'atelier de son père, récemment décédé. L'environnement depuis est délétère. L'accord avec le père d'Aurore ne tient plus et le gang des Loups réclame son dû pour assurer la protection de l'établissement. L'actuel patron, ami de toujours, refuse, soutenu par la plupart des employés, mais cela met la seule maison qu'Aurore connaît en danger. Peu de temps après, elle est recrutée par Marc, un connecté proche des Loups, directeur d'un hôpital pratiquant des greffes illégales de membres mécaniques, pour occuper un poste vacant. D'abord méfiante, la jeune femme accepte, heureuse de pouvoir sortir de sa misère. Toutefois, un autre gang la prend à parti : ils veulent qu'elle fouine pour eux afin d'obtenir des informations sur Marc. Bon gré mal gré elle s'y attelle, se rapprochant d'Iris, la chirurgienne chargée de la superviser. Très vite, Aurore s'éprend de la jeune femme qui semble sensible à ses charmes sans pour autant y céder. Cela remet en cause sa mission, mais elle n'a pas le choix : c'est trahir ou mourir. Pendant ce temps, Marc enquête. de mystérieux décès ont lieu dans son hôpital et un connecté intraçable s'amuse à le faire tourner en bourrique. Affaibli par sa « connexion », c'est seulement grâce à l'aide des Loups qu'il pourra le débusquer. C'est une lecture que j'ai plutôt bien aimé, même si elle m'a paru peut-être un peu kitsch par certains côtés. J'aurais aimé en savoir plus sur ce Paris futuriste, gangrené par les gangs et la corruption, et l'intrigue « policière » m'a semblé un peu facile. On devine assez vite qui est le méchant de l'histoire. Toutefois la plume est solide et efficace. J'ai beaucoup aimé les descriptions des chirurgies. On sent bien que l'auteur maîtrise le sujet. Les parties d'Iris étaient donc très immersives. La romance en elle-même ne m'a pas emballée plus que ça, mais c'est simplement parce qu'elle reprend les codes habituels du genre (coup de foudre + désir sexuel instantané). D'autres y trouveront sans aucun doute leur compte. Le côté kitsch est dû à cette histoire de gang : des gros baraqués modifiés et vêtus tout de cuir. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Schwarzy en Terminator tout du long. J'ai eu du mal parfois à les trouver crédibles. Leurs actions sont répréhensibles mais ils sont plutôt sympas, amoureux, rien de très immoral ou qui m'aurait fait détourner les yeux. Et c'est un peu de ça dont j'ai envie avec le cyberpunk, du sombre, du sale, des personnages sans foi ni loi qui te force à te regarder dans la glace. Bon après, c'est une romance, donc ceci explique peut-être cela. En tout cas c'était sympa et je lirai sans problème d'autres livres de l'auteur. + Lire la suite |